Bonjour,
Je m'appelle Mara, 34 ans, vivant dans la Drôme, je suis divorcée et j'ai deux adorables filles de 6 et 3 ans.
J'ai un parcours très très chaotique et jusqu'à présent ma vie n'a été qu'une succession d'échecs...un stress post traumatique il y a quelques mois de cela, plusieurs dépressions, une séparation du mon instabilité, une vie professionnelle réduite au néant, socialement ce n'est guère mieux...Depuis que je suis enfant j'ai des gros problèmes anxieux, plusieurs épisodes de dépressions à l'adolescence, une phobie scolaire...
Jeune adulte j'ai fait pas mal de bêtises, beaucoup d'alcool et de drogues, et une tentative de suicide qui marque un virage important dans ma vie. Depuis j'oscille entre des phases de manies et des longues périodes de dépression...je ne suis pas reconnue comme bipolaire mais simplement comme une personne anxieuse, avec des sautes d'humeurs et mal dans sa peau.
Ce qui me "sauve" ce sont mes filles et l'art que je pratique. Je peint, je dessine, je grave et je pratique la musique, c'est une bulle indispensable pour vivre un minimum.
Si je me présente à vous c'est qu'une grande étape se présente à moi demain, un simple rendez vous avec mon médecin généraliste pour lui demander de l'aide.
Mes sautes d'humeurs et mes périodes de dépression ne sont pas "normales ", je me dis qu'il n'est pas normal d'alterner ses phases avec autant d'intensité.
Je n'en ai jamais parlé, les seuls spécialistes avec qui j'ai pu l'évoquer mette en avant la dépression et rien d'autre...
J'ai eu une grosse crise le week end dernier et je pense à présent qu'il est temps. Il est que je prenne soin de moi et que j'ose enfin, sans honte, parler de mes maux.
Merci de m'avoir lu et à très bientôt pour échanger
Bienvenue Mara, et bon rdv demain.
A bientôt pour échanger alors! N'hésite pas.
Bonjour @mara
Ici on est là pour te soutenir. Tu es la bienvenue.
Saches qu'un diagnostique met du temps à être posé.
On parle toujours - souvent - de moi comme souffrant d'un syndrome anxio dépressif.
Un psychiatre avait dit "un peu bipolaire".
Et maintenant nous revoyons le diagnostique, et ça fait 10 ans. Du bon, du moins bon.
En tout cas, c'est un très grand pas de demander de l'aide. C'est courageux. C'est un pas en avant.
Courage.
Bonne journée.
Merci pour ses retours
Je sais que si il y a diagnostique le parcours sera long oui...Le simple fait d'avoir pris ce rendez vous m'aide déjà beaucoup.
Bon courage à vous aussi. Bonne journée, a très vite
Salut et bienvenue. Tu prends la bonne décision en t’occupant de toi. Parler à un médecin est très important. J’espère qu’il t’aiguillera vers un bon psychiatre. Comme c’est déjà dit le diagnostic peut être long à poser.
bon courage en tout cas 😉
Merci beaucoup
Bonjour et bienvenue,
Je me retrouve pas mal dans ce que tu dis. Il s'est écoulé 15 ans entre mon premier diagnostic de dépression (à 17 ans) et mon diagnostic de troubles bipolaires (à 32 ans). Entre temps j'ai vu des médecins et des psychiatres qui ont dit que j'étais juste anxio-dépressive, une psychiatre a même dit que mon virage maniaque sur antidépresseurs était une intolérance au médicament, un généraliste m'a rit au nez quand je lui ai posé la question alors que j'étais aussi en plein virage. Il m'a suffit de trouver le bon psychiatre qui a vraiment pris le temps de m'écouter, ça semblait évident pour lui. Je pense que tu devrais voir un spécialiste plutôt qu'un généraliste, en général les spécialités c'est pas leur fort.
Bonjour,
Je te confirme que ce n'est pas leur fort....Elle doit me rappeler aujourd'hui pour me donner des noms de psychiatres...
Cela va prendre beaucoup de temps et d'énergie, j'ai déjà l'impression d'être en lutte pour me faire entendre et comprendre. Quand je lui ai expliqué il y a un tel désarroi, une honte qui émane de moi, je perds mes mots, j'essaye de lui expliquer les crises, mon manque de concentration...
Le parcours va être long et fastidieux. Je vais m'orienter vers un psy mais comme tu dit il va falloir trouver le bon...et ça aussi ça ne va pas être une mince affaire
@mara Déjà quand tu vois qu'ils te prescrivent des antidépresseurs dès que tu as un petit coup de mou comme ils donneraient des bonbons à un enfant qui pleure... Je te dis pas les âneries qu'ils m'ont déjà prescrites 😀
Je suis repartie avec une boite de prazepam
@mara Les benzos aussi ils les prescrivent facilement, à 15 ans j'avais déjà ma petite boite de Xanax. Puis un autre "du mal de t'endormir, tiens prend un peu du Zyprexa" comme ça direct
Des bonbons quoi...la seule solution est la solution médicamenteuse, ce ne sont pas de bons communiquant
Mon médecin traitant m’avait filé du tercian. C’était du lourd. Bien sure j’ai eu aussi le droit à du xanax et de lysanxia.
Les médecins traitants sont très compétents pour les petits bobos, mais une fois que ça touche à une spécialité ça sort du champ de leurs compétences. Mon généraliste actuel rempli le critère du "Là je ne peux pas faire grand chose de plus pour vous, il vous faut un spécialiste" donc c'est un bon 😀
Je comprends tout ça
Il va falloir que je me trouve un bon spécialiste, c'est la prochaine étape
Tu peux tjs aller au cmp.
@mara C'est une bonne idée. Le prazépam, comme les autres benzo anxiolytiques, c'est très bien en cas de crise d'angoisse, mais ça ne doit pas être un traitement quotidien au long court. Ca me tue les médecins qui disent de le prendre une fois voire plusieurs fois par jour, ça doit être ponctuel. Ca provoque une accoutumance, puis une dépendance et des effets secondaires qui vont avec (troubles cognitifs, baisse de vigilance,...). A l'hôpital on m'en donnait matin, midi et soir, je suis ressortie de là complètement accro et j'ai eu mal de m'en défaire. Et ils m'engueulaient encore quand je dormais toute la journée.
Chère Mara,
Ne connaissant pas ta situation j'irai un peu à contre-courant de ce qui est a été dit. Un médecin généraliste peut être d'une aide exceptionnelle car il te connait et il doit surveiller les comorbidités des troubles psychiatriques (quand on sait par exemple que lors d'une attaque de panique, les constantes sont les mêmes qu'un arrêt cardiaque). De mon point de vue les meilleures prises en charge sont celles coordonnées avec le généraliste, le psychiatre, le psychothérapeute...
Ensuite, tu souffres et il faut trouver une solution. Mais je te conseille de ne pas chercher à tout prix à donner une identité à ta maladie dans un premier temps. Il y a des tas de formes de bipolarité différentes, des autres maladies ayant des tableaux symptomatiques très proches. D'où la difficulté de diagnostic. Concentre toi sur tes symptômes et la manière de les soigner avant de te "catégoriser", même si cela a un aspect rassurant : ha ! je sais enfin de quoi je souffre. Le revers de la médaille c'est qu'on peut te faire un premier diagnostic et ce ne sera pas le bon. Puis un deuxième, puis un troisième... Il faut accepter que le psychiatre ne saches pas tout de suite. Et changer si la confiance n'y est pas. Si tu es curieuse, jette un coup d’œil au fameux DSM, la bible de la psychiatrie (américaine) qui te dit quelle maladie tu as à partir d'un QCM !! Délirant.
La psychiatrie est une médecine symptomatique. Ton trouble de l'humeur est là pour la vie, on ne le soignera pas, il ne disparaîtra pas. Mais on soignera ses symptômes, tu apprendras à vivre avec, et tu vivras longtemps et heureuse 🙂
Bon courage.
@tof80 Le généraliste qui te connait, ça dépend. Tout le monde n'est pas suivi par le même depuis des années voire depuis toujours. J'ai peut-être vu mon généraliste 2 ou 3 fois en deux ans depuis que j'ai déménagé, j'ai vu mon psychiatre bien plus souvent. Pour ce genre de troubles, je fais bien plus confiance à un spécialiste, qui a fait les mêmes études qu'un généraliste plus sa spécialisation.
Ça dépend des généralistes moi le miens avait des doutes et m’a envoyé chez un psy. J étais en manie et bam en 2 séances le diagnostic est tombé. Ma psy et mon généraliste ont parle au téléphone ce qui a aiguille le diagnostic.
En effet ça dépend. J'ai la chance d'avoir le même médecin généraliste depuis 25 ans. Et il avait remplacé mon médecin d'enfance. C'est peut-être parce que je suis un campagnard lol
Je persiste, collaboration psy et généraliste quand c'est possible. Combien de cas de prises en charge psychiatriques qui ne fonctionnent pas car c'est un problème... de thyroïde ? Combien de maladies physiologiques sévères masquées par des neuroleptiques mal adaptés, ou leurs effets secondaires ?
Peu de psychiatres font des contrôles sanguins par exemple en dehors du contrôle hépatique avec le lithium. C'est en effet une question de spécialisation. Même un psychiatre qui mène une analyse, bof.
D'ailleurs en clinique, le suivi est collégiale, c'est pas pour rien.
Bon courage à tous.
