Si vous avez des sentiments pour une personne bipolaire, voire êtes en couple avec, alors vous êtes au bon endroit. 

Vous aurez sans doute déjà cerné les différents symptômes de la maladie. Pendant la manie, votre proche peut avoir une énergie accrue, être trop confiant, parler rapidement, être facilement distrait et adopter un comportement plus risqué. Pendant la phase de dépression, votre partenaire peut ressentir une tristesse extrême, une perte d'énergie, un sentiment de dévalorisation, un retrait social et des pensées suicidaires.

Bien résumé, pas vrai ? Héhé, normal. Je suis moi-même bipolaire, et j’écris cet article avec le point de vue de ma compagne également. 

Abordons maintenant la question qui brûle les lèvres : une personne atteinte de trouble bipolaire peut-elle avoir une relation normale ? 

Pour faire simple, oui. Mais ça demande du travail. Des deux côtés. 

Voici quelques conseils indispensables pour être en couple avec une personne bipolaire et faire que tout se passe pour le mieux. 

1. Approfondissez vos connaissances en la matière

Lorsqu'une personne que vous aimez souffre d'un trouble bipolaire, vous pouvez vite vous sentir perdu et dépassé. 

Et c’est tout à fait naturel. 

Mais au lieu de rester là les bras croisés en vous posant des questions, allez chercher les informations. C’est la première étape qui montre qu’être en couple avec un bipolaire peut amener à faire de belles choses par amour. 

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Recherchez les symptômes du trouble bipolaire, le vocabulaire associé au trouble et diverses options de traitement. Lisez des livres, surfez sur le Web et essayez de trouver des personnes qui connaissent également la maladie. 

Plus vous en saurez sur l'état de santé mentale de votre proche, moins les symptômes seront effrayants. Vous serez également mieux outillé pour aider votre partenaire dans ses combats, surtout si le diagnostic est plus récent.

2. Soyez compréhensif 

Ce n’est pas la faute de votre partenaire s’il souffre d’un trouble bipolaire. Alors faites comme vous feriez avec un membre de votre famille : soyez compréhensif et présent pour lui. 

Les personnes souffrant de trouble bipolaire ont souvent l'impression d'être un fardeau et ne demandent pas d'aide. Au lieu de les laisser ressentir cela, soyez empathique envers leur situation. 

Assurez-vous de faire savoir à votre proche qu'il peut vous parler à tout moment. 

Aimer une personne atteinte de trouble bipolaire, c'est être là pour elle de toutes les manières dont elle a besoin.

3. Acceptez ce que vous ne pouvez pas contrôler

Aimer une personne atteinte de trouble bipolaire peut vous faire sentir impuissant. 

Bien que les symptômes du trouble bipolaire puissent être gérés, il s'agit d'une condition qui ne peut pas être entièrement contrôlée. 

Malheureusement, le trouble bipolaire fait partie de votre nouvelle réalité, et avec cette réalité vient un peu moins de contrôle. 

Le trouble bipolaire n'est la faute de personne, et plus tôt vous pourrez abandonner ce contrôle et vous ajuster, plus il vous sera facile d'accepter le diagnostic et d'aller de l’avant.

4. Réduisez le stress

Lorsqu'une personne que vous aimez souffre d'un trouble bipolaire, vous pouvez commencer à remarquer que le stress peut aggraver ses symptômes. 

Pour lutter contre ce problème, essayez de trouver des moyens de réduire le stress dans la vie de votre proche. Portez-vous volontaire pour assumer certaines de ses responsabilités, proposez-lui de l'emmener dans un endroit calme où il pourra être lui-même et se détendre, établissez une routine quotidienne…

Parfois, la personne bipolaire peut être très irritable. Tentez de la jouer diplomate en refusant le conflit. C’est la meilleure solution, et elle marche (d’après ma compagne).

5. Prenez soin de vous et définissez vos limites

Aimer une personne atteinte de trouble bipolaire est difficile. Vous ne pouvez pas la contrôler ou lui faire assumer la responsabilité de s'améliorer. Vous pouvez offrir du soutien, mais en fin de compte, le rétablissement est entre les mains de la personne atteinte de la maladie. 

Et parce que vous aussi faites face aux effets de ce trouble et que vous vous concentrez sur votre proche, il est facile d'oublier votre propre santé. Prenez du temps pour vous et prenez soin de votre santé. Rejoignez un groupe de soutien, ou consacrez une heure chaque semaine à faire quelque chose que vous aimez. Sinon, vous pourriez devenir déprimé !

Pour devenir une personne de soutien efficace, déterminer ce que vous ne pouvez pas faire, mais surtout, ce que vous pouvez faire. 

Ça tombe bien, je vous explique tout ça dans le conseil suivant. 

être en couple avec un bipolaire

6. Faites ce que vous pouvez 

Voici quelques -une des façons d'aider les plus efficaces et adaptées :

  • Informez-vous sur le trouble bipolaire, ses symptômes et les traitements disponibles, ce que vous faites déjà en lisant cet article.
  • Restez en contact, en particulier pendant les moments difficiles.
  • Donnez un amour inconditionnel et des mots encourageants
  • Encouragez votre proche à chercher une aide professionnelle en cas de besoin (mais ne le harcelez pas).
  • Aidez-le pour le suivi de ses humeurs et les signes avant-coureurs d'un épisode thymique imminent.
  • Si votre proche ne peut pas aller travailler, demandez s'il veut que vous appeliez son employeur et ce qu'il veut que vous disiez. Si votre proche est un travailleur indépendant, demandez si vous pouvez faire quelque chose pour aider à faire en sorte que son activité continue de fonctionner.
  • Effectuez des tâches ménagères de base, telles que faire les courses, garder les enfants, payer les factures…

7. Comprenez que les médicaments ne font pas tout

Les médicaments servent simplement à stabiliser votre proche. En aucun cas ils ne le guériront. Gardez donc bien en tête que des symptômes apparaîtront et disparaîtront sans cesse. 

D’où l’intérêt de travailler sur toutes les autres faces du dé : hygiène de vie, santé professionnelle, personnelle, relation amicales et amoureuses…

8. Faites la différence entre la maladie et la personne que vous aimez

Pour combattre avec succès la maladie, vous devez faire équipe contre elle. Commencez par dissocier le trouble bipolaire de la personne qui en souffre. Au milieu d'un épisode thymique majeur, la dissociation est plus facile à dire qu’à faire, mais quand vous avez le temps de réfléchir aux choses, essayez les exercices suivants :

Pensez au temps d'avant le premier épisode thymique qui a perturbé votre vie. Est-ce que la personne que vous aimez semblait différente ? De quelle manière ? Pouvez-vous associer des comportements avec le trouble ?

Regardez des photos de moments agréables que vous et votre proche avez vécu ensemble. Avez-vous remarqué des symptômes à 'époque ? Qu'est-ce qui a changé ? Décrivez les façons qu'a le trouble d'affecter le comportement de votre proche au cours d'un épisode thymique.

Listez tous les mots et comportements qui semblent ne pas faire du tout parti du caractère de vote proche. Est-ce que votre proche dirait et ferait les mêmes choses, s'il avait les idées claires ? Qu'est-ce qui serait différent ?

9. Restez attentifs aux signaux d’alerte pour être en couple avec un bipolaire

L'une des caractéristiques les plus inquiétantes du trouble bipolaire est que la personne qui en souffre peut ne pas être en mesure de reconnaître l'apparition des symptômes avant qu'il ne soit trop tard pour interrompre le cycle. 

Vous  pouvez jouer un rôle précieux en tant que soutien, en restant en contact régulier avec votre proche, et en surveillant les signes avant-coureurs d’un épisode thymique. Le candidat idéal pour ce poste possède les qualifications suivantes :

Il sait et peut reconnaître les signes d'un épisode thymique avant la crise.

Il a un contact proche et régulier avec la personne souffrant du trouble bipolaire.

Il peut communiquer ouvertement ses observations sans déclencher un conflit.

Il a la permission de communiquer avec le thérapeute ou le médecin de la personne concernée.

10. Vivre en couple avec un bipolaire : élaborez un contrat !

Les proches ont peur d'être impuissants face à un épisode thymique majeur si la personne bipolaire refuse de l'aide. Personne n'apprécie d'avoir des amis et des parents hyper vigilants qui essayent de diriger leur vie et les forcent à prendre un traitement quand ils pensent ne pas en avoir besoin.

Une solution consiste à élaborer un accord pendant une période de calme et de stabilité relative qui définit qui et dans quelles circonstances une personne peut intervenir et ce que l'intervention peut inclure. 

Un contrat de traitement efficace contient les informations suivantes :

  • Une liste des personnes qui sont autorisées à intervenir (et peut-être une liste de personnes qui ne sont pas autorisées à intervenir, si nécessaire).
  • Les descriptions des signes extérieurs et des symptômes de dépression et de manie.
  • Les descriptions des signes vérifiables que vote proche est capable de gérer seul le trouble.
  • Les descriptions des signes observables alertant que vote proche a besoin d'aide.
  • Des instructions sur le type d'aide que vote proche accepte et celui qu’il refuse.
  • Une déclaration claire que vous pouvez faire ce que vous pensez nécessaire et adapté quand vous pensez que vote proche fait face à un risque imminent de se nuire à lui-même ou aux autres.

11. Gardez espoir

Il n'y a aucun moyen sûr de savoir comment aimer quelqu'un qui souffre de maniaco-dépression, mais il existe d'autres couples qui ont vécu la même chose que vous et qui sont capables de faire fonctionner leur relation. N'abandonnez pas l'espoir. Avec beaucoup de travail acharné, vous pouvez vous en sortir et avoir une relation plus solide grâce à cela.

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