Bipolaire et stable, c’est possible ! C’est avec joie que nous vous proposons de découvrir le témoignage d’une nouvelle personne bipolaire et membre de notre réseau social, plein d’espoir malgré un parcours semé d’embûches et de difficultés, elle se sent à présent stabilisée . Difficultés que Mailys s’est souvent infligées elle-même, ses erreurs contre sa bipolarité, elle souhaiterait les faire partager, tout comme son mieux-être, afin que vous, bipos, ne faites pas les mêmes qu’elle, mais elle souhaiterait aussi vous montrer qu’il est possible de bien vivre avec son trouble bipolaire … Voici son témoignage sous forme de récit, pour vous, les bipotes .

 

Mon témoignage de bipolaire stabilisée

Chers Bipotes,

Je vous écris aujourd’hui car, à plusieurs reprises j’ai visité le forum sur le trouble bipolaire, et à présent je souhaite y participer dans un but précis .
J’ai moi-même été diagnostiquée bipolaire en 2009 et en mai 2016 j’ai arrêté mon traitement; cette fois j’espère définitivement . Pour l’arrêter le processus a été long, difficile, j’ai cherché dans beaucoup de directions et j’ai été surprise et un peu déçue de ne pas voir de témoignage (ou peu) sur le sujet « arrêt de traitement » . C’est pourquoi je viens ici vous raconter un peu ma vie, pas que ce soit pour briller mais pour donner de l’espoir, des conseils, des encouragements à celles et ceux qui prendront ce chemin .

J’ai donc été diagnostiquée bipolaire en 2009, dans des conditions particulières, puisque alors âgée de 19 ans, j’étais en volontariat en Autriche pour une période de 10 mois . Certes, vous pensez peut-être que le changement de pays, de langue et de repères n’ont pas aidé et vous aurez raison, cependant le mal-être était ancré depuis déjà bien longtemps, depuis mes 12 ans exactement . Mes parents ont bien sûr tenté à leur manière de me soutenir, mais ils rejetaient l’idée de m’envoyer voir un psychothérapeute ou un psychiatre . Alors les années sont passées et moi j’ai tout gardé à l’intérieur, j’ai souffert en silence, du « mieux » que je pouvais .
Les conditions sont particulières car je suis moi-même allée voir une psychiatre qui parlait français, je n’ai pas attendu de faire une bêtise, j’étais malgré mon mal-être assez mature, et je me connaissais plus ou moins bien . L’histoire vous la connaissez, en France j’avais des variations d’humeurs importantes à la limite du supportable, mais lorsque je suis partis à l’étranger, les pertes de repères etc etc… ont fait de moi quelqu’un de bipolaire … Les contrastes étaient flagrants : 2 semaines de dépression intense ( avec angoisses, idées noires à foison, pointes au cœur très douloureuses et inquiétantes … ) et 1 semaine ou 4 jours de phase maniaque, euphorique ( où le bonheur devient une chose évidente et sans limite … Et l’insomnie aussi ! ) et ceci sans cesse . Bref, ayant eu vent de la maladie par un camarade de classe au lycée, je me suis renseignée, et en lisant les symptômes, je m’y retrouvais parfaitement . J’ai donc, contre l’avis de mes parents, « courus » chez cette psychiatre et ensuite chez une psychologue, rassurée d’avoir quelque chose qui existe, rassurée d’être prise en charge .

Ce sentiment de réconfort n’a pas beaucoup duré . J’ai vite réalisé que le traitement que je prenais avait de lourdes conséquences et étant très sensible, je prenais une petite dose comparé à d’autres. J’ai pourtant persévéré avec le traitement; ayant atteint un certain confort dans cette camisole chimique qui anesthésiait mon mal de vivre . De retour en France, j’ai passé 2 ans à faire des petits jobs, reprise d’études sans succès, échecs affectifs à répétition, je voyais bien que ma situation n’évoluait pas, mais elle n’empirait pas non plus . Alors, encouragée par une amie, je suis retournée voir une psychothérapeute et j’ai ainsi commencé ma psychothérapie qui a duré environ 3 ans . Cela m’a aidé, certes mais des choses m’échappaient et je ne trouvais pas de réponse dans cette thérapie, de plus il m’était très difficile d’approfondir mon travail en thérapie car il était axé sur les émotions; et j’en étais à moitié coupé par mon traitement …
J’ai alors commencé à chercher ailleurs, je suis allée consulté une psycho-généalogicienne, ( et oui je suis même allée voir ce qui se passait chez mes ancêtres ), elle faisait aussi de la numérologie karmique . Mais j’ai également essayé l’aromathérapie, lithothérapie, enseignements spirituels ( beaucoup de livres ) et quelques séances de shiatsu avec une personne qui se trouve être également médium voire télépathe … C’est pas mal hein ?!? Pour quelqu’un qui vit de petits jobs, je dépensais très peu d’argent pour les loisirs et mettais ça pour mon projet de guérison .

En 2015 j’ai arrêté mon traitement pour la 1ère fois, seule, sans l’aide de personne, et j’ai commencé à surveiller toute mon alimentation, à me couvrir de pierres ( de lithothérapie qui m’aidaient beaucoup ), à méditer, à faire du yoga et à écouter la bonne petite voie à l’intérieur de moi en essayant de chasser l’autre . J’ai tenu 6 mois mais j’ai fait de grosses erreurs … Tout d’abord, je l’ai fait seule, mes proches étaient au courant mais ne mesuraient pas l’ampleur des difficultés que cela pouvait occasionner . Seule, sans accompagnement médical et psychologique, avec peu d’argent, donc je suis vite repartie sur le chemin du travail mais je suis un peu mal tombée . Premièrement, je m’en demandais trop, je surveillais tellement ma nourriture ( en me répétant que l’estomac est notre 2ème cerveau ) au point de ne plus trop savoir si je pouvais manger telle ou telle chose, et sûrement dû à l’arrêt du traitement, mon appétit avait également diminué; bref j’ai beaucoup minci . Mais bien déterminée j’ai continué, même lorsque je me sentais faiblir et décourager, j’ai persévéré en y mettant une volonté à déplacer des montagnes ! J’ai donc travaillé, vécu ma petite vie, fait des projets de voyages ( oui car je suis une grande voyageuse qui a du mal à rester en place ), retrouvé un ex petit ami, etc … Jusqu’au jour où, avec pas mal de surmenage derrière moi ( car je dormais peu malgré mes douleurs aux jambes et ma fatigue, encore une transition difficile due à l’arrêt du traitement ), j’ai eu un gros conflit avec mon patron dans le petit café resto où je travaillais en tant que serveuse, le café noir de monde bien sûr … J’aimais cette endroit, je m’y étais beaucoup attachée et investie, alors suite à cette violente dispute qui est allée un peu loin, au stade de l’humiliation « publique », j’ai commencé doucement à décliner . J’avais vécu cette expérience comme un traumatisme, j’avais de plus, quelques jours plus tôt, eu l’inconscience de tenter une expérience avec un « gourou » pour soit-disant m’aider, et je me sentais depuis très fragilisée psychiquement et émotionnellement; je suis d’ailleurs incapable de vous dire ce qu’il a tenté sur moi, c’est du domaine de l’invisible … Bref, suite à ça, mon ex retrouvé sentant mes fragilités s’est vite empressé de me laisser tomber, et la descente aux enfers a commencé . Sauf que cette fois, je suis devenue anorexique, absolument zéro appétit, trop de choses m’avaient bousculée, plus de travail donc plus d’argent, plus de projets de voyage, plus de copain dont j’étais éperdument amoureuse, bref Maïlys avait cette fois beaucoup trop encaissé et a décidé de tout laisser tomber et de s’en remettre à cette petite voix dans sa tête qui lui disait : suicide toi .
Chose faite, mais juste avant, j’ai pensé si je me réveille ( car j’avais pris tous mes médicaments qui me restaient en stock ) je ne veux plus jamais avoir envie de mourir . Je luttais depuis trop d’années contre ces envies de suicides et là j’en avais vraiment trop gros sur la patate . Et bien-sûr, belle entêtée que j’étais, j’ai plus ou moins tourné le dos à ma famille, impossible après tant d’efforts et de souffrances accumulées de m’adoucir pour être accessible aux autres .

J’ai donc passé 1 mois et demi en hôpital psychiatrique pour la 1ère fois de ma vie . J’ai passé 3 jours complet quasiment endormie pour encaisser tout de que j’avais pris, car les pompiers m’ont trouvé trop tard pour le lavage d’estomac . Je me suis bien amoché le coeur qui était déjà sensible, mais comme toute mauvaise herbe, j’ai résisté et n’ai pas eu d’autres complications par la suite . Heureusement et merci à mes protecteurs pour cela.

La reprise à la vie « normale » a été une période étrange, mais j’ai finalement vite remonté la pente, car j’ai compris cette fois que je devais me laisser aider, que malgré tous mes efforts et ma forte volonté, je ne pouvais vraiment pas tout faire toute seule . En voulant reprendre une activité en ce début d’année 2016, je me suis rapidement rendu compte qu’un rythme de 35h avec mes médicaments était tout bonnement impossible, je n’étais pas réveillée quand je me levais, encore assommée par mes médicaments, car il me fallait 10h de sommeil environ sous traitement, sinon je ne pouvais pas assurer la journée … De plus, je sentais une fragilité supplémentaire de mon corps à supporter ce lourd traitement … J’ai encore perdu du poids très vite et, cette fois, j’ai appelé à l’aide et j’ai arrêté mon traitement dans ce climat incertain … Il m’était devenue insupportable de continuer à prendre ce traitement, je sentais que mon corps ne supportait plus, mon foie était lourd, mon coeur douloureux, et mon dégoût total à chaque prise … J’ai fait quelques séances de shiatsu avec cette personne médium, et du coup on a fait un peu de médiumnité aussi . Un jour, elle s’est mise à parler de mon grand-père, et là, j’ai eu une petite idée, venue tout droit de mon intuition … J’avais, l’air de rien et cette fois sans le chercher, percé un secret de famille qui, en y réfléchissant, pesait sur mes épaules sans que j’en sois consciente . Il a fallu pour cela que je le devine, le soupçonne et aille voir le parent concerné pour lui poser directement la question . Finalement, je pense que si je n’avais pas fait cette tentative de suicide, ce parent ne m’aurait jamais dit ce secret familial . Je suis encore à ce jour la seule à le savoir . Comme quoi il y a du bon, même dans le malheur !
Je vous raconte tout cela, pour tous ceux qui comme moi, se creusent la tête en psychothérapie, se retournent la tête dans tous les sens, se remettent en question constamment, s’en veulent du moindre écart, bref, à vous qui cherchez et souffrez désespérément : Parfois la cause ne vient pas de nous; Et même souvent je pense … Persuadée que certaines blessures traversent les générations, j’étais allée voir cette psycho-généalogicienne, mais forcement, elle n’a pas pu me donner la réponse . Bien sûr, ce secret n’est pas la seule cause, mais depuis que je le sais, je comprends enfin tout ce que je trouvais illogique dans mon histoire familiale, personnelle ainsi que dans ma psychothérapie . Ma psy pourra vous confirmer les dégâts sur des générations … Je ne vous sers pas un discours de déluré, je vous sers du vécu et aussi nombreux témoignages que j’ai lu et entendu .

Voilà, aujourd’hui j’ai commencé une école de bien-être, parce qu’à force de chercher, je me suis passionnée pour les médecines douces et j’ai moi aussi envie d’aider . J’ai enfin quitté le nid familial pour de bon, emménagé dans une colocation à la campagne ( car la nature me fait énormément de bien ) et je construis ma vie, petit à petit, un pas après l’autre et bien suivie par mon médecin généraliste, homéopathe, acupunctrice et auriculothérapeute, que je vois une fois par mois depuis l’arrêt du traitement . Et oui les z’amis, ça existe !!! Un médecin qui vous prend au sérieux quand vous lui dite « j’ai arrêté mon traitement et j’ai besoin d’aide pour vivre sans » .
Je prends en effet de l’homéopathie tous les jours, je surveille mon poids et me force parfois à manger, le lithium fait des miracles pour le sommeil et l’irritabilité sans shooter ! Mon yoga le matin me donne plein d’énergie et de pensées positives, les oméga 3 sont supers pour les gens au coeur hypersensible comme moi . Les bipotes, si vous saviez tout ce qu’on peut faire, simple, naturel et sans effets secondaires qui peuvent nous faire du bien !!!

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Certains d’entre vous sont sûrement bien plus gravement touché que moi, mais s’il vous plaît, ne perdez pas espoir, c’est tout à fait possible !!!! Ça prend du temps, du courage et de la persévérance, mais C’EST POSSIBLE !

Cela dit, je pense que j’ai dit beaucoup de choses qui peuvent influencer à mal, je ne vous encourage pas à foncer seul et tête baissée, c’était une belle erreur de ma part, et je vous pris de ne pas faire la même bêtise, de prendre votre temps, de vous autoriser à être aidé, de vous laisser aider, de faire attention à qui vous demandez de l’aide et de quelle manière, de ne pas avoir peur de vos fragilités et émotions …

 

Nous sommes peut-être sous l’étiquette bipolaire, mais nous sommes avant tout humains !!! Et tout humain fait des erreurs pour pouvoir ensuite avancer … Retweeter cette phrase

 

N’hésitez pas à poser des questions, demandez-moi des conseils, je serai ravie de vous répondre et de vous encourager surtout ! Je crois dur comme fer au pouvoir de guérison qui vit en chacun de nous; et vous l’avez aussi ! Je vous souhaite bien du courage, du bonheur et de vous aimer tel que vous êtes : Bipolaire ou pas !

Bon vent ! @mailys33

 

Trouble bipolaire et stabilité
Témoignage d’une personne bipolaire stabilisée

 

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  • C’est toujours appréciable de découvrir le témoignage de ceux qui s’en sortent. Il y a une issue à la maladie mais ta force de volonté est une preuve de l’acharnement de la vie…
    Je suis diagnostiqué depuis deux mois. Dans les premières étapes de l’acceptation. Force et honneur. Amour et lumière…

    ..

  • Merci je suis en trainent ,mais je pence pas pour sa proutent je me retrouve totalement dans vautre histoire et je vais en parler a mon psy….Je comprend mieux toute c’est question en boucle dans ma tête merci merci merci…….

  • Témoignage poignant, émouvant.Merci.Je pense être bipo depuis déjà mon adolescence et ai été diagnostiqué à l’âge de 32 ans bipo type 1 après un délire mystique . Je suis pére de famille de 3 enfants , en couple depuis 11ans. J’ai la chance d’avoir un travail à temps plein et oui c ‘est possible de construire une vie de famille même en étant bipolaire. Une bonne hygiène de vie , des hauts et des bas comme tout le monde , filtrer l’entourage parasite , savoir écouter son corps , savoir se protéger. Sous théralite lp 400 bientôt 1.5ans tout comme toi, j’ai la conviction qu’on peut guérir de la bipolarité en paralléle avec la médecine douce . la bise Tosba

  • Bonjour à tous,

    Je suis journaliste pour France 5 et je souhaiterais prendre contact avec des jeunes adultes stabilisés dans le cadre d’un documentaire.

    Est ce que vous pourriez me joindre par mail : matghy@gmail.com

    Merci !

  • Bonjour, je m’appelle Caroline et j’ai 25 ans, j’ai été diagnostiqué bipolaire il y a 3 ans, mais les problèmes dans mon parcours ont commencé à l’âge de 15 ans. J’ai encore du mal à l’accepter et à croire que je le suis et les psychiatres que je vois ne sont pas d’accord sur le diagnostic, ce qui me perd encore plus. Au niveau des traitements j’ai longtemps refusé de les prendre, mais les nombreuses hospitalisations et les rechutes de plus en plus lourdes m’ont servi de leçon, aujourd’hui j’accepte de prendre mon traitement, un pas vers le bien-être psychique, et l’acceptation de la maladie. Il me reste encore un peu de chemin à faire pour accepter la maladie et mieux me connaître pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé. Aujourd’hui, j’habite un foyer de vie pour les personnes avec un handicap psychique, dans ce foyer on nous aide à trouver une autonomie, à trouver un appartement, à se lancer dans la vie. Quand je vois tous ces témoignages de personnes stabilisés ou guéris encore que je ne sais pas si on peut vraiment dire guéris car je crois qu’on reste bipolaire toute sa vie mais on peut mener une vie normale en étant stabilisé, ça me donne de l’espoir. Et ça me fait du bien de partager mon parcours, car on a tous un parcours unique c’est ce qui fait la richesse de nos échanges, on s’apporte les uns les autres. Si quelqu’un a besoin d’un conseil, ou veut me donner un conseil ou à une question à me poser, n’hésitez pas à me contacter
    Je me ferai un plaisir de vous répondre

  • J’ai 54 ans, j’ai toujours eu depuis l’adolescence des périodes ou j’allais bien et d’autres dépressives et j’ai fait ma vie d’homme avec ce probléme. Il y a 20 ans, j’ai consulté un spy suite à mes problémes de dépression qui m’ont valu de nombreux arrêt de travail et plusieurs fois licenciés suite à ses arrêts mais dés que j’allais mieux je retrouvais un autre job et je retravaillais pour un certains temps. Mon spy me disait que j’avais une sensibilité particuliére sans jamais mettre de nom sur cette maladie. Fin 2015, j’ai fait une nouvelle dépression et je n’ai jamais repris le travail, mon spy m’a fait un protocole de soin et j’ai été mis en ALD pour finalement être reconnu en invalidité cat 2 il y a 6 mois. J’étais au bout du rouleau, usé par tant d’année ou j’ai tout essayé pour m’en sortir. C’est finalement le médecin de la sécu qui m’a dit que j’étais bipolaire. Aujourd’hui, je méne une vie tranquille, sans stress, je m’occupe de ma maison et de mon jardin, je sors peu ou pas du tout ou juste pour faire de la marche. Je vis de ma pension et j’ai la chance d’avoir un complément de ma prévoyance et je remercie ma femme de m’avoir supporté pendant toutes ses année

  • Bonjour, j’ai 39 ans. En 2003, j’ai été hospitalisée d’office 7 semaines en psychiatrie pour ce qu’on a appelé à l’époque une BDA, une bouffée délirante aiguë : un « coup de tonnerre dans un ciel serein » disaient les médecins. En effet, étudiante en psycho, j’étais tout à fait équilibrée, mais j’ai rencontré mon premier amour, eu mes premières relations sexuelles, et je suis tombée dans un délire massif (je délirais d’être enceinte) en ayant une sensation à la fois d’angoisse et de toute puissance. Je ne dormais plus, maigrissais, bref. A la sortie de l’hôpital, bonne étudiante que je suis, je décide de prendre à la lettre le traitement de cheval et je mets 9 mois à diminuer les doses jusqu’à l’arrêt complet de tout médicament, avec thérapie et accompagnement d’un psychiatre. Je me remets donc de cette BDA, je finis mes études, obtiens mon diplôme, pars treize mois seule aux Etats-Unis comme jeune fille au pair, trouve un CDI de formatrice consultante en management et ressources humaines en revenant en France, déménage dans le sud, me mets en couple, pense à faire un bébé, et au bout de quatre ans, en 2010, je fais un burn out soudain au travail puis quelques mois plus tard une crise maniaque (avec délire de grossesse une nouvelle fois) qui permet au médecins de me diagnostiquer bipolaire. Je suis hospitalisée deux semaines en psychiatrie, sans me souvenir des premiers jours où j’étais sous des tonnes de médicaments pour me faire redescendre, et où je retombe peu à peu dans un état hypomaniaque. A mon retour à la maison, avec mon homme qui est là et qui me soutient, je reprends peu à peu le dessus, je me fais accompagner par une association, un GEM, je sombre un peu dans la dépression (retour de flammes), je quitte mon emploi et en retrouve finalement un autre en 2011. Je suis toujours le traitement à la lettre et réussit à être stabilisée avec 5mg de zyprexa en septembre 2011. Depuis, plus rien. Enfin, si ! 2013 : première grossesse, parfaite, premier accouchement, parfait, tout se passe bien, 2015, deuxième grossesse, parfaite, deuxième accouchement, parfait, toujours aucun baby blues, une surveillance incessante de mon hygiène de vie, beaucoup de sommeil, des horaires réguliers, des repas équilibrés… Il y a deux mois(nous sommes en septembre 2019), mon psychiatre m’a proposé de tenter un arrêt du traitement. Lâcher ces 5mg… J’ai hâte, et en même temps, j’appréhende. Après 9 ans de traitement sans discontinuer, redevenir moi-même… Je tente en tous cas, et je vous raconterai si vous le souhaitez. En tous cas, c’est possible, croyez en vous.

  • Bonjour,

    Votre témoignage est vraiment appréciable !!!

    Pouvez vous m’indiquer les pierres que vous avez utiliser en lithothérapie.

    Merci beaucoup.

  • Bonjour,
    Pourrais tu me préciser quel traitement tu prenais car tu n’en parles pas pour stabiliser ta bipolarité s’il te plaît ainsi que de quel type de bipolarité à été diagnostiqué? Cela pourrait m’aider étant moi même bipolaire.
    Merci beaucoup.
    Max