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Bonjour...

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Virginie
(@ninie79)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Bonjour à tous,

C'est mon 1er forum, je lis souvent vos témoignages sans avoir jamais osé jusqu'à maintenant raconter mon histoire.

J'ai été diagnostiquée bipolaire en 2010 suite à une hospitalisation de plusieurs semaines, gros épisode dépressif, on croyait à un burn out.

J'en étais arrivée à me gaver de cachets pour trouver le sommeil et d'alcool pour oublier mon mal être.

La décision du médecin que j'avais été voir à ce moment avait été sans appel, soit j'acceptais l'hospitalisation soit on m'internait de force pour éviter que cela se termine mal.

Mais le psychiatre qui m'a suivie lors de cette hospitalisation a enfin mis un nom sur ces épisodes compliqués de ma vie qui me suivaient depuis mon adolescence, "Vous êtes bipolaire Mademoiselle, nous allons essayer un traitement et voir s'il vous convient".

Je pesais 55kg pour 1m78 à l'époque, ce n'était pas de l'anorexie, je n'étais juste pas une grosse mangeuse mais c'est vrai que mon hygiène de vie à l'époque n'aidait pas.

Ça a été une période assez bizarre, "enfermée" dans cette clinique, pendant les fêtes de fin d'année, à dormir pendant des jours au début de mon hospitalisation.

Ma mère s'est littéralement effondrée à l’annonce du diagnostic . Nous avions eu des moments difficiles depuis mon adolescence elle et moi. Mais c'était "des crises d'ado". Elle a culpabilisé pendant longtemps de ne rien avoir vu.

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En même temps qui aurait pu "voir" ou "comprendre"? Dans les années 90 cette maladie était peu connue...

Mais le traitement a été efficace, ma vie a changé radicalement, enfin...j'ai surtout pris 16kg... dur dur ça... régime yo yo depuis 8 ans youpi!

Quelques années après ma mère m'a offert un petit toutou, et je vous assure que c'est mon meilleur antidépresseur! Le plus efficace!

J'ai un statut de travailleur handicapé au travail suite à cette maladie, mon employeur était surpris car je ne laisse rien paraître au boulot et j'ai refusé d'avoir un aménagement de mes horaires, je travaille en 100%. Le fait d'être obligée de me lever tous les matins est parfois une torture mais ça aide de s'occuper l'esprit et de garder cette "routine". Mais c'est rassurant de savoir que si je m'écroule à nouveau, professionnellement je ne perdrai pas tout. 

J'ai perdu des amis, dont mon meilleur ami qui même sachant ce que je vis m'a dit "Je ne vais pas bien et je ne peux même pas en parler à ma meilleure amie car elle ne va pas bien, comme d'hab."

Voilà, ben on coupe les ponts.

J'ai enfin rencontré quelqu'un, après des années de grands n'importe quoi dans mes relations ou plutôt "plans culs".

Et là, je vais avoir 40 ans l'année prochaine, donc on voudrait essayer d'avoir un enfant. 

Problème..... je suis actuellement sous Dépamide et antidépresseurs, le Dépamide est absolument incompatible avec une grossesse. Je suis donc en train de l'arrêter...(J'ai oublié de préciser que je suis suivie par ma psychiatre toutes les semaines quand ça ne va pas et au moins 1 fois par mois sinon depuis 2010. C'est donc une décision prise avec elle).

Que de bonnes nouvelles, une petite vie enfin heureuse, un projet d'enfant mais voilà, je ne prends plus qu'un Dépamide par jour en ce moment, on arrête totalement dans quelques semaines, même si on conserve les antidépresseurs.

Et bien sûr...depuis quelques jours gros down...j'ai peur de le dire à mon entourage, à ma psy, je le vis encore plus mal. J'ai tellement peur de devoir reprendre des médicaments et devoir repousser ou laisser tomber ce projet d'enfant.

Car je ne veux aucun traitement si je tombe enceinte, il s'agira déjà d'une grossesse un peu à risque suite à des antécédents familiaux je ne veux rien prendre.

Voilà, ça fait bizarre de raconter sa vie comme ça mais je me retrouve tellement dans vos témoignages.

Aujourd'hui les larmes coulent toutes seules, impossible de me concentrer et de travailler, j'ai envie de me terrer dans un coin sombre et dormir, dormir, dormir.

Mon copain pense que je lui fais la gueule car je ne parle pas depuis plusieurs jours, je suis en mode "autiste", impossible de me faire violence avec un "je vais bien tout va bien...".

Je vais continuer à lire vos témoignages et peut-être que si quelqu'un a vécu ce même cas de figure il pourra me rassurer sur la suite... ou pas...

Très bonne journée à tous et si c'est une journée "sans" comme moi, accrochez vous!

 


   
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Lucille
(@lucille)
Estimable Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 139
 

bonjour Virginie et bienvenue dans le forum

je pense qu'il est important que tu parles de cet état down à ta psy et à ton mari (ou compagnon)

pour le dépamide je comprends le problème j'en prends également et mes deux dernière grossesses ont été sans ce médicament nocif pour le bb.

bon courage à toi


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Bonjour Virginie et bienvenue, je trouve aussi que nous formons un bon petit groupe qui s’entraide face à la maladie. Tu peux rassurer ta mère de nombreux psychiatres mettent du temps à diagnostiquer la bipolarité alors une maman. Je suis du même avis que Lucille, tu devrais essayer de parler à ton ami de ton état. Autant vous faire confiance jusqu’au bout. Cela fait combien de temps que tu est en phase down ? Depuis la diminution du traitement ? Bon courage à toi et à bientôt 


   
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Virginie
(@ninie79)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Bonjour Lucille,

Merci pour ta réponse.

Oui je vais devoir en parler à ma psy, j'appréhende mais je connais le risque de ne pas le signaler...

Comment se sont déroulées tes grossesses sans Dépamide?

Et tu prenais un autre traitement ou tu as tout arrêté?


   
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Virginie
(@ninie79)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Merci à toi Armelle,

Comme je viens de le dire à Lucille, je suis consciente que je ne peux pas le cacher à ma psy, c'est juste que je diminue à peine le traitement, j'ai tellement peur d'une grosse rechute par la suite.

Pour ma mère en effet on l'a rassurée et déculpabilisée. Elle avait déjà perdu un enfant (ma petite sœur d'une maladie génétique), ça faisait beaucoup pour elle, elle se sentait responsable. C'est très dure pour les parents qui sont impuissants face à la maladie.

Et sinon oui ça fait une grosse semaine que je sens que ça "retombe", ça correspond à la diminution du traitement.

Mais j'ai toujours les antidépresseurs.


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

c’est Ton chien sur la photo il est trop beau. J’ai un chat j’en suis gaga.


   
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Virginie
(@ninie79)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Oui c’est mon bébé!

Je suis ultra gaga. Et quand ça ne va pas il est toujours là! 😉 Il vient lécher mes larmes comme hier soir. Et il est ultra câlin, et très dépendant de sa maîtresse (mais c’est réciproque!!)

Et puis il faut le sortir tous les jours, parfois c’est difficile quand je suis super mal et c’est mon copain ou ma mère qui s’en chargent mais sinon ça m’oblige a me bouger un peu même quand j’ai pas la tête à ça. 


   
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Lucille
(@lucille)
Estimable Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 139
 

Virginie,

pour mes deux grossesses (mes deux derniers enfants) non je n'avais plus aucun médicament et ça s'est très bien passé sur tous les plans. J'ai même allaité 8 mois chacun

mais après j'ai replongé...

pour mon premier je prenais du largactil je crois mais j'étais en dépression à la fin de la grossesse


   
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Virginie
(@ninie79)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

C’est rassurant de savoir que ça s’est bien passé pour tes deux derniers et surtout sans rien prendre.

Je croise les doigts... il faut déjà que j’arrête tout, puis que j’arrive à tomber enceinte et ensuite que ça tienne... 

Au moins je devrais avoir un suivi régulier à l’hop si ça marche en plus de mon suivi psy.


   
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