Agressivité et bipo...
 
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Agressivité et bipolaire ?

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Nadia
(@nadia)
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Début du sujet  

Bonjour à vous tous,

j'ai besoin d'aide je suis perdue face à la situation que je rencontre ...

mon mari a été diagnostiqué bipolaire à 34 ans après une crise maniaco délirante, j'ai du le faire interner en hp mais l'ai fait ressortir 1 semaine après contre avis médical (il m'a manipulé en me faisant croire qu'il allait mieux et qu'il suivrait un traitement, il m'a fait beaucoup de peine et je pensais pouvoir l'aider à aller mieux). nous avons décidé de divorcer malgré que nous ayons 2 enfants ensemble.

depuis il a refait une crise maniaco délirante et s'en ai pris a ma famille, ça a été un calvaire, j'ai du de nouveau le faire interner en HP.

Depuis je vis dans l'angoisse qu'il ressorte de l’hôpital et s'en prenne à moi ou à ma famille, qu'il ne suive pas son traitement ... (il m'en veut beaucoup de l'avoir fait interné).

pouvez vous me dire combien de temps dure une hospitalisation en hp pour un bipolaire ? et si j'ai raison de m'en faire pour ma sécurité ?

je ne connais pas cette maladie je suis donc perdue  


   
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olivier
(@pistolstar)
Reputable Member
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Bonjour nadia, tout dépend à quel point il est dans le déni. Mais tôt ou tard il devrais retrouver un jugement plus terre à terre et c'est à ce moment là qu'il pourra comprendre votre geste. Mes parent m'avaient fait interné contre mon gré. Et même si je leur en ai voulu j'ai vite compris que ce n'était pas eux et le monde le problème.

Il lui faut accepter la fait d'être malade et d'avoir besoin d'un traitement. Ce n'est pas vous qui le freinez dans sa vie mais son déni de sa maladie.
En HP le but principal du corps médical est que les gens qui en sorte ne soit ni un danger pour eux ni pour la société, vous pouvez donc vous rassurer en vous disant qu'a sa sortie il sera dans un état beaucoup plus calme et réceptif.

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Pouvez vous préciser un peu la chronologie de ses deux crises de manie et de votre divorce ?

Courage en tout cas vous avez pris la bonne décision.


   
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Nadia
(@nadia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 16
Début du sujet  

Merci pour votre réponse,

En fait nous avions des problèmes de couples avant sa 1ère crise, beaucoup de disputes car il fumait du cannabis et je ne voulais pas et aussi il avait arrêté de travailler.

Ensuite 1ère crise , je ne comprenais pas son comportement "speed" et ses projets délirants , je pensais qu'il s'était mis à prendre des drogues dures, du coup grosses disputes, je voulais qu'on se sépare un temps et lui a voulu directement divorcer

après sa sortie d'hopital il s'est calmé du coup je lui ai donné une seconde chance , pensant qu'il prendrait un traitement, il me faisait de la peine, j'ai compris qu'il était malade et je voulais lui venir en aide. MAis il n'a pas suivi son traitement donc de nouveau des projets délirants mais aussi des insultes des reproches de l'agressivité verbale ... du coup de nouveau séparation et projet de divorce

on vivait chacun de son côté quand cette grosse crise délirante arrivée, mais cette fois c'était encore plus grave il a été agressif physiquement envers ma famille ils ont eu trés peur.

je sens que je suis la prochaine su qui il va s'en prendre, je n'ai pas confiance en lui même si il sort de l’hôpital "guéri". je suis sure qu'il ne continuera pas son traitement et ferait une nouvelle crise et vu qu'il m'en veut beaucoup de l'avoir fait interné il s'en prendra à moi ou mes enfants....

je vis donc dans l'angoisse de sa sortie et réfléchi même à déménager 

 


   
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onzevirgulevingt-deux
(@onzevirgulevingt-deux)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 14
 

J’ai lu vos messages, de détresse et d’inquiétude, et nécessairement certains mots-clefs et passifs poussent à l’écho, même si nos situations et vécus sont autant de différences et cas particuliers. De ce fait je n’aurai pas la prétention de pouvoir vous apporter LA réponse ou solution, mais simplement peut-être quelques éléments de réflexion et possibilités – comme d’autres le font pour moi, comme j’aimerai sûrement qu’on le fasse pour ma famille.

Chose sûre, pour lui, étant malade il doit absolument se soigner et se prendre en charge ! C'est un fait qu'en peu de temps j'ai assimilé. Croire le contraire n’est pas seulement illusoire mais néfaste, et n’aggravera que sa propre situation et avenir – et ceux malheureusement de son entourage, comme autant de dégâts collatéraux – jusqu’au définitif dans leur conclusion… Je ne le souhaite à personne.
Cela ne veut pas pour autant dire qu’il n’y a pas d’espoir afin d’avoir une belle vie, épanouie et heureuse. La majorité ici y aspirons, comme vous pourrez le lire, malgré nos difficultés et vécus.

Avant de poursuivre, j’aimerai si vous le permettez vous poser une question : Souhaitez-vous l’aider et l’accompagner à s’aider à gérer sa maladie ?
En fonction de votre réponse, car je ne suis pas certain de l’avoir lue dans vos deux précédents messages, les réflexions et possibilités sont différentes pour vous – et par extension lui.


   
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Nadia
(@nadia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 16
Début du sujet  

je ne sais plus moi même si j'ai envie de l'aider de nouveau et surtout je ne sais pas si je peux y arriver ...

J'ai tellement essayé et re essayé de l'aider le soutenir, quand tous le monde lui tournait le dos (ses parents y compris) , j'essayais de lui faire entendre raison, je l'aidais dans sa paperasse, dans ses recherches d'emploi , je le conseillais , lui ai pris rdv chez un psy, mais il ne m'écoutait pas et se mettait en colère et m'insultait quand je lui parlais de maladie ...

J'ai 2 enfants avec lui qui adorent leur papa et ne comprennent pas cette situation, j'ai voulu l'aider aussi pour que mes enfants retrouvent leur père tel qu'il était avant

mais aujourd'hui en s'en prenant à ma famille il m'a fait beaucoup de mal, je lui en veux et j'ai peur de lui, je me dis qu'on peut pas tout mettre sur le compte de la maladie...

mais en même temps je me dis que je l'aide à aller mieux j'aurai moins de risque qu'il refasse une crise et s'en prenne à moi un jour


   
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Franck
(@gibson1965)
Estimable Member
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Posts: 207
 

Bonjour Nadia ,

Ayant vécu des phases hypomaniaques et maniaques , je comprend tout à fait ce que tu peux ressentir lorsque tu es face à ces crises.

Il faut que tu saches que si ton mari n'accepte pas sa propre maladie ,qu'il reste dans le déni le plus total ,je ne vois pas d' issue possible à votre couple ; Je sais "c'est dur" ce que j' écris mais malheureusement c'est la triste vérité.

Pour se soigner correctement ,un bipolaire doit accepter sa maladie et suivre son traitement ,et avoir également une bonne hygiène de vie. Sans quoi il ne cessera de passer d' une phase à l' autre.

Comme cela doit être difficile pour tes enfants et toi même de supporter ce que tu endures, une phase maniaque est invivable pour le conjoint et encore plus pour les enfants qui eux ne comprennent pas toujours pourquoi leur papa est dans cet état.

Ton mari en phase maniaque ne peux pas s' apercevoir ce qu' il fait vivre à son entourage , par contre je ne comprend pas l' HP qui le laisse ressortir alors que son humeur n 'est pas stable ?  Même avec une décharge de la part de la famille . ATTENTION !!! un état maniaque n' est pas une jambe cassée.

Enfin pour conclure , je peux simplement te dire de t' accrocher , mais si cela devient impossible parce qu'il ne voudra rien faire de son coté pour que les choses s' arrangent dans votre couple ,il faudra prendre une décision ,et celle-ci n' appartient qu' à toi.

Je te souhaite beaucoup de courage ,et n' hésites pas à solliciter les membres du site si tu as besoin d' aide ,nous sommes là pour te soutenir et t' aider

Franck


   
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onzevirgulevingt-deux
(@onzevirgulevingt-deux)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 14
 

Nadia, votre première phrase doit trouver sa propre réponse. Ce n’est pas un jugement mais un encouragement. Le simple fait que vous veniez écrire sur un forum pour exposer ainsi, avec beaucoup de pudeur, vos inquiétudes et détresses en vu de trouver des réflexions et pistes de solutions vous honore ; une démarche positive et constructive.

J’aurais également pu poser la question : Lui, veut-il que vous l’aidiez ? Mais je crains que dans l’état dans lequel il est, crise de manie, il ne soit pas en mesure de répondre à cette question, et au contraire vous considère actuellement comme une « ennemie ». D’autant plus s’il est dans le déni.
Ce qui est certain, en l’état, il a besoin d’être soigné et l’hospitalisation est malheureusement souvent la seule issue, d’autant plus s’il ne prenait pas et refusait de prendre un traitement. Là il aura difficilement le choix. L’hospitalisation n’est pas un endroit agréable, loin de là, d’autres vous en parleront concrètement, mais elle est nécessaire pour qu’il puisse mieux appréhender l’avenir tout en n’étant plus une nuisance pour lui comme les autres (comme vous l’expliquait Olivier). Mais l’hospitalisation ne le guérira pas. Ce n’est pas possible. Il continuera à se sentir mal par moment, dépressions et manies peuvent revenir – et vont revenir –, s’il est bipolaire, il reste et restera bipolaire. Il doit, et il devra, obligatoirement se prendre en charge : suivi, médication, hygiène de vie, accompagnement, et soutien… en commençant par s’accepter malade !

(Ce dernier point fait mal, j’ai beau prétendre l’accepter je ne suis même pas certain de vraiment être en accord avec. Mais, je ne doute pas, qu’avec le temps il n’est plus question de choix mais de conscience.)

Si vous faites le choix de l’aider, et quelles qu'en soient les raisons (par amour, espoir pour votre couple ou famille, respect pour le père de vos enfants, ou que-sais-je…), ça sera un combat envers et contre tout, contre lui-même également. Il vous faudra une force incommensurable, minimiser serait mentir, de tous les vécus lus cela n’apparaît pour personne une partie de plaisir… des fois cela ne fonctionne pas, des fois le bonheur est au rendez-vous – et dans ces cas là quel bonheur ! semblerait-il. Je ne pense pas qu’il existe de recette miracle (pas plus que pour la calvitie, mais c’est un autre sujet…) juste beaucoup d’acceptation, celui du regard que l’on porte sur nous, du regard de l’autre, et de soutien !
Il vous faudra également vous faire aider et vous-même accompagner. Ainsi que vous informer sur cette maladie, la connaître aussi bien que lui – sans être en mesure de l’éprouver directement – peut-être même mieux que lui afin de prendre le dessus quand il n’y arrivera plus. Des associations (UNAFAM, ARGOS2001, pour ne citer qu’elles) et groupes de paroles dédiés aux accompagnants et familles rempliront ce rôle, les sites et forums également (comme vous le faîtes), ainsi que de nombreux livres disponibles. Puis des thérapies, car, je pense, que vous aurez besoin d’évacuer à plus d’un moment…
Si vous faites le choix de l’aider, il vous faudra aussi lui dire explicitement. L’écrire, l’enregistrer, relire, repasser l’enregistrement dans les moments de doutes, et qu’il le comprenne et l’accepte. Et c’est là le point le plus important et indiscutable : Il doit vouloir s’aider et être aidé ! Le cas contraire, s’il reste dans le déni, et comme l’aura appuyé Franck le temps que j’écrive ma réponse, je crains également qu’il ne soit strictement impossible de l’aider sans y laisser des plumes… Il vous faudra vous protéger.
Et, si déni se lève, il devra lutter contre la maladie avec pour objectif celui qu’il se sera fixé, et si vous avez décidé d’être à ses côtés, l’objectif que vous vous serez fixé ensemble. Sans stigmatiser la maladie. Sans tout excuser au travers du prisme de la maladie.

Mon discours peut paraître lourd et très « si », mais je le vois comme un optimisme et autant de promesses. Car, j’ai envie de croire – ne serait-ce que pour moi – que si tous ces critères sont là, alors vous pourrez avoir un équilibre et une vie harmonieuse de la nature que vous le souhaitez.

Quant au passé, au mal qu’il vous a fait, à la peur, il m’est difficile de vous répondre. Depuis peu j’ai envie d’accorder plus d’importance au présent et futur qu’au passé. Mais il s’agit de mon humeur, de mes propres envies, et je ne sais que trop bien à quel point il est impossible d’effacer, ni de revenir sur, les actes passés.

Je vous souhaite de trouver la force, peu importe vos décisions, d’être en harmonie avec vous pour votre avenir ainsi que celui de vos enfants.

Quant à lui, je lui souhaite d’ouvrir les yeux, d’accepter sa maladie, et de se rendre compte qu’il a une chance. Elle lui appartient de la saisir.

Je laisse les bipolaires et les accompagnants plus chevronnés vous aiguiller avec plus de retours d’expériences.


   
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Nadia
(@nadia)
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Début du sujet  

Olivier et onzevirgulevingt-deux, vous avez été très précis dans vos explications , je vous en remercie ça m'aide beaucoup à comprendre tout ça.

je ne veux pas abuser de votre gentillesse, mais j'ai encore une question.

Vous dites que si il n'accepte pas sa maladie il ne pourra pas se soigner et aller mieux, mais quand il sera sorti de l’hôpital normalement il devrait être soigné et donc il devrait avoir un regard objectif sur ce qui lui est arrivé nan ? est il possible qu'en étant plus en crise il n’accepte toujours pas la maladie ?

Pour moi c'était logique qu'après les soins de l'hopital il redeviendrait lucide et s'apercevrait qu'il est malade et qu'il a besoin de soins , ai-je raison ou est ce illusoire ?

j'ai déjà pris contacte avec l'unafam mais malheureusement je ne peux pas assister a leur réunions car elles se déroulent le soir et je ne peux pas faire garder mes enfants le soir. Mais j'envisage sérieusement de suivre moi même une thérapie afin de rester forte face à tout cela, pour mes enfants...


   
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onzevirgulevingt-deux
(@onzevirgulevingt-deux)
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Lucidité et déni sont deux vocables bien distincts. Ils partagent du champ lexical mais sont de faux antonymes.
Si la phase maniaque lui fait perdre tout sens des réalités, au point d’avoir des comportements qu’il n’aurait pas en ayant tout son discernement – ou toute sa tête pour reprendre les expressions mentales –, cela ne joue malheureusement pas sur sa capacité à nier la réalité, sa réalité. Nier et non percevoir. Il s’agit d’une mauvaise foi à très haut niveau, qu’il ne contrôle pas forcément, hors bipolarité, d’un mécanisme de défense, lié à son caractère, son vécu, et sa propre perception de lui-même ; très souvent en lien avec l’impression d’être faible ou la crainte du rejet d’autrui (ou de lui-même) s’il venait à accepter l’état… et là il est question d’une maladie mentale, et de ses conséquences, pas si simple à accepter.

Une autre utilisation du terme, hors bipolarité et maladie mentale, mais qui pourra peut-être vous permettre de prendre conscience de la force du mot et de ses effets : déni de grossesse.

Une fois « stabilisé » à sa sortie d’hospitalisation, s’il n’a pas levé le déni, cela sera le bon état (car il aura tout son discernement) pour en discuter avec lui, lui faire rencontrer des groupes de paroles, d’autres malades par exemple, etc., afin qu’il puisse accepter sa maladie et de lui-même prendre la mesure de ce qu’elle implique : se soigner !

Si vous choisissez d’être à ses côtés, il devra accepter votre aide. – Et celle des autres proches, si certains souhaitent également vous accompagner.

Je vous encourage à suivre une thérapie personnelle, pas seulement dans l’optique de rester forte, mais pour accepter aussi que vous n’avez pas toujours besoin d’être forte. Votre rôle – si et si – sera de l’accompagner et de le soutenir, pas de faire les choses pour lui.

Si et si, je vous encourage à suivre également une thérapie « de couple ». Vous semblez avoir une histoire latente, pour des divorcés.

Mais là encore, dans votre situation, il doit impérativement avant toute chose accepter sa « nouvelle » condition et ouvrir les yeux. Ce n’est pas simple. Mais comme je l’écrivais, il se rendra compte qu’il a une chance. Des buts. Une famille. Une (ex)femme qui semble ne pas le rejeter. Cette chance, ces buts, il lui appartient de les saisir.

Bon courage à vous, Nadia et toute votre famille.


   
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olivier
(@pistolstar)
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Quand il sortira de l'hopital il ne sera pas soigné mais sera stabilisé dans une phase plus gérable qu'une crise de manie. On ne guérit pas de la bipolarité, on l'apprivoise. Le plus dure est de gérer ses phases de manies. Souvent (toujours) pour un bipolaire c'est pendant ces phases qu'on se sent le mieux et c'est dure de ce dire qu'il faut se soigner et prendre des médicaments quand ça fait 3-6-12 mois qu'on se bat avec une dépression et qu'enfin on se sent vivant.

 


   
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Nadia
(@nadia)
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Début du sujet  

il n'a pas souhaité faire de thérapie de couple, il est contre toutes les méthodes en rapport avec les thérapies, la psychologie ....


   
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Nadia
(@nadia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 16
Début du sujet  

c'est exactement ça dans son cas, il me disait qu'il vivait les meilleurs moments de sa vie ....

du coup je doute qu'il arrive à se soigner si il aime tant ces épisodes de manie, même si il devient dangereux pour lui et les autres.

il sait au fond de lui qu'il a un problème mais pense que la solution est le cannabis, il dit que c'est son "meilleur ennemie"


   
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Nadia
(@nadia)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 16
Début du sujet  

je vous remercie pour vos réponse sincèrement, mais plus je vous lis moins j'ai d'espoir d'une "fin heureuse".

je sais que je ne serai pas capable de supporter d'autres crises, et je sais qu'il est du genre retissant à toute forme de médication.

mon seul espoir était que l'hospitalisation le change et permette l'acceptation de la maladie, mais vu son caractère aujourd'hui j'en doute


   
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olivier
(@pistolstar)
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Et bien au final s'il est dans le déni le plus total tu ne peux en effet pas y faire grand chose, mais là en sortant de l’hôpital il ne sera plus en phase haute, tu pourras lui parler et essayer de lui faire comprendre que plus il recherchera les phases hautes, plus il en subira les conséquences néfastes (hôpital, dépression, a terme perte de ses capacités cognitives etc etc etc... ). En pesant le pour et le contre et en prenant du recul, et s'il n'est pas trop fière il devrait faire le bon choix.
Tu dis qu'il fume du cannabis, j'ai moi même longtemps été en souffrance avec cette substance, elle m'aidait pendant la déprime et dès que j'arrêtais quelques jours j'avais une petite phase haute. Je pense que le cannabis s'il n'a pas déclenché ma bipolarité, l'a en tout cas masquée pendant des années. Mais petit à petit, avec les années, j'ai appris à me détacher complétement de ma dépendance et même si j'ai toujours un rapport affectif très fort avec le cannabis et que ça reste pour moi un problème, je ne m'en sert plus comme auto-médication mais seulement de manière "festive".
Dans tout les cas s'il refuse toute approche psychologique de sa condition, s'il refuse d'admettre qu'il est malade et de se soigner. Tu ne peu hélas pas aller contre sa volonté... Et je sais à quel point c'est frustrant de savoir ce qu'il faudrait pour quelqu'un et de le voir faire l'inverse.

Tu fais ce qu'il faut pour l'aider, mais s'il ne s'aide pas lui même...


   
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Nadia
(@nadia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 16
Début du sujet  

tu as trés bien cerné le personnage Olivier, je suis persuadé que le cannabis a masqué sa bipolarité pendant des années, et au fond de lui il en a conscience c'est pour cela qu'il ne veut pas arrêter. Le problème c'est que je pense que le cannabis à forte dose provoque les crises maniaco-délirante, c'est le serpent qui se mort la queu ...

j'ai entendu parler d'un traitement par injection (avec piquure) pour les bipolaire et qui se prendrait qu'1 fois par mois en lieu et place des medicaments habituels , en as tu déjà entendu parlé ? je me dis que ça peut être une solution pour contrôler la prise de medicaments de quelqu'un .

je pense en fait à la possibilité de confier une garde (la journée ) de mes enfants à mon mari, sous condition qu'il fasse cette injection tous les mois devant moi ...

tu crois que ce serait possible ?


   
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olivier
(@pistolstar)
Reputable Member
Inscription: Il y a 7 ans
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Aucune idée, si le traitement existe, qu'il est efficace et qu'il accepte de le prendre alors oui ça parait une solution. En tout cas si vous êtes en instance de divorce et que tu compte partager la garde, tu devrais t'assurer dans un premier temps, qu'il est suivit par un psychiatre, tu peux commencer par te renseigner auprès d'un CMP (Centre Medico-Psychologique), il existe également des groupe de discutions bipolaire qui sont ouvert à tous il me semble. Je pense que c'est au moins aussi important que la prise d'un traitement. Car les symptômes et les conséquences de cette maladie, tu t'en rend compte, sont grandements liés à la façon dont le malade accepte et gère sa maladie.

Et oui le cannabis a haute dose provoque des phases maniaques. Un peu comme un ressort qu'on comprime, plus on fume beaucoup pendant longtemps et plus le ressort se comprimer, si on arrête ou diminue brusquement toute l’énergie accumulé se relâche d'un coup sous forme d'une crise de manie voir de bouffée délirante.
Le problème c'est que temps qu'on fume le ressort reste comprimé.
On peut ainsi penser que le cannabis protège des crises de manie ou les calmes. Mais j'ai l'impression en tout cas chez moi que le cannabis "bloque" un truc dans le cerveau qui permet d’habitude à l’énergie de circuler et qui la fait s'accumuler je ne sais où.
Je ne sais pas a quelle fréquence il fume mais il devrait commencer par éloigner le plus possible la consommation du couché et du levé pour retrouver un sommeil naturel.

 


   
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Nadia
(@nadia)
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Inscription: Il y a 6 ans
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Début du sujet  

je vois ce que tu veux dire ... et ça me semble cohérent

merci pour cette explication.

 


   
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Nadia
(@nadia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
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Bonjour 

je viens de recevoir une convocation pour le jugement relatif à l'hospitalisation de mon mari .

je ne sais pas comment ca se passe labas , pourriez vous me l'expliquer s'il vous plaît ?

est ce que je dois préparer des arguments pour justifier l'internement ? 

Est ce qu'il risque pas de m'aggresser si je vais à l'encontre de sa décision de vouloir sortir ? 

Est ce que je dois y aller ?


   
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Estelle
(@beaumontleroger2)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 49
 

Bonsoir Nadia,

je ne sais pas si on parle du même traitement mais le mien s'appelle Xeplion et est sous injection mensuelle (évite les phases maniaques). Par contre on ne peut pas prendre d'anti-dépresseurs conjointement si on est ensuite en dépression car cela pourrait provoquer à nouveau des phases maniaques.


   
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Nadia
(@nadia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 16
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En fait c'est adapté que pour les personnes qui n'ont que des phases maniac ? 


   
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Nadia
(@nadia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 16
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Et ca fonctionne bien ? Tu es stabilisé ?


   
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