Une personne qui souffre de troubles bipolaires a énormément de contraintes liées à sa maladie . Les choses qu’il ne faut pas faire – ou éviter – sont nombreuses quand un bipolaire veut arriver à pouvoir gérer au mieux sa bipolarité …

 

3 choses fortement déconseillées pour une personne bipolaire

Pour espérer pouvoir vivre sereinement avec un trouble bipolaire, il faut avant tout trouver le bon équilibre dans l’autogestion de ses symptômes . Savoir gérer également sa conduite ( attention ) et arriver à garder une bonne vision des choses de la vie en général est primordial . Gérer un trouble bipolaire ne se planifie pas une fois par mois ou par semaine; c’est à chaque instant – chaque seconde est dédiée à la gestion des troubles que peut occasionner cette maladie – . Le nombre d’éléments à gérer est incalculable lorsqu’on est bipolaire; c’est quasiment identique pour le nombre de choses à ne pas faire quand on est maniaco-dépressif(ve) . Parmi les nombreuses choses déconseillées, en voici 3 qu’il faut à tout prix respecter …

 

Il est déconseillé de boire de l’alcool quand on est bipolaire

Les raisons pour lesquelles une personne bipolaire ne doit pas boire d’alcool sont nombreuses, voici donc les principales :

  • C’est bien connu que quand une personne boit de l’alcool, les obstacles sont alors minimes, moins significatifs . Il est aisé d’acquérir une surdose de confiance en soi pour accomplir des choses qu’on ne ferait pas en temps normal – et qu’on peut ensuite regretter – . Les effets provoqués peuvent alors supprimer les obstacles entre la stabilité et une crise ( dépression ou manie ) .
  • Une personne bipolaire a normalement un traitement médicamenteux; Si elle consomme de l’alcool, cela risque donc d’interagir avec l’action bénéfique des médicaments . Le traitement du trouble bipolaire sera alors beaucoup moins efficace que prévu .
  • Les boissons alcoolisées sont addictives et l’on sait très bien que les personnes bipolaires sont plus vulnérables aux addictions que les personnes en bonne santé . Souvent, les personnes qui sont atteintes de troubles bipolaires sont vues comme étant des personnes « esclaves de leur quotidien » . Boire de l’alcool peut alors sembler être un bon choix pour ralentir la pensée; c’est une façon de s’auto-médicamenter . En phase maniaque, les effets de l’alcool peuvent être perçus comme étant bénéfiques, mais en réalité, ce type de « remède rapide » est bien pire que la maladie elle-même …

Il faut bien retenir que quand on consomme de l’alcool, ce simple geste, anodin pour certains, présente un réel risque . Pour une personne en bonne santé, les effets sont connus et la personne boira avec modération ( normalement ! ) . Pour une personne souffrant du trouble bipolaire, la modération est bien plus difficile à maitriser car, bien souvent, ce sont les effets d’oublis qui sont recherchés jusqu’à l’extrême; c’est comme si un « évanouissement psychologique » était à tout prix recherché …

 

Il est déconseillé d’agir sous impulsion quand on souffre de bipolarité

Beaucoup de personnes bipolaires vont certainement se reconnaître dans les 3 situations suivantes :

  • Tomber immédiatement amoureux(se) des milliers de fois .
  • Démarrer des milliers de projets en peu de temps .
  • Dépenser des sommes folles dans un court laps de temps .

Pendant ces instants-t, la personne se sent incroyablement bien, plus rien ne compte, mais cela ne dure pas, de quelques minutes à quelques jours tout au plus … Quand l’effet euphorique sous impulsion disparaît, les dégâts sont considérables : relations détruites et finances au plus bas …
Ce qu’il faut apprendre à faire, c’est de réfléchir avant d’agir, ne surtout pas se précipiter sur quelque chose que l’on souhaite absolument . Il faut arriver à « ralentir ses émotions » . Tout ce qui peut paraître être une idée de génie ou une chose exceptionnelle à saisir ne veut pas dire que ce le soit obligatoirement ! Il faut toujours se dire que si c’est une excellente idée/chose, ça le sera encore le lendemain ou la semaine prochaine … Réfléchir avant d’agir vous évitera bien des déceptions et des conséquences sociales irréversibles – et une possible dépression en prime – !

 

Il est déconseillé pour une personne bipolaire de ne pas dormir suffisamment

L’hygiène de vie rentre obligatoirement dans le traitement de base du trouble bipolaire, la bonne qualité du sommeil en fait partie . Même si on ne souffre pas de troubles bipolaires, avoir des heures fixes de lever et de coucher est primordial pour rester en bonne santé mentale et physique au quotidien . Alors, quand on est une personne bipolaire, cela est 10x plus important afin de pouvoir être d’attaque à gérer les hauts et les bas de la maladie …
Il faut bien se rappeler que les troubles du sommeil sont des facteurs importants dans le déclenchement des troubles de l’humeur et/ou annonciateurs d’une future période de dépression ou de manie .

Avoir un bon rythme de sommeil doit être une des premières priorités pour les personnes souffrant de troubles bipolaires .

Pour simple exemple, quand une personne bipolaire ne dort toujours pas à 3H du matin, cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas fatiguée, mais plutôt que son esprit est occupé, il ne se trouve pas dans un environnement psychique positif . La personne peut alors ressentir une certaine forme d’agitation, elle va penser sans cesse à ses regrets et ses échecs; cette sensation va la faire se sentir encore plus malade .
Installer une routine quotidienne pendant la journée peut favoriser un rythme de sommeil naturel suffisant et régulier qui est nécessaire pour maintenir une bonne santé mentale . D’ailleurs, tous les symptômes de la bipolarité sont plus facilement gérables avec une bonne nuit de sommeil réparateur . Pour arriver à mieux comprendre ses troubles du sommeil, il est possible de tenir un journal du sommeil .

 

Pour résumé, c’est sûr qu’il n’existe pas de remède miracle pour vivre parfaitement bien avec ses troubles bipolaires, mais il faut garder espoir, car en établissant chaque jour des dizaines de petites règles, il est possible de mieux vivre avec cette maladie bipolaire . Analyser chaque symptôme, chaque conséquence, chaque chose qui est susceptible d’être reliée à ce trouble mental est un travail nécessaire à effectuer dans la continuité de son traitement pour arriver à mieux gérer l’ensemble de sa maniaco-dépression et apercevoir un peu de bonheur dans sa vie .

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Interdiction et troubles bipolaires
Conseils pour mieux vivre sa bipolarité
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  • J’ai beaucoup de difficultés à me coucher tôt, trouver le sommeil le soir…yoga méditation ronronnement de mon chat…rien ne fonctionne vraiment…
    avez-vous des astuces autres que médicamenteuse ?
    Merci pour cet article.

  • Moi perso j’ai sommeille fix 7 heures,en période maniaque c’est beaucoup plus difficile dormir au moyen 5 heures.Il fallu des années pour réglé mon sommeille.Bonne article !

    • C’est vrai ça! !! Comment appliquer ces belles paroles quand notre vie n’est que souffrances ? Alors oui. On se laisse aller parfois. .. l’envie de boire pour se soulager… d’aller de l’avant et de se planter envore une fois … vivre sans en perdre une goutte quitte à ne pas dormir assez … et tout recommencer … lithium xeroquel tegretol … boulot et bonne figure. .. et la souffrance toujours là … latente ….

  • Grâce à votre article , je sais enfin ce que j’ai depuis des années.

    Le fait d’être harcelée depuis mon plus jeune âge dans mes écoles m’ont fait développé ma bipolarité x100

    Je ne sais pas quoi faire, je deviens folle, je fais du mal à mon entourage, je deviens parano… j’ai tout les symptômes et j’ai peur, je suis perdue , je suis vide et remplie d’angoisse..

    Cette maladie est juste horrible ..

  • Exact !
    Après, les risques connus, il faut pouvoir composer…
    Un bipolaire devrait éviter en plus de l’alcool, éviter les autres excitants. Je pense par exemple aux boissons énergisantes…
    J’ai essayé, par curiosité, le Red Bull alors qu’il n’était pas encore distribué en France. Bu 45′ environ après un café : Une implosion. Battements du coeur à 195 pulsations par minute !
    Le sachant, je n’ai plus bu cette boisson.

    Les excitants sont donc à proscrire. Il faudrait aussi pouvoir vivre sereinement, sans stress.
    Mais comment faire lorsque le travail est justement « source de stress » ?
    Le mien était tel que je devais « souffler » pour survivre, pour évacuer tout ce que j’accumulais en journée. Sport donc. Puis, comme ce défouloir me faisait du bien, j’ai augmenté la dose. Comme certains peuvent augmenter le nombre de verre d’alcool – 1er des psychotropes.
    Plus de sport donc. Mais, à une certaine fréquence, c’est aussi un excitant ! Erreur : je pratiquais en fin de journée.
    Difficile donc pour trouver l’endormissement, vital encore plus pour un bipolaire que pour un être sain.
    La vie la plus « plan-plan » serait la solution mais, quel ennui !
    Un rythme de retraité lorsque l’on est jeune, c’est… Dur.
    L’idéal s’il existe serait une vie la plus paisible, la plus calme, modérée, sans pour autant être mortellement ennuyeuse.

    Humainement.

  • Je suis bipolaire « détectée » depuis 2005. J’ai vécu un grave épisode dépressif il y a deux ans, j’ai cru mourir, et ce, suite à la mort de ma chienne tant aimée.
    Je n’arrive plus à prendre de tymorégulateur: j’ai pris 1OKG, difficiles à perdre. Je ne me reconnais plus. J’ai essayée un peu tous les médicaments, notamment le lithium, j’ai failli perdre mes reins.
    Je n’en peu plus, et quand vous êtes hospitalisée, on ne vous dit rien sur les effets secondaires alors qu’on devrait vous mettre au régime de suite.
    J’aimerais avoir des avis de malades qui ont fait le choix d’arrêter les thimorégulateurs.