Petit rappel de ce qu’est la définition du trouble bipolaire de type 1 ( TB 1 ) :
Le trouble bipolaire 1 est la forme la plus intense et généralisée de ce trouble mental . Le patient alterne entre une phase maniaque pour ensuite parvenir à une, voire plusieurs, phases dépressives sévères . Chez certains malades, il peut exister une courte période de phase mixte, stable . Durant le stade de manie, le bipolaire sera hyperactif et intensifiera toutes les situations et ses émotions seront exagérées : parole rapide, sommeil inexistant, pensées par milliers, ego surdimensionné, comportement dangereux, etc etc … Survient ensuite le stade de dépression majeure ( ex-bipolaire ), la personne ne débordera plus d’énergie, s’isolera, dormira des journées entières et pensera fortement au suicide . Un épisode mixte allie dépression et manie, le terme maniaco-dépressif prend alors tout son sens : la personne bipolaire alterne très rapidement entre moments d’euphorie et de mélancolie, les comportements sont alors totalement ingérables et imprévisibles . Ce stade mixte peut être remplacé par une phase normale, suivant l’individu . Le bipolaire type 1 est très addict et lors de ses phases maniaques, il peut être très dangereux pour lui et pour ses proches, il ne peut presque plus se contrôler sur l’instant présent et peut grandement avoir des regrets par la suite par rapport à ses déboires ( alcool, drogues, sexe, argent, etc etc … ), le stade dépressif arrive alors et le risque suicidaire est très élevé . Selon certaines statistiques, le type 1 de la bipolarité représente près de la moitié des patients souffrant des troubles bipolaires !!! Contrairement à certaines autres maladies mentales, cette pathologie psychique peut aussi bien toucher les hommes que les femmes, par contre on sait très bien que ce trouble psychiatrique est développé au plus tard à l’adolescence, rare sont les cas qui interviennent après 22 ans . Notez bien que l’on parle là du début des symptômes bipolaires et non de l’officialisation du diagnostic par un psy, qui lui peut intervenir même 20 ans après !!! Il faut généralement plus de 5 ans avant de pouvoir établir un diagnostic de bipolarité par un médecin spécialiste de santé mentale . Il faut également savoir qu’un trouble anxieux ( anxiété ), troubles de l’angoisse, est souvent précurseur d’une possible maladie bipolaire … Comme pour les troubles bipolaires type 2 ou 3, 4 et encore 5, il n’existe pas de traitement bipolaire miracle . Les symptômes sont très variés d’un patient à l’autre, mais avec un bon suivi et un bon traitement médicamenteux, le bipolaire peut avoir une vie stabilisée, à condition de suivre et de ne surtout jamais arrêter son traitement . L’aide médicale doit être importante et régulière afin de minimiser les troubles de l’humeur .

Après ce petit rappel, grâce à de nombreux témoignages de bipolaire 1, nous avons retranscrit quelques brèves descriptions des symptômes, émotions, situations, traitements et addictions que peuvent avoir les bipolaires . Notez tout de même que ces passages sont sortis de leur témoignage et qu’il peut être difficile de comprendre le raisonnement final, certains sont également très durs à lire, les mots sont violents, à lire en étant neutre et indifférent si possible . Voici quelques brèves d’une vie bipolaire hors norme …

 

Annie, 35 ans, mère célibataire :
… Je me souviens d’une soirée entre amis, j’étais au commencement d’une énième crise maniaque, alors pour faire la fête j’étais bien évidemment partante . Mes enfants sont en vacances chez leur père, qui n’arrête pas de me faire chier d’ailleurs … Je me suis donc rendu chez mon amie, nous étions une dizaine de personnes mais que 3 filles, moyenne d’âge 40 ans . La soirée se déroula sous l’emprise de drogues, cannabis et autres boissons alcoolisées … 1, 2, 3, 4 verres, je ne les ai plus comptés … Bières, rosé, whisky ou encore Get 27 et vodka, tout y était pour mon plus grand plaisir ! Plus je buvais et plus je sentais que je devenais inarrêtable, il y avait un mec que je ne connaissais pas, il racontait ses déboires amoureux avec tristesse, on aurait dit un petit chiot malheureux de la SPA … Il me faisait de la peine, j’étais seule, saoule et excitée … La suite n’est pas drôle puisque j’ai couché avec lui, comme si je me sentais obligée, le lendemain ressemblait à ces nombreux débuts de journée mauvaise, je sais ce que j’ai fait mais je voudrais retourner en arrière . Je ne le connais pas, il ne m’attire pas mais mon hypersexualité a fait des siennes, je n’ai pas pu m’en empêcher, encore une fois ! Le matin, mon amie qui connaît ma maladie, me regarde bizarrement en compatissant, je ne dis rien, je baisse le regard et trouve une situation qui me permet de trouver le sourire, sauter de joie afin de tout oublier ma connerie, et pouvoir en faire une autre … Car de toute façon il faut que je réagisse et que je me débarrasse de cette souffrance qui est là, dans ma tête . Je décide de m’en aller tout de suite après le café, je rentre chez moi, seule, mon téléphone sonne, je ne réponds pas, je suis à nouveau bourée, il est 12H … 1 semaine plus tard je rentre en hôpital psychiatrique …

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Aurélie, 27 ans, maman de 2 petites filles :
… Mon psychiatre m’a prévenu : « Aurélie, le traitement que je vais te donner va être dur, il va falloir t’y tenir sinon je pense que tu vas mal finir et tu ne verras plus tes filles . »
Electrochoc pour moi, ça résonne dans ma tête comme une bombe, je suis devant un mur . 3 ans sans traitement, aucun médocs, je gère comme je peux ! Chose faite, je reprends ma vie en main, pour mes enfants que je ne veux pas perdre, je veux les voir grandir et surtout pas les priver d’une mère . Je ne veux pas qu’elles connaissent ce que j’ai vécu … Le docteur m’a dit que ça allait mettre du temps pour que je m’habitue aux médicaments qu’il m’a prescrit : Lithium et Deroxat . 3 semaines déjà que j’en prends, je suis un zombie, les effets secondaires sont terribles : paupières qui sautent, hallucinations, crise de tétanie … Le bordel ! J’appelle mon psy au bout de 1 mois, de toute façon je le revois bientôt, mais là il faut qu’il m’explique comment gérer tout cela . Toujours les mêmes mots et conseils, le stabilisateur d’humeur peut mettre des mois avant que je ressente une amélioration, et pour l’antidépresseur il faut 3 mois avant que les effets secondaires disparaissent … SUPER ! Je pense que ça été la pire période de ma vie de bipolaire … Ah oui, j’allais aussi oublier : Vive les kilos ! J’ai tellement pleuré qu’aujourd’hui j’essaye de relativiser …
Aujourd’hui, il est vrai que ma vie est un peu plus belle, stable quasi quotidiennement, je redécouvre mes passions d’autrefois, la peinture et le karaoké avec les copines . Je reste sur mes gardes car la bipolarité est sournoise et je peux faiblir à tout moment, mais pour mes filles, je garde la tête haute …

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Ricky, 19 ans :
… J’arrive tous les jours au boulot, je suis « déchiré », je le sais mais je m’en fous, car je crois que c’est cool devant mes collègues de travail ! Je sors tous les soirs, les beuveries à répétitions, ça fait déjà 3 semaines, je suis bien, je ne dors presque pas et je suis en forme, tout va bien ! Quand je rentre chez moi, il y a encore la bouteille à moitié pleine sur la table, oui celle que je n’ai pas pu finir avant de sortir, ou peut-être que je l’ai gardé au cas où … Pour moi, il n’y avait pas de soucis, tout le monde rigolait et moi j’étais heureux . Je voyais tous les jours du monde, je rencontrais tous les jours des nouvelles personnes, des fois il m’est arrivé de ne pas aller au travail, je me suis déjà retrouvé à plus de 200km de mon domicile !!! Un coup de speed, rock & roll … C’était il y a 1 an, aujourd’hui je suis seul, j’ai dû faire du mal aux personnes qui m’entouraient en fait, je m’en rends à peine compte, cela dépend des jours … Je m’en veux, j’ai comme l’impression que les gens ne pourront jamais me comprendre, des fois je parle dans une autre langue, j’ai la certitude de ne pas savoir comment vivre en communauté … Une seule personne est resté à mes côtés, mon frère, celui qui me raconte ce que l’on dit de moi, sans lui à mes côtés jour et nuit, je ne serai certainement plus là …

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Bibi, son papa est décédé quand elle avait 7 ans, elle a 22 ans :
… Il me manque, je meurs à petit feu, déjà plusieurs jours que je ne mange presque plus, envie de mourir . J’en veux au monde entier, pourquoi cela arrive à moi ? Je viens de sortir de l’hôpital psychiatrique, je ne me sens plus en sécurité, je suis en panique totale ! Le bruit de mes frères et soeurs, le chien qui n’arrête pas d’aboyer, ma mère toujours triste ( on dirait que ça fait 15 ans qu’elle est en deuil ) … Je n’ai plus aucune sensation de vie, comme vide de l’intérieur, je ne sais même plus si mon coeur bat, en fait si, il bat, c’est pour ça que j’ai mal … Ma famille me parle mais ça m’énerve plus qu’autre chose, comment leur dire ? Ils ne comprendraient pas … J’habite pas très loin d’une route express, la nuit j’ai envie de fuguer et sauter du pont, le rejoindre et lui dire tout ce que j’ai dans ma tête, tout ce que j’avais à cette belle époque de petite fille . Ma soeur s’est cassé le bras au sport, ça ne me fait rien, hors d’atteinte . Je ne fais plus rien de mes journées . Je ne prendrais plus de traitement car ça ne mène à rien en réalité, j’ai mal au ventre, je ne veux plus travailler, plus sortir, plus voir ni entendre personne ! J’attends mon anniversaire et on verra ensuite, j’y pense tous les jours à la suite …

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Jean, 52 ans :
… Je sens que je dérange, mon humeur est en dents de scie, comme des montagnes russes, pourtant il n’y a pas de raison à cela ! Je fais de la musique, seul, je suis un rêveur, un marginal, un penseur … C’est ce que je pense de moi, les autres en me voyant disent que je suis menteur, manipulateur, lunatique, girouette … Du grand n’importe quoi ! C’est à cause d’eux que je suis devenu bipolaire, que j’ai sombré dans l’anorexie à 30 ans et que je me mutile souvent depuis que j’ai 15 ans … Depuis mes 25 ans, j’ai fait de nombreuses tentatives de suicide aussi . J’ai dû tout abandonné étant jeune, école, boulot, relation, personne ne m’accepte . Pourtant j’essaye, même aujourd’hui, de me faire des amis, mais je dois mal m’y prendre . Il faut dire que je suis très colérique, et cela ne plaît à personne si d’un seul coup vous lui casser son téléphone portable, ou encore si vous sonnez chez lui à 3H du matin, jusqu’à hurler à la fenêtre des enfants de vos pseudos amis du moment … Moi je suis insomniaque, je ne dors jamais et pourtant le café ce n’est pas ma tasse de thé ! ( humour ) Je comprends mes parents qui m’ont foutu à la porte à 18 ans, mais pourquoi avoir coupé tout contact avec moi ? Ils ne m’on jamais aider dans mes souffrances . Je crois que je ne devrais plus parler à personne …

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Clélia, serveuse et séductrice :
… Hyperactive même au boulot, avec un caractère de merde comme disent mes collègues de travail et mon patron, mais je travaille bien donc il me garde, malgré mes absences, retards et sauts d’humeurs … Pourtant même avec les clients du restaurant je ne suis pas tendre, certains se sont déjà pris leur café en pleine gueule ( au sens propre du terme ) et je ne parle même pas des couverts qui volent dans les cuisines quand les cuisiniers ne vont pas assez vite pour moi !!! Après le boulot, je sors en discothèque ou pub et je deviens une allumeuse, une séductrice hors-pair . Je n’ai plus de copain, je l’ai trompé au bout de 1 mois, j’en avais marre de la routine, il a découvert ma maladie et mon infidélité, mes mensonges quand je lui disais que j’allais chez mes parents alors que je rentrais à 5H du matin après avoir couché avec un autre mec … C’est vrai qu’avec lui, je suis grave parti en « couilles », je l’avoue : Je l’ai pris pour un con ! Mais j’ai décidé de ne plus me poser de questions, si j’ai envie de sexe, j’y vais, en couple ou non, peu importe, j’assume ( enfin j’essaye ) . Je sors et dépense énormément lors de mes sorties : alcool, drogue, vêtements, bijoux, etc etc … Il faut que je sois irrésistible pour le prochain mec, je suis en manque de sexe, en manque d’affection mais je n’ai aucune envie de passer la journée d’après avec ce gars qui me questionnera sur un « putain » d’avenir ensemble … Je veux être aimé, personne ne doit me résister et quand j’en ai marre, alors je deviens invivable et insultante pour la personne en face de moi, je lui fais vivre l’enfer jusqu’à ce qu’il se casse . Je ne veux pas de lui quand je vais pleurer seule à cause de mes comportements de merde qui m’empoisonnent et qui me donnent une mauvaise image de moi . Dans une semaine je sombrerais certainement à cause d’une personne bien que j’aurai rencontré et qui m’aura fait la morale, j’aurai un coup de blues, plus ou moins puissant, et je sombrerais, finirai seule dans une noirceur profonde … Je fais du mal aux gens mais je me fais encore plus de mal, car j’aimerais que l’on m’accepte comme je veux vivre, mais personne n’est capable de vivre avec un bipolaire, je le sais, j’ai déjà essayé, vraiment …

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Joe, 44 ans, seul :
… J’aime mon taf, je souhaite le garder, je connais ces symptômes qui arrivent, c’est la déprime … Je prends mon traitement pourtant, mais rien n’y fait, j’ai des idées noires, on arrive en Octobre, il fait froid, je ne pourrais plus sortir, mais je vais continuer mon travail . J’irai, je prendrais le double d’AD s’il le faut, je ne veux pas être de nouveau viré de ce nouveau job . Je commence à en pleurer tellement je connais la perversion de cette phase dépressive, ça risque de durer jusqu’au printemps, comme l’année dernière . Je stresse à 200% car si je ne travaille plus, comment je vais bien pouvoir payer les factures, mon loyer ?… Et si j’avalais une goutte d’alcool ? … Non ce n’est pas la bonne solution je sais, mais bon j’oublierais pour aujourd’hui … Je n’ai plus le droit à l’erreur cette fois-ci, sinon j’aurai plus qu’à me suicider . Je pense que je vais appeler un ami pour qu’il m’aide à passer cette étape, mon psy me l’a conseiller : Chercher de l’aide externe au traitement original, accepter la sympathie de son entourage . Mon ami, je le connais depuis plus de 10 ans, c’est mon pilier mais je le contacte qu’en ultime recours, j’ai d’ailleurs souvent des reproches mais il me connaît, il me comprend, sait ce que j’ai vécu, connaît mes blessures internes, c’est comme mon deuxième psy ! Il est à mon écoute, complètement dans l’empathie de ma situation, il m’apaise dès que je le vois, que j’entend sa voix : c’est comme mon rayon de soleil ! Heureusement qu’il est là … Avec lui, j’arrive à reprendre de l’espoir et à lutter contre mes troubles dépressifs …

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Kelly, marié :
… Ça fait déjà 2 semaines que mon mari me voit triste, souvent en larme, alcoolisée jusqu’à l’évanouissement presque chaque soir … Lui aussi est triste, je le vois dans ses yeux mais je ne peux rien pour lui, pourtant j’attends beaucoup de lui … Je sais qu’il peut m’aider, c’est le seul qui me comprenne, il m’a sorti de bien des situations dangereuses autrefois, dérapage sur dérapage quand on s’est connu … En ce moment, je suis très froide avec lui, en retrait, idem avec ma famille . Je suis HS, je pense que je vais demander l’hospitalisation, j’en peux plus et je ne vaux pas me faire plus de mal que cela . Traitement au lithium inefficace depuis plus de 6 mois, je ressens aucune amélioration, mon psy ça fait 3 mois que je ne l’ai pas revu, bref je suis épuisée de ma vie … Je n’arrive plus à vivre sans le décès de ma meilleure amie, j’y pense toujours, par période, c’est terrible ce sentiment de perte . Je dis que je me bats pour elle, mais des fois j’ai bien envie d’aller la rejoindre . Ce matin, prise de bec avec mon homme, lettre d’huissier, ça y’est les ennuis arrivent … Chèques sans provisions : plus de 1100 euros !!! Ça date de Mars, j’arrivais à les cacher mais là, je ne vais plus chercher le courrier . Mon mari me brutalise verbalement, j’ai peur de lui, je ne veux pas qu’il s’en aille lui aussi, je ne dis rien et me mets dans ma bulle . Je suis au fond du gouffre, ma bipolarité s’accentue de jour en jour et ma vie ne s’améliore plus …

 

Vous êtes bipolaire de type 1 et vous souhaitez réagir aux nombreux témoignages, n’hésitez pas à participer à la discussion sur le forum des bipotes .

 

Bipolarité stade 1
Définition du trouble bipolaire de type 1
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  • Je suis bipolaire type 1. J’ai été diagnostiquée à 22 ans par un psy hors pair. J’ai été tellement bien soignée que j’ai pu arrêter mon lithium après trois ans de traitement. Je suis consciente que c’est exceptionnel! J’ai mené une vie équilibrée malgré tout. Mes forces: éviter de ressasser les moments douloureux vécus lors de ma 1ère et unique crise maniaco-dépressive assez violente et tout faire pour me dissocier de cette foutue pathologie en allant de l’avant. Aujourd’hui, j’ai 50 ans. Je croise les doigts de ne pas rechuter car je viens de traverser de gros changements stressants (divorce, deuil, nouvelles fonctions dans mon boulot avec responsabilité, début de crise d’adolescence chez mon gamin, changements hormonaux …). Après 25 ans sans traitement, c’est la première fois que je reprends un traitement de lambipol à dose réduite (50). J’espère que je vais pouvoir surmonter tout cela. Heureusement, j’ai la chance d’être super bien entourée par l’amour de ma famille et de mon fils qui ignore mon passé. Je lui raconterai le jour où il sera en âge de bien comprendre. Ce qui me rassure est de le voir grandir sans angoisses, sans anxiété. Il a une telle joie de vivre que je n’y vois aucun signe d’un bipolaire junior:)) Je prie Dieu de lui éviter ce calvaire. Courage à tous ceux qui sont touchés par cette pathologie capable de vous enivrer pour chuter au plus bas.

    • Bonjour les bipotes

      J ai été diagnostiqué bipolaire type 1 , il y a maintenant 2,5ans durant cette période j ai fait deux phases maniaques aiguës.
      J ai réussi à maintenir un emploi en alternance avec beaucoup de difficultés dans une entreprise de chimie en tant que electrotechnicien. Actuellement je suis au chômage depuis 4mois et je viens d être reconnu en tant que travailleur handicapé.
      J ai toujours fait au mieux pour maintenir une bonne hygiène de vie pour ne pas rechuter mais j ai encore beaucoup de mal d être père au foyer.
      Depuis le diagnostic progressivement je me suis isolé , renfermé malgré le soutien énorme de mon épouse et enfant.
      Je ressens les effets indésirables du lithium qui me plonge à ne rien faire , perte d envie , perte de libido , des que je peux je passe mes journées allongés à observer le temps qui me glisse entre les doigts.
      Je me pose la question si je pourrais reprendre tôt ou tard une activité professionnelle à mi temps pour occuper mes journées et créer du lien social.