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  • Sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel

    Sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel

    Sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel est possible. 

    Oui, je suis direct. 

    Pourquoi ? 

    Par ce que moi-même, j’en suis encore l’expérience. 

    Mais attention. 

    Avant que vous lisiez cet article, j’aimerai mettre l’accent sur deux points primordiaux, afin qu’il n’y ai aucun malentendu : 

    Quand je parle de « sortir d’un trouble bipolaire », bien entendu, je ne parle pas de guérir totalement de celui-ci. Ce n’est enfait, sauf cas très rare, pas possible. En revanche, je parle de maitriser sa maladie, de vivre avec au quotidien. Sans que celle-ci impact aucun domaine de votre vie. 
    Quand je parle de sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel, cela ne veut pas dire UNIQUEMENT par la voix naturelle. Il est tout à fait possible, voir même conseiller, d’utiliser les deux biais pour y arriver. 

    Bien. 

    Maintenant que les bases sont dites, place au concret. Vous trouverez dans ce guide complet un panel de solution que j’ai utilisé comme traitement naturel au trouble bipolaire. Pour un maximum d’efficacité, je vous conseille d’en appliquer un maximum, si ce n’est toutes. 

    Prêt ? Go !

    1. Le sommeil comme pilier

    Si vous posez la question à un psychiatre en demandant le facteur le plus important pour sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel, il vous répondra dans la plupart des cas : le sommeil. 

    En effet, celui-ci est intimement lié à la bipolarité. Jusqu’à dire que la perturbation de ce sommeil est inscrite dans les symptômes des phases (hypo)maniaques et dépressives. 

       Voici 3 signaux d’alertes relatifs au sommeil :

    Augmentation du besoin de sommeil : si vous dormez plus que la normale, mais que votre niveau d’énergie s’effondre, vous approchez peut-être d’une phase descendante. 

    Diminution du besoin de sommeil : si votre niveau d’énergie est en hausse alors que vous dormez moins, vous êtes peut-être en train de couver un épisode maniaque.

    Difficulté à vous endormir ou à rester endormi : la plupart des gens s’endorment en 20 minutes et se réveillent la nuit, mais peuvent se rendormir facilement. Si vous mettez du temps à vous endormir que vous vous réveilliez souvent, et ne pouvez pas vous rendormir, prenez note de cette alerte rouge, notamment pour les phases de dépression. 

    Les 10 commandements pour une bonne hygiène de sommeil 

    Respectez au mieux des heures de coucher et de lever stables.

    Le lit doit être réservé au sommeil et aux activités sexuelles. Manger, étudier, regarder la télévision, tout ça, c’est dehors ! 

    Ne luttez pas contre l’insomnie. Vous obliger à vous rendormir et totalement contre-productif. 

    Attendez votre prochain cycle de sommeil en faisant une activité reposante (lire un livre…). 

    Évitez les siestes. C’est comme le grignotage qui ruine votre appétit, mais pour le sommeil. 

    Ne faites pas une activité physique trop tard le soir (dormis sexuelle).

    Évitez les repas trop lourds le soir. 

    Évitez le café et autres stimulants, et ce, dès l’après-midi ! Évitez également l’alcool, les aliments épicés, la nicotine, et tout autre ennemi du sommeil. 

    Assurez-vous de dormir dans un environnement calme : ni trop froid, ni trop chaud.

    Éteignez les écrans : tablettes, téléphones, télévision… et encore plus au lit.

    traitement bipolaire

    2. Sachez reconnaître vos prodromes pour sortir d’un trouble bipolaire avec un traitement naturel 

    Qui dit action dit surtout anticipation ! 

    Plus vous arriverez à déceler l’arrivée d’une phase (hypo)maniaque ou dépressive, plus vite vous pourrez réagir en conséquence, et donc la maîtriser. 

    C’est là tout l’intérêt de connaître vos prodromes, c’est-à-dire les premiers signes annonciateurs de ces phases. 

    Voici une liste non exhaustive (mais que j’ai essayé de faire la plus complète possible) des prodromes. 

    Détecter l’arrivé d’un épisode maniaque

    • Vous avez l’impression que vos sens sont plus affirmés ; par exemple, les couleurs vous paraissent très vives et brillantes.
    • Vous avez cette sensation d’être toujours « up », très haut, hyperactif et euphorique.
    • Vous buvez (de l’alcool) plus que d’habitude et/ou vous prenez plus de médicaments (ou avez envie).
    • Vous ressentez très peu le besoin de dormir, pourtant vous ne manquez pas d’énergie ; bien au contraire !
    • Vous avez plein de pensées qui fusent dans votre tête et/ou avez plein de projets grandioses.
    • Vous dépensez facilement et excessivement votre argent ; sans aucun complexe.
    • Vous avez cette sensation extrême d’être intouchable, fort(e) et puissant(e) ; comme superman(woman) !
    • Vous êtes très créatif(ve).
    • Vous êtes plus facilement irritable qu’en temps normal.
    • Vous êtes plus angoissé(e) que d’habitude.
    • Vous avez des difficultés à vous concentrer sur une seule chose.

    Détecter l’arrivée d’un épisode dépressif

    • Vos pensées et projets sont au point mort.
    • Vous ressentez des douleurs physiques et/ou psychiques.
    • Vous avez cette sensation d’être toujours « down », très bas, mélancolique et triste.
    • Vous êtes assombris psychologiquement, vous parlez peu et avez des pensées négatives qui tournent en continu dans votre tête.
    • Vous avez la volonté de boire beaucoup d’alcool ou de consommer des drogues (comme une sensation de vouloir en finir avec la vie).
    • Vous avez comme un frein lorsque vous devez effectuer une activité.
    • Vous avez du mal à vous concentrer.
    • Vous culpabilisez beaucoup sur tout ce qui vous affecte et entoure.
    • Vous êtes très anxieux(se) et agité(e) envers certaines paroles et actions de votre entourage envers vous.
    • Vous avez des troubles du sommeil : soit vous avez du mal à vous endormir ou vous vous réveillez de nombreuses fois (sommeil non réparateur), soit vous dormez beaucoup. Votre sommeil n’est pas régulier et vous êtes toujours fatigué(e).
    • Vous avez un désintérêt total pour la vie en général (pas envie de manger, de voir des personnes, de pratiquer des activités intéressantes en temps normal ou encore d’avoir des relations sexuelles).

         3. Ayez une hygiène de vie digne de JCVD

    Bon, d’accord, j’ai un peu exagéré dans le titre. 

    Mais quand même. 

    Votre hygiène de vie comprend beaucoup de petites choses du quotidien. Mais cumulées, elles forment un ensemble qui se doit d’être sain pour vous et votre trouble bipolaire. 

    Faites du sport pour sortir de votre trouble bipolaire naturellement

    Si je vous dis que l’exercice physique est bon pour la santé, je ne vous apprends sans doute pas grand-chose. 

    En revanche, pourquoi est-il particulièrement recommandé pour les personnes atteintes d’un trouble bipolaire ? 

    L’exercice permet de lutter contre la dépression, sans induire un épisode maniaque. C’est connu : le sport améliore l’état d’esprit positif. Mais surtout, il ne déclenchera pas d’épisode de manie. Attention cependant : une augmentation drastique de votre exercice physique peut être un prodrome d’une phase (hypo)maniaque. 
    L’exercice aide à lutter contre la prise de poids des médicaments, mais également contre les maladies cardio-vasculaires, souvent plus fréquentes chez les personnes bipolaires. 

    Bien sûr, vous n’avez pas à courir 10 kilomètres ou à pousser de la fonte tous les jours pour rester en forme. Pour être franc, 15 à 20 minutes de marche par jours suffisent. Cette balade quotidienne peut vous paraître facile, mais en phase dépressive, ça sera tout autre chose. Pour autant, les bienfaits de l’exercice physique sur la stabilisation de l’humeur ne sont pas négligeables : 

    Mangez sainement 

    Et une de plus. 

    Le papier à peine jeté dans la poubelle, vous venez d’engloutir votre deuxième tablette de chocolat de la journée. 

    Que ce soit en phase maniaque ou dépressive, votre régime alimentaire est grandement susceptible de souffrir. 

    Voici quelques conseils simples pour garder une alimentation saine. 

    Ne sautez pas le petit déjeuner : même si vous ne prenez qu’un verre de lait et une poignée d’amande, mettez quelque chose dans votre système immunitaire pour démarrer la machine. L’idéal étant d’apporter un peu de protéine et de graisse à votre cerveau, sans pour autant vous cuisiner des œufs et du jambon tous les jours. 

    Réduisez les glucides simples : les aliments tels que le riz blanc, les chips, les biscuits et les pâtes blanches sont remplis de glucides simples qui font faire à votre glycémie les montagnes russes. Vous ressentirez une cause d’énergie, mais 30 à 60 minutes plus tard, vous aurez un coup de pompe, vous laissant épuiser jusque’à votre prochaine dose de sucre. 

    Pour remplacer ces glucides simples, préférez les glucides complexes. Riz et pâtes complètes, fruits et légumes… ces glucides rentreront progressivement dans votre organisme, empêchant alors les fluctuations extrêmes de taux de sucre dans votre sang. 

    Prenez des forces avec les protéines : lorsque vous avez lu le mot protéine, vous avez sans doute pensé au sport. Pourtant, les protéines ont d’autres bienfaits, comme aider le corps et le cerveau à réguler l’énergie et la concentration, entre autres. 

    La viande reste aujourd’hui le meilleur moyen d’obtenir les neuf acides aminés essentiels qui comprennent des protéines. Mais vous pouvez également en retrouver dans les haricots, le riz, le blé, les fruits secs… 

    Faites le plein de fruits et légumes : les fruits et légumes sont indispensables dans une alimentation saine et équilibrée. Ils offrent des avantages nutritionnels non disponibles dans la plupart des aliments transformés :

    • Fibres : améliorent la digestion et la santé cardiovasculaire
    • Vitamines et minéraux : fournissent les éléments nutritifs dont votre corps a besoin pour se développer et fonctionner correctement 
    • Glucides complexes : apportent une énergie régulière tout au long de la journée 

    Gloire au chocolat

    Considéré par certains comme la nourriture de l’humeur parfaite, le chocolat comporte plusieurs ingrédients qui contribue à la modification de l’humeur : une pincée de sucre pour augmenter le niveau d’énergie et de sérotonine, une pincée de phényléthylamine (une substance chimique de votre cerveau qu’il libère quand vous tombez amoureux), un brin de théobromine et de magnésium pour améliorer le fonctionnement du cerveau, une touche de caféine pour vous rendre plus alerte, et quelques grammes de protéines pour stimuler les neurotransmetteurs excitables. Bien sûr, trop de chocolat vous donnera un mal de ventre et l’envie de dormir. Mais une poignée de M&Ms ou une barre de Kit-Kat peut être la solution miracle pour passer le coup de pompe de l’après-midi. 

    Gérer votre trouble bipolaire : attention à l’entourage !

    Vos relations peuvent contribuer de manière significative à la stabilisation de l’humeur. Par exemple, un ami sociable peut vous entraîner à sortir de chez vous lors d’une phase dépressive. À l’inverse, un ami stable et calme pourra vous contenir, vous et votre manie. 

    Cependant, veillez à vous entourer des bonnes personnes. C’est très souvent à cause du cercle d’amis que les épisodes, quels qu’ils soient, se retrouvent à exploser, car on dit oui trop vite. 

    Voici quelques règles à appliquer. 

    Observez vos activités en communs : si vos activités entre amis consistent à boire, fumer ou prendre des drogues, envisagez de suite de restructurer votre relation autour d’activités plus saines. Ou bien de passer du temps avec d’autres amis. 

    L’acceptation : accepter votre trouble bipolaire est une chose. Que vos amis l’acceptent aussi en est une autre. De vrais amis seront la pour vous soutenir et vous empêcher de faire n’importe quoi. Par exemple en soirée, ils ne vous forceront pas la main pour boire. En revanche, s’ils ne veulent rien savoir, s’ils vous critiquent, alors cela ne fait qu’alourdir votre fardeau. Il sera peut-être temps de fuir. 

    Le soutien : on dit toujours que c’est dans les phases les plus compliquées qu’on remarque les vrais amis. Je trouve que c’est entièrement vrai. Lors de mon hospitalisation, j’ai bien eu l’occasion de voir qui a pris du temps pour passer un après-midi avec moi, ou pas. Alors, que ce soir dans votre dépression ou votre phase maniaque, vos véritables amis veilleront sur vous et vous protégeront de leur mieux. 

    Avec ces trois conseils, vous avez les cartes en main pour pouvoir réévaluer vos relations afin de déterminer si l’une d’entre elles sape la stabilité de votre humeur.

    À vous de voir si vos relations nocives valent le coup d’être sauvées, ou si vous en tirez un bénéfice plus important en y mettant fin. 

    4. Évitez ce qui est mauvais pour sortir du trouble bipolaire

    Bien entendu, la cocaïne et autre drogue dure sont à proscrire. Mais beaucoup d’autres substances ne sont pas recommandées pour une personne souhaitant sortir de son trouble bipolaire. Des substances parfois anodines, parfois pas. Mais qui peuvent toutes faire exploser une phase maniaque, voir une phase dépressive. 

    Voici une liste non exhaustive des substances les plus courantes à éviter. 

    La caféine : surveillez votre consommation de café. Réduisez-la, ou au mieux, stoppez-la. 

    La nicotine : arrêtez de fumer ou réduisez le nombre de cigarettes. Étant fumeur, j’ai vu une amélioration notamment au niveau du stress. 

    Les amphétamines et autres stimulants : ce sont des versions renforcées de la caféine, ou diminuées de la cocaïne. Elles sont nocives, car peuvent facilement déclencher des épisodes maniaques. J’en ai pris pendant un certain temps afin d’être plus performant pendant mes heures de travail, et bien que les effets étaient satisfaisants, j’ai remarqué que mes crises maniaques étaient plus rapprochées, mais aussi plus fortes. 

    L’alcool : si vous prenez du lithium, l’alcool est fortement déconseillé. Et hormis cela, tenez-vous-en à un ou deux verres. L’alcool contribue à la dépression, ou bien peut être un prodrome d’une phase maniaque si vous commencez à en boire plus que d’habitude. 

    La marijuana : déconseillée elle aussi dans les troubles bipolaires, car augmente l’anxiété, et affecte les récepteurs cannabinoïdes du cerveau qui sont liés à la modulation de l’humeur. 

    Les compléments énergétiques et de régime : pilule amaigrissante, fortifiante, etc., oubliez-les, car elles sont couplées avec des stimulants dangereux pour vous (caféine, nicotine…). 

    5. Apprenez à gérer votre stress avec le mindfulness 

    La pleine conscience (souvent appelée « mindfulness », selon le terme anglais) est l’état d’esprit que l’on a lorsque l’on tourne ses pensées sur le moment présent que l’on porte son attention sur ce que l’on ressent aussi bien en soi qu’à l’extérieur de soi, sans jugement (ce n’est pas mal ou bien de faire cela), le tout sans attente précise si ce n’est un souci d’efficacité. 

    Il s’agit donc d’utiliser ses sens pour observer, décrire ce qui nous entoure. C’est une forme de méditation inspirée des pratiques zen et bouddhistes.

    Certaines études montrent bien que la pleine conscience aide les personnes bipolaires à réduire certains symptômes de la maladie, notamment les symptômes anxieux. 

    Un exercice de pleine conscience : le raisin sec

    Procurez-vous un raisin sec. Installez-vous dans un endroit calme et asseyez-vous confortablement sur une chaise devant une table (dans ce genre d’exercices, évitez de vous coucher au risque de vous endormir). Déposez le raisin sec sur la table. Une fois installée, prenez trois grandes inspirations accompagnées de trois grandes expirations, puis observe le raisin devant vous. Décrivez-le dans votre tête (est-il foncé, clair, a-t-il des aspérités, est-il lisse, y a-t-il une ombre derrière ou devant le raisin ? etc.). Si des pensées vous traversent ‘esprit, observez-les, décrivez-les puis revenez à l’exercice. Ne jugez pas ce que vous êtes en train de faire, focalisez-vous sur l’exercice. Puis prenez le raisin dans votre main, décrivez ce que vous observez (est-il chaud, froid, humide, sec ? Etc.), regardez-le de près (est-il translucide ou non, y voyez-vous des pépins, pouvez-vous l’aplatir, glisse-t-il un peu entre vos doigts ?), portez-le à votre oreille (fait-il du bruit quand vous le manipulez?). À nouveau, si des pensées surviennent, observez-les, décrivez-les puis revenez à l’exercice. Au bout d’un certain temps ‘observation, portez le raisin à votre bouche, mais ne l’avalez pas tout de suite. Décrivez ce que vous observez (y a-t-il un goût à ce stade, sentez-vous les rugosités sur le raisin, a-t-il favorisé la sécrétion de votre salive ? etc.), puis croquez-le et finalement avalez-le en répétant à chaque fois l’exercice de description. Une fois avalé, reprenez le contact avec le monde qui vous entoure. L’exercice est terminé.

    Étonnement, la pratique régulière de ce genre d’exercices a été associée a une meilleure évolution des troubles bipolaires surtout en raison de son impact favorable sur les phases dépressives. Certaines études montrent bien que la pleine conscience aide les personnes bipolaires à réduire certains symptômes de la maladie, notamment les symptômes anxieux. Cela fonctionne, car s’entraîner à focaliser son attention sur le moment présent, sur les expériences actuelles permet de moins ruminer et donc améliore les fonctions cognitives, dont l’attention et la concentration.

    mindfulness

    6. Tenez votre propre journal de l’humeur 

    Une des activités les plus utiles que vous pouvez mettre en place pour vous aider dans votre rétablissement, mais surtout dans la prévention de nouvelles phases hautes ou basses est de tenir un journal de l’humeur. En les suivant de près, vous augmentez votre prise de conscience de vos humeurs et de ses fluctuations. Mais votre journal sert aussi d’alerte précoce en cas d’arrivée d’un nouveau cycle thymique. 

    Comment l’utiliser ? Tracez une courbe qui suit votre humeur chaque jour, 0 étant la ligne de base, + 5 un épisode maniaque et – 5 la dépression sévère. 

    Notez également vos heures de sommeil chaque nuit afin de voir s’il est représentatif de votre état. 

    Recevez votre journal de l’humeur en PDF

          7. Conseils aux proches 

    Pour finir, voici quelques conseils à donner à vos proches afin qu’ils puissent vous soutenir de leur mieux. Prenez-en bien note, cela vous permettra aussi de vous rendre compte de ce qu’ils font pour vous lorsque vous serez en phase maniaque ou dépressive. 

    Comment se comporter face à une phase dépressive 

    • Identifiez les comportements d’une phase dépressive et ce qui les annonce (il s’agit souvent de la même chose chez une même personne, par exemple l’augmentation du temps de sommeil ou la diminution d’activités favorites).
    • Soyez présent lorsque la communication est possible afin d’inviter le bipolaire a aller voir son médecin, son thérapeute.
    • Aidez à l’intendance et a la gestion administrative (avec l’accord et la procuration officielle de l’intéressé pour ce qui concerne les opérations financières) afin de payer les factures et le loyer par exemple et avant que les conséquences d’une inaction n’aient d’impact négatif sur la situation.
    • Surveillez le bipolaire à risque de passage à l’acte suicidaire de manière bienveillante et discrète, sans être dupe des risques (ou des lieux dangereux) que vous pouvez également connaître si vous partagez la même maison ou vivez dans la même région que lui. Sachez cependant qu’à l’impossible nul n’est tenu, même pas vous.
    • Faites appel aux soignants compétents : ambulance, police, médecin traitant, psychiatre, hospitalisation. C’est toujours le médecin qui prend la décision d’une hospitalisation sans consentement, mais la famille a la possibilité de faire des observations très importantes et doit les communiquer en vue d’aider le bipolaire. 
    • Négociez avec votre proche. Vous savez souvent quels sujets lui tiennent à coeur et peuvent le mobiliser en vue d’avoir de l’aide dans des moments où il refuserait toute intervention d’autres personnes.

    Comment se comporter face à une phase hypomaniaque ou maniaque

    • Souvent l’entourage s’aperçoit plus vite que le bipolaire du début de cette phase, du moins au début de la maladie, c’est souvent une phase que les bipolaires aiment bien, car is se sentent juste « normaux » ou « bien ». Sachez que votre job est un job ingrat, car pour aider un proche qui démarre une phase hypomane, il faut accepter d’être « l’emmerdeur de service », « le rabat-joie », « l’idiot qui n’a rien compris a la vie ». Vous pouvez même déclencher une dispute en signalant de manière insistante ce que vous percevez chez votre proche.
    • Si l’irritabilité augmente, mieux vaut éviter la confrontation, car vous ne risquez qu’une chose : mettre de l’huile sur le feu. Toute stimulation peut intensifier l’irritabilité et l’agitation. Autant que possible, essayez de tolérer les propos blessants ou provocants, sans tenir rigueur de ces moments d’égarement. Surtout, prenez de la distance avec une confrontation, souvent recherchée par le bipolaire.
    • Gardez à l’esprit qu’il fat continuer à surveiller le bipolaire, malgré une mise à distance nécessaire pour supporter de vivre avec lui.
    • Invitez-le à consulter ou prévenez les soignants, voire envisagez une hospitalisation (souvent sous contrainte) afin d’éviter les catastrophes professionnelles (il règle enfin ses comptes avec tout le monde) ou personnelles (compte Facebook inondé de messages de toutes sortes, nouvelle voiture enfin achetée, etc.).
    • Soyez patient et bienveillant. Sachez que vous avez affaire à une personne qui peut vous déstabiliser à certains moments, mais même si les paroles peuvent être blessantes ou les actes préjudiciables, essayez de voir cela comme l’effet d’une maladie et non celui d’une volonté de nuire. Et n’oubliez pas que demander des justifications et des explications à votre proche bipolaire par la suite ne sera pas forcément utile, car souvent, il ne se souviendra plus des raisons ou du contexte qui l’a conduit à faire ou à dire cela.
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  • Tout savoir sur l’hypnose ericksonienne

    L’hypnose ericksonienne est une méthode d’hypnose indirecte portant le nom du Dr Milton Erickson. Psychiatre et psychologue américain réputé, Erickson est largement considéré comme le « père de l’hypnothérapie ». Ses découvertes ont influencé un vaste spectre de thérapies, allant de la thérapie familiale stratégique à la programmation neurolinguistique.

    Le Dr Erickson a découvert que la suggestion indirecte pouvait entraîner un changement de comportement thérapeutique. Il préférait converser avec les patients en utilisant des métaphores, des contradictions, des symboles et des antithèses pour influencer leurs comportements plutôt que des instructions directs.

    En tant que patient, souffrant lui-même de douleurs extrêmes après avoir contracté la poliomyélite à un jeune âge, il estimait qu’il était essentiel de «se mettre à la place du patient» et de bien comprendre sa situation présente.

    Contrairement à Freud – qui a encouragé l’exploration de soi – Erickson a adopté une forme de thérapie brève dans laquelle les antécédents d’un patient ne constituent pas le point central du changement.

    Se remémorant une conversation avec un patient souffrant de trouble obsessionnel-compulsif qui se douchait une douzaine de fois par jour, il l’interrogea sur le présent plutôt que sur leur passé. Plus précisément, il posa des questions sur le processus : « Est-ce que vous vous lavez à partir du cou vers le bas, ou commencez-vous par les pieds pour aller vers le haut ? Ou commencez-vous par la tête pour aller vers le bas ? » Il se fit un devoir de montrer au patient qu’il était vraiment intéressé. Le patient, qui avait auparavant suivi 5 ans de psychanalyse traditionnelle, guérit rapidement avec l’hypnose éricksonienne.

    L’histoire de l’hypnotisme et son étymologie

    Le mot «hypnotisme» a été inventé par un chirurgien écossais nommé James Braid. Dans une lettre à The Lancet datée de 1845, le Dr Braid indique : «J’ai adopté le terme «hypnotisme» pour éviter d’être confondu avec ceux qui entretiennent des notions extrêmes, ainsi que pour m’éloigner de la théorie erronée liée au fluide magnétique ou de l’influence exotérique de toute description comme étant la cause du sommeil. J’ai clairement affirmé que l’hypnotisme ne prétendait produire aucun phénomène qui ne soit pas « tout à fait conciliable avec les principes physiologique et psychologique bien établi».

    Le Dr Braid faisait référence à la frange française d’un groupe de magnétistes qui utilisait les termes «hypnotique, hypnotisme et hypnotiste» à partir de 1820.

    L’inconscient

    Braid définit l’hypnotisme comme un état de concentration extrême. Cependant, Erickson savait d’expérience qu’il était peu probable que les patients souffrant de douleurs physiques ou mentales soient capables de se concentrer. Ainsi, les inductions hypnotiques rapides risquent de se heurter à une résistance et finalement d’échouer.

    Erickson pensait que les états de transe se produisent chaque jour à des degrés divers – par exemple l’esprit erre pendant les trajets domicile-travail, pendant les réunions et les journées de repos en général. Les athlètes entrent même dans une transe parfois appelée «flux» ou «haut du coureur».

    Même si le sujet n’était pas en transe profonde, Erickson pensait que l’inconscient pouvait toujours être à l’écoute. Il pourrait faire indirectement une suggestion, que le patient s’en rende compte ou non, ce qui entraînerait un changement thérapeutique chez le patient.

    Plaisantant souvent, Erickson a également pu utiliser l’humour dans ses conversations avec les patients. En fait, ses livres sont parsemés de jeux de mots et de blagues subtiles. Mais il ne s’agissait pas seulement d’alléger la situation du patient affecté par une dépendance et un état mental graves – c’était profondément stratégique.

    En les prenant au dépourvu, il était capable d’ouvrir l’esprit inconscient au changement. Ceci rejoint sa technique de confusion.

    Hypnose indirecte ou directe

    L’hypnose indirecte est une méthode subtile et respectueuse qui utilise le langage du corps, des récits, des métaphores et d’autres techniques hypnotiques pour améliorer les résultats pour les patients. Erickson a plaidé pour l’hypnose indirecte comme une alternative plus éthique et efficace dans un environnement clinique que l’hypnose directe.

    L’hypnose directe ordonnerait explicitement à un sujet d’entrer en transe ou de modifier son comportement. Bien que l’hypnose directe puisse être un outil efficace, elle rencontre généralement une résistance et est mieux connue en tant que méthode d’auto-hypnose.

    Hypnose classique

    Approche Erickson
    Autoritaire
    Permissive
    Direct
    Indirecte
    Résistance
    Accommodement
    « Vous perdrez du poids »
    “Vous voudrez peut-être discuter des alternatives en termes d’alimentation, si vous le souhaitez »

    Par exemple, avec l’hypnose directe, on peut dire « tu vas t’endormir maintenant ». Au contraire, avec l’hypnose indirecte, un thérapeute pourrait dire : «Vous aimeriez peut-être fermer les yeux pour vous détendre. »

    Le première méthode est gênante à la fois pour le thérapeute et le patient, car elle rencontre souvent une résistance et donc un échec. Le patient sait que l’hypnotiseur essaie de le mettre en transe, ce qui entraîne une peur naturelle, un scepticisme et une résistance. Avec la méthode indirecte, il appartient au patient de décider quelles suggestions il choisit de suivre.

    Jusqu’à Erickson, l’idée dominante était que l’hypnose directe était le meilleur moyen de faire entrer un sujet en transe. Il croyait qu’on ne pouvait pas forcer l’inconscient à changer, mais des métaphores, des contradictions, des symboles peuvent créer des ouvertures.

    L’hypnose directe est éthiquement discutable car cette approche autoritaire enlève tout pouvoir au patient, alors que l’hypnose indirecte le renforce. Et d’un point de vue thérapeutique, l’effet sera plus efficace si le client prend l’initiative de se changer de l’intérieur à l’aide de suggestions indirectes.

    Le modèle Milton

    Richard Bander et John Grinder ont entrepris de découvrir ce qui faisait que certains psychothérapeutes avaient plus de succès que d’autres. Ils ont rassemblé leurs découvertes dans une méthodologie appelée « programmation neurolinguistique». Erickson a été l’un des nombreux thérapeutes et communicateurs examinés. Ils ont créé un modèle de ses méthodes qu’ils ont appelé le «modèle Milton». Ce modèle est souvent enseigné comme complément de la PNL par des organisations enseignant principalement la PNL. De même, les compétences et les techniques de la PNL sont souvent enseignés en complément des cours d’hypnothérapie.
    Les organisations de PNL ont tendance à enseigner le modèle Milton d’hypnose (si elles enseignent l’hypnose). Les organisations d’hypnose ericksonienne préfèrent quant à elle enseigner le travail d’hypnothérapeutes ericksoniens tels que Ernest Rossi, Jay Haley, Bill O’Hanlon, Stephen Gilligan, fondateur de BHRTI, Stephen Brooks et d’autres. Cette approche de l’enseignement d’Erickson est généralement plus complète que le modèle de Milton, qui est principalement un modèle basé sur des techniques de langage.

    La Fondation Erickson, dirigée par la famille d’Erickson, a évité de s’associer à la PNL, mais le BHRTI estime que la PNL a beaucoup à offrir tout en insistant sur le fait que, pour être vraiment efficaces, les compétences et techniques modelées par Erickson doivent toujours être enseignées et appliquée dans le contexte de l’hypnose. Comme c’était à l’origine l’intention d’Erickson, et non pas enseignée comme une technique de PNL séparée sans transe hypnotique.

    Le modèle Milton se concentre sur trois aspects :

    1. Rapport – Établir une relation d’empathie avec le patient. En plus de la communication verbale, il peut impliquer de « refléter » le langage corporel du patient tout en évitant le « mimétisme » qui pourrait avoir un effet opposé.
    2. Surcharger l’attention consciente – En distrayant l’esprit conscient avec le vague et l’ambiguïté, l’inconscient peut s’ouvrir au changement. Voir aussi la technique de confusion et induction de la poignée de main.
    3. Communication indirecte – Les patients ne peuvent répondre à une commande directe que de deux manières : acceptation ou rejet (le plus probable est le dernier). La suggestion indirecte est un moyen plus subtil et plus efficace d’insuffler le changement.

    A propos de Milton Erickson

    Milton H. Erickson a grandi dans la ferme de ses parents au Wisconsin. L’influence de cet environnement est évidente, car il utilisait souvent un ferme dans une histoire et comme métaphore. À l’âge de 17 ans, Erickson a été paralysé par la polio. Il ne savait pas que cet événement difficile allait façonner le reste de sa vie.

    Resté alité, le jeune garçon ne pouvait que bouger les yeux et entendre. Parler était difficile et bouger était hors de question.

    De cette expérience, il a appris à lire le langage corporel et le comportement indirect des membres de sa famille et des infirmières. Il écoutait également attentivement.

    Par exemple, si ses parents confrontaient son frère ou sa sœur au sujet de leurs devoirs, il pouvait voir le langage corporel de sa sœur dire «non» quand ils prononçaient le mot «oui».

    Après avoir obtenu un Master en psychologie et un doctorat en médecine de l’Université du Wisconsin, Erickson a poursuivi sa formation médicale dans divers hôpitaux de la Nouvelle-Angleterre et du Michigan.

    Il est ensuite devenu directeur clinique à l’Université de l’Arizona en 1948. Il est parti un an plus tard pour commencer un cabinet privé, en partie à cause d’une paralysie qui l’avait confiné dans un fauteuil roulant. Il a exercé comme consultant auprès de l’équipe de tir olympique américaine et du gouvernement des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Pendant cette période, il était bien connu dans les cercles cliniques. Cependant, ce n’est qu’en 1973 – lorsque un de ses anciens élèves Jay Haley a publié Thérapie inhabituelle – qu’Erickson est devenu célèbre dans le monde entier. Il a commencé à proposer des séminaires pour enseigner les principes de son travail jusqu’à sa mort en 1980.

    Auto-hypnose

    Cloué au lit, et avec le pronostic de vivre jusqu’au matin de ses 17 ans, Erickson a demandé qu’un miroir soit installé dans sa chambre. Il était déterminé à voir un autre coucher de soleil se refléter dans le miroir. Le lendemain matin, il était toujours en vie et a demandé à son père pourquoi la clôture et les arbres avaient été enlevés à l’extérieur. Il a été supposé qu’il s’était concentré sur le miroir si longtemps qu’il n’avait pas réalisé que son subconscient était capable de bloquer tous les objets entre lui et le coucher de soleil !

    La polio a laissé Erickson paralysé et il a dû faire face à des accès de douleur extrêmes tout au long de sa vie. Il a adopté une routine d’auto-hypnose pour gérer efficacement la douleur, s’asseyant sur une chaise et étirant sa colonne vertébrale vers l’arrière pendant une heure chaque matin.

    Erickson s’auto-hypnotisait parfois lors des séances avec des patients pour être plus sensible et à l’écoute. L’auto-hypnose d’un thérapeute au cours d’une séance était et reste très controversée.

    Techniques d’hypnothérapie ericksonienne

    Encourager la résistance

    Toujours en rupture avec la psychothérapie classique, Erickson a découragé l’utilisation autoritaire de « Dites-moi à propos de…». Au lieu de cela, il a encouragé le patient à retenir des informations et à ne parler que de ce qu’il souhaitait. Cette méthode passive a aidé les patients à partager plus d’informations avec lui. Le patient était plus en pouvoir que le thérapeute. Ils ont estimé qu’ils devaient sauvegarder cette capacité spécifique de retenir des informations pour quelque chose d’important plus tard. À la fin de la conversation, ils lui avaient tout raconter.

    Un exemple célèbre d’utilisation de résistance et de « double lien » s’est produit quand Erickson était un jeune garçon. Un jour, Erickson aidait son père à convaincre un veau têtu d’entrer dans l’étable familiale. Essayant comme il pouvait d’attirer le veau dans la grange, ce dernier n’a pas bougé. Il réalisa que le veau voulait résister, l’accepta et tira l’extrémité opposée, sa queue, pour l’éloigner de la grange. La nouvelle tentative du garçon tirant sur la queue, empêchait le père de tirer sur la tête, et le veau entrât dans la grange.

    Il a utilisé cela comme exemple psychologique classique d’une double impasse – où le sujet est submergé et « tiraillé » émotionnellement entre deux directions opposées. Ainsi, l’individu confus accepte avec succès une des formes de résistance et ne réagit pas à l’autre.

    Dans le contexte de la thérapie familiale, si un membre de la famille résiste à une conversation, il peut être ignoré jusqu’à ce qu’il réponde finalement par frustration.

    Ensemencement d’idées

    En utilisant l’hypnose indirecte, Erickson « ensemencerait des idées » dans l’inconscient via des métaphores et des histoires. Un exemple moins subtil serait « Avez-vous déjà été en transe auparavant ? ». L’idée d’une transe est déjà dans l’esprit bien que le sujet n’y soit pas encore.

    Induction de la poignée de main

    L’une des techniques d’hypnose les plus connues est l’induction de la poignée de main. En tant que première interaction avec un client, et événement quotidien, Erickson a prouvé qu’il s’agissait d’une manière subtile de changer le comportement de l’esprit. Quand une personne serre la main, son esprit est virtuellement sur le pilote automatique – vous n’avez peut-être jamais réalisé que c’était une transe. C’est la norme sociale la plus répandue dans le monde qui consiste à se serrer la main au début d’une réunion. Nous n’y pensons même pas. En interrompant ce processus subconscient, Erickson a pu ouvrir l’esprit à la suggestion. C’est un exemple classique de système d’interruption.

    La technique de la poignée de main d’Erickson est bien documentée dans ses livres et par ceux qui l’ont rencontré. Il commençait par une forte secousse normale pour commencer l’induction. Ensuite, il interrompait le processus en relâchant la force de la poignée et en effleurant des doigts spécifiques de la main du sujet. C’est assez compliqué à apprendre, mais une induction efficace.

    Accentuer le positif

    Erickson trouvait toujours le côté positif de l’invalidité d’un patient. Après tout, il était daltonien, dyslexique, sourd et partiellement paralysé. Pourtant, ces handicaps apparemment négatifs étaient précisément ce qui lui permettait de devenir un expert en lecture du langage corporel.

    Mais cela ne s’applique pas seulement aux personnes handicapées. Un exemple plus classique serait un enfant qui refuse d’aller au lit. Dans ce cas, un parent peut associer deux techniques de thérapie ericksonienne, en insistant sur la résistance positive et encourageante. Premièrement, ils peuvent féliciter l’enfant pour son énergie et l’encourager ensuite à rester debout plus tard. Cela mettrait fin à la résistance chez l’enfant, car il n’est plus nécessaire de prouver qu’il peut rester éveillé tard. S’il accepte la suggestion et reste debout plus tard, il sera encore plus fatigué le lendemain et se couchera tôt.

    Technique de confusion

    En distrayant l’esprit conscient, Erickson était capable d’ouvrir l’esprit inconscient au langage hypnotique. Selon Erickson, presque chacune de ses techniques utilise la confusion sous une forme ou une autre. Par exemple, il utilisait intentionnellement des schémas de langage vagues, des sujets complexes, des mots confus, des métaphores et des blagues pour détourner l’attention consciente de son patient.

    Thérapie du choc

    Dans certains cas, Erickson aurait recours à la thérapie du choc psychologique pour aider un patient à faire face directement à sa peur. Par exemple, il a une fois choqué un homme craignant de prendre l’ascenseur en persuadant un préposé de l’ascenseur d’essayer d’embrasser le patient dans l’ascenseur arrêté (il était marié). L’homme a refusé le baiser et lui a demandé d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur et de l’amener dans le hall! Il avait surmonté sa peur d’utiliser les ascenseurs.

    Dans un autre cas, il a sauté sur le pied d’une femme qui refusait de quitter sa maison parce qu’elle pensait avoir de petits pieds! Le choc lui a permis d’être réceptive à l’induction qui a suivi. « Comment un homme est-il supposé épouser une femme qui a de si grands pieds ? » s’exclama-t-il. Après cela, elle fût guérie.

    Le recours à la thérapie du choc a été mal vue par des thérapeutes et reste controversée – c’est sa seule technique que nous n’enseignons pas à BHTRI.

    L’oeuvre d’Erickson

    Plus de 120 articles scientifiques et 5 livres ont été publiés au cours de sa carrière. Et il s’agit seulement de ce qu’il a rédigé. Des douzaines de livres publiés par des confrères et des étudiants décrivent ses techniques.

    Ses livres incluent :

    • Réalités hypnotiques
    • Hypnothérapie – Recueil de cas exploratoires
    • L’expérience de l’hypnose
    • L’application pratique de l’hypnose médicale et dentaire
    • Distorsion temporelle dans l’hypnose

    Applications

    L’hypnose peut aider les personnes atteintes de dépendances, de troubles et de problèmes psychologiques.

    Certaines utilisations courantes incluent, sans être limitatives :

    • Perte de poids
    • Dépendance
    • Les relations
    • OCD
    • Phobies
    • Anxiété
    • Gestion de la douleur
    • Contrôle des TOC

    Usage professionnel :

    Il existe une grande variété de professionnels qui utilisent des aspects de l’hypnose dans leur travail, tels que :

    • Psychologues
    • Psychiatres
    • Les conseillers
    • Thérapeutes familiales
    • Infirmières.

    Deux techniques d’autohypnose

    L’hypnose ericksonienne est très populaire dans le domaine de l’hypnose. L’hypnose est généralement pratiquée par un professionnel pour aider et soulager les problèmes de ses patients. Mais, saviez-vous qu’il est possible de pratiquer l’hypnose sur soi-même ? On parle ici d’autohypnose. Si vous souhaitez en savoir davantage, vous aurez plus d’informations via ce lien. Il existe diverses méthodes pour pratiquer l’autohypnose, voici deux exemples.

    La méthode naturaliste

    Cette méthode s’effectue lors du repos ultradien en fin de journée, lorsque votre esprit et vos muscles sont épuisés. Pour que la méthode naturaliste soit efficace, cessez toutes activités et concentrez-vous sur la partie de votre corps qui vous fait le plus de bien, pour la transmettre dans tout votre corps. Au bout de 15 minutes, la séance est terminée et vous devez identifier les changements positifs que cette méthode vous a apportés.

    Le jardin secret

    Le jardin secret est un endroit fictif dans votre esprit où sont stockées l’ensemble de vos connaissances (ressources, expériences, rêves, souvenirs, émotions, sentiments, comportements… ). Pour accéder à votre jardin secret, fermez les yeux, puis imaginez-vous monter ou descendre un escalier qui vous conduit à cette salle secrète.

    Votre « jardin secret » peut représenter n’importe quel espace, optez pour un lieu qui vous tient à cœur, un lieu où vous êtes à l’aise. L’objectif de cette méthode d’autohypnose est d’enrichir votre jardin secret.

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