Bonjour Céline,

C'est vrai que cette maladie met en danger le couple. Pour ma part, je pense que c'est une des causes de mon divorce (mais pas la seule, la relation était branlante même sans ça). Il faut dire aussi que j'ai fait subir ça à mon conjoint avant d'être diagnostiquée. Après une (longue) période où il a fait des efforts pour me comprendre, il a baissé les bras, ce que je peux parfaitement comprendre, même si ça m'a enfermée un peu plus dans mon isolement (et quoi de pire que de se sentir absolument seule quand on vit avec la personne sensée nous être le plus proche? ). Il m'a finalement rendue responsable de mes accès d'agressivité et de colère, de mes épisodes très réussis de métamorphose en serpillère essorée, de mes logorrhées dépressives infinies.

Il essayait bien de me faire consulter, mais j'avais déjà rencontré quelques psys qui ne m'avaient strictement rien apportée, et je voulais plus avoir à déballer mon sac une fois de plus, sans aucune amélioration. Et à un moment où je me suis enfoncée encore plus profond que d'habitude, j'ai finalement consulté et j'ai rencontré le bon psy qui m'a tout-de-suite pris en charge correctement, gloire à lui!

Peut-être que même si ton mari n'est pas à l'aise pour parler des choses intimes, tu devrais parler de ce que tu ressens avec lui. Il me semble que c'est la meilleure façon de rétablir une relation de confiance.

Je ne sais pas quelle est ta relation avec les thérapeutes. Pour ma part, ça me faisait énormément de bien de parler avec mon psychiatre. Bien sûr, je pleurais toutes les larmes de mon corps à chaque fois, et lui vidais la moitié de sa boîte de mouchoirs, mais je pouvais dire toute ma souffrance sans être ni jugée, ni observée, ni critiquée. Et il a pu me faire progresser dans ma connaissance de moi, de sorte que j'ai pu apprivoiser un peu mes dépressions.

Et puis, il y a les médocs: bénis soient-ils! J'ai la chance d'avoir un traitement qui me convient et m'empêche de plonger trop profond, même si régulièrement comme maintenant j'ai des phases mini down.

Malgré les traitements, je n'ai jamais réussi à être plus confiante dans mes relations aux autres. Superficiellement, je suis tout-à-fait capable de bien me comporter en société, être souriante, disponible, mais quand il s'agit d'établir des relations plus profondes, amicales ou amoureuses, je suis aussitôt sur la défensive et méfiante. Finalement, c'est peut-être plus un trait de personnalité qu'un symptôme de la maladie.

Heureusement qu'il existe maintenant des sites d'échange où les reclus dans leur tanière respective peuvent se causer entre eux!

Armelle, mes garçons ont 22, 19 et 14 ans et vivent à la maison

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j'espère oui qu'on va réussir à remonter la pente parfois j'en doute

Gaëlle, merci. En ce qui me concerne je ne travaille plus avec tant de hauts très haut et de bas, j'ai dû cesser mon activité professionnelle. Je suis en invalidité.

Merci à tous pour vos messages et bon courage

J'ai du mal à me concentrer, excusez moi, et donc de lire les messages

Et bien je viens d’avoir une déception pour moi énorme !! Je lui ai proposé de s’installer sur une couverture posée à même la pelouse au lieu du transat..aussi pour retrouver une complicité qu’on perd de plus en plus.. C’est l’heure de son match à la tv...!!! 😲😮😦😔😓😥

J’espérais juste un moment de complicité pour que ça nous rapproche que je sente encore un lien entre nous... Il n’y a pas grand chose en fait auquel je me sente plus responsable, forte, combative, épanouie, enfin de me sentir femme. Je suis perdue, comment me raccrocher à quelque chose car je sens comme un brisement je vais replonger c’est certain encore plus bas 

 Est-il le moment de prendre raison ..?

Je me sens seule c’est de nouveau une anxiété qui revient... Je me sens perdue dans mes pensées.  C’est le bordel dans ma tête !! Je suis viens de retrouver mon refuge ou plutôt isoloir qui n’est plus une chambre... 

Down en puissance...allez 

Louise, tes enfants sont grands ! comment ils vivent ta maladie ? tes périodes up et down. Ma fille reste très discrète quant à son ressenti vis-a-vis de ma bipolorité. Ce qui lui déplait c'est que je sois souvent à la maison car je ne travaille pas en ce moment.

Céline,

courage, tu vas petit à petit remonter la pente et pouvoir profiter du beau temps. connais-tu les sites de streaming pour regarder des films sympas ?

Ca passe le temps. j'en regarde souvent, le film " arrête ton cinéma" avec Josiane Balasko et Zabou est drôle.

Bonjour Céline

Je sais que c'est très difficile la phase down mais il faut ce accroché!!

bon courage D.

Bonjour Céline,

Je comprends ta détresse. Mais tu sais très bien qu'il y a souvent des moments dans un couple où les deux ne sont pas en phase, tout simplement parce qu'ils n'ont pas compris l'importance du moment pour l'autre. Peut-être pourrais tu réessayer, lui dire que tu as vraiment besoin que vous trouviez un moment pour parler. Il n'y a pas foot 24h/24. Et sans doute, que cette après-midi, il avait de son côté besoin de son moment de détente à lui...

Ne baisse pas les bras. As-tu d'autres personnes dans ton entourage avec qui tu te sens en confiance?

Coucou 

Je sais qu’il faut que je m’accroche mais c’est difficile de comprendre et reconnaître la chose... je suis comme Calimero... je baisse les bras et attends que ça me vienne par miracle. Je sais au fond que je dois me faire violence pour paraître ou redevenir bien, mais pas du tout confiance en moi. C’est un labyrinthe semé de murs gigantesques. J’arrive pas à affronter les choses, c’est invivable. J’en ai marre. Je me déteste et ne m’accepte pas.

la seule personne en qui je peux avoir confiance est ma mère. Malgré qu’elle soit contre ces médocs que je prends. Elle ne croit pas au diagnostic du psychiatre envers qui elle n’a pas confiance.

Jaimerai tant retrouver confiance et épanouissement... mais MON OBSTACLE est si haut et profond que s’armer de patience et de courage me paraissent encore distants. Je suis fade et recroquevillée. Je ne m’aime pas du tout. Je me dévalorise constamment. Je ne compte plus les jours et les semaines qui défilent à toute vitesse. Je tourne en rond comme un poisson dans un bocal. 

Match terminé et chacun à son étage, je dois me replonger dans une tâche que je dois terminer avant demain mais n’ai pas du tout la motivation. 

Bon , je vais me prendre une douche en finissant à l’eau froide pour me donner un coup de fouet à défaut des pincements qui ne font rien..! 

En tt cas merci d’être avec moi mes bipotes, je me sens comprise et vous fait la bise

Bonsoir Céline 

Le fait que tu as au moins confiance a ta maman c'est déjà très bien !! Tu peux déjà commencer construits à par de ici .Ta phase dépressif va bientôt terminer et il reste juste mauvais souvenir.

Bon courage et bonne soirée !  

Merci David, pourvu que ça disparaisse et très vite car c’est vraiment insupportable... pour moi d’abord mais aussi l’entourage qui se posent des questions...

Armelle, mes enfants sont au courant de ma maladie depuis le début, je leur en ai toujours parlé en adaptant le discours à chacun de leur âge de vie. Mon ainé trouve que je m'en sors pas mal dans mon rôle de maman malgré la maladie. C'est pourtant lui le plus sensible quand je suis en crise...

Lucille, comment as-tu expliqué succinctement. J'ai un peu de mal à expliquer à ma fille de 14 ans ce qu'il m'arrive. Pendant ma période up, nous sommes partis un week-end avec sa copine et elles se sont moquées de mes incohérences, mon mari l'avait prévenu car c'était la deuxième fois que cela arrivait. Nous essayons de le prendre avec humour, en revanche pendant mes périodes down, j'ai du mal à lui expliquer avec les bons mots. Si tu as des idées je suis preneuse.

Céline, une nouvelle journée commence, j'espère meilleure que celle d'hier. J'ai une pensée pour toi. Les angoisses quand cela te prend, tu as du mal à les faire disparaître. Alors courage.

Armelle, je pense qu'il vaut mieux en parler en période stable et expliquer tout simplement la maladie ou peut-être lui faire lire un livre sur le sujet ou un article sur le net ? Surtout dis lui que tu l'aimes.... mais que pour toi la vie est plus difficile que pour d'autres en la rassurant sur le fait qu'il existe des traitements et que tu fais tout ton possible.

Merci Lucille pour cette réponse. Je pense être en fin de période down actuellement. Je vais effectivement essayer de trouver les mots pour lui dire que je l'aime et que ce n'est pas toujours simple de vivre avec cette maladie qui m'a fait perdre mon emploi et qui m’empêche de m'épanouir pleinement. Il faut juste que je trouve le bon moment.

Bonjour Armelle et à tous, c’est sympa à toi de prendre des news, je me suis absentée 2 jrs car nous récupérions nos enfants et tout  s’est bien passé, j’ai même été à la plage alors qu’il y avait du monde ! Pour dire ! J’avais un peu d’angoisse mais j’ai pris sur moi en évitant les regards ou autres... Le fait de respirer l’air et l’iode m’a complètement achevé au coucher jusqu’à ce matin vers 11h...et mon conjoint a dû me réveiller plusieurs fois pour que je me lève; avec un mal de crâne. Et sur la route du retour, impossible de sortir de la voiture pendant les pauses aux stations service... 

Maintenant retour à la maison, je vais devoir reprendre la conduite malgré la fatigue omniprésente.

J’ai lu vos commentaires et tout pareil pour mes enfants de 11 et 6 ans. Dois-je en parler à mon aîné ?

La bise à vous

Bonjour Céline, je vois que cela va mieux. c''est super que tu aies pu t'aérer un peu. Cela t'a permis de profiter de tes enfants. A 11 ans, ton enfant peut tout à fait comprendre tes changements d'humeur, il faut trouver les bons mots. Ce n'est pas simple, j'y suis arrivé partiellement. Bonne journée et à bientôt

Bonjour à tous,

je suis toujours en down, et très angoissée aujourd'hui, levée à 12h00

j'en ai marre de cette maladie, j'ai cette fois l'impression que je ne vais pas revenir à un état normal

je revois ma psy mercredi heureusement

Bonjour Lucille, est-ce que ta psy te donne des conseils autres que le traitement ?