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TorduBossuBancale
(@tordubossubancale)
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Début du sujet  

Bonjour à tous,

Cela fera presque 30 ans, je suis suivi par des psychiatres, pour une dépression. Mais quand je lis les symptômes des troubles Bipolaires, je m'y retrouve totalement.

Je pense en fait, avoir toujours été malade. Dès mon plus jeune âge. Je n'ai quasiment pas de souvenir avant l'âge de 10 ans.

Mes frères et moi, avons souffert d'un manque cruel d'affection.

Aujourd'hui, je pense que nos parents n'étaient pas fait pour l'être !

Nous les gênions (surtout notre mère) on nous faisait le reproche de coûter cher !

C'est vrai que les temps été durs, et que seul mon père travaillait. Il était d'une jalousie maladive et ne voulait pas que notre mère travaille.

Donc un seul salaire pour nourrir 5 personnes, ce n'était pas suffisant.

A l'époque mon père gagnait environ 700 anciens francs et la maison qu'ils avaient construit de leur main, leur coûtait 450 francs. Nous ne mangions pas de viande tous les jours. Les vêtements que je portais été ceux trop petits de mon grand frère. Quant à mon petit frère, il avait des vêtements neufs, car ce dont j'héritais ne pouvaient pas faire une autre génération !

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Je suis partie à vous raconter ma vie...désolée...ça va peut-être, être long...à moins que je lâche tout d'un coup !

Il y aurait de quoi faire un roman, comme dans toutes les familles, je suppose.

Ma mère n'était pas maternelle. Elle repoussait mon petit frère, qui se réfugiait vers moi. A telle point qu'il a mis des années à trouver un peu de répit, après être passé par tous les moyens pour ce faire remarquer, en faisant des bêtises sans arrêt. Ma mère le corrigeait à coup de martinet ou de fouet en cuire. Les bêtises ne se sont pas arrêtées au contraire, il a plongé tête baissée dans la drogue et l'alcool. Pour finir par décédé à 41 ans d'un cancer de la peau.

Ma mère également est décédée du même cancer à l'âge de 49 ans. Lorsque j'allais la voir à l'hôpital, elle me disait que je l'étouffais, elle m'a même avant d'entrer définitivement à l'hôpital, que j'étais la cause de son cancer, parce que je l'avais déçu.

A cette époque, je ne m'entendais pas très bien avec mon père, qui avait transféré sa jalousie à moi, je ne devais pas sortir dehors, pour que les voisins ne me voient pas. Par exemple, pas question, d'accrocher du linge dehors !

Après le décès de mère, il est devenu quasi fou, en premier lieu en me jetant dehors, de la maison. Je me suis retrouvée à la rue. Ensuite, il piquait des crises après les voisins qu'il accusait d'avoir mis des micros chez lui. Il entendait les animaux lui parler...Cela a durée presque 4 ans. oh j'oubliais qu'il me harcelait. Qu'il a jeté aux ordures tous mes livres. Or pour un livre est une chose des plus précieuses.

Je passe sur beaucoup de choses car demain je serais encore là, à vous écrire.

Je dois spécifier que j'ai dû m'occuper de toutes les démarches pour l'enterrement de ma mère, personne n'était en mesure de le faire, et la famille trouvait normale que je reprenne le flambeau et que je remplace ma mère. Car il s'est avéré, que la famille a totalement explosé après sa mort. J'ai tenté de réunir la famille et les amis de mes parents chaque année autour d'un barbecue géant. Je payais tout. Et une année, je n'ai pas pu faire ce barbecue, pour cause d'argent. Et bien, il s'est avéré que je n'ai même pas eu droit à un coup de fil...Conclusion : ils en avaient rien à faire de moi !

Je me suis retrouvée seule, harcelée par mon père.

Je vais quand même préciser, qu'au milieu de tout ça mes cousins dont j'étais très proche, ont fait pour l'un, une TS en se lacérant les avants bras avec des morceaux de verre, et pour l'autre un accident de moto qui lui a valu 8 mois d'hôpital, j'allais les voir chaque semaine. Au milieu de tout ça, je me suis occupée de mon grand père atteint d'un cancer du foie, 2 ans après j'ai découvert ma grand-mère morte dans son lit...après ça a été le tour de mon oncle (le seule a toujours m'avoir parler et rendu visite, comme à une personne normale) cancer des os, il y a eu aussi ma tante, cancer du sein...et enfin mon père d'un cancer des poumons.

Bref...le psychiatre que je suivais en 1994 (je ne suis plus sûr des dates) a commencé à me donner un traitement...léger.

Et plus les années ont passée, plus le traitement c'est alourdi. J'ai passé un mois en clinique psy, qui n'a servi à rien.

Je suis passée par la boulimie, la scarification, l'alcoolisme, overdose de cachets.

Je suis toujours en proie à des crises d'angoisses fréquentes, des pertes de mémoires, des achats compulsifs, des émotions exagérés (surtout des pleures), des troubles du sommeil, négligences physiques (dès que je ne suis pas au boulot).

Mon travail est mon seul lien social, même si on ne m'adresse pas forcément la paroles, que je suis sous-payé. Je suis au bureau à 6h alors que je commence à 7h, je ne fais pas de pause le midi et je quitte à 16h-16h30. Je ne suis évidemment payé que 35/semaine !!!!

Alors, je ne sais pas si c'est d'avoir vieilli, mais j'ai pu arrêter l'alcool et les scarifications. Mais j'ai de gros problèmes d'argent, de boulimie et d'émotions incontrôlables, ma mémoire me fait défaut...j'ai des envies de suicide depuis que j'ai 10 ans, mais je suis bien trop lâche, pour entrer en action, je m'exècre, j'ai honte de moi, de mon aspect physique (surtout de ma bouche et mon sourire), j'ai fait refaire mon nez déjà, et si j'avais les moyens ma mâchoire serait déjà refaite.

Une chose encore et je m'arrêterais là. Je vis seule depuis toujours. Je n'ai jamais eu de petit ami ou amie. Ni même, vraiment d'ami. J'étais un souffre douleur à l'école. on me crachait dessus, on me tachait mes vêtements en me jetant des cartouches d'encres, on me poussait dans les escaliers, mon sac de classe servait de ballon aux mini-gangs, on se moquait de mon physique...etc. Un jour, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai avoué ce qu'on me faisait endurer, la réponse de ma mère : "et alors, qu'est-ce que tu veux que j'y fasse, t'as qu'à te défendre". Merci maman. Et pourtant, encore aujourd'hui, elle serait là, je donnerais ma vie pour elle.

Voilà un résumé une partie des évènements qui ont jalonné ma triste vie...alors bien sûr je sais qu'il a des enfants qui ont vécus des horreurs bien pires, et que par respect pour eux, je n'ai pas le droit de me plaindre. Malgré tout, mon mental n'a pas vraiment digéré tout ça, en plus je suis une poissarde, il m'arrive toujours des petits grains de sables qui viennent alourdir la balance petit à petit.

J'ai le sentiment que tout ne finira jamais, et que je ne connaitrais jamais l'envie de vivre vraiment. Profiter de la vie, le moment présent ! Etre heureuse !

Désolée pour ce roman, bon courage à tous.


   
Citation
Meiose
(@meiose)
Trusted Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 98
 

Bonsoir,

Je dois bien avouer que je suis venue lire ton post en attendant d'avoir une réponse au mien, je n'ai pas beaucoup plus que des banalités à te répondre... 

C'est bien normal que ton mental n'aie pas digéré tout ça - je connais très peu de gens qui aient eu une enfance aussi compliquée. La seule chose que j'aie connue parmi tout ce que tu racontes, c'est d'avoir été le souffre douleur au collège, c'est déjà bien suffisant pour flinguer l'estime de soi et la relation aux autres pour toute une vie.

La deuxième, je déteste aussi mon sourire. Et mon visage trop expressif qui me fait ressembler à un monstre sur les photos. Au moins, le masque pour ça c'est pratique, merci le covid !

J'espère de tout cœur que tu finiras par trouver de bonnes personnes - moi, il n'y a que ça qui normalise mon humeur : des gens stables et bienveillants. Je ne dirai pas des amis - je suis incapable de garder des liens d'amitié, les seuls gens autour de moi sont juste des collègues que je vois surtout par obligation au boulot. Mais ils sont chouettes et j'ai envie de me montrer digne d'eux.

Je te souhaite beaucoup de courage, même si, sans t'en rendre compte, tu en as déjà énormément pour avoir traversé tout ce que tu as vécu. 


   
RépondreCitation
kust
 kust
(@kust)
Famed Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3055
 
Posté par: @tordubossubancale

Bonjour à tous,

Cela fera presque 30 ans, je suis suivi par des psychiatres, pour une dépression. Mais quand je lis les symptômes des troubles Bipolaires, je m'y retrouve totalement.

Je pense en fait, avoir toujours été malade. Dès mon plus jeune âge. Je n'ai quasiment pas de souvenir avant l'âge de 10 ans.

Mes frères et moi, avons souffert d'un manque cruel d'affection.

Aujourd'hui, je pense que nos parents n'étaient pas fait pour l'être !

Nous les gênions (surtout notre mère) on nous faisait le reproche de coûter cher !

C'est vrai que les temps été durs, et que seul mon père travaillait. Il était d'une jalousie maladive et ne voulait pas que notre mère travaille.

Donc un seul salaire pour nourrir 5 personnes, ce n'était pas suffisant.

A l'époque mon père gagnait environ 700 anciens francs et la maison qu'ils avaient construit de leur main, leur coûtait 450 francs. Nous ne mangions pas de viande tous les jours. Les vêtements que je portais été ceux trop petits de mon grand frère. Quant à mon petit frère, il avait des vêtements neufs, car ce dont j'héritais ne pouvaient pas faire une autre génération !

Je suis partie à vous raconter ma vie...désolée...ça va peut-être, être long...à moins que je lâche tout d'un coup !

Il y aurait de quoi faire un roman, comme dans toutes les familles, je suppose.

Ma mère n'était pas maternelle. Elle repoussait mon petit frère, qui se réfugiait vers moi. A telle point qu'il a mis des années à trouver un peu de répit, après être passé par tous les moyens pour ce faire remarquer, en faisant des bêtises sans arrêt. Ma mère le corrigeait à coup de martinet ou de fouet en cuire. Les bêtises ne se sont pas arrêtées au contraire, il a plongé tête baissée dans la drogue et l'alcool. Pour finir par décédé à 41 ans d'un cancer de la peau.

Ma mère également est décédée du même cancer à l'âge de 49 ans. Lorsque j'allais la voir à l'hôpital, elle me disait que je l'étouffais, elle m'a même avant d'entrer définitivement à l'hôpital, que j'étais la cause de son cancer, parce que je l'avais déçu.

A cette époque, je ne m'entendais pas très bien avec mon père, qui avait transféré sa jalousie à moi, je ne devais pas sortir dehors, pour que les voisins ne me voient pas. Par exemple, pas question, d'accrocher du linge dehors !

Après le décès de mère, il est devenu quasi fou, en premier lieu en me jetant dehors, de la maison. Je me suis retrouvée à la rue. Ensuite, il piquait des crises après les voisins qu'il accusait d'avoir mis des micros chez lui. Il entendait les animaux lui parler...Cela a durée presque 4 ans. oh j'oubliais qu'il me harcelait. Qu'il a jeté aux ordures tous mes livres. Or pour un livre est une chose des plus précieuses.

Je passe sur beaucoup de choses car demain je serais encore là, à vous écrire.

Je dois spécifier que j'ai dû m'occuper de toutes les démarches pour l'enterrement de ma mère, personne n'était en mesure de le faire, et la famille trouvait normale que je reprenne le flambeau et que je remplace ma mère. Car il s'est avéré, que la famille a totalement explosé après sa mort. J'ai tenté de réunir la famille et les amis de mes parents chaque année autour d'un barbecue géant. Je payais tout. Et une année, je n'ai pas pu faire ce barbecue, pour cause d'argent. Et bien, il s'est avéré que je n'ai même pas eu droit à un coup de fil...Conclusion : ils en avaient rien à faire de moi !

Je me suis retrouvée seule, harcelée par mon père.

Je vais quand même préciser, qu'au milieu de tout ça mes cousins dont j'étais très proche, ont fait pour l'un, une TS en se lacérant les avants bras avec des morceaux de verre, et pour l'autre un accident de moto qui lui a valu 8 mois d'hôpital, j'allais les voir chaque semaine. Au milieu de tout ça, je me suis occupée de mon grand père atteint d'un cancer du foie, 2 ans après j'ai découvert ma grand-mère morte dans son lit...après ça a été le tour de mon oncle (le seule a toujours m'avoir parler et rendu visite, comme à une personne normale) cancer des os, il y a eu aussi ma tante, cancer du sein...et enfin mon père d'un cancer des poumons.

Bref...le psychiatre que je suivais en 1994 (je ne suis plus sûr des dates) a commencé à me donner un traitement...léger.

Et plus les années ont passée, plus le traitement c'est alourdi. J'ai passé un mois en clinique psy, qui n'a servi à rien.

Je suis passée par la boulimie, la scarification, l'alcoolisme, overdose de cachets.

Je suis toujours en proie à des crises d'angoisses fréquentes, des pertes de mémoires, des achats compulsifs, des émotions exagérés (surtout des pleures), des troubles du sommeil, négligences physiques (dès que je ne suis pas au boulot).

Mon travail est mon seul lien social, même si on ne m'adresse pas forcément la paroles, que je suis sous-payé. Je suis au bureau à 6h alors que je commence à 7h, je ne fais pas de pause le midi et je quitte à 16h-16h30. Je ne suis évidemment payé que 35/semaine !!!!

Alors, je ne sais pas si c'est d'avoir vieilli, mais j'ai pu arrêter l'alcool et les scarifications. Mais j'ai de gros problèmes d'argent, de boulimie et d'émotions incontrôlables, ma mémoire me fait défaut...j'ai des envies de suicide depuis que j'ai 10 ans, mais je suis bien trop lâche, pour entrer en action, je m'exècre, j'ai honte de moi, de mon aspect physique (surtout de ma bouche et mon sourire), j'ai fait refaire mon nez déjà, et si j'avais les moyens ma mâchoire serait déjà refaite.

Une chose encore et je m'arrêterais là. Je vis seule depuis toujours. Je n'ai jamais eu de petit ami ou amie. Ni même, vraiment d'ami. J'étais un souffre douleur à l'école. on me crachait dessus, on me tachait mes vêtements en me jetant des cartouches d'encres, on me poussait dans les escaliers, mon sac de classe servait de ballon aux mini-gangs, on se moquait de mon physique...etc. Un jour, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai avoué ce qu'on me faisait endurer, la réponse de ma mère : "et alors, qu'est-ce que tu veux que j'y fasse, t'as qu'à te défendre". Merci maman. Et pourtant, encore aujourd'hui, elle serait là, je donnerais ma vie pour elle.

Voilà un résumé une partie des évènements qui ont jalonné ma triste vie...alors bien sûr je sais qu'il a des enfants qui ont vécus des horreurs bien pires, et que par respect pour eux, je n'ai pas le droit de me plaindre. Malgré tout, mon mental n'a pas vraiment digéré tout ça, en plus je suis une poissarde, il m'arrive toujours des petits grains de sables qui viennent alourdir la balance petit à petit.

J'ai le sentiment que tout ne finira jamais, et que je ne connaitrais jamais l'envie de vivre vraiment. Profiter de la vie, le moment présent ! Etre heureuse !

Désolée pour ce roman, bon courage à tous.

Bonsoir

Si vous voulez vous donner toutes les chances de faire évoluer le diagnostic dans le sens que vous estimez être le bon (à savoir vers un trouble bipolaire) je vous conseille plutôt de mettre en avant:

- les symptomes actuels et passés 

- l'évolution des symptomes (et donc l evolution de la maladie)

- la reponse (partielle ou non) au traitement 

- les antécédents familiaux (par égard à la composante génétique massive)

 

D un point de vu medical, votre jeunesse n a aucun intérêt dans l'établissement du diagnostic

Bon courage


   
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Loloclt
(@loloclt)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 29
 

@kust

Je ne suis pas d'accord.

En contextualisant donc en racontant sa vie on permet au psy de faire la part des symptômes liés à la maladie de ceux dûs à notre vécu.

De plus je ne crois pas qu'il faille tenter de faire évoluer le diagnostic dans un sens précis c'est au psychiatre de le poser.


   
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