Notifications
Retirer tout

Fatiguée...

2 Posts
2 Utilisateurs
0 Likes
900 Vu
girlinhawai
(@girlinhawai)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 1
Début du sujet  

Bonjour,

je me présente, j'ai 40 ans (depuis peu), je suis en couple avec mon conjoint depuis fin 2012. Nous avons un fils âgé de 4 ans. Mon conjoint est bipolaire depuis son âge de 20 ans où il aurait été diagnostiqué. Je dis bien "aurait" car malgré le fait que cela fera bientôt 8 ans que nous sommes ensemble, je sais très peu de choses sur sa maladie.

Il m'a confié être malade environ 3 mois après le début de notre relation quand je commençais à me poser des questions sur son comportement. En effet, au début de notre relation (il était en phase haute), je le trouvais charmant, attentionné, il me dévorait des yeux, il était très sociable, un peu à fond mais ça me plaisait... moi qui sortais d'une disette amoureuse depuis plus de 3 ans, j'étais chouchoutée et p***** que ça faisait du bien !!

L'annonce de sa maladie m'a un peu fait peur, j'avoue avoir eu envie de mettre un mouchoir dessus et de lui dire "t'inquiète pas de soucis", malheureusement ça n'a pas marché, vous vous en doutez... Il débutait une phase basse (classique après une phase haute, je le sais maintenant) et je ne comprenais pas pourquoi il avait autant changé. Sauf que moi j'étais amoureuse et au début d'une relation, on est un peu tous pareil, on veut soulever des montagnes pour ceux qu'on aime.

Cette phase basse a été compliqué pour moi car il dormait quasiment toute la journée, ne me parlait presque pas et comme je ne savais pas grand chose de la maladie j'étais persuadée en fait que c'était moi le problème... Il a recommencé à prendre un traitement en allant voir un médecin traitant, traitement qu'il avait arrêté plusieurs mois auparavant.

Cette phase s'est passée et son moral est remonté quand il a recommencé à travailler (il était ambulancier à l'époque). Nous avons vécu environ 1 an très bien, avec un moral à peu près stable, quelques colères de monsieur (que je ne supporte toujours pas à ce jour que j'essaie de comprendre) mais globalement c'était mieux.

Nous avons ensuite emménager dans une maison plus grande et le désir de maternité commençait sérieusement à me titiller, j'allais sur mes 35 ans et je savais qu'il ne fallait plus que je perde de temps. je lui en ai parlé, il m'a répondu "je me suis toujours vu avec des enfants, OK", j'étais sur mon nuage. Je suis tombée enceinte au bout de quelques mois et le temps de ma grossesse était merveilleux, il était un peu redevenu celui que j'avais connu sans les excès.

Notre petit garçon est arrivé, tout se passait bien les premiers jours puis monsieur a du retourner travailler et là j'ai bien vu que ça n'allait pas. je pensais qu'il était déçu comme tous les papas de devoir nous laisser si vite. Il y avait un peu de ça mais en fait, l'arrivée de notre bébé al'a fait basculer... les changements de rythme, le fait que je sois moins disponible pour lui, notre nouveau statut... il a tenu plus ou moins 6 mois et s'est retrouvé en arrêt maladie juste avant l'été. Il recommençait une phase basse, phase que je ne comprenais pas car nous avions tout pour être heureux et il ne le montrait pas.

Durant les mois qui ont suivi, cela ne s'est pas arrangé, la dépression s'est installée et moi je devais travailler (je suis assistante sociale en protection de l'enfance), m'occuper entièrement de bébé et gérer toute la logistique à la maison... j'étais épuisée... grâce à des amis, j'ai pu souffler un peu et j'ai repris le dessus je ne sais pas comment mais j'ai réussi.

Annonce

monsieur a enchaîné les arrêts pendant un an puis a négocié un licenciement avec son patron. Il est clair que ce travail avec des horaires non définis et changeant ne lui correspondait pas ni à notre vie de famille. Durant cette même année, il a été hospitalisé deux fois à un mois d'intervalle (mes premières expériences), cela n'a pas été simple à gérer et j'ai découvert le monde de la psychiatrie de l'intérieur du moins ce qu'on voulait bien m'en dire.

Car un de mes problèmes est que le corps médical ne m'associe pas dans le traitement ou la thérapie de monsieur. Je me sens totalement exclue, je ne sais rien, ne connait pas le traitement de Monsieur ni les possibles effets secondaires. Monsieur se confie très peu et dès que j'essaie un peu il se ferme comme une huître. Ce que je sais, c'est qu'il a eu une enfance difficile (mais sans plus) et qu'il se met beaucoup de pression. 

J'ai appris seulement par moments, étalés dans le temps depuis 8 ans, des bribes de son histoire, de sa vie avant moi, de ses précédentes hospi, de ses anciennes relations.... je n'arrive pas... et c'est très frustrant de ne pas savoir pour essayer de comprendre.

Depuis 2017 et son licenciement, il a réfléchi à son projet professionnel et a débuté à la rentrée 2018 une formation de deux ans pour travailler dans le web design (son truc ça c'est sûr). son moral est remonté un peu mais ça reste toujours fluctuant et plus vers le bas. Il poursuit son traitement, il voit sa psychiatre une fois tous les 3-4 mois et pas de suivi psy car pas de place dispo !!!!!!!

Nous avons eu envie de commencer les essais bébé 2 car cela a toujours été dans nos projets d'apporter un frère ou une sœur à notre fils et c’était dans notre conception de la famille. malheureusement j'ai fait une grossesse extra utérine fin 2018 que j'ai très mal vécu (monsieur lui n'a pas montré de sentiments particuliers, il était triste mais sans plus). et depuis nous n'arrivons pas à concevoir (ce qui met un peu de tension entre nous car je lui demande constamment si il est toujours partant car je ne veux pas que ce soit mon seul désir).

Depuis 5 mois, c'est reparti doucement à la baisse pour son moral, et début février il a demandé à être hospitalisé une fois de plus, j'ai passé 15 jours seule avec notre fils à préparer notre futur déménagement qui s'est fait le lendemain de sa sortie et j'ai fêté mes 40 ans seule... autant dire que le mois de février était compliqué.

Depuis il est égale à lui-même, il reste dans l'ombre, ne parle presque pas, s'occupe très peu de notre fils (d'ailleurs à ce propos il ne s'est jamais vraiment investi, je ne remet pas en cause son attachement à lui très fort mais il ne fait rien avec lui), il lui reproche parfois d'être trop avec moi et peu avec lui... alors que notre fils est toujours en demande de jouer avec papa et peu en retour. 

Depuis le confinement, il plonge de plus en plus, il dort jusqu'à 13h, se lève, va au garage pour son café et sa cigarette, est rivé sur PC ou tél, ne nous parle presque pas, ne  fait rien.... bref c'est la cata sachant que je bosse en télétravail que 2 jours par semaine à cause de cela et pour pouvoir être présente pour notre fils  et lui faire l'école vu qu'il ne fait rien. mais là j'avoue que je commence à ne plus en pouvoir. Pour la première fois, hier j'ai eu une psy qui veut bien l'appeler au vu de la dégradation de son état. J'ai pu enfin exprimer comment je vois les choses, ce que je ressens, ce que j'observe... j'ai senti de l'écoute certes mais je ne vois pas d'issue... j'ai demandé à être associé à son parcours pour avoir toutes les infos (du moins celles que je peux avoir sans trahir le secret de leurs entretiens).

je n'en peux plus de cette situation qui perdure... je gère tout seule alors que j'ai jamais demandé à être mère célibataire (car c'est mon ressenti). mon conjoint ne connait pas les habitudes alimentaires de notre fils, sa taille de vêtements, de chaussure, ce qu'il aime ou pas, la seule chose pour laquelle il est présent c'est la lecture le soir avant le coucher. notre fils commence à me dire "papa il dort tout le temps, il veut jamais jouer avec moi, il l'appelle par son prénom et non plus papa (c'est peut-être une phase) mais moi je n'ai pas envie de ça...

vous imaginez bien que le projet bébé est en stand-by car je ne pense pas que ce soit l'idéal d'avoir un 2ème enfant dans ces conditions sauf que ça me brise le cœur car c'était plus qu'un désir pour moi et notre fils a pu me dire "moi j'ai même pas de frère ou sœur"...

bref vous l'aurez compris je suis fatiguée et perdue. 

je n'ai pas évoqué un détail pourtant important : mon conjoint a eu des phases où il a consommé du cannabis de manière importante. durant ces périodes, j'étais furax car pour moi cela aggravait les choses (mais bien sûr c'est moi qui suis trop rigide et pas fun), j'ai dû imposer des ultimatums, soit sa merde soit nous... cela a plus ou moins fonctionné, je sais qu'il a reconsommé quand il allait voir des potes et je lui disais que je savais. je pense qu'il ne consomme plus depuis quelques mois.

je n'ai jamais vécu la tromperie (sauf s'il l'a bien caché), par contre de la violence verbale (pas contre moi particulièrement mais le ton méchant, les colères...), aucune violence physique, aucune attention à mon égard (jamais de fleurs sauf à mon anniv yeahhh, jamais de compliments...), 

je me rends compte que j'ai bien vidé mon sac et je n'ai pas forcément de question mais j'aimerai qu'on me dise que ça va s'arranger car j'ai l'impression qu'on n'avance pas et qu'il m'emmène avec lui en bas... moi qui étais sociable, vive, sourainte, enjouée, je ne me reconnais plus...

j'ai encore mes parents très proches qui ont bien compris comment il fonctionne mais ce sont des personnes que la psychiatrie effraie un peu malgré les infos transmises, qui sont encore dans le " faut qu'il se bouge, il a une famille" ... et lui ne les apprécient pas plus que ça, il ne supporte pas quand ils viennent passer qq jours ici (ils habitent à 800 km) car il se sent obligé de faire ce qu'ils veulent ce qui est faux.. ça me blesse beaucoup et moi je ne trouve pas ses parents si attentionnés que ça... bref je repars encore...

 

merci de m'avoir lue et si vous avez des commentaires, des conseils, des remarques, des questions, n'hésitez pas...


   
Citation
Cleontine
(@cleontine)
Active Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 12
 

En vous lisant, je me demande ce qui vous retient de partir. Qu'y a-t-il encore de positif dans cette relation? Ce n'est pas pour votre fils vu qu'il ne s'en occupe pas.

Je pense qu'un professionnel pourrait vous aider à savoir ce que vous voulez faire de votre vie.

courage...


   
RépondreCitation
Annonce
Annonce
Annonce