Voilà un petit moment que je n’ai plus fait de crise. Maniaque ou dépressive. 

Comment cela se fait-il ? 

Je mène une vie normale. 

Je travaille, j’ai une copine au courant de mon trouble bipolaire, je sors voir mes amis. Une vie plutôt paisible, au final. 

Non, je n’ai pas utilisé de baguette magique. 

Non, je ne me gave pas de médicaments. 

Et non, je ne reste pas enfermé chez moi de peur de faire n’importe quoi. 

Mais je respecte des habitudes très strictes. 

Attention : strictes ne veut pas dire invalidantes. 

Annonce

Seulement, mon mode de vie est en adéquation avec la maladie. 

Pour écrire cet article, j’ai passé un moment à réfléchir à mon bureau. 

Si je ne devais retenir que 4 habitudes qui me permettent de rester stabilisé, malgré mon trouble bipolaire, lesquelles serait-elles ? 

Aller, on est parti ! 

1. Avoir une approche proactive

Certaines personnes aiment percevoir leur maladie comme une amie qu’on doit apprivoiser. Une amie qui fait partie de nous même, où l’on doit gérer les bons et les mauvais côtés. 

Personnellement, je préfère voir mon trouble bipolaire comme un ennemi. Un ennemi à combattre, à maîtriser, à défaut de le vaincre. 

Et comme on le dit si bien, mieux vaut connaître son ennemi autant que soi-même. 

Comment ? 

Faites des recherches sur le trouble bipolaire. Lisez des articles (comme ceux du blog par exemple), prenez des notes, cherchez les réponses à vos questions. Renseignez-vous sur vos médicaments si vous en prenez, tenez un journal de l’humeur, et j’en passe. 

En bref, devenez expert de vos propres soins. L’époque ou un médecin s’offusquait de cette approche est révolue. Vous devez être proactif pour obtenir les meilleurs résultats. 

Pour cela, vous pouvez vous abonner par mail, et recevoir votre diagramme de l’humeur personnalisé, ma stratégie de prévention, et d’autres conseils en vidéo privés : 

bipolarité

Recevez votre diagramme de l'humeur personnalisé 

Et pleins d'autres choses privées directement par mail !

2. Etre conscient de la règle des 50/50

Pour faire simple : les médicaments ne font pas tout. 

Comme me l’a expliqué mon psychiatre, le traitement médicamenteux chez les bipolaires fait 50 % du travail. 

Le reste ? 

À nous de le faire. 

Ça passe par une bonne hygiène de vie. Par manger sainement. Par faire du sport, ou avoir une activité physique tous les jours (ne serait-ce que quelques minutes de marches par jour). 

Ça passe par une hygiène de sommeil militaire. Se coucher et se lever à la même heure la plupart du temps. 

Car rappelons que le sommeil est le premier indicateur de l’arrivée d’une nouvelle phase, qu’elle soit maniaque ou dépressive.

Ça passe également par avoir des relations stables. Avoir de vrais amis sur qui compter. 

Cette prise de conscience est indispensable dans la gestion de votre trouble bipolaire sur le long terme. 

Si vous pensez que les médicaments suffiront à vous stabiliser, vous vous fourrez le doigt dans l’oeil. 

Ils ne sont que la solution chimique. 

3. Oubliez toutes formes d'excitants

Le café, la cigarette, l’alcool, les drogues douces ou dures…

Aux oubliettes ! 

Bon, c’est peut-être un peu radical. 

Personnellement, je suis fumeur et je n’ai pas arrêté. D’ailleurs, je ne compte pas arrêter pour le moment. Juste faire attention. 

Idem pour le café. Je m’en autorise un le matin pour démarrer la journée. Puis stop. 

Tout est une question de dosage. 

Mais il est clair qu’en éliminant tous ces excitants, vous ferez un grand pas vers la stabilité. 

4. Connaître les situations à risques

Vous êtes vous déjà posé cette question : 

Quelles sont les situations qui risquent de me faire rechuter ? 

Si non, alors prenez un moment, et marquez sur une feuille toutes les situations à risques. 

Pour ma part, je sais que faire des soirées avec mes amis fait partie de ma liste de situations à risques. 

Alcool, drogue, manque de sommeil… le combo parfait pour rechuter ! 

Idem pour le travail. Étant à mon compte, je dépasse largement les 35 heures par semaine. J’en oublie parfois de manger. 

À vous donc de connaître vos propres situations à risque, et de les éviter. 

Autre option : au lieu de les éviter, tacher de les réduire. 

Annonce
Annonce
Annonce