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Enfin Diagnostiqué...Bipolaire

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Juani
(@juani)
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Début du sujet  

Bonjour,

Je commencerai par un court résumé , mais qu'est-ce que court dans l'échelle de valeur de cette pathologie ? lol  Merci à ceux qui me liront. et relol
Jai n'ai été diagnostiqué bipolaire qu'à 44 ans. J'ai vécu dans des "up and down" pendant presque 25 ans.

Ado, j'étais extrêmement sensible avec une très forte pression familiale et sociale. 

Lorsque je suis parti faire mes études, le fauve a été lâché avec tous les excès que cela présente. 

Boire plus que de raison, c'est normal quand on est étudiant ? Tomber amoureux à vouloir épouser une personne puis ne plus rien ressentir du jour au lendemain semblait normal. je pouvais retomber amoureux le jour même à vouloir " de nouveau épouser" une autre personne le lendemain. 

Cela s'apparentait à l'apprentissage d'une vie sociale, en communauté. Je ne voyais d'addiction et / ou de surconsommation d'alcool et / ou de sexe. 

Je n'avais pas conscience que ces changements fréquents et sous-jacents provenaient d'une pathologie appelée "Bipolarité".

Je n'ai jamais été violent, juste hypersensible et irritable.

J'aimais être connu, apprécié et très compétiteur dans le sport.

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Je vais maintenant parler de mon évolution dans le monde pro. 

Par le hasard de plan sociaux, j'ai travaillé dans plusieurs sociétés, et le compétiteur que je ni ne connaissais, ni ne contrôlais en moi mettait tout en place pour être le premier systématiquement.

J'étais très social mais extrêmement seul en même temps. Avec ma pêche, mon dynamisme, et soit disant un bon relationnel et un sens de l'humour, chacun voulait être mon ami.

Dans mon travail, je désirais être constamment le meilleur non pas pour le faire savoir aux autres mais parce j'étais toujours en compétition avec moi-même. J'étais donc constamment up  et ne consommait jamais de substances pendant mon travail. Je me suffisais à moi-même. 

J'étais mon plus grand ennemi… mais le suis moins aujourd'hui.

 

Evoluant dans des fonctions commerciales, je me retrouvais à l'hôtel le soir.
Après avoir été en compétition avec moi-même toute la journée (à cause de la pathologie), la retombée de l'adrénaline me provoquait un manque important et inconscient… Je ne connaissais pas le down puisque des substances venaient le compenser.
Ainsi, 4 fois sur 5 j'achetais de l'alcool juste avant de rejoindre mon hôtel et buvait seul jusqu'à m'endormir. Cela ne m'empêchait pas de repartir en mode guerrier le lendemain.... Une journée sans fin
Je ne compte pas les autres addictions.
J'ai eu la chance d'être diagnostiqué… il n'est jamais trop tard….
J'espère qu'un jour, on sera en mesure de déceler les troubles psychiques plus jeunes dans le seul but d'améliorer la vie du patient et de ses proches

Je pousse un cri d'alerte pour la mise en place d'un dépistage éventuel (attention je ne souhaite de réponse démagogue qui dirait que cela pourrait coller un étiquette sur la personne).

Cela pourrait éviter des drames, suicides, épisodes hypnotiques à conséquence mortelle.

Pour ma part, je ne travaille plus pour le moment ; j'ai eu la chance d'être il y a 18 mois, sans cela je ne serai plus là aujourd'hui.

J'ai encore l'âge de pouvoir me relever, de construire en connaissant ma pathologie, ses problématiques, mes limites.

Je n'ai presque plus d'amis autour de moi… Ce n'est pas ce qui me dérange le plus.

Le plus important est d'avoir compris ces changements d'humeur.

Les addictions sont loin derrière. En toute transparence, en amateur de vin, je vais juste le sentir le goûter et le cracher. Je ne suis pas contre un repas bien arrosé tous les trois avec de très amis. Aucun intérêt d'aller prendre une cuite hebdomadaire avec un pote de couloir, de comptoir…..

 

Je répète volontairement le paragraphe ci-dessous.

J'espère qu'un jour, on sera en mesure de déceler les troubles psychiques plus jeunes dans le seul but d'améliorer la vie du patient et accessoirement de ses proches.


   
Mosis and rafiot reacted
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rafiot
(@rafiot)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 15
 

Bonjour Juani                                                                                                  

Quel parcours! Je me retrouve un peu dans cet itinéraire flamboyant et chaotique ...à ceci près que pour ma part j'ai été diagnostiqué plus jeune (25ans) mais cela ne m'a pas évité les errances ni les erreurs de vie et de jugement. Dans les périodes d'accalmie je ne me soignais pas et au bout de quelques années je perdais tout, métier, femme, amis et logement pour tomber au fond du trou avant de me relever et tout reconstruire...Et recommencer...

Je retiens quatre choses bien connues par moi qui m'ont frappé dans ton message: 

Le mode guerrier que tu décris dans les périodes hautes d'exhaltation

L'attitude de compétiteur avec\contre soi-même ("Dans mon travail je désirais être le meilleur...en compétition avec moi-même)

Les sentiments volatiles ("épouser" une femme pour la quitter le jour même et recommencer avec une autre)

L'allusion à l'enfance où tout se joue, chose que l'on remarquera plus tard (j'étais "un adolescent sensible avec une forte pression familiale")

Qu'importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse, même si on recrache le vin savouré comme dans toute bonne dégustation. Bonne continuation! 😋 

 

 

 


   
Juani reacted
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Juani
(@juani)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

@rafiot Merci pour cette réponse qui résume bien mon parcours


   
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