Notifications
Retirer tout

Lithium

22 Posts
6 Utilisateurs
12 Likes
1,676 Vu
Philou
(@philou)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 7
Début du sujet  

Bonjour à tous 

J’ai pris la décision de me soigner au lithium à cause de mes phases dépressives très handicapantes. 
Chef d’entreprise depuis 10 ans le trouble bipolaire a bouleversé ma vie...

j’ai cependant une immense appréhension sur la prise de lithium mais les autres régulateurs sont inefficaces sur moi.

Alors que faire d’autre ? Je vais prendre un traitement en étant persuadé qu’il aura un effet néfaste sur ma santé mais c’est un peu la dernière chance pour moi.

Je vous souhaite le meilleur à tous.


   
Citation
Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Le lithium n’a pas plus d’effets secondaires que d’autres thymo, Put être moins je dirais. Pour moi le seul effet secondaire que j’avais c’était la perte des cheveux. Après sur moi ça ne marchait pas. Du coup on m’a passe sur autre chose.


   
Philou reacted
RépondreCitation
Lyleith
(@lyleith)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 342
 

Salut,

J'ai essayé énormément de thymo, celui qui m'a donné le moins d'effets secondaires c'est le lithium. Pas de prise de poids (peut-être 3 ou 4 kilos mais pas plus, je mets plutôt ça sur le fait que je fasse moins de sport et que le poids de forme change un peu avec l'âge), pas de soucis rénaux, des tremblements au tout début qui ont disparu.

J'en prends depuis des années couplé avec d'autres thymo que je supporte parfois assez mal, et deux d'entre eux m'ont fait prendre énormément de poids donc je suis sensible à cet effet indésirable. Avec ces années de recul, je n'ai noté que deux effets gênants du lithium: une hypothyroïdie (soignée avec 75 microgrammes de Lévothyrox et tout va bien) et une soif intense.

Annonce

   
RépondreCitation
Philou
(@philou)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 7
Début du sujet  

Merci pour votre réponse 

avez-vous déjà trouvé un traitement qui vous a stabilisé ? 
est-ce possible ou dois-je me faire à l’idée d’avoir toujours ces fluctuations ?


   
RépondreCitation
Lyleith
(@lyleith)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 342
 

Oui, c'est possible d'être stabilisé. Je te le dis en tant que patiente très difficile à stabiliser, qui n'y croyait pas du tout. Un psychiatre spécialisé dans les troubles bipolaires m'a assuré qu'il avait stabilisé plusieurs patients et qu'ils n'avaient pas eu de rechute.

Personnellement j'ai commencé à être traitée en 2012, mais plus sérieusement en 2014. J'ai mis quatre ans à trouver le bon traitement, et six hospitalisations parce que je suis tellement instable que je suis obligée de passer par la case hôpital pour changer de traitement. Quatre ans c'est long, ça peut être plus rapide bien sûr.

Le trio gagnant a été: Téralithe LP 1000 mg, Quétiapine LP 600 mg et Dépakote 1500 mg. Ce dernier me donnait des effets secondaires incompatibles avec une reprise du travail, je l'ai arrêté progressivement avec ma psy actuelle. Puis j'ai baissé la Quétiapine pour atténuer la sédation matinale qui m'aurait également empêchée de reprendre le travail. En la baissant un peu trop j'ai fait une courte rechute, donc je resterai à 350 mg.

Quant aux fluctuations, depuis que je suis stabilisée j'ai quand même eu de légers down, mais pas vraiment de up. J'ai vraiment cru que j'allais faire une dépression sévère à l'arrivée de l'automne et de la pluie, mais depuis que j'ai trouvé un traitement efficace mes fluctuations étouffent dans l'oeuf. C'est assez bizarre, je sens la rechute arriver, j'ai peur, je descends de quelques étages et finalement, ça s'arrête en quelques jours. Je suppose que notre humeur fait encore quelques vagues, mais qu'elles sont bien moins imposantes qu'avant.


   
Eliebipbip and Melo reacted
RépondreCitation
Philou
(@philou)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 7
Début du sujet  

Merci @lyleith pour votre message 

Donc plus de phases up mais seulement des down même léger ? 

je me ravi pour vous d’avoir trouvé cet équilibre. Pour ma part, étant bipolaire de type 2 mes phases up sont de vrais moments de bonheur sans qu’elles ne se voient alors que les down sont très dures à vivre.

Je vis à « mi-temps » 1 an bien et 1 an mal depuis 10 ans. Je vais tenter le lithium mais au vu de votre expérience je me pose la question : vaut-il mieux vivre heureux par intermittence ou prendre un médicament toxique qui ne m’apportera pas la joie de vivre ? Seule l’expérience me le dira...

en tout cas je vous remercie vivement d’avoir pris du temps pour me répondre !


   
RépondreCitation
Ada
 Ada
(@adaarborardorgmail-com)
Eminent Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 45
 

Chaque rechute dépressive est plus dévastatrice que la précédente. J'ai connu un bipo qui a fini par avoir des hallucinations morbides. Il ne faut pas sous-estimer les dégâts que provoquent les dépressions à répétition sur le long terme. 

Personnellement, je vous conseille les médicament qui sous surveillance ne causent pas de gros soucis de santé. Mais je comprends qu'on puisse ne pas en avoir envie car après tout c'est des bêtas médicaments qui doivent être améliorés. 


   
Renate reacted
RépondreCitation
Philou
(@philou)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 7
Début du sujet  

Merci pour votre avis @adaarborardorgmail-com
A vrai dire je ne sais plus quoi faire mais cela est sans doute normal étant devenu qq de très anxieux 

Belle journée 

 


   
RépondreCitation
Lyleith
(@lyleith)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 342
 

Les médicaments peuvent vraiment nous stabiliser et nous permettre une vie heureuse, et on peut tout à fait être de bonne humeur. Je ne suis pas forcément heureuse, mais c'est dû à ma vie, pas au traitement.

Pour les down, disons que je continue à plonger méchamment à certains rares moments de l'année, mais à chaque fois, au bout de moins d'une semaine, j'ai l'impression qu'une énorme canne à pêche surgit de nulle part pour me reposer dans la stabilité, comme si rien ne s'était passé. Sans traitement je finirais à l'hôpital. Là, je serre juste les dents le temps que ça passe.


   
Renate and Eliebipbip reacted
RépondreCitation
Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
 

@Lyleith

 

Merci pour ton temoignage qui nous redonne de l'espoir. Personnellement, j'ai été stabilisée 5 ans sous depakote ( avec de petites deprimes de temps en temps mais rien de comparable à ce que je vos actuellement). Certes le traitement avait mis très longtemps à faire son effet mais ça en a valu la peine. Seulement, j'ai fait la grosse erreur d'arrêter et 1ans et demie après j'ai eu ma plus belle crise maniaque...

Donc, je confirme, la stabilité existe mais les traitements sont indispensables. Aujourd'hui je suis en phase down et nous tentons le lamictal en remplacement du depakote mais je m'en veux d'avoir joué avec le feu.

 

Bonne journée à tous.

 

 

 


   
RépondreCitation
Lyleith
(@lyleith)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 342
 

On est nombreux à avoir fait l'erreur d'arrêter notre traitement, je l'ai fait moi-même il y a longtemps et ça a pas mal gâché ma vie.

Pourquoi ne reprends-tu pas de Dépakote?


   
RépondreCitation
Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
 

@lyleith

Oui, ll est clair que lorsque l'on se sont bien, il est tentant d'arrêter les médocs. J'ai arrêté le depakote, conjointement avec mon médecin , pour un projet grossesse à moyen terme (mon psy remettait en doute le diagnostic). Il est tombé à l'eau depuis ma crise maniaque. Mais, comme je suis en âge de procréer, même si le projet n'est pour le moment.

D'où le fait du passage au lamictal...

 


   
Renate reacted
RépondreCitation
Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
 

@lyleith

Oui, ll est clair que lorsque l'on se sont bien, il est tentant d'arrêter les médocs. J'ai arrêté le depakote, conjointement avec mon médecin , pour un projet grossesse à moyen terme (mon psy remettait en doute le diagnostic). Il est tombé à l'eau depuis ma crise maniaque. Mais, comme je suis en âge de procréer, même si le projet n'est pour le moment plus d'actualité.

D'où le fait du passage au lamictal...J'espère retrouver une stabilité, tout comme toi, au plus vite. 

Dis-moi tu n'es pas trop "shootée" avec 3 molécules? Tu travailles de nouveau ? Je pose la question, car j'espère être capable de retravailler normalement au plus vite. C'est un de mes objectifs premiers.


   
Renate reacted
RépondreCitation
Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Le lamictal c’est aussi risqué que la dépakote pour une grossesse.

j’ai pu lire que le seul traitement +/- compatible avec une grossesse c’était l’abilify ( pas sure de moi)


   
RépondreCitation
Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
 

Pourtant, mon psy m'a dit qu'une grossesse était envisageable sous lamictal, qu'il n'y avait pas eu de cas de malformation comme avec le depakote. 

Bon, de toute façon, ce projet est mis entre 2 grandes parenthèses car si je ne peux me porter moi , je me vois mal porter un bébé...


   
RépondreCitation
Lyleith
(@lyleith)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 342
 

Oh tu sais je suis loin d'être un exemple. Si je suis à peu près stable malgré quelques vagues c'est aussi parce que je n'ai pas travaillé depuis longtemps. C'était impossible. D'abord à cause d'une sévère dépression puis à cause du traitement justement.

Pendant un temps, Zyprexa, Téralithe, Loxapac, Xanax et Imovane. Ensuite, Tégrétol, Quétiapine (les deux étaient incompatibles en plus...), Temesta, Xanax, Valium, Stilnox, Théralène. Là je te laisse imaginer le zombie, j'avais du mal à rester debout jusqu'à 20h.

Quand je suis passée à une trithérapie Téralithe Quétiapine et Dépakote, sans rien d'autre, j'étais vivante! Plus besoin de ce tas de béquilles hypnotiques. J'ai arrêté le Dépakote à cause des effets secondaires qui m'auraient empêchée de reprendre le travail, je maîtrisais mal mes mains (tremblements, spasmes) et je prenais du poids (20 kilos) ce qui brisait trop mon estime de moi-même. Avec juste du Téralithe et de la Quétiapine, j'ai presque l'impression de ne rien prendre, après tout ce que j'ai gobé. Alors oui, les 600 mg de Quétiapine me sédataient le matin. Difficultés d'articulation, je me cognais partout et j'avais un mal de chien à me lever. Là je vais rester à 350 mg et j'arrive à me lever. Donc je vais pouvoir reprendre un autre travail, parce que je me sentais incapable de retrouver le mien.

Je t'admire de travailler, même à mi-temps. J'ai peur d'être déstabilisée. Et tu l'auras ton bébé, je suis dans la même situation que toi, j'aurais dû faire mon premier en 2017 et j'ai été obligée d'abandonner ce projet à cause de mon instabilité et des médocs. Tant pis, la date de péremption a un peu reculé, ça viendra... et pour toi aussi!


   
Eliebipbip reacted
RépondreCitation
Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
 

@lyleith,

 

Tu peux être fière de  toi pour ta patience et ton courage face à la maladie! Tu as tout essayé et cela a porté ses fruits. Je suis sûre que pour le travail ce sera la même chose. Ce sera peut-être difficile au début mais tu y arriveras!

 

Tu sais je suis à mi-temps et en télétravail. Et j'ai l'impression de ne pas faire grand chose tellement je suis lente. J'ai perdu ma réactivité et le goût pour les dossiers compliqués, alors qu'avant je ne voyais que par ça.  Je suis très exigente envers moi-même donc j'ai l'impression que ça me maintient dans la dépression. C'est en cercle vicieux.

 

Pour le bébé, je m'en sens incapable ours le moment. Nous verrons si l'horloge biologique décidera pour moi. Si, déjà, je retrouve la stabilité, ce sera un grand bonheur !

 


   
Renate reacted
RépondreCitation
Renate
(@renate)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 53
 

Bonjour,

 

Je vous comprends fort bien concernant le travail.
Quand en plus il y a harcèlement de la part des collègues, on ne vous loupe pas ni sur le nombre de dossiers traités ni sur les erreurs de traitement et ce d'autant plus quand la hiérarchie a parlé de vous comme étant le crack du service.

 


   
RépondreCitation
Renate
(@renate)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 53
 

@eliebipbip

Bonjour,

Pour la compatibilité de tel ou tel traitement mieux vaut avoir deux avis : celui du médecin traitant et celui du gynéco.


   
Eliebipbip reacted
RépondreCitation
Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
 

@renate

Je ne peux pas me plaindre car je suis très déconnectée de l'équipe. Mon envie de m'isoler fait que je reste "dans mon coin" le plus possible. Et le mi-temps à l'avantage de me protéger de toute remarque désagréable de la part de ma hiérarchie. 

Tu continenues à bosser aussi?


   
Renate reacted
RépondreCitation
Renate
(@renate)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 53
 

@eliebipbip,

Non, j'ai lâché prise depuis ma TS en janvier. Je pensais reprendre en février mais je me suis bien rendu compte que je n'étais pas top du tout. Le médecin du travail m'a conseillé un arrêt longue maladie que mon médecin traitant a demandé.
hier, je faisais mes courses et j'ai crû que je n'aurai pas suffisamment d'argent pour payer, l'angoisse est montée, étouffements, vertiges, le coeur qui cogne. J'ai failli m'évanouir pourtant je prends du tercian de la quiétapine du lamotrogine et de l'effexor. et un somnifère. En fait, j'avais largement de quoi payer mes courses mais la décision en attente de la juge des tutelles m'a embrouillée le cerveau 😓 

 


   
RépondreCitation
Page 1 / 2
Annonce
Annonce
Annonce