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Wilou49
(@wilou49)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Bonjour à toutes et tous.

Je prends le temps de venir voir ce qu'il peut se passer sur un forum tel que celui ci.
Diagnostiqué Bipolaire il y a 2 ans, je suis un traitement à base de Depakote (le lithium me faisait trop trembler), d'alprazolam, de zopiclone et de tercian.

Suite à une premiere TS, j'ai d'abord été diagnostiqué depressif (+ un passage au HP). Le traitement qu'on m'avait alors à l'epoque n'ayant fait qu'empirer mes pb psychologiques. S'ensuivent 2 TS, donc re- 2 passage en HP.
Je suis maintenant suivi par une Psychiatre toute les semaine par adapter mon traitement au plus juste.

Voilà, je sais que j'ai des gros pb niveau sentimentaux. Je suis un hypersensible et plus j'avance dans l'age, plus je me sens fragile. Je n'etais pas comme ça avant, mais certains evenements de ma vie m'ont plongées dans un état d'être que je ne parviens pas à surmonter. Je ne me reconnais plus. Un jour je déplace des montagnes pour rapatrier le peu d'amis que j'ai pour organiser un evenement d'ampleur. Le jour d'après je me cache en me disant que je vais en finir tellement j'en ai marre de cette vie... Je suis fatigué, malgré mon entourage qui tente tant bien que mal de me soutenir (et de me supporter), je commence à baisser les bras à nouveaux, mes pensées divergent vers de sales issues...

 


   
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Franck
(@gibson1965)
Estimable Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 207
 

Bonjour Wilou ,

Il est clair que tu n' es pas stabilisé , il va te falloir être patient pour aller mieux ;

Mais dis-toi qu' avec ton psychiatre que tu vois toutes les semaines , tu vas aller mieux , tu vas au fil des jours aller vers un état de stabilité ; Il faut tenir le coup et te dire que forcement en étant patient ,tu vas gagner sur la maladie.

Surtout prends ton traitement à la lettre , n' oublies jamais une seule prise , et tu verras qu' avec le temps tu iras vers des jours meilleurs.

Essaie de t' entourer le plus possible de tes amis pour partager des moments agréables et prends sur toi lorsque ton moral te dit de rester seul. Il ne faut pas écouter ce que te dit ton cerveau , il faut positiver et aller de l' avant.

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Si tu te sens pas bien , sors dehors , va marcher pour penser à autre chose.

 


   
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Wilou49
(@wilou49)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Merci Franck pour ton passage.
Oui, mes medecins m'ont bien averti de ne jamais arrêter le traitement, j 'ai bien saisi le message du genre "pouruoi j'en prends puisque je vais mieux..." le piège quoi... puisque c'est justement les cachetons qui te font aller mieux.
J'ai subis au HP tout une batterie de questionnaire... les psy sont venus me voir pour m'annoncer le verdict et m'ont pris à part pour voir comment je le prenais, mais j'avoue, j'accepte le fait d'etre comme ça sans problème. Ce n'est pas à proprement parler la coté de parler de la maladie qui me met mal à l'aise, mais plus particulièrement ma façon de penser. Je déforme beaucoup de chose dans ma tête, au point d'être complètement deconnecté de la réalité.

Pour faire court : j'ai été 7 ans avec une fille que je pensais etre la femme de ma vie. Un jour elle me demande un enfant... je lui demande un temps de reflexion.
lorsqu'un mois plus tard je lui dis oui... Elle me réponds "trop tard je te quitte"... La baffe ma vie...
Bref, la vie continue...
Je rencontre ma femme actuelle, tout se passe bien, petit detail, mais qui me semble sans gravité (ou peut etre pas en fait), elle ne peut pas avoir d'enfant...
Mon ex fini par se mettre avec mon meilleur ami...
ça ne passe pas ça en moi... Je rompts les liens avec eux...
Au bout de quelques année, mon frère se suicide. Coup très dur...

Juste après. Mon meilleur reviens (la queue entre pattes) pour me dire que mon ex l'a laissé aussi. Il arrive chez à l'improviste.... Je pardonne. Il me prsente sa petite fille de 6 ans... Recoup dur... Peut etre l'enfant que j'aurai pus avoir si j'avais dit oui plus tot...
Je pardonne une fois de plus.
Manque de Bol, il fait un AVC 6 mois plus tard et meurt. Mon ex m'apelle en panique.
Mon ex tombe en depression. Je m'occupe d'elle pour la soutenir moralement pendant 6 mois... Mais au final, je me suis re cramer les ailes en me rappelant notre temps ensemble... je decide couper les ponts à nouveau car je ne vais plus bien du tout. Nous sommes en decembre.

Fin janvier... Je fête bientot mes 40 ans. je compte bien mettre fin à mes jours et me debarrasse même de ma femme que j'envoie en normandie chez son père.
Dans une sorte d'ultime appel au secours et je ne sais pourquoi, j'en parle à une collegue de taff la veille de mettre mon plan a execution (tout etait prêt - intoxication au monoxyde de carbone... indolore...)
Dans la panique, elle appelle les pompiers qui sont venus me chercher en plein taff pour m'emmener en HP...
Je ne sais pourquoi, j'ai, sans le vouloir, transvasé tous un melange de sentiment pour cette fille, y compris l'amour dechu de mon ex, rajoutons à cela le fait qu'elle m'a sauvé et la culpabilité que j'ai de lui avoir fait subir tout cela, car elle m'a vu dans tout mes etats par la suite ( a cause des antipresseurs qui n'ont fait qu'empirer la situation). Je lui donnerai ma vie sans hesitation.

J'ai l'impression d'être un recipient trop plein qui ne peut rien faire d'autre que déborder. Mais attention,  je suis plein d'acide... Si vous êtes prêt de moi si je déborde, je vais vous bruler aussi... et je ne controle rien...

 

Pour me controler, je me fixe des buts, plus ou moins loin dans le temps... des sorties en fin de semaine ou un voyage en laponie en janvier par exemple...
Je fais beaucoup de sport pour exterioriser tout ça.

Pas facile... j'ai beaucoup de mal... mais je suppose que si vous etes sur ce forum c'est que vous tous ici aussi vous vivez une experience similaire...

 


   
CleoBip reacted
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LILI06
(@lili06)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 23
 

@wilou

Salut,

En effet, quel parcours, si j'ose dire! Ma vie semble être beaucoup plus calme à côté de la tienne, et pourtant je suis une bipolaire aussi! Mais bon, quelques petites anecdotes à mon sujet valent le détour quand même...

Concernant la prise du traitement, j'ai eu de gros soucis liés à une très difficile acceptation de la pathologie me concernant, je suis très longtemps restée dans le déni, j'y suis peut-être même encore un peu.

C'est sûr que je reprend souvent une image qui est très juste:

"Quand tu n'as pas mal à la tête, tu ne prends pas de Doliprane!"...eh bien dans mon cas c'est souvent ça: mais pourquoi prendre ces foutus médocs (qui nous vrillent le cerveau, au passage) alors que tout va bien? 

Et même s'il est mieux d'être euthymique bien sûr...quoique ça se discute parceque j'adore mes épisodes maniaques quelquepart, d'où ma résistance au traitement (un genre de conflit psychique intérieur entre l'envie de se soigner mais aussi de rester un peu comme je suis, de peur de perdre mes moments de folie douce)!

Malgré tout, dans ton cas, c'est bien de réussir à faire du sport, d'avoir des projets de voyage etc...

Moi, je ne travaille plus (invalidité depuis 3 ans), je n'arrive même plus à lire un livre et le plus drôle c'est que dans mes épisodes maniaques et que je parle à des gens, je dis bien des gens parceque dans ces moments là, je suis du style à vouloir communiquer avec tout le monde, on me dit que je parle comme un livre, d'ailleurs on me dit souvent, "mais tu lis quoi en ce moment?" lol)

J'ai même appelé le palais de l'élysée (pour dire qu'il faudrait supprimer la circulation de l'argent liquide car cela résoudrait beaucoup de problèmes en France), écrit un mail à la mairie de Pau pour pouvoir communiquer avec François Bayrou (alors que j'habite à Nice et que je n'ai rien à voir avec cette commune, sauf que j'aime beaucoup le personnage politique).

J'ai fais du stop en pleine nuit à 40 ans et je suis montée dans une voiture à 3h du matin avec des inconnus pour me faire déposer à l'hôpital en disant que je faisais une crise d'angoisse,

J'ai voulu faire chanter "singing in the rain", sous la pluie, à mon directeur, tout en lui posant des questions sur ce qu'il pensait de l'égalité homme-femme..

Je me suis mise en peignoir (nue dessous pour sortir dans la rue)...

Bref, je m'arrêterai là, ça semble drôle comme ça mais une fois que l'on est hospitalisé ça l'est beaucoup moins!

Ceci dit, je suis une gentille femme et une bonne mère de famille, comme quoi, il ne faut pas perdre espoir et penser positif!

 

 

 


   
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CleoBip
(@cleobip)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 28
 

@lili06 merci de ce témoignage. Nous sommes nombreux à avoir vécu ces moments si difficiles à raconter ensuite...

Et à avoir eu du mal à accepter le 'diagnostic', à renoncer à ces états qui en effet ont des côtés magiques... Et pour moi des côtés terribles aussi, passant du clown ou de la fée Clochette bienveillante, à une sorcière agressive. C'est peut-être ce côté sombre qui m'a aidée à avaler les cachetons, à vie. Parce que les crises sont différentes. Puis les passages en cellule, fréquents à mon époque, sont des moments qui ne peuvent laisser nostalgique...

J'espère être aussi une brave nana, et je sais aussi être une mère gaga. 🙂

Gardez l'espoir oui, on peut vivre avec cette différence. 

Belle nuit à vous 

 


   
sophie71 reacted
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