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Nouvelle je me présente

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Maud
 Maud
(@stadinette31)
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Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Bonjour à tous, 

Je suis Louise et j ai 30 ans. Je ne vais pas raconter tout mon parcours, disons que comme vous il a été très chaotique, beaucoup de tristesse, beaucoup de noirceur, beaucoup de bêtises. Tout à vraiment commencé avec une énième tentative de suicide, à l hôpital je leur supplie de faire quelque chose, je n'en peux plus de vivre comme ça, de me bousiller. La force je la trouve car il y a un homme qui m'aime  qui ferait tout pour moi, qui est toujours là à me tenir la main malgré mes pires bêtises.c'est lui qui me donne la force, qui me fait supplier aux médecins de me guérir, car je veux vivre et avec lui. Je découvris donc l'HP et ça m'a sauvé. On m'a tout expliqué sur la maladie, j'ai repris des forces, j'ai rencontré d'autres bipolaires qui n'arrivaient pas à sortir la tête de l eau, qui faisait plusieurs séjours par an, ça m'a fait comme un déclic, je me suis dis que je pouvais m en sortir, que je voulais vivre ma vie. À la sortie de L'HP je me suis documentée, j ai tout lu sur la maladie et j'ai écouté : mon psychiatre, ma psychologue, mon traitement. J'ai pas cherché à vouloir arrêter je me disais que c'était pour mon bien. J'ai mis en place des heures de sommeil, des horaires régulières, détecter la fatigue, le stress, savoir dire non même si les autres me trouvaient bizarre. Ça allait de mieux en mieux, j'ai pu lacher mes adictions, me lever du lit le matin, m'habiller, ranger, jamais je pouvais avant. Je me suis réorienté car même si mon métier était ma passion il me détruisait par tout son stress. 4 ans de stabilité sont passées, un mariage, une maison, un cdi sans arrêt maladie. Tout n était pas rose pour autant, la maladie était bien la, mais c'est comme si je la connaissait, j avais toujours mes angoisses, mes pulsions de créativité mais j arrivais à les gérer. J'ai perdu des amis qui me trouvait bizarre, tan pis je suis comme je suis, oui un soir je peux d un coup arrêter de parler, c est comme ça et si ça leur convient pas c'est pareil, oui je me couche pas tard  c'est comme ça, je sais que si je dérégle mon cycle, ça n'ira pas. Il y a un an, vient un projet bébé, toutes les fois où on m'a dit "faut pas que tu deviennes mères avec ta maladie" qui sont ces gens pour me dire quoi faire ? Avec mon médecin j arrete le lithium, et la tout s'écroule, après 4 ans de stabilité  vient l hypomanie dans toute sa splendeur, je ne m en rend même pas compte, je fais n importe quoi, je fous tout en l air, je ne sais comment mon mari arrive à me faire redescendre, c est la stupeur, j ai vraiment fait n importe quoi, au travail et dans mon couple. Mon psy me dit trop sensible au lithium  je reprends donc le traitement. Aujourd'hui, je vais entamer une grossesse sous lithium avec un grand suivi médical. Je suis dans une période un peu basse vis à vis de mon travail, il y a des moments où je ne le supporte plus, où le stress est trop grand, où le réveil est trop tôt, je me dis que c'est un mauvais cap à passer, je prend du recul et je parle peu à mes collègues, puis ça repart. Malgré la maladie j essaie de rester positive, car si je lâche tout, tout ce que j ai entrepris, ce sera la fin comme avant et ça je ne le veux vraiment pas. Il y a 10 ans j'ai flingué 50000€ d héritage en 3 ans, en conneries, du grand n importe quoi, aujourd'hui j arrive à mettre de côté tous les mois mais pour ça je m'oblige des règles de dépenses assez strictes sinon je me remettrais à dépenser n importe comment. Oui ma vie est faite d une multitude de règles mais c'est ce qui me convient, je suis bien dans cette stabilité. On ne peut pas guérir mais on peut s encourager, se soutenir. Merci de m avoir lu, à bientôt 


   
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Jo
 Jo
(@titeplume)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 4
 

Coucou,

Contente de te lire, tu donnes de l'espoir, je viens d'être diagnostiquée la semaine dernière, hésitation entre cyclothimie et bipo II je suis un peu perdue... en plein down ou états mixtes ou je sais plus trop mais fans le brouillard c'est certain...

Quel est ton diagnostique?

 


   
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Maud
 Maud
(@stadinette31)
Active Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 8
Début du sujet  

  1. J'ai été diagnostiquée bipolaire de type 2. Et c est vrai que j'ai subis plus de dépression que d hypomanie, pour moi c'est mieux à gérer car tu verras qu à force de vivre avec la maladie et de te connaître tu te rendras compte de ton état, tu te connaîtras et ça sera plus facile à gérer. En revanche je ne contrôle pas les épisodes d hypomanie, je suis dans mon euphorie et je n écoute personne. J'ai longtemps été dans le brouillard aussi je pense qu il faut un déclic et aussi un bon entourage social, mon mari m à énormément aidé sans lui j aurais été capable de rien, mes parents me regardaient comme une bête étrange après le diagnostic. D ailleurs quand j ai commencé mon traitement j ai pris 15 kg très vite, et mon père m a traité de grosse. C est ça bien s entouré, éloigné les personnes toxiques même si elles sont très proches. N hésites pas si tu as besoin,je ne prétend pas avoir la solution de la maladie mais si je peux aider c'est avec plaisir 

   
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Sandrine
(@mangue)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 30
 

J ai lu ton parcours et Je te dis bravo

Je Suis bipo type 2 aussi

💁


   
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Sendrine
(@sondrella)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 9
 

Bonjour,

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J'ai été diagnostiquée unipolaire il y a une dizaine d'années. Et je suis infiniment reconnaissante à mon premier psychiatre de m'avoir diagnostiquée et mis en place un traitement qui m'a sortie d'un enfermement mental délétère. J'ai grâce à ce traitement retrouvé l'appétit de vivre. Pour autant, j'ai parfois du mal à savoir si je suis réellement unipolaire ou simplement dépressive chronique. Je ne dis jamais que je suis bipolaire tout simplement parce que je ne suis pas sûre de l'être. C'est comme si bizarrement je craignais d'être accusée d'imposture si je me disais bipolaire.

Je n'ai jamais été hospitalisée; dans mon quotidien professionnel la maladie me pose peu de problèmes.

La grosse difficulté pour moi est relationnelle, j'ai beaucoup de mal à aller vers les autres et à me sentir en confiance, j'ai peu d'amis.

Je ne suis pas du tout a l aise dans les «groupes», d'où un isolement que la plupart du temps j'assume très bien (genre qu'est ce qu'il est bon de vivre sans contrainte), et qui parfois me plonge dans de grosses déprimes (genre suis-je si chiante ou transparente que personne n'a envie d'être mon ami(e) ?).

En ce moment, je suis dans une phase négative, et je ne sais pas trop où trouver des ressources pour progresser et sortir sereinement de ma tanière.

C'est pour ça que je me suis inscrite sur ce site, en me disant que je pourrais parler sincèrement, sans avoir à feindre d'aller bien.


   
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Sendrine
(@sondrella)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 9
 

Bonjour Louise, ton témoignage m'a émue, et je suis admirative de l'hygiène de vie que tu as réussi à mettre en place. J'essaye moi aussi d'avoir une vie "réglée", mais parfois, sollicitations ou envies de n'en faire qu'à ma tête, j'oublie mon "cadre", et je le paye dès le lendemain avec des journées apathiques lugubres.


   
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