A propos de moi
J’ai 38 ans, diagnostiquée bipolaire de type’ 1 fin 2017 juste avant mon inscription sur ce site que j’ai quitté car je rentrais dans une période de manie qui a tout détruit dans ma vie. J’ai eu cette crise (seconde et dernière grosse..)suite à une perte d’emploi car l’entreprise avait des problèmes économiques et suite à différents soucis dont une relation affective difficile qui me rendait fragile.
En fait j’ai été diagnostiquée à la suite de la mort de mon père en 2014, maniaco depressive m’avait-on dit à l'époque où j’ai demandé par moi même à me faire voir car je ne dormais plus, énorme énergie et je dansais de longue alors que je ne dansais jamais, j’ai dansé quelques heures après sa mort et cela a duré un an environ, j’ai quitté à ce moment là mon ami et me suis cachée derrière des addictions.
Je me suis soignée que quelques semaines, j’etais Anti cachet et je ne comprenais pas bien ce que j’avais.
Plus jeune j’étais une adepte de la psychanalyse alors pour moi même si j’étais souvent mal en le cachant fortement (même à moi-même) toute solution se trouvait dans l’analyse et surtout pas une solution médicamenteuse.
Et pendant des mois je regardais les tests de bipolarité où j’atteignais le maximum, je savais que j’avais un problème mais je mettais cela sur mon enfance difficile ainsi que des épreuves costauds (mère dépressive, enfant mal dans sa peau, père alcoolique, abandon par mon beau-père qui était comme mon père... + ..... +......)
J’ai eu des épreuves difficiles fin 2017, je suis tombée en dépression grave en quelques jours, perte de poids énorme, gêne dans le ventre à m’en tordre, impossibilité grandissante de croiser qui que ce soit, impossibilité de conduire à plus de 30km/h moi qui aime la conduite. Le soir j’avais peur, des visions terrible où j’en arrivais à appeler une sœur (perdue lors de ma crise de manie qui a suivi..) voyant des couteaux partout, ayant des hallu.
Elle m’a aidé à déménager pensant qu’il fallait que je m’éloigne d’un lieu, j’ai été sauvée par le fait que j’appelle à l’aide, le fait de me faire prescrire un antidépresseur et des calmants pour ces angoisses énormes, je connais les angoisses et l’envie de mourir mais là c’était irréel !!! Mais je comprends à aujourd’hui que cela m’a précipité dans une phase maniaque qui a détruit ma vie.
Pour une histoire bête ça a pris des proportions énormes, malheureusement les personnes concernées dont mes sœurs adorées n’ont plus le même rapport avec moi, au fond elle m’en veulent beaucoup de cette phase maniaque, de mes mots, ne réalisent pas ma souffrance et la souffrance de les avoir perdues. Je pourrais m’excuser dans tous les sens même là où je n’ai pas de fautes cela ne servirait à rien alors je baisse la tête et prends le peu que l’on me donne tête baissée. J’aurais une sœur malade je m’inquièterais tous les jours pour elle, je ferais tout pour comprendre ce qu’il s’est passé afin de la retrouver et l’aimer au lieu de l’éloigner. On est pas tous faits pareil et c’est triste. D’autant plus que l’on a quand même besoin d’aide ou de sérénité, et cet amour là est important, et d’autant plus quand le rapport était superbe.
Je me sens en repensant à tout cela totalement démunie, triste et si nostalgique.
Je suis sous régulateur de l’humeur et somnifère, j’ai peur pour mon avenir, j’ai toujours eu peu de confiance en moi, perfectionniste et très juge de moi-même, heureusement qu’on avait confiance en moi pour moi, mais désormais c’est terrible je n’en ai plus du tout pourtant j’aime rire, positiver, mais je ne supporte plus mon présent, je suis déçue par l’effet du traitement et j’en ai peur même autant que de l’arrêter ce que je ne ferais pas, avec le temps j’ai appris et compris tout ce qui m’est arrivé ainsi que mes réactions.
De ce constat terrible et dont j’espère en sortir je me remets sur ce forum en espérant y trouver de l’aide mais je me renferme tellement que c’est difficile pour moi de communiquer, je ne me vois plus que comme « malade » alors que je n’aimais pas employer ce terme.
