S’il y a bien une période difficile dans la vie d’une personne bipolaire, c’est surtout lorsqu’elle traverse une phase dépressive . La vie devient alors inutile et très compliquée pour le patient, mais elle l’est tout autant difficile pour la personne proche, l’entourage familial, etc etc … Généralement, les proches se sentent désemparés, impuissants au bout de seulement quelques jours de dépression bipolaire . La personne souffrant du syndrome de bipolarité qui est dans un état dépressif sévère s’isole très rapidement, elle se replie sur elle-même, et il devient alors très difficile de la cerner pour son entourage . Voir cette personne souffrir peut se révéler être une véritable torture pour les aidants … Cela peut d’ailleurs se propager psychiquement sur le moral même du proche; voir une personne qu’il aime et ne pas savoir comment l’aider à aller mieux, la voir sombrer malgré un traitement, peut se traduire en un sentiment d’incapabilité de soutenir cette personne tant appréciée .
Tristesse, mélancolie, désespoir, sont des exemples de sentiments que peut ressentir l’entourage du bipolaire dépressif, il n’est d’ailleurs pas rare de voir des proches sombrer dans les addictions néfastes comme l’alcool, qui est d’ailleurs une grave addiction chez la personne bipolaire, ou même tomber à leur tour en dépression … Contrairement à la manie ou l’hypomanie, il ne suffit pas d’avoir de la volonté ou du courage pour sortir de la phase dépressive, la dépression bipolaire n’est ni souhaitée, ni appréciée par le malade ! De l’aide, de l’aide et encore de l’aide …
HELP DEPRESSION ! Quand la personne bipolaire est en phase dépressive, ne sous-estimez jamais ses appels au suicide … Retweeter cette phrase
Les 10 recommandations pour bien réagir avec une personne bipolaire en phase dépressive
Alors, comment aider une personne bipolaire en pleine phase de dépression ? Voici une petite liste d’une dizaine de recommandations pour bien se comporter en compagnie d’un patient dépressif et bipolaire … Le conseiller, être là pour lui, l’accompagner dans sa reconquête de la phase normale malgré ce sentiment terrible d’incompatibilité avec la vie …
Confrontation
Les colères et les violences n’arrangent rien, avant de vous emporter contre le bipolaire, réfléchissez ! Il est inutile d’accentuer l’état émotionnel dans lequel il se trouve en le dévalorisant, en lui criant dessus, etc etc … En plein stade dépressif, le bipolaire a vraiment besoin de calme et d’une parfaite entente avec les personnes dans le lieu où il se trouve . Contrôler vos émotions et vos nerfs en sa présence, même si parfois cela peut être difficile, pensez toujours que ça ne fera qu’aggraver sa maladie, mais aussi votre relation .
Suicide
Il faut absolument rester en alerte par rapport à tout comportement qui ferait penser à un risque suicidaire, une future tentative de suicide . Cela peut par exemple se remarquer par la présence de coupures, mutilations sur les bras ou les jambes . Si vous pensez qu’il songe au suicide, n’hésitez surtout pas une seule seconde à en parler à son médecin ou à prévenir les services d’urgence en cas de doute sur la mise en danger de sa vie par des actes ou mêmes des paroles et autres idées noires proclamées à répétition . Mieux vaut prévenir que guérir, le suicide est fréquent chez les personnes en dépression bipolaire, ne sous-estimez jamais ce risque !
Aide
Il faut apprendre à soutenir le bipolaire, savoir l’aider, être là pour compenser ses faiblesses lorsqu’il est en phase dépressive … Ne pas le brusquer, ni l’affoler, il faut toujours lui montrer que plusieurs choix sont possibles pour chacune des actions entreprises, s’il a choisi malencontreusement la mauvaise option, inutile de le décourager encore plus en lui reprochant ses fautes, cela risquerait juste d’augmenter sa mauvaise estime de lui et son manque de confiance . Tout est dans l’empathie, les mots et l’explication, pour dire qu’il existait une autre action, pour que la prochaine fois, il pensera peut-être à faire le bon choix … Vous ne pouvez pas l’obliger à faire le bon choix, mais vous pouvez l’encourager !
Culpabilité
Évitez d’entretenir toute culpabilité de la personne bipolaire . N’oubliez pas que ce n’est pas elle qui veut être en dépression, la bipolarité veut que le patient traverse cette phase quoi qu’il en soit . Bienveillance et souplesse doivent faire partie de vos réactions envers le bipolaire afin qu’il minimise son envie de culpabiliser pour tout ce qui lui arrive . Le sentiment dé culpabilité est un symptôme fréquent du trouble bipolaire .
Recul
Aider un bipolaire c’est bien, mais il faut également savoir prendre de la distance parfois afin d’avoir du recul sur soi-même . Le bipolaire qui est en dépression peut vous troubler, vous épuiser à la longue, car sa situation peut également vous miner le moral si vous êtes constamment en sa compagnie . Il faut pouvoir se ressourcer « à l’extérieur » de temps en temps afin d’avoir les idées claires pour pouvoir mieux l’aider au quotidien . Pensez aux autres c’est bien, mais il faut également penser à soi, déstresser et se ressourcer est important . Comme on vous conseille aussi de passer du temps avec le bipolaire, on vous recommande de planifier un moment ensemble et un moment seul, zen & relax !
Echange
Ne le laissez jamais seul, s’isoler du reste de sa famille … Faites des activités avec lui ( elle ), essayez de passer des bons moments en sa compagnie afin de lui changer les idées . Il ne faut surtout pas qu’il s’isole socialement, il faut beaucoup lui parler et le faire parler . Pour une personne bipolaire, avoir une personne de confiance sur qui il peut compter est très important, c’est bon pour son moral . Il sait qu’il a du soutien, qu’une personne peut lui donner de l’amour, etc etc …
Menace
Ayez toujours en tête que plus vous mettez la personne bipolaire face à ses erreurs, plus elle ira mal … Intimidation, chantage ou même menace ne vont absolument pas avec l’état d’esprit du bipolaire ! Quand le bipolaire va mal, c’est fréquent que même lui ne sait pas vraiment pourquoi, il ne connaît pas à 100% la cause, alors si vous le brusquer en lui disant d’aller mieux tout de suite, ça n’arrangera rien . Lui aussi voudrait bien sortit de cette putain de dépression ! Mais ce n’est pas aussi facile que cela … Les traitements et le suivi psychiatrique sont là pour l’y aider, ne flanquez pas tout en l’air !
Assiduité
Son traitement bipolaire doit devenir l’une de vos premières préoccupations . Il faut absolument lui faire comprendre que si son psy lui a donné tel médicament, ce n’est pas pour rien ! L’assiduité dans la prise de son traitement quotidien est primordiale pour un retour à la stabilité . S’il se plaint d’effets indésirables ou secondaires, renseignez-vous avec lui sur les raisons d’un tel désagrément . Attention, ne l’accablez pas du matin au soir avec son traitement, cela doit être instinctif, un simple rappel avec des détails sur l’importance de bien prendre son traitement doivent suffire .
Information
Montrez-lui que vous vous intéressez à la maladie bipolaire et ses symptômes; SA maladie . Lisez des articles sur le traitement, regardez des témoignages de personnes bipolaires, participez à des thérapies de groupe, etc etc … Il faut que le bipolaire s’aperçoive que vous êtes avec lui dans son combat, mais pour cela, il faut également que vous compreniez cette pathologie ! À quoi sert ce médicament ? – Quelle est la date de la journée mondiale des troubles bipolaires ? – Étonnez-le en le devançant s’il vous demande conseil au sujet de sa maniaco-dépression . Tout cela passe par de l’information et de la motivation afin de bien vouloir comprendre les malades souffrant du trouble bipolaire .
Activité
Avoir une bonne hygiène de vie est important pour un maniaco-dépressif quel que soit son état ( dépressif ou maniaque ) et cela passe obligatoirement par la pratique d’activité physique régulière . Ça lui changera encore une fois les idées si vous lui proposez d’aller courir un peu ensemble ou d’aller à la salle de sport avec lui; en plus il verra du monde, c’est donc 200% bénéfique !!!
Enfin, il ne faut pas tout voir en négatif, certaines personnes arrivent plutôt bien à minimiser la période de dépression qui survient juste après la phase maniaque .
Pour conclure, on le répète souvent lorsqu’on nous pose des questions sur LeBipolaire.com ou les réseaux sociaux : Ne prenez jamais la place du médecin, sachez être à l’écoute, soutenir au quotidien la personne souffrant de troubles bipolaires, mais vous ne devez à aucun moment remplacer l’avis médical de son médecin qui le suit, ou même de tout autre professionnel de santé mentale .

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