Sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel est possible. 

Oui, je suis direct. 

Pourquoi ? 

Par ce que moi-même, j’en suis encore l’expérience. 

Mais attention. 

Avant que vous lisiez cet article, j’aimerai mettre l’accent sur deux points primordiaux, afin qu’il n’y ai aucun malentendu : 

Quand je parle de "sortir d’un trouble bipolaire", bien entendu, je ne parle pas de guérir totalement de celui-ci. Ce n’est enfait, sauf cas très rare, pas possible. En revanche, je parle de maitriser sa maladie, de vivre avec au quotidien. Sans que celle-ci impact aucun domaine de votre vie. 
Quand je parle de sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel, cela ne veut pas dire UNIQUEMENT par la voix naturelle. Il est tout à fait possible, voir même conseiller, d’utiliser les deux biais pour y arriver. 

Bien. 

Maintenant que les bases sont dites, place au concret. Vous trouverez dans ce guide complet un panel de solution que j’ai utilisé comme traitement naturel au trouble bipolaire. Pour un maximum d’efficacité, je vous conseille d’en appliquer un maximum, si ce n’est toutes. 

Prêt ? Go !

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1. Le sommeil comme pilier

Si vous posez la question à un psychiatre en demandant le facteur le plus important pour sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel, il vous répondra dans la plupart des cas : le sommeil. 

En effet, celui-ci est intimement lié à la bipolarité. Jusqu’à dire que la perturbation de ce sommeil est inscrite dans les symptômes des phases (hypo)maniaques et dépressives. 

   Voici 3 signaux d’alertes relatifs au sommeil :

Augmentation du besoin de sommeil : si vous dormez plus que la normale, mais que votre niveau d’énergie s’effondre, vous approchez peut-être d’une phase descendante. 

Diminution du besoin de sommeil : si votre niveau d’énergie est en hausse alors que vous dormez moins, vous êtes peut-être en train de couver un épisode maniaque.

Difficulté à vous endormir ou à rester endormi : la plupart des gens s’endorment en 20 minutes et se réveillent la nuit, mais peuvent se rendormir facilement. Si vous mettez du temps à vous endormir que vous vous réveilliez souvent, et ne pouvez pas vous rendormir, prenez note de cette alerte rouge, notamment pour les phases de dépression. 

Les 10 commandements pour une bonne hygiène de sommeil 

Respectez au mieux des heures de coucher et de lever stables.

Le lit doit être réservé au sommeil et aux activités sexuelles. Manger, étudier, regarder la télévision, tout ça, c’est dehors ! 

Ne luttez pas contre l’insomnie. Vous obliger à vous rendormir et totalement contre-productif. 

Attendez votre prochain cycle de sommeil en faisant une activité reposante (lire un livre…). 

Évitez les siestes. C’est comme le grignotage qui ruine votre appétit, mais pour le sommeil. 

Ne faites pas une activité physique trop tard le soir (dormis sexuelle).

Évitez les repas trop lourds le soir. 

Évitez le café et autres stimulants, et ce, dès l’après-midi ! Évitez également l’alcool, les aliments épicés, la nicotine, et tout autre ennemi du sommeil. 

Assurez-vous de dormir dans un environnement calme : ni trop froid, ni trop chaud.

Éteignez les écrans : tablettes, téléphones, télévision… et encore plus au lit.

traitement bipolaire

2. Sachez reconnaître vos prodromes pour sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel 

Qui dit action dit surtout anticipation ! 

Plus vous arriverez à déceler l’arrivée d’une phase (hypo)maniaque ou dépressive, plus vite vous pourrez réagir en conséquence, et donc la maîtriser. 

C’est là tout l’intérêt de connaître vos prodromes, c’est-à-dire les premiers signes annonciateurs de ces phases. 

Voici une liste non exhaustive (mais que j’ai essayé de faire la plus complète possible) des prodromes. 

Détecter l’arrivé d’un épisode maniaque

  • Vous avez l’impression que vos sens sont plus affirmés ; par exemple, les couleurs vous paraissent très vives et brillantes.
  • Vous avez cette sensation d’être toujours « up », très haut, hyperactif et euphorique.
  • Vous buvez (de l’alcool) plus que d’habitude et/ou vous prenez plus de médicaments (ou avez envie).
  • Vous ressentez très peu le besoin de dormir, pourtant vous ne manquez pas d’énergie ; bien au contraire !
  • Vous avez plein de pensées qui fusent dans votre tête et/ou avez plein de projets grandioses.
  • Vous dépensez facilement et excessivement votre argent ; sans aucun complexe.
  • Vous avez cette sensation extrême d’être intouchable, fort(e) et puissant(e) ; comme superman(woman) !
  • Vous êtes très créatif(ve).
  • Vous êtes plus facilement irritable qu’en temps normal.
  • Vous êtes plus angoissé(e) que d’habitude.
  • Vous avez des difficultés à vous concentrer sur une seule chose.

Détecter l’arrivée d’un épisode dépressif

  • Vos pensées et projets sont au point mort.
  • Vous ressentez des douleurs physiques et/ou psychiques.
  • Vous avez cette sensation d’être toujours « down », très bas, mélancolique et triste.
  • Vous êtes assombris psychologiquement, vous parlez peu et avez des pensées négatives qui tournent en continu dans votre tête.
  • Vous avez la volonté de boire beaucoup d’alcool ou de consommer des drogues (comme une sensation de vouloir en finir avec la vie).
  • Vous avez comme un frein lorsque vous devez effectuer une activité.
  • Vous avez du mal à vous concentrer.
  • Vous culpabilisez beaucoup sur tout ce qui vous affecte et entoure.
  • Vous êtes très anxieux(se) et agité(e) envers certaines paroles et actions de votre entourage envers vous.
  • Vous avez des troubles du sommeil : soit vous avez du mal à vous endormir ou vous vous réveillez de nombreuses fois (sommeil non réparateur), soit vous dormez beaucoup. Votre sommeil n’est pas régulier et vous êtes toujours fatigué(e).
  • Vous avez un désintérêt total pour la vie en général (pas envie de manger, de voir des personnes, de pratiquer des activités intéressantes en temps normal ou encore d’avoir des relations sexuelles).

     3. Ayez une hygiène de vie digne de JCVD

Bon, d’accord, j’ai un peu exagéré dans le titre. 

Mais quand même. 

Votre hygiène de vie comprend beaucoup de petites choses du quotidien. Mais cumulées, elles forment un ensemble qui se doit d’être sain pour vous et votre trouble bipolaire. 

Faites du sport pour sortir de votre trouble bipolaire naturellement

Si je vous dis que l’exercice physique est bon pour la santé, je ne vous apprends sans doute pas grand-chose. 

En revanche, pourquoi est-il particulièrement recommandé pour les personnes atteintes d’un trouble bipolaire ? 

L’exercice permet de lutter contre la dépression, sans induire un épisode maniaque. C’est connu : le sport améliore l’état d’esprit positif. Mais surtout, il ne déclenchera pas d’épisode de manie. Attention cependant : une augmentation drastique de votre exercice physique peut être un prodrome d’une phase (hypo)maniaque. 
L’exercice aide à lutter contre la prise de poids des médicaments, mais également contre les maladies cardio-vasculaires, souvent plus fréquentes chez les personnes bipolaires. 

Bien sûr, vous n’avez pas à courir 10 kilomètres ou à pousser de la fonte tous les jours pour rester en forme. Pour être franc, 15 à 20 minutes de marche par jours suffisent. Cette balade quotidienne peut vous paraître facile, mais en phase dépressive, ça sera tout autre chose. Pour autant, les bienfaits de l’exercice physique sur la stabilisation de l’humeur ne sont pas négligeables : 

Mangez sainement 

Et une de plus. 

Le papier à peine jeté dans la poubelle, vous venez d’engloutir votre deuxième tablette de chocolat de la journée. 

Que ce soit en phase maniaque ou dépressive, votre régime alimentaire est grandement susceptible de souffrir. 

Voici quelques conseils simples pour garder une alimentation saine. 

Ne sautez pas le petit déjeuner : même si vous ne prenez qu’un verre de lait et une poignée d’amande, mettez quelque chose dans votre système immunitaire pour démarrer la machine. L’idéal étant d’apporter un peu de protéine et de graisse à votre cerveau, sans pour autant vous cuisiner des œufs et du jambon tous les jours. 

Réduisez les glucides simples : les aliments tels que le riz blanc, les chips, les biscuits et les pâtes blanches sont remplis de glucides simples qui font faire à votre glycémie les montagnes russes. Vous ressentirez une cause d’énergie, mais 30 à 60 minutes plus tard, vous aurez un coup de pompe, vous laissant épuiser jusque’à votre prochaine dose de sucre. 

Pour remplacer ces glucides simples, préférez les glucides complexes. Riz et pâtes complètes, fruits et légumes… ces glucides rentreront progressivement dans votre organisme, empêchant alors les fluctuations extrêmes de taux de sucre dans votre sang. 

Prenez des forces avec les protéines : lorsque vous avez lu le mot protéine, vous avez sans doute pensé au sport. Pourtant, les protéines ont d’autres bienfaits, comme aider le corps et le cerveau à réguler l’énergie et la concentration, entre autres. 

La viande reste aujourd’hui le meilleur moyen d’obtenir les neuf acides aminés essentiels qui comprennent des protéines. Mais vous pouvez également en retrouver dans les haricots, le riz, le blé, les fruits secs… 

Faites le plein de fruits et légumes : les fruits et légumes sont indispensables dans une alimentation saine et équilibrée. Ils offrent des avantages nutritionnels non disponibles dans la plupart des aliments transformés :

  • Fibres : améliorent la digestion et la santé cardiovasculaire
  • Vitamines et minéraux : fournissent les éléments nutritifs dont votre corps a besoin pour se développer et fonctionner correctement 
  • Glucides complexes : apportent une énergie régulière tout au long de la journée 

Gloire au chocolat

Considéré par certains comme la nourriture de l’humeur parfaite, le chocolat comporte plusieurs ingrédients qui contribue à la modification de l’humeur : une pincée de sucre pour augmenter le niveau d’énergie et de sérotonine, une pincée de phényléthylamine (une substance chimique de votre cerveau qu’il libère quand vous tombez amoureux), un brin de théobromine et de magnésium pour améliorer le fonctionnement du cerveau, une touche de caféine pour vous rendre plus alerte, et quelques grammes de protéines pour stimuler les neurotransmetteurs excitables. Bien sûr, trop de chocolat vous donnera un mal de ventre et l’envie de dormir. Mais une poignée de M&Ms ou une barre de Kit-Kat peut être la solution miracle pour passer le coup de pompe de l’après-midi. 

Gérer votre trouble bipolaire : attention à l’entourage !

Vos relations peuvent contribuer de manière significative à la stabilisation de l’humeur. Par exemple, un ami sociable peut vous entraîner à sortir de chez vous lors d’une phase dépressive. À l’inverse, un ami stable et calme pourra vous contenir, vous et votre manie. 

Cependant, veillez à vous entourer des bonnes personnes. C’est très souvent à cause du cercle d’amis que les épisodes, quels qu’ils soient, se retrouvent à exploser, car on dit oui trop vite. 

Voici quelques règles à appliquer. 

Observez vos activités en communs : si vos activités entre amis consistent à boire, fumer ou prendre des drogues, envisagez de suite de restructurer votre relation autour d’activités plus saines. Ou bien de passer du temps avec d’autres amis. 

L’acceptation : accepter votre trouble bipolaire est une chose. Que vos amis l’acceptent aussi en est une autre. De vrais amis seront la pour vous soutenir et vous empêcher de faire n’importe quoi. Par exemple en soirée, ils ne vous forceront pas la main pour boire. En revanche, s’ils ne veulent rien savoir, s’ils vous critiquent, alors cela ne fait qu’alourdir votre fardeau. Il sera peut-être temps de fuir. 

Le soutien : on dit toujours que c’est dans les phases les plus compliquées qu’on remarque les vrais amis. Je trouve que c’est entièrement vrai. Lors de mon hospitalisation, j’ai bien eu l’occasion de voir qui a pris du temps pour passer un après-midi avec moi, ou pas. Alors, que ce soir dans votre dépression ou votre phase maniaque, vos véritables amis veilleront sur vous et vous protégeront de leur mieux. 

Avec ces trois conseils, vous avez les cartes en main pour pouvoir réévaluer vos relations afin de déterminer si l’une d’entre elles sape la stabilité de votre humeur.

À vous de voir si vos relations nocives valent le coup d’être sauvées, ou si vous en tirez un bénéfice plus important en y mettant fin. 

4. Évitez ce qui est mauvais pour sortir du trouble bipolaire

Bien entendu, la cocaïne et autre drogue dure sont à proscrire. Mais beaucoup d’autres substances ne sont pas recommandées pour une personne souhaitant sortir de son trouble bipolaire. Des substances parfois anodines, parfois pas. Mais qui peuvent toutes faire exploser une phase maniaque, voir une phase dépressive. 

Voici une liste non exhaustive des substances les plus courantes à éviter. 

La caféine : surveillez votre consommation de café. Réduisez-la, ou au mieux, stoppez-la. 

La nicotine : arrêtez de fumer ou réduisez le nombre de cigarettes. Étant fumeur, j’ai vu une amélioration notamment au niveau du stress. 

Les amphétamines et autres stimulants : ce sont des versions renforcées de la caféine, ou diminuées de la cocaïne. Elles sont nocives, car peuvent facilement déclencher des épisodes maniaques. J’en ai pris pendant un certain temps afin d’être plus performant pendant mes heures de travail, et bien que les effets étaient satisfaisants, j’ai remarqué que mes crises maniaques étaient plus rapprochées, mais aussi plus fortes. 

L’alcool : si vous prenez du lithium, l’alcool est fortement déconseillé. Et hormis cela, tenez-vous-en à un ou deux verres. L’alcool contribue à la dépression, ou bien peut être un prodrome d’une phase maniaque si vous commencez à en boire plus que d’habitude. 

La marijuana : déconseillée elle aussi dans les troubles bipolaires, car augmente l’anxiété, et affecte les récepteurs cannabinoïdes du cerveau qui sont liés à la modulation de l’humeur. 

Les compléments énergétiques et de régime : pilule amaigrissante, fortifiante, etc., oubliez-les, car elles sont couplées avec des stimulants dangereux pour vous (caféine, nicotine…). 

5. Apprenez à gérer votre stress avec le mindfulness 

La pleine conscience (souvent appelée « mindfulness », selon le terme anglais) est l'état d'esprit que l'on a lorsque l'on tourne ses pensées sur le moment présent que l'on porte son attention sur ce que l'on ressent aussi bien en soi qu'à l'extérieur de soi, sans jugement (ce n'est pas mal ou bien de faire cela), le tout sans attente précise si ce n'est un souci d’efficacité. 

Il s'agit donc d'utiliser ses sens pour observer, décrire ce qui nous entoure. C'est une forme de méditation inspirée des pratiques zen et bouddhistes.

Certaines études montrent bien que la pleine conscience aide les personnes bipolaires à réduire certains symptômes de la maladie, notamment les symptômes anxieux. 

Un exercice de pleine conscience : le raisin sec

Procurez-vous un raisin sec. Installez-vous dans un endroit calme et asseyez-vous confortablement sur une chaise devant une table (dans ce genre d'exercices, évitez de vous coucher au risque de vous endormir). Déposez le raisin sec sur la table. Une fois installée, prenez trois grandes inspirations accompagnées de trois grandes expirations, puis observe le raisin devant vous. Décrivez-le dans votre tête (est-il foncé, clair, a-t-il des aspérités, est-il lisse, y a-t-il une ombre derrière ou devant le raisin ? etc.). Si des pensées vous traversent 'esprit, observez-les, décrivez-les puis revenez à l'exercice. Ne jugez pas ce que vous êtes en train de faire, focalisez-vous sur l'exercice. Puis prenez le raisin dans votre main, décrivez ce que vous observez (est-il chaud, froid, humide, sec ? Etc.), regardez-le de près (est-il translucide ou non, y voyez-vous des pépins, pouvez-vous l'aplatir, glisse-t-il un peu entre vos doigts ?), portez-le à votre oreille (fait-il du bruit quand vous le manipulez?). À nouveau, si des pensées surviennent, observez-les, décrivez-les puis revenez à l'exercice. Au bout d'un certain temps 'observation, portez le raisin à votre bouche, mais ne l'avalez pas tout de suite. Décrivez ce que vous observez (y a-t-il un goût à ce stade, sentez-vous les rugosités sur le raisin, a-t-il favorisé la sécrétion de votre salive ? etc.), puis croquez-le et finalement avalez-le en répétant à chaque fois l'exercice de description. Une fois avalé, reprenez le contact avec le monde qui vous entoure. L'exercice est terminé.

Étonnement, la pratique régulière de ce genre d'exercices a été associée a une meilleure évolution des troubles bipolaires surtout en raison de son impact favorable sur les phases dépressives. Certaines études montrent bien que la pleine conscience aide les personnes bipolaires à réduire certains symptômes de la maladie, notamment les symptômes anxieux. Cela fonctionne, car s'entraîner à focaliser son attention sur le moment présent, sur les expériences actuelles permet de moins ruminer et donc améliore les fonctions cognitives, dont l'attention et la concentration.

mindfulness

6. Tenez votre propre journal de l’humeur 

Une des activités les plus utiles que vous pouvez mettre en place pour vous aider dans votre rétablissement, mais surtout dans la prévention de nouvelles phases hautes ou basses est de tenir un journal de l’humeur. En les suivant de près, vous augmentez votre prise de conscience de vos humeurs et de ses fluctuations. Mais votre journal sert aussi d’alerte précoce en cas d’arrivée d’un nouveau cycle thymique. 

Comment l’utiliser ? Tracez une courbe qui suit votre humeur chaque jour, 0 étant la ligne de base, + 5 un épisode maniaque et - 5 la dépression sévère. 

Notez également vos heures de sommeil chaque nuit afin de voir s’il est représentatif de votre état. 

Recevez votre journal de l'humeur en PDF

      7. Conseils aux proches 

Pour finir, voici quelques conseils à donner à vos proches afin qu’ils puissent vous soutenir de leur mieux. Prenez-en bien note, cela vous permettra aussi de vous rendre compte de ce qu’ils font pour vous lorsque vous serez en phase maniaque ou dépressive. 

Comment se comporter face à une phase dépressive 

  • Identifiez les comportements d'une phase dépressive et ce qui les annonce (il s'agit souvent de la même chose chez une même personne, par exemple l’augmentation du temps de sommeil ou la diminution d’activités favorites).
  • Soyez présent lorsque la communication est possible afin d'inviter le bipolaire a aller voir son médecin, son thérapeute.
  • Aidez à l'intendance et a la gestion administrative (avec l'accord et la procuration officielle de l'intéressé pour ce qui concerne les opérations financières) afin de payer les factures et le loyer par exemple et avant que les conséquences d'une inaction n'aient d'impact négatif sur la situation.
  • Surveillez le bipolaire à risque de passage à l’acte suicidaire de manière bienveillante et discrète, sans être dupe des risques (ou des lieux dangereux) que vous pouvez également connaître si vous partagez la même maison ou vivez dans la même région que lui. Sachez cependant qu’à l'impossible nul n'est tenu, même pas vous.
  • Faites appel aux soignants compétents : ambulance, police, médecin traitant, psychiatre, hospitalisation. C'est toujours le médecin qui prend la décision d’une hospitalisation sans consentement, mais la famille a la possibilité de faire des observations très importantes et doit les communiquer en vue d'aider le bipolaire. 
  • Négociez avec votre proche. Vous savez souvent quels sujets lui tiennent à coeur et peuvent le mobiliser en vue d'avoir de l'aide dans des moments où il refuserait toute intervention d'autres personnes.

Comment se comporter face à une phase hypomaniaque ou maniaque

  • Souvent l'entourage s'aperçoit plus vite que le bipolaire du début de cette phase, du moins au début de la maladie, c'est souvent une phase que les bipolaires aiment bien, car is se sentent juste « normaux » ou « bien ». Sachez que votre job est un job ingrat, car pour aider un proche qui démarre une phase hypomane, il faut accepter d'être « l'emmerdeur de service », « le rabat-joie », « l'idiot qui n’a rien compris a la vie ». Vous pouvez même déclencher une dispute en signalant de manière insistante ce que vous percevez chez votre proche.
  • Si l'irritabilité augmente, mieux vaut éviter la confrontation, car vous ne risquez qu'une chose : mettre de l'huile sur le feu. Toute stimulation peut intensifier l’irritabilité et l’agitation. Autant que possible, essayez de tolérer les propos blessants ou provocants, sans tenir rigueur de ces moments d'égarement. Surtout, prenez de la distance avec une confrontation, souvent recherchée par le bipolaire.
  • Gardez à l'esprit qu'il fat continuer à surveiller le bipolaire, malgré une mise à distance nécessaire pour supporter de vivre avec lui.
  • Invitez-le à consulter ou prévenez les soignants, voire envisagez une hospitalisation (souvent sous contrainte) afin d’éviter les catastrophes professionnelles (il règle enfin ses comptes avec tout le monde) ou personnelles (compte Facebook inondé de messages de toutes sortes, nouvelle voiture enfin achetée, etc.).
  • Soyez patient et bienveillant. Sachez que vous avez affaire à une personne qui peut vous déstabiliser à certains moments, mais même si les paroles peuvent être blessantes ou les actes préjudiciables, essayez de voir cela comme l'effet d’une maladie et non celui d'une volonté de nuire. Et n'oubliez pas que demander des justifications et des explications à votre proche bipolaire par la suite ne sera pas forcément utile, car souvent, il ne se souviendra plus des raisons ou du contexte qui l'a conduit à faire ou à dire cela.
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