Bonjour à tous,
je viens d’être diagnostiquée bipolaire de type 2 à 56 ans suite à une démission du poste que j’occupais.
Même si je connaissais ma fragilité depuis l’adolescence, aucun spécialiste n’avait posé le diagnostic.
j’ai fait une première tentative de suicide vers 18 ans chez mes parents. Ils ont tout fait pour la cacher et je n’ai pas vu de médecin.
après j’ai enchaîné des dépressions graves.
j’ai coupé tous les liens avec ma famille qui ne voulait pas admettre mes problèmes de santé. J’étais folle selon eux.
je suis mariée j’ai deux grands garçons adorables et malgré cela je n’arrive pas à reprendre goût à la vie.
je suis toujours sur le passé (enfance pas heureuse avec un père présent physiquement mais absent moralement, une mère autoritaire et castratrice et un frère aîné qui a pris les commandes de la famille).
sans travail mais avec un mari qui assure de ce côté là, sans vraiment d’ami et sans famille, j’ai peur tous les jours de ce que je vais devenir. Je viens de commencer un traitement avec des régulateurs d’humeur.
j’ai très peur pour la suite, je me raccroche à mon adorable mais j’ai très peur de le faire tomber.
C’est normal, c’est encore le bordel en ce moment mais ça va aller mieux d’ici quelques semaines.
bon courage
Bonjour @okve
Pourquoi cela se passerait plus mal ? Comme vous le dîtes, vous avez conscience d'un malaise depuis que vous avez 18 ans, et vous avez vécu avec jusqu'à maintenant. Aujourd'hui, quelqu'un a posé des mots dessus, pas plus, pas moins.
Votre corps va s'habituer aux thymo et la situation physique (accommodation à ceux-ci) et psychique (choc du diag ?) se lisseront avec le temps. Vous verrez plus clair et reprendrez confiance en vous.
Soyez patiente avec vous-même.
@noon
Merci pour votre message.
Cette démission de mon poste aura permis de mettre enfin un mot sur cette maladie qui me ronge.
Il faut désormais que j’arrive à remonter la pente et que je retrouve des activités.
J’ai toujours exercé un métier choisi par mon frère et ma mère. Je n’y ai jamais trouvé de satisfaction. A mon âge et étant donné ma santé fragile je ne pourrai pas reprendre d’activité professionnelle. Une reconversion à quelques années de la retraite n’a pas de sens.
C’est un parcours long et douloureux.
Je vous comprends. J'ai fait les études que mon père a estimées utiles. Même si j'ai trouvé ça intéressant (mécanique indus), j'ai préféré faire mon service militaire plutôt que de clôturer mon cycle par une dernière année. Étant donné que c'était aussi le dernier contingent d'appelés, si j'étais resté en études, je n'aurais pas eu besoin de le faire... Tout le monde cherchait à l'éviter, sauf moi. Cherchez l'erreur. Rétrospectivement, c'était sûrement une fuite en avant.
Au final, je l'ai faite cette fameuse année. Tout ça pour ensuite faire du commerce itinérant, par opportunité, période pendant laquelle je me sentais perpétuellement en danger, professionnellement. A raison.
Des problèmes de santé m'ont rappelé que la vie peut-être courte, voire raccourcie. Ce sont d'ailleurs eux qui m'ont fait entrer dans la maladie à 43 ans. Je vais devoir me reconvertir pour faire ma deuxième moitié de vie au travail, et franchement, je ne la vois pas en rose, cette vie.
Profitez de votre nouvelle situation, c'est ce que je peux vous souhaiter de meilleur.
A vous lire
Il faut une sacrée dose de courage pour supporter cette maladie et les traitements qui n’agissent pas toujours comme il faudrait.
Je me rends compte en lisant votre témoignage et des documents divers et variés que cette maladie n’aide pas à s’insérer facilement dans la vie professionnelle.
De plus l’entourage familial et amical ne comprend pas toujours.
J’ai peur de perdre tout lien social et surtout mon mari et mes enfants.
Bon courage et peut-être que vous trouverez du rose dans votre nouvelle vie professionnelle. Les bonnes surprises arrivent parfois…
