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Ca va être un peu long...

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HappyHappy
(@happylife25)
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Inscription: Il y a 6 ans
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Début du sujet  

Bonjour,

Je pense avoir besoin d’écrire ce qui m’est arrivé pour avoir un avis car je suis totalement perdue.

Si je dois la faire un peu brève… Il y a 2 ans, j’ai rencontré P. Je vivais et vis toujours à 500km. P. m’a longuement draguée sur une appli de rencontre, je l’ai trouvé touchant, on a sympathisé. On a commencé à s’appeler tous les jours, jusqu’à notre rencontre 1 mois plus tard. Ce jour-là, gros coup de cœur. Il est arrivé les bras chargés de cadeaux pour moi, pour mon fils. On a passé un super moment. Puis tout s’est enchainé très rapidement. On se voyait presque tous les weekends, il venait nous voir (j’ai un enfant), j’allais le voir. On a passé 4 mois comme ça. Il s’est très très vite attaché à moi, et me couvrait de cadeaux à chaque fois. Physiquement également, il m’étouffait presque. Les appels tous les jours, les messages, les cadeaux, et lorsque nous étions ensemble, il ne me lâchait pas- au sens propre comme au figuré. Il était prêt à tout pour moi, il dépensait sans compter, faisait 500km de voiture juste pour le temps du weekend. Il voulait venir me rejoindre, faisait des projets. Au bout de 4 mois, j’ai étouffé et j’ai tout arrêté. Un peu brusquement, je ne savais plus comment faire. Je suis quelqu’un de très indépendant, je n’y parvenais plus.

Plusieurs mois se sont écoulés où nous avions décidé de rester amis. Il m’écrivait un message toutes les 3 semaines environ, c’était sympathique. Nous échangions sur nos enfants (il en a un également), sur nos problèmes d’exs, c’était devenu un ami. Nous nous sommes revus 1 fois entre temps, le temps d’un verre lorsque je fus de passage dans sa ville pour mon boulot.

A l’automne, j’y suis retournée. Nous nous sommes revus une fois encore et ce fut le début de la fin pour moi. Allez savoir pourquoi, j’ai eu un coup de cœur énorme pour lui, et nous avons décidé de nous remettre ensemble. Nous avons vécu 1 mois parfait, idyllique. Mieux que la 1ère fois. Du bonheur des retrouvailles, de projets à 2. Moins étouffant, il était très différent.

Puis ce fut la descente aux enfers. Véritablement. De l’homme adorable, il est devenu fuyant. Au départ il me disait qu’il avait peur que je ne le requitte. J’ai compris, nous en avons parlé. Mais cela n’a pas suffi.

Il a sombré dans une grave dépression. Des appels réguliers il a soudain fait des silences radio fréquents.

Après un silence radio, il est revenu. M’a expliqué qu’il faisait des insomnies fréquentes, qu’il avait peur de son avenir, de ses finances, des problèmes avec son ex. qu’il était très fatigué.

Je devais aller le voir, c’était prévu. Durant la nuit il m’écrit de ne pas venir. Qu’il n’a pas la force en ce moment. Qu’il n’a aucune positivité, qu’il n’arrivait à rien et qu’il n’avait rien à m’offrir.  J’y suis allée quand même, nous nous sommes vus. J’y allais davantage comme amie et soutien, je commençais à comprendre sa dépression. Lors de notre rendez-vous, il m’a trouvée froide, distante. J’avais peur, je ne le reconnaissais pas. Il m’a alors parlé de son passé, de ses problèmes d’addiction du passé, de ses problèmes de famille. On a beaucoup bu, c’était joyeux après ça, on a couché ensemble, on était bien, j’en suis sûre. Je suis rentrée. On s’est à nouveau appelé, écrit et rebelote, silence radio.

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Au retour du silence radio, encore, il m’a écrit qu’il allait très mal. Qu’il avait besoin de patience et de bienveillance. Qu’il trouvait sa vie si nulle comparée à la mienne, à celle de ses amis. Qu’il voulait quitter sa ville, mais qu’il était bloqué à cause de son enfant. Qu’il ne dormait pas, qu’il s’en voulait d’être un mauvais petit-ami, un mauvais ami, un mauvais frère. Il voulait consulter.

Le temps a passé avec des bas comme cela, et des hauts. Des retours au bien-être, au « je suis dans une bonne période », j’appelle tout le temps, j’envoie des video de mon quotidien, je suis heureux et je vais venir te voir, j’ai hâte, à des silences radio et des périodes noires. Je suis restée là tout le temps- à le soutenir, à l’aimer.

On devait se voir un weekend, il devait venir. Le lundi il me disait qu’on se verrait bien entendu, le mercredi il m’a écrit aller mal, il n’est jamais venu et a fait un silence radio.

Nous nous sommes vus une dernière fois. Durant la semaine précédant, il a eu de bons moments « j’ai hâte de te voir, de manger, boire, discuter avec toi » à « je vais pas bien, je suis dans une mauvaise période, je préfère ne plus parler ». Nous nous sommes vus, avons eu une belle soirée, puis il m’a quittée le lendemain. Entre-temps j’ai aussi vu l’état de délabrement de son appartement, sale comme je n’avais jamais vu, du laisser-aller total, je l’ai observé, il avait sombré, une tête d’alcoolique. Il est sous antidépresseurs, sous somnifères également. Il fume énormément, boit.

Il a commencé à me reprocher mon hyper-activité, mon envie de faire plein de choses le weekend, la semaine, de vouloir sortir, voir du monde, faire du sport. Il m’expliquait avoir besoin de calme, de dormir le weekend, de sa fatigue. Il a aussi exprimé le problème de la distance (qui au final n’en était plus un étant donné notre organisation). Il m’a parlé encore une fois de notre 1ère séparation, de sa souffrance après cela, qu’il m’en voulait. Que ce qu’il me disait était toujours vrai, mais qu’il n’avait pas la force d’agir. Il m’a dit qu’il m’avait assez fait souffrir, qu’il fallait arrêter.

Le plus fou fut durant notre longue conversation, lorsqu’il a reçu un appel de son beau-frère. Au téléphone, il souriait, rigolait, il était bien. Comme si de rien n’était. Au moment de raccrocher, ce fut le retour de la misère. Il a enchaîné sur nos différences, et sur le fait que je n’aurais jamais dû lui exprimer mes sentiments. Je suis partie.  

Aujourd’hui je me demande simplement ce que je devrais faire. Je ne l’ai plus contacté, lui non plus. Une personne peut-elle réellement passer d’une humeur à l’autre aussi rapidement ? J’ai cherché des réponses, je suis tombée sur ce forum, peut-être y trouverai-je une réponse ? M’ayant rejetée et ayant lu beaucoup de choses sur le sujet, j’ai choisi de me sauver la vie. Mais je m’inquiète réellement pour lui.

Je ne sais pas s’il est vraiment suivi, ce qu’il prend comme cachets. Mais je me demandais si lors de notre première rencontre il n’était pas juste en « bonne phase » et lors de nos retrouvailles « ne mauvaise phase » ?


   
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olivier
(@pistolstar)
Reputable Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 368
 

Bonjour HappyHappy,

Souvent pour un bipo en phase "up" (hypomanie/manie) on est extraverti, peur de rien, ambitieux, sûr de nous, et si on rencontre une femme dans ces phases, on n'hésite pas, on se lance à fond.

Viens ensuite la phase "down" (déprime/dépression/mélancolie) pendant laquelle c'est plutôt tout l'inverse, et dans ces moments là on se dit que jamais on assumera la conquête que l'on a eu, qu'on ne la mérite pas, qu'elle est trop bien pour nous. On n'a plus gout à rien parce qu'on sait qu'on est nul et on ne veut pas l'infliger aux autres, d'autant plus à celle qu'on aime.
Et même l'amour s'efface parfois dans ces moment là, on ne connait ou n'assume plus aucun sentiment positif.

Tu pourrais tenter de lui parler sans remettre trop sur le tapis votre relation et ce qu'elle pourrait/aurait pu être. Juste lui parler de son problème et de comment il gère ça, son suivit, ses médocs.

Cela fait combien de temps que vous n'êtes plus en contact?
T'as-t-il déjà parler du fait qu'il soit bipolaire?

 


   
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HappyHappy
(@happylife25)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Merci pour ta réponse (et d'avoir lu la tartine).

On s'est séparé il y a un mois et on a eu un échange de message il y a peu. Mais très simple, plutôt sur le ton de la plaisanterie.

Il m'a dit avoir fait des dépressions, et voulat m'en parler un peu plus mais n'osait pas. Lorsqu'on s'est vu la dernière fois, je lui ai parlé de ses hauts et ses bas très violents, il n'a pas apprécié, m'a dit que je ne pouvais pas comprendre et s'est énervé. Je ne suis pas médecin ni psy, du coup je me pose beaucoup de questions. 

Il est parano aussi, n'a confiance en rien ni personne. Je lui avais parlé de ma peur qu'il se suicide, il en avait ri nerveusement...

Ce que je trouve compliqué est de trouver le bon ton, de tomber au bon moment pour reprendre contact. Il m'a rejetée, donc logiquement je devrais le laisser tranquille. Or il est clairement malade. Dois-je me protéger pour éviter qu'il me rejette encore une fois? Dois-je prendre des nouvelles (à chaque fois il me disait que cela le touchait)? Difficile de ne penser qu'à soi, mais il faut se protéger. Il peut être méchant, cassant. Mais il souffre... 


   
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olivier
(@pistolstar)
Reputable Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 368
 

As-tu essayer de contacter quelqu'un de son entourage ?

Dit lui que tu te sens impliquée, que tu t'es renseignée et qu'il te semble qu'il soit bipolaire.

Le malheur dans tout ça c'est que quand on est bipolaire et qu'on en parle parce que ça nous semble important, les gens comprennent pas ce que c'est ou du moins n'en saisissent pas les implications.
Et les fois ou une âme charitable remarque un truc et s'en inquiète ça ne convient pas non plus.

Après là je dis ça de façon altruiste, mais il a l'aire de pas être à la rue, quelqu'un de bipolaire reste un adulte et tu ne peux pas l'aider si lui même ne le veux pas.


   
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HappyHappy
(@happylife25)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
Début du sujet  

J’ai souvent pensé contacter son meilleur ami mais pas osé. Trop peur qu’il me dise “mais non, il va super bien, il t’a juste jetée c’est tout, fiche lui la paix”. 

A lire les témoignages ici je vois qu’il y a des comportements très semblables. Je me demande jusqu’où on peut accepter de se faire traiter de la sorte. Surtout si l’autre refuse de se soigner.

Il n’est pas à la rue, il est HP comme moi, donc forcément en plus de ça on a un peu de la difficulté à communiquer (euphémisme) et on cogite un peu trop aussi. Compliqué tout ça. 

Et il refusait de parler vraiment de ce qui n’allait pas, tournait autour du pot. Il ressentait une honte profonde de sa personne. Vous lire ici me permet de mettre toutes les pièces du puzzle. 

Ça me fais du bien d’en parler. Je lui écrirai dans la semaine, juste prendre des nouvelles...

 


   
olivier reacted
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