Bonjour à tous,

J'ai 27 ans et je vais mal depuis mes 11 ans. Depuis cet âge plus personne ne m'a comprise, j'ai du me construire seule, avec mes choix et mes erreurs. Ces dernières années ont été meilleures, j'ai énormément travaillé sur mon caractère et mes attitudes, je pensais avoir trouvé un équilibre. Mais voilà, on m'a recommandé d'aller voir une psychiatre pour suspicion d'un syndrome. J'en ressors avec un diagnostic de TDAH dans l’enfance ayant évolué en bipolarité à l'adolescence ainsi que d'une dépression qui dure depuis 15 ans. Je n'étais pas du tout préparée à ce diagnostic, je savais que quelque chose posé problème mais je pensais m'en être à peu près sortie. Je suis donc arrivée tout sourire et je suis repartie en pleurs en apprenant que j'aurai un trouble toute ma vie. C'est comme si on me remettait face à tous les démons que j'ai vaincu et qu'on me dise "Va s'y continue, ça durera pour toujours". Je suis d'avance fatiguée par tous ces combats qui s'annoncent. Avant j'espérais que ça passe, maintenant je sais que non ça ne passera pas, ça se soignera mais ce sera toujours là. Je suis rongée par la culpabilité lors de mes excès de colère auprès de mon amie, des excès qui n'ont absolument aucun sens, pas la moindre légitimité mais que je n'arrive pas à contrôler. L'idée de me dire qu'elle pourrait vivre ça toute sa vie me dérange fortement, je ne veux pas imposer ça à quelqu'un. On mérite tous une relation amoureuse stable et épanouie, je ne suis plus sur d'être capable de lui offrir ça. A l'instant T elle prend très bien la nouvelle, elle était présente lors du diagnostic et a été très rassurante. Je veux bien croire que les premières années de vie commune se passeront bien mais sur le long terme je pense qu'elle sera fatiguée.

Globalement je me dis que personne (amour, ami, famille) ne mérite qu'un comportement comme le mien lui soit imposé. Mes parents ont énormément souffert à cause de moi, ils sont d'ailleurs eux aussi en dépression depuis plus de 10 ans, ils en ont parlé à la psychiatre en disant que c'était depuis une de mes bêtises. La culpabilité que cela génère en moi est grande car je crois que jusque là je n'avais pas pris conscience que c'était de ma faute. La psychiatre m'a dit d'y aller doucement avec eux, qu'ils pourraient se sentir coupable de mon état, donc quand je leur ai donc parlé du diagnostic je n'ai pas parlé de bipolarité, juste du TDAH. Ils ont bien pris cette nouvelle et sont content que l'on sache enfin d'où vient le problème. Mais je ne sais pas à quel moment je devrais leur parler de la bipolarité, on ne se voit que 2 fois par an environ, peut être que je dois pas en parler, je pense qu'ils ne comprendront pas, enfin, ils le prendront bien, feront leurs recherches mais je pense qu'ils me mettraient la pression et qu'ils feraient preuve de jugement.

En fait j'aurai uniquement besoin de quelqu’un à qui parler, à qui tout pouvoir dire, mais je ne connais personne dans mon entourage qui puisse tenir ce rôle, et surtout je pense que cela serait bien trop pour une personne.

Je ne sais pas ce que j'attends en postant ce message, mais je suis contente de me présenter à vous et je ne doute pas que ce forum sera une mine d'or d'informations.

Merci de m'avoir lu.