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Le premier jour du reste de ma vie

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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
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Début du sujet  

Bonjour, 

 

Je suis ce qu'on peut encore appeler un jeune homme mais déjà de 36 ans. 

 

Cela fait des années que je me demande, me pose des questions. A chaque épisode, combat, avec moi-même souvent, je m'additionne des titres qui ne conviennent qu'en partie. 

 

J'ai été abusé sexuellement étant enfant, de mes 9 ans à mes 15 ans, ai fait une tentative de suicide vers 15 ans, ai développé des tocs (depuis abandonnés). Vers mes 19-22 ans j'ai développé des problèmes alimentaires (anorexie-boulimie-vomissements), un alcoolisme important (je buvais tous les soirs pendant 3 ans, de grandes quantité). J'ai quand même réussi mes études avec tout cela, même trop réussi mes études (premier de ma classe, premier à l'Unif). Je n'ai pas de suite mais ai quand même trouvé un travail, conservant des problèmes d'anorexie et boulimie, d'insomnies, d'humeur. 

 

J'ai perdu beaucoup de proches en 2 mois de temps (père, frère, grand père et même mon chien). J'ai continué à avancer. J'ai fais un burn-out 3 ans après à mes 30 ans. Ai déménagé, me suis mis en indépendant, mes activités se sont bien développées. 

 

L'anxiété est presque constante et très forte par moment, devenant handicapante même, insomnies, stress, sur-préparation de mon travail, de mes énoncés pour être très bon, toujours dans l'excès. 

 

Quand j'arrête l'alcool je bois trop de café, ou trop d'eau, ou trop de thé ou trop de boisson avec du citron ou gingembre, je mange léger ou trop lourd, je suis optimiste, énergique ou irritable. 

 

J'ai eu des comportements que je m'explique pas, comme si j'étais schizophrène. Des comportements qui pouvaient me discréditer totalement auprès de mon entourage le plus proche, de ma famille, mes amis, mon travail. Comme si je me détruisais socialement. 

 

Comme certains ici (j'ai lu avant de commencer à écrire), je prépare depuis des années la musique de mon enterrement, la liste de choses à faire, un testament vidéo. Quand je vois une falaise je me dis sans émotion pourquoi pas. 

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J'ai eu des phases de vraies dépressions mais aussi des phases sans rien, sans émotion, ni bonnes ni mauvaises, une machine. 

 

Mon stress a provoqué depuis de nombreuses années du bruxisme, l'anxiété me créé des tensions musculaires douloureuses dans la machoire, la gorge, les épaules, les mains, les pieds.

 

J'ai vu des psychologues, des thérapeutes, EMDR, thérapies comportementales, clinique du stress. Je n'ai jamais été diagnostiqué troubles bipolaires. Pris à la gorge par mon anxiété j'ai recommencé les recherches, je ne correspond jamais aux symptomes décrits puis j'ai glissé par curiosité sur les troubles bipolaires, ai fait un test assez sérieux, qui me donnait le maximum (13/13 quand 9/13 serait déjà un signal de bipolarité). 

 

Je pense maintenant m'orienter vers au minimum un médecin généraliste pour me renseigner sur les régulateurs d'humeur car c'est un enfer d'avoir des humeurs excessives et changeantes et des débordements d'émotions. 

 

Je fais du sport quotidiennement, de la méditation, cela m'aide à apaiser l'esprit mais n'est pas suffisant et j'ai l'impression que la situation empire d'années en années. 

 

Je vais lire le forum et essayer de voir dans les parcours de chacun les issues et les voies envisagées pour se stabiliser. 

 

Je n'avais jamais envisager pouvoir être bipolaire (je ne savais même pas ce que c'était), le lire et le constater a été assez dur hier, entre larmes et soulagement. 

Merci d'avoir pris le temps de me lire et belle journée à vous. 

M.


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Plus qu’un médecin traitant, seul le psychiatre pourra confirmer un diagnostic.

mon médecin traitant avait des doutes donc il m’a envoyé voir un psy. 
tu n’auras pas de traitement sans passer par la case psy.


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
Début du sujet  

Merci Elo, 

 

Je vis à l'étranger et si j'ai la chance de pouvoir trouver un médecin traitant françophone pour un psychiatre cela va être plus compliqué. Je maitrise bien les autres langues mais parler de ce sujet là dans d'autres langues est moins aisé mais je vais chercher ou au moins en parler à un médecin traitant francophone en premier pour être orienté s'il connait qqn. Merci à toi <3


   
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Madame R
(@madame-r)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 27
 

@light

Bonjour âme errante,

En premier lieu je dois dire que je suis impressionné par ton parcours. Tu n'as peut être pas l'impression d'avancer mais je pense que tu as parcouru un sacré chemin déjà tu es arrivé jusqu’à ce forum ce qui est très bien.

Comme le disait la personne précédente l'autodiagnostic n'est jamais bon. et qu'est ce qui est normal et qu'est ce qui ne l'est pas après tout ?

essaye de voir s'il y a des centres près de chez toi qui pourrait te prendre en charge psychologiquement. ou essaye d'en parler à plusieurs médecin différents pour avoir plusieurs avis. Voir un psy au long cours serait aussi une bonne idée. et pourquoi pas faire une retraite spirituelle dans un monastère ? ou encore participer à un groupe de parole avec des gens au vécu similaire?

j'ai été diagnostiqué bipolaire de type 3 après un test et plusieurs grilles d'évaluation et un suivi de plusieurs mois. il va donc falloir etre patient pour avoir ton diagnostic.

je te souhaite le meilleur hésite pas à me poser des questions.


   
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Elis
 Elis
(@elis)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 52
 

Salut à toi ! Si cela peut t’être utile je vis dans un endroit où l’accès aux soins est faible et j’ai trouvé un psy qui me fait des teleconsultations.

Je pense que c’est assez rare mais c’est possible de trouver. 

Ce serai bien que tu aies un pro pour le diagnostique. Plutôt un psychiatre. 

Je pensais être autiste et finalement on m’a dit que j’étais bipolaire. Comme quoi ! 🙂


   
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Elis
 Elis
(@elis)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 52
 

Salut à toi ! Si cela peut t’être utile je vis dans un endroit où l’accès aux soins est faible et j’ai trouvé un psy qui me fait des teleconsultations.

Je pense que c’est assez rare mais c’est possible de trouver. 

Ce serai bien que tu aies un pro pour le diagnostique. Plutôt un psychiatre. 

Je pensais être autiste et finalement on m’a dit que j’étais bipolaire. Comme quoi ! 🙂


   
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Vincentristana
(@vincentristana)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 27
 

@light

Salut

Tu ne devrais pas t'alarmer trop vite. Tout d'abord sache qu'en moyenne il faut bien 7 ans pour poser un diagnostic définitif de bipolarité. Commence par voir un psychiatre et voir si diminuer l'anxiété n'apporte pas une solution.

Cela dit ton parcours me rappelle le mien. Trauma, deuils, perfectionnisme, angoisse... J'ai craqué à 38 ans et ai été diagnostiqué "définitivement" bipolaire à 40-41 ans. Mais je me situe à un autre degré de la maladie, je pense. On m'a conseillé de diffuser cet article que j'ai écrit et qui pourra te donner de ce que c'est qu'être "vraiment" bipolaire:

https://bipolaroid.org/2020/09/29/non-je-ne-vais-pas-mieux-ou-il-est-question-de-linterpretation-du-trouble-bipolaire/

(le reste du blog donne aussi une idée de ce qu'il ne faut pas faire pour mieux stabiliser ce genre de troubles...)

courage à toi 

 


   
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HippocampeCalcine
(@hippocampecalcine)
Trusted Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 69
 

Ha c'est toi le vrai bipolaire, j'étais persuadé d'être un charlatan de tte façon !


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
Début du sujet  

@Vincentristana et aussi les autres. 

 

Merci pour vos messages. 

 

Je vis à l'étranger avec moins de facilités d'accéder à des professionnels de santé mais j'ai rencontré une généraliste d'un certain âge (qui en a donc vu déjà passer un peu). Elle a émis un doute mais pas une négation sur un possible trouble bipolaire, j'ai rendez-vous (un jour non déterminé je dois attendre) avec une psy du centre de santé dans je l'espère qqs semaines. 

 

J'ai bcp perdu le contrôle ces dernières années et cela est inconfortable au possible, surtout qd il y a déjà des antécédents familiaux et que l'on se projette dans la difficile vie de proche qui ont eux des troubles parfois supérieurs à ceux que j'ai. 

 

La médecin généraliste m'a prescrit, l'air de rien, du Myrtizanpine, (je pense que c'est le nom en français), je vois que les manques de serotonine peuvent répondre à des troubles que j'ai ou que j'ai eu (alimentation, estime de soi, humeur changeante, difficulté à prendre des décisions, confusion, perte de mémoire, toc, troubles alimentaires, sexualité, etc). 

 

Je ne dis pas que c'est la baguette magique mais pour l'instant (seulement 4 jours de traitement) je me sens un peu près normal (pas comme avant donc) et j'ai plus de facilité à ce que mon esprit reste concentré et à ne pas avoir des comportements à risque. 

 

J'ai espoir car je suis aussi fatigué par la situation depuis de nombreuses années. J'ai moins de fluctuation je pense que des bipolaires, que certains, mes fluctuations sont aussi sur la même journée et je ne me souviens pas de phase purement stable, il y a tjs un peu de tout les troubles tout le temps, ou par moment, mais jamais vraiment d'accalmie pur non plus. 

 

Je creuse cette piste du manque de sérotonine qui correspond aussi à des problèmes concrets (insomnies, prob d'alcool, anxiété énorme,...) pour voir ce que cela donne d'ici à 30 jours. 

 

Je vous remercie sincèrement pour votre temps et votre écoute. 

 

Merci infiniment. 

 

 


   
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Vincentristana
(@vincentristana)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 27
 

@light

Oui, la mirtizapine est un anti-dépresseur. Le médecin ne t'a pas conseillé de voir un spécialiste ou prescrit un régulateur d'humeur en complément? 

J'ai aussi vécu à l'étranger et c'est vers le même âge (36-38 ans) que j'ai fait un énorme burn-out et suis devenu ensuite bipolaire. Je pensais beaucoup à l'époque que l'expérience de l'expatriation y était pour quelque chose. As-tu le mal du pays? Mine de rien, c'est très important, ça peut jouer énormément dans les fluctuations d'humeur. Je ne suis pas éco-psychiatre mais vivre dans des sociétés, climats, hémisphères, champs de gravitation terrestre, etc. différents peut sérieusement altérer l'humeur et augmenter l'angoisse. Cela dit, dans mon cas, "rentrer au pays" n'a rien solutionné.

A priori tu souffres surtout d'angoisse. J'ai comme l'impression de voir dans ce que tu écris les prémices d'un burn-out. Peut-être que je me trompe... Travail exigent + expatriation + caractère anxieux = danger. Je connais bien, je suis passé par là...

à suivre. courage!  


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
Début du sujet  

@Vinventtristana

 

Merci pour ton message, oui j'ai fais un burn out bien grillé il y a 6 ans de cela. Diagnostiqué comme tel par la clinique de stress (en Belgique). Ne pouvant plus reprendre dans cet ancien boulot j'ai lancé mon activité à mon compte (ce qui n'est pas pour diminuer le stress) et j'ai multiplié les projets (qui ont plutôt bien fonctionné). 

 

Je suis donc un anxieux qui fait bcp de choses. Je vois que la myrtizapine pourrait avoir un effet sur l'humeur (mais perceptible uniquement après qqs semaines de ce que je vois). Ce n'est effectivement pas immédiat, par contre cela m'a apaisé sur pas mal d'autres choses notamment tensions corporelles, machoires, muscles, ce qui est déjà énorme. 

 

Je prends du baclofène aussi depuis 10 ans qui m'a déjà bcp aidé dans les troubles alimentaires et niveau alcool. Là si l'anxiété diminue j'aurai déjà un peu plus de champ libre pour agir sans me ronger et j'y gagnerais déjà pas mal de confort. J'attends de voir sur le moyen terme ce que cela donne avec celui ci en espérant que l'humeur aussi face partie du cortège des changements possibles. 

 

L'expatriation je ne sais pas, j'aime bien le fait de n'être nul part et de ne presque pas exister. J'ai adoré ne plus exister en Belgique et ne pas encore exister là où je suis actuellement. J'ai beaucoup de mal à devoir être dans la société et ne pouvoir m'y extraire donc cette période actuelle où l'on doit tout être comme les autres est assez difficile car elle me recolle au sol avec les autres alors que je fais tout pour m'extraire. 

 

Si j'arrive à diminuer mon anxiété je sais que je peux faire des choses plus importantes encore ou au moins essayé de vivre et aussi de souffler par moment sans me crisper comme ces biscuits dentelles, craquants car j'avais déjà craqué plus d'une fois. La surpression n'aide pas évidemment et j'imagine qu'elle amène à plein de comportements de décompensation. J'essaye donc de me ménager un tout petit peu pour l'instant.

 

Merci pour ton écoute et tes conseils 🙂


   
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Hello
(@hello)
Trusted Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 56
 

@light ma question paraît peut-être étrange mais as tu déjà fait un test de QI ? 


   
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Alexlhea
(@alexlhea)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 6
 

Non pourquoi?


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
Début du sujet  

@hello Merci pour ton message, oui j'ai fait un test, qqns même, effectivement cela me classe dans les haut potentiels cela ne m'aidait pas bcp de le savoir sauf que j'ai maintenant mieux compris certains troubles  comme les insomnies, la difficulté d'endormissement, la dépression, la créativité et le cerveau qui va vite, le besoin d'être seul, le besoin aussi de faire des choses différentes, mon manque de sociabilité parfois 🙂 les troubles alcooliques, l'anxiété, le bruxisme, les comportements borderline (notamment sexuellement). Voilà voilà 🙂


   
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