La bipolarité est un syndrome connu sous le nom médical de trouble bipolaire . C’est une maladie qui rend l’humeur et le comportement d’une personne très variable et irrégulier avec une évolution dans l’intensité des symptômes . Généralement, les premiers troubles bipolaires apparaissent à l’adolescence ( 14 – 22 ans ) . La caractéristique principale de cette pathologie des troubles de l’humeur est que le malade va passer d’une phase maniaque ou hypomaniaque à un phase dépressive variable en intensité . Habituellement, on parle de dépression bipolaire, plus sévère qu’une phase dépressive classique, elle peut se nommer dépression modérée, majeure ou sévère . Il se peut qu’un bipolaire ai des moments de repos dans son comportement, une phase calme entre 2 stades . Plus le patient sera suivi tôt, plus le traitement sera simple . On parle beaucoup du syndrome de bipolarité comme d’une maladie psychiatrique grave à cause de son évolution destructrice pour la santé mentale de la personne concernée : Suicide, isolement social, troubles connexes, etc etc …
Ce trouble psychique affecte beaucoup les enfants avant d’entrer dans l’âge adulte ( > 24 ans ) . Sautes d’humeur, excitation inexpliquée, comportement à risque et autres pensées suicidaires font partie des symptômes révélateurs d’un possible trouble bipolaire chez l’enfant . Dès les premiers signaux d’alertes, la personne suspecté d’être bipolaire doit consulter un psychologue ou un psychiatre …

 

Symptômes et comportements révélateurs de bipolarité

Lorsque la personne est en période de manie, le diagnostic peut être facilement confirmé par le spécialiste . En période d’hypomanie ( voir les différences ), il sera plus compliqué à déceler une humeur excessive du fait que les symptômes sont très légers et peuvent facilement être perçus comme normaux pour beaucoup de monde . Seul un psy peut déceler des symptômes d’hypomanie après plusieurs consultations . Si la phase maniaque est sévère et compromet la sécurité et la santé du patient bipolaire, alors une hospitalisation en psychiatrie devrait être nécessaire et envisagée pendant un certain temps . Nous vous rappelons que pour être diagnostiqué bipolaire, il faut absolument qu’une phase dure au minimum 1 semaine en continue ( c’est beaucoup plus longtemps en général, suivant le type de bipolarité ) . Alors, comment reconnaître les symptômes maniaques ou hypomaniaques ? Voici une petite liste des principaux types de comportements et symptômes annonciateurs d’un possible épisode maniaque . Bien évidemment, si vous observez que 4 ou 5 symptômes, il est peu probable qu’un trouble bipolaire puisse être diagnostiqué !

  • Une tenue vestimentaire très colorée, voyante, incohérente, démesurée …
  • Une envie de chanter, crier, s’exprimer fortement tout en étant très joyeux(se)
  • Une communication facile et voulue avec des gens qui passent
  • Une hyperactivité constante allant jusqu’au délire paranoïaque
  • Beaucoup d’idées et de pensées simultanées et rapides en tête, souvent irréalisables …
  • Facilement distrait(e) par ce qui l’entoure
  • Une très bonne mémoire concernant le passé lointain, et mauvaise sur le passé proche
  • Une excellente mémoire visuelle, exceptionnelle même !
  • Une joie intense, euphorique même !
  • Une très grande confiance en soi
  • Une énergie débordante, très peu de sommeil, mais l’insomnie est aussi possible
  • Une volonté de toujours faire des reproches ou de se moquer, voire rabaisser les autres …
  • Un ego grand comme la tour Eiffel !!!
  • Une envie de rigoler, pleurer ou encore se mettre en colère mais toujours avec grandeur, fortement, très exagérément ( des fois faux ! ) …
  • Une détermination au jeu avec les personnes, test en continu les gens … ( D’où la comparaison fréquente avec le manipulateur pervers narcissique … )
  • Des hallucinations même avec des preuves contraires !
  • Perte ou prise de poids inadéquate et rapide dû à un trouble de l’appétit ( mange peu ou grignote beaucoup, la nuit … )
  • Hyperhidrose ( transpiration excessive liée à l’agitation et l’angoisse )
  • Hypersexualité avec des partenaires différents et sans protection …
  • Dépenses financières excessives
  • Addiction à l’alcool ou la drogue
  • Comportement dangereux dans sa conduite extravagante lors des situations d’ennuis ou de folie ( le monde peut favoriser l’excitation … )
  • Violences et délits, certains spécialistes parlent de fureur maniaque …
  • Des soudaines difficultés scolaires ou professionnelles
  • Une anxiété soudaine
  • Très impulsif à la moindre remarque, irritable
  • Des fugues à répétitions

Sans ce type de comportement maniaque, le diagnostic bipolaire est encore plus difficile . En temps normal, on estime entre 5 et 10 ans environ pour qu’un diagnostic associé au bon traitement soit établi par le psychiatre traitant le patient ! Pendant ce temps-là, les symptômes s’accentuent et le bipolaire est de moins en moins maître de sa vie, ses faits et gestes … Si une phase dépressive est décelée, même minime, le trouble bipolaire doit toujours être pris en considération . Aujourd’hui, on estime que 3 bipolaires sur 5 sont à risque suicidaire !!! Une simple dépression peut vite se transformer en dépression bipolaire si elle n’est pas traitée ( 1 sur 2 selon une étude ! ) … Un bon médecin doit surveiller de près le dépressif quand sa période dépressive est finie afin d’analyser si une période de manie ou d’hypomanie n’arrive pas ( l’antidépresseur peut aussi être en cause ) . Si un enfant a un sentiment de vide, pensez rapidement à l’emmener voir un psychologue dans un premier temps .

 

Bipolarité suspectée ? …

Comme dit précédemment, plus de la moitié des bipolaires sont sujets au suicide . Les tentatives de suicide sont fréquentes chez les maniaco-dépressifs, surtout les enfants et jeunes adultes . Il faut également penser au taux de mortalité élevé chez les personnes souffrant de troubles bipolaire : Environ 20% des personnes bi polaires sans traitements finissent par se suicider … Voilà pourquoi la consultation et un suivi psychiatrique en complément d’un traitement sont très importants et doivent être entrepris le plus tôt possible .
Si le syndrome de bipolarité est suspecté, le patient devra être suivi mensuellement par un psychiatre qui confirmera le diagnostic du trouble mental . Un certain délai peut être constaté entre le premier rendez-vous et la confirmation du diagnostic par le spécialiste après une multitude de tests . Le traitement sous stabilisateur d’humeur ( thymorégulateurs ) est le traitement de base pour stabiliser l’humeur du bipolaire . Plusieurs autres types de médicaments peuvent être ajoutés en compléments, comme l’antidépresseur si le bipolaire est dépressif ou d’autres anxiolytiques, somnifères, psychotropes, etc etc … Ci-dessous, vous avez un schéma récapitulatif de la prise en charge du patient pour savoir s’il souffre ou non de troubles bipolaires .

Bipolaire ?
Décision du diagnostic de bipolarité

Cas n°1 : Le patient est dépressif et il a des antécédents connus d’épisode de manie ou d’hypomanie . Le diagnostic du trouble bipolaire est donc confirmé .

Cas n°2 : Le patient est en phase dépressive mais aucune phase maniaque a été détectée dans le passé . Le médecin doit donc effectuer une recherche de phase hypomaniaque antérieure non reconnue . Des tests sur les troubles de l’humeur du patient sont donc à prévoir . Si la recherche est positive, le diagnostic psychiatrique peut donc être établi par un psychiatre .

Cas n°3 : Recherche négative de périodes d’hypomanie sur le patient en dépression, le docteur doit donc rechercher des indices de bipolarité . Plusieurs signaux existent, en voici quelques-uns :
– Etat de psychose
– Cause génétique ou héréditaire, recherche d’antécédents familiaux concernant le trouble bipolaire
– Une fréquence d’épisodes dépressifs régulière
– Survenue d’une crise d’euphorie suite à la prise d’antidépresseurs
– Etat dépressif avant 25 ans
– Des symptômes complémentaires à l’épisode dépressif et un possible trouble bipolaire ( sommeil, appétit, hyperactivité, etc etc … )

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