Bonjour à tous,
Je suis bipolaire de type II et ma vie a commencé à partir en cacahuètes il y a environ 1 an, même s'il y avait déjà des signes précurseurs depuis plus de 10 ans.
Je réalise tout juste que cette pathologie va peut-être me suivre toute ma vie et j'ai un peu de mal à encaisser. Je sors d'une longue phase dépressive, j'allais beaucoup mieux et voilà que je fais une petite rechute. J'essaie de relativiser mais j'ai un peu de mal à garder espoir en sachant que, même en allant mieux, j'aurais probablement toujours des rechutes.
Je me dis qu'il faut profiter un maximum des bonnes phases. Ma dernière phase hypomaniaque remonte à un an et b*rdel, qu'est-ce que ça me manque !
Je suis sous lithium et lamictal (+ anxio, revia pour l'alcool, hypnotiques pour dormir...) et je ne vois pas forcément d'amélioration, même si ça aurait certainement été pire sans.
Voilà, je ne veux pas être pessimiste, au contraire, mais je cherche un peu de réconfort auprès de vous !
Gros bisous les nouveaux bipotes 😘
Salut!
il a fallut presque 3 ans de tâtonnement médicamenteux pour trouver la bonne combinaison. Ne t’inquiète pas.
Merci pour ta réponse. C'est rassurant !
Tu te sens presque "normale" maintenant ? Tes phases se sont vraiment atténuées ?
Oui presque. Là médicament me fatigue un peu. Mais j’arrive à taffer et à m’occuper de mes enfants. Je suis plus motivée qu’avant, je peux faire plus de choses. Donc en gros bcp bcp moins dépressive. Pour l’instant plus de phrases haute.
@malette je suis contente de lire ça, c'est super pour toi !
Salut @gwenoush
Aujourd'hui, j'estime être stabilisé mais je ne travaille plus depuis quelques temps. Donc ça peut être trompeur.
Comme Melo, mais pour d'autres raisons, il m'a fallu trois ans pour en être là. Certaines situations m'ont décontenancé, et ce fut aussi le temps nécessaire pour que j'en fasse mon deuil, je pense.
Pour la partie médicamenteuse, j'ai été réceptif au traitement initial, à part qu'on a augmenté la posologie. Qu'en penser ? Tant mieux ?
Conclusion, on revient toujours à la notion de temps, comme pour beaucoup de choses. Il va falloir que tu philosophes pas mal, jusqu'au jour où te diras rétrospectivement que tu te sens bien en fait.
Ma dernière phase hypomaniaque remonte à un an et b*rdel, qu'est-ce que ça me manque !
Ah, pour la phase hypo, on est tous différents. Quand j'en suis arrivé à la limite d'imploser mon couple et à deux doigts d'éclater un ami pour un anxio, je me suis dit que c'était un peu craignos quand même. Et l'autre versant qui suit ne me plait pas trop... Chacun voit midi à sa porte.
C quoi déjà ton traitement noon? Enfin si je peux me permettre.
Triléptal. Un variant du Tegretol
J'avais commencé au Dépakote à l'hosto mais j'ai pris des coups de soleil maousses. D'où cette molécule.
Je connaissais pas du tout. Thymo ou neuro ?
Thymo (antiépileptique). Il est utilisé off-label comme on dirait. Il n'est pas reconnu pour la bipo en France.
@noon Merci pour ta réponse.
Effectivement, je vais devoir m'armer de patience comme vous tous...
Quand tu parles de deuil, tu veux dire le fait d'accepter que tu ne seras jamais "normal" ou "stable" (pardon pour les termes, je pense que tu as compris l'idée) ?
Concernant les phases hypo, je vois ce que tu veux dire. J'ai fait des choses pas terribles non plus, puis la descente derrière... Mais c'est ce sentiment d'exaltation, de "puissance" qui me manque, car c'est tout l'inverse aujourd'hui.
J'ai fait beaucoup de surdosages médicamenteux également, j'en ai gardé une amnésie partielle tellement j'en ai abusé.
Le problème de cette maladie c'est qu'il n y a pas que les humeurs qui entrent en compte, mais aussi tous les symptômes annexes (angoisses, addictions, pulsions..).
J'espère, un jour, en arriver à votre stade et apprendre à accepter totalement la pathologie.
Quel âge avez-vous si je peux me permettre, Noon & Melo ?
Quand tu parles de deuil, tu veux dire le fait d'accepter que tu ne seras jamais "normal" ou "stable" (pardon pour les termes, je pense que tu as compris l'idée) ?
En effet, j'ai dû faire le deuil de ma vie d'avant. J'ai accepté d'avoir une fragilité, ou plutôt d'être devenu fragile, selon où l'on se place.
Il est sûr que d'imaginer l'avenir, subissant une nouvelle phase est ce qui m'a le plus effrayé, après le fait d'avoir perdu le contrôle et de m'être vu faire des choses, à l'époque.
Pour autant, j'ai eu beaucoup d'insight lors du déclenchement (je déconnais les yeux ouverts), et j'ai aujourd'hui la chance de bien sentir les choses venir. Bref, je me connais bien. A se demander si je suis vraiment malade.
Depuis ma phase inaugurale, un autre problème médical a eu la bonne idée de s'y greffer et mon avenir professionnel est devenu plus qu'incertain. Il n'empêche que maintenant, j'arrive à voir la partie à moitié pleine du verre, chose impossible avant. Sans grimper aux rideaux...
Il faut que je passe à la suite, tout en prenant soin de moi, enfin. Surtout si je veux voir mes gamines grandir, une motivation super classique, limite ringarde 😜. C'est une nouvelle normalité qui se présente, dans ma "deuxième vie".
Mais c'est ce sentiment d'exaltation, de "puissance" qui me manque, car c'est tout l'inverse aujourd'hui.
Hummm hypersexualité (qui dérape hypervite pour se foutre dans l'hypermerde)
N'oublie pas, si t'es à l'opposé, ça donne évidemment envie. Quand l'équilibre sera là, tu auras fait LE chemin.
J'espère, un jour, en arriver à votre stade et apprendre à accepter totalement la pathologie.
Évidemment que tu vas y arriver, t'as pas le choix. Chacun son tour. Par contre, va falloir oublier l'image idéalisée de l'hypo. C'est sympa avant de tourner en mixte, de te pourrir le cerveau et de te faire tomber de l'autre côté.
A te lire
Mais c'est ce sentiment d'exaltation, de "puissance" qui me manque, car c'est tout l'inverse aujourd'hui.
(me revoici après quelques mois d'absence)
Je rebondis sur ce que tu dis, je vis la même chose en ce moment. Dès fois j'ai vraiment envie de me remettre à déconner complètement, à arrêter de prendre mon traitement. Je ne le fais pas parce que une personne qui m'est très chère m'a supplié de ne pas arrêter. Mais bordel (pardonnez-moi cette vulgarité) c'est dur... J'ai soif d'exaltation, et je suis en plein milieu du Sahara...
Bienvenue parmi nous Gwenoush ! Je pense comprendre ce que tu décris. J'ai été aussi diagnostiquée récemment et c'est difficile de se dire qu'on va avoir des variations d'humeur probablement toute notre vie. Et quand on se sens un peu plus stabilisé grâce au traitement, il y a le manque des phases d'euphorie...
Ces prises de risques, ce sentiment de vivre tout plus fort, cette boulimie de la vie... En fait on a pas seulement l'impression de vivre tout plus fort, on vit réellement tout plus fort. Nous sommes de grands passionnés, nous bipolaires et c'est notre grande force mais aussi notre faiblesse parfois...
Tu vas avoir un suivi psy régulier j'imagine ?
Bonjour,
Diagnostiqué il y a 16 ans, je suis d'accord avec Noon, à 100%. Avec le recul et l'expérience, je considère que l'hypomanie n'est qu'un miroir aux alouettes bien dangereux, et j'apprécie le calme relatif de ma vie d'aujourd'hui, d'autant qu'il colle au souhait de sérénité qu'on peut avoir quand on aborde le 3ème âge (la soixantaine se profile à l'horizon), ce qui n'empêche pas d'avoir le sentiment de vivre pleinement ma vie. Aujourd'hui je ne me considère pas comme bipolaire, encore moins comme malade. Je suis quelqu'un qui a des fragilités, qui peut éventuellement avoir de temps en temps des troubles de l'humeur, mais qui mène une vie correcte : je bosse, je suis socialement intégrée, j'ai des rapports apaisés avec mon entourage familial, j'ai des loisirs,... après chacun voit midi à sa porte, mais perso, ça me convient.
Bonjour, les bipotes.
je suis toute nouvelle et perdue dans le site...
Jetais diagnostiqué durant le 1er confinement
et j'ai beaucoup de mal à m'accepter comme sa et j'ai impression de ne plus me connaitre.
J'ai toujours su que j'étais pas comme les autres.
Hate de vous lire
Coucou!!
Alors pour le plan du site : tu vas dans les sujets qui t'intéressent comme par exemple (présentation, espace bipolaire, espace entourage bipolaire etc....)
Une fois dedans tu cliques sur "créer un message" tout en haut.
Pour l'acceptation c'est tres dur pour tout le monde. C'est tout un processus de deuil a faire et puis on rumine bcp le passé pour voir si ce qu'on a fait était des crises ou pas.
Tu sais moi ca va faire 4 ans et je remets encore le diagnostic en doute.....
Ensuite il y a la question des traitements qui peuvent déstabiliser, qui sont pas tjs les bons au début. Il peut y avoir un moment de raz le bol d'être un peu comme un rat de labo. Ensuite on se demande est ce que le jeu en vaut la chandelle? On réfléchi bcp et on pèse la balance des bénéfices-risques.
Bref on début c'est un vrai casse tête et puis on tombe sur la bonne molécule et la tout s'apaise et on recommence a kiffer le vie, on se prend moins la tête. Parfois on oubli même.
Alors courage, c'est pas facile mais tu vas y arriver.
N'hesite pas a venir poser tes questions ici ou juste a venir discuter sur le tchat si tu en as envie.
Salut @kaya71 et bienvenue
je suis toute nouvelle et perdue dans le site...
Si tu veux, tu peux te présenter dans le post ci-dessous. Ça te permettra d'expliquer ton histoire afin de mieux te connaitre. N'hésite pas à poser des questions dans un nouveau sujet ou sur un déjà existant.
https://www.lebipolaire.com/forumpourbipotes/presentations/presentation-18/paged/28/
et j'ai beaucoup de mal à m'accepter comme sa et j'ai impression de ne plus me connaitre.
C'est sûr. Ce n'est pas une petite nouvelle. Il te faudra du temps mais tu y arriveras. Le forum est là pour te soutenir et t'aider à passer certaines épreuves.
Au plaisir de te lire
