Heyo,
Y a-t-il des personnes dans mon cas ? J'ai 20 ans, diagnostiqué depuis 1 an et demi blablabla, vous connaissez le refrain.
Bref, suis-je le seul à me sentir vraiment dépassé ? J'ai pris du Dépakote pendant 1 an, puis après j'ai arrêté pendant quelques mois car j'en pouvais plus, de se dire qu'on est obligé de prendre toute sa vie des molécules dont les effets/conséquences sont relativement connus et qui sont une véritable m* pour l'organisme.
Je les ai repris par la suite car j'étais au bord du gouffre, mes sentiments m'ont rattrapé. Puis je les ai encore arrêtés. Désormais, je suis incapable de les reprendre, incapable de se sentir encore "défoncé" pendant 1 mois pour que le cerveau s'y réhabitue.
N'est-ce pas véritablement horrible, d'essayer de gérer toutes ces questions ? Se demander constamment si nous sommes bipolaires ? Parfois j'ai l'impression que je m'invente moi-même cette maladie. N'est-ce pas simplement un mal-être intérieur qui réapparait simplement pendant les moments de joie faisant ainsi une transition dans la tristesse, diagnostiqué de bipolaire ensuite par un psychiatre qui nous connait peu ou proue ? Dois-je prendre ce traitement toute ma vie pour essayer de canaliser les immondes remontées et descentes infernales ? Ce traitement va-t-il me bousiller plus la santé que la maladie elle-même ?
Imaginez juste ma situation. Je suis étudiant, j'ai 20 ans, devoir subir toutes ces questions + la maladie + la solitude pesante, personne à qui parler + la charge de travail énorme que je dois fournir constamment à côté + pression de devoir rentrer dans une grande école + les insomnies, somnifères, crises d'anxiété.
Je conçois parfaitement que certaines personnes sont dans des états bien pires que moi. Mais je vous avoue tout de même que je me sens honnêtement dépassé ☹, peut-être avez-vous une réponse à ces questions, peut-être que non, mais si vous avez une telle expérience, j'en serais ravi d'en discuter avec vous.
Bonjour Hugo ,
Oui, je suis parfois dépassée , d'autant que je travaille beaucoup aussi, sous abilify 10 mg actuellement . J'ai essayé toutes les doses . L'important, c'est d'accepter le diagnostic et donc le traitement , mais pas n'importe lequel, celui qui nous convient, celui qui nous permet d’émerger sans trop d'effets secondaires , c'est la dose efficace minimum . Voila comment je m'en suis sortie, en prenant part à la recherche du bon traitement avec mon psy . Parce que l'on a notre mot à dire, parce que c'est nous qui subissons, parce que c'est de notre vie qu'il s'agit !
Après, j'ai une manière très spéciale de décrypter ma maladie , elle est résumée dans mon blog, c'est comme ça que j'arrive à me sentir bien, fière de celle que je suis en dépit de tout ce qu'on peut dire classiquement de la bipolarité . Je pense qu'il est primordial pour continuer à vivre avec bonheur de garder son estime personnelle , sa confiance en soi, et l'Univer00 que je me suis forgée autour de ma maladie contribue à cela . Chacun fait comme il peut pour survivre avec le tsunami bipolaire , je souhaite à tous de trouver une résilience aussi efficace que la mienne .
Gros bisous à tous les bipolaires et schizophrènes !
Bonjour Hugo et verr00,
je me reconnais également dans ces doutes et interrogations. Le diagnostic de ma bipo est récent 2 ans, mais il m'a conduit à être en invalidité et à être reconnue travailleur handicapée.
J'avour que par moments les statuts m'ont parus être démesuré au regard de ma maladie avec en contre champs l'angoisse de ne pas être lucide sur mon état. Bref c'est tempête sous un crâne cette maladie.
Bonjour à vous deux,
Merci pour vos réponses.
@ver00 : mais mon traitement me convient, c'est juste qu'au début quand je le prenais j'étais vraiment pas bien mais au bout d'une semaine ça allait bien. C'est simplement le fait de se dire que le traitement reste néfaste pour le corps. Votre blog est une bonne idée, mais comment être sûr d'être bipolaire ? C'est bien ça le soucis, je n'ose pas à tenter d'accepter une maladie, quand bien même diagnostiquée, si elle n'a pas lieu d'être. Je n'ai les moyens de me payer un psychologue, mais peut-être que pour ma part c'est simplement une souffrance intérieure passée qui n'est pas cicatrisée. Contrairement aux maladies physiques pour lesquelles on a une certitude, les maladies psychologies, à part quand celles-ci se présentent de manière extrême, nous ne sommes jamais sûrs...
@Juliette22 : j'imagine que cela doit être difficile. Surtout lors des phases up où l'on doit se dire que ce statut est démesuré, que l'on est vraiment capable de tout faire et donc de travailler, etc.
Bonjour Hugo,
Je pense qu'à ton bel âge il faudrait se concentrer sur des priorités et oublier toutes ces questions que tu auras le temps de te poser plus tard. A mon avis, si ton médoc te convient et te permet de te stabiliser, il faut te concentrer sur tes études, avoir un métier,un boulot, etc ... c'est des activités qui peuvent te passionner et représenter une accroche à la vie ensuite . Tu auras pleinement le temps de philosopher sur tout cela.
prends soin de toi
