Bonsoir à tous,
Je suis nouvelle sur le forum. Voilà, je vais vous faire part de mon vécu avec un bipolaire.
On s'est connu jeune lui 23 et moi 21 ans à l'époque. Le début de notre histoire était juste génial, lui était seul et en recherche d'une amie et moi étudiante perdue et seule dans ville où je connaissais personne.
AU début il ne me parlais pas de ces troubles, c'est un soir posé chez moi que je me suis aperçu qu'il se cachait pour prendre des médicaments. Forcément, lui posai-je la fameuse question. Au bout de 8 mois de relation il finissait par me raconter son passif familial avec son lot de problèmes. Et le fait qu'il soit devenu bipolaire.
Voilà, les choses était dite, mais à l'époque je ne me rendais pas compte de ses troubles car on se voyait très peu de temps. Et de plus j'étais déjà bien amoureuse de lui.
AU bout de 4 ans de relation, on s'installe enfin ensemble... Biensur avec ses hauts et ses bas, mais je ne savais pas l'ampleur des troubles liés à cette maladie. C'est vraiment en vivant avec la personne qu'on s'aperçoit de ses cycles. Et la au bout de 4 mois commence le cauchemar. Ses périodes dite "up" ou il est volubile, une logorrhée, des propos passant du coq à l'âne, le peu de sommeil (2 ou 3h) par nuit. Il appelait des personnes à 2h où 3h du matin. Moi me réveillait en pleine nuit pour parler alors que dans 2h je devais me préparer pour partir travailler. C'était l'enfer ces périodes là.
Mais je supportais car je l'aimais et pensais pourvoir l'aider à surmonter tout ça... Peut être une déformation professionnelle en tant qu'infirmière. Et après venait ses périodes dépressive... Incapable de se lever, aucune envie... Il dormait presque 12h par jour dans ses moments la. Et moi j'étais là pour m'occuper de tout et toujours de le soutenir moralement au point que au bout de 10 ans de relation je me suis totalement oubliée.
Puis avec le temps et à l'aide de son psychiatre il a su finir par gérer ses période up et down. DE façon quelles passaient presque inaperçu avec le temps sauf que cela a pris une autre forme. Je suis devenu l'empêcheuse de tourner en rond, la nana qui sert à rien, qui fait pas de sport, n'a pas de passion comme lui me jetait à la figure si souvent. Que je ne m'intéressait à rien.... Et le coup de couteau que je n'avais rien fait en 10 ans. Comment avec les années ne pas perdre l'estime de soi... Comment ne pas perdre tout intérêt quand l'autre vous dit çà?
Et la cerise sur le gâteau, il rentre un beau jour et vous dit: j'ai envie d'aller voir ailleurs... Comment réagir ? Que dire ? À par être dans l'incompréhension la plus totale et le désespoir. On discute je lui demande ce qu'il ne va pas. Lui même ne sait pas, il a des envies, des pulsions comme il m'a dit.
Alors on discute, on voit pour trouver des solutions sauf que lui cela fait longtemps qu'il a cédé à ses pulsions. Et oui tromperies sans cesse et parfois sans protections.
Je me suis repliée sur moi même perte de toute confiance en lui et en moi même. Une relation qui bat de l'aile... Et rythmé par les disputes. Mais voilà je ne perd pas espoir, je me dit qu'il va changer... Que l'amour entre nous est encore là... Puis les enfants arrivent (2 filles). Mais les rapports se dégradent... Conflits sur conflits, pulsions dit il... Monsieur partait en chasse sur le Web ou dans les sorties avec les potes. Moi lui faisant par de mon désespoir, de ma fatigue et lui qui n'écoute pas. Je suis celle qui l'empêche de vivre sa vie de voir du monde. Alors que c'était totalement faux, il estimait ne pas devoir me donner d'explications ni forcément me dire ou il va. Pour lui c'était l'interrogatoire de simplement lui demander où il va alors qu'il me laisse seule constamment avec 2 enfants en bas âges.
Et au bout de 15 ans, encore une millième dispute ayant le même temps ses tromperies. J'en ai eu assez de comprendre de pardonner. Et lui ne regrette rien tout en sachant qu'il détruisait sa famille. I' la fait en connaissance de cause... Il s'en fout m'a dit.
Ben j'ai fini par ouvrir les yeux sur cette relation toxique qui a duré 15ans. Ou au final, il m'a jamais considéré comme sa moitié, le respect il connaît pas donc en quoi respecter sa compagne. Selon c'est mot c'est de la charité... Ben j'ai pris mes affaires mes deux enfants et je suis partis.
Honnêtement depuis ce jour, je revis, je me retrouve, et enfin une sécurité psychologique que j'avais perdu depuis très longtemps. C'est vrai que j'ai des coups de blues en passant au bon moment mais très vite les mauvais reviennent et son beaucoup trop nombreux. Je me reconstruis petit à petit.
Maintenant c'est le combat pour la garde des enfants car avec ses troubles je ne veux en aucun cas lui laisser une garde alternée avec deux enfants de moins de 3 ans. Voilà mon histoire avec un bipolaire.
Bonjour,
Je trouve ton récit aussi touchant que douloureux.
Le « voilà mon histoire avec un bipolaire » est difficile à entendre évidemment, pour ma part j’aurais aimé lire « voilà mon histoire avec un imbécile égoïste qui est accessoirement bipolaire ». J’ai pourtant assez lu ce genre d’histoire pour ne pouvoir que reconnaître que la plupart des attitudes que tu décris sont typiques, cependant elles ne correspondent pas à un état correctement soigné ! Tu devras probablement faire avec lui pour l’éducation de vos enfants, donc si tu arrives encore à lui parler il faudrait lui faire comprendre qu’il doit ou prendre son traitement scrupuleusement ou en changer - voire changer de psychiatre si celui qui le suit ne voit pas qu’il est en roue libre !
Pour le reste tu as bien fait de quitter un quotidien infernal, à ce niveau on parle de maltraitance et il n’y a pas d’autres solution, mais vraiment, vraiment, tous les bipolaires ne sont pas des imbéciles égoïstes, c’est une étiquette injuste et cruelle.
Je te souhaite beaucoup de courage dans ta reconstruction, et puis du bonheur !
Bonjour liberee971,
J'ai connu presque la même vie que toi, considèré comme l'empêcheur de tourner en rond. Elle m'a également fait passer pour le jaloux possessif. Mais dès que la confiance revenait elle tombait amoureuse d'un autre.
Elle ne m'a jamais trompé mais j'ai vécu avec cette crainte. Finalement elle a demandé le divorce il y a un an pour un autre homme.
Elle regrette parfois son choix mais elle ne fera pas machine arrière car elle a vu à quel point elle me détruisait petit à petit.
J'ai peut-être été naïf comme toi en me disant que l'amour pouvait nous faire tout surmonter mais l'amour ne fait pas tout dans un couple.
Nous sommes aujourd'hui divorcé et vivons chacun chez soi avec une garde alternée de nos 3 enfants et nous restons amoureux l'un de l'autre mais c'est finis le lien entre nous est brisé.
Elle a beau être bipolaire, elle n'en reste pas moins une bonne maman, nos enfants on de 6ans à 14ans, et je vis à moins de 10min. Si il y a un problème, je peux intervenir.
Mais je comprends aussi très bien que tu te sentes moins oppressé et beaucoup plus détendu. Plus la peur de faire un pas de travers qui pourrait lui déplaire et enfin penser à toi.
@stoney je trouve ton histoire vraiment tres captivante et vraiment tres touchante
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@stoney je te remercie pour tes mots. C'est sûr a nos début il était juste un homme triste qui se cherchait et bipolaire. Et l'amour était toujours présent.
Mais est venu à un moment donné un changement radical, je crois savoir ce qui a été l'élément déclencheur. Et le fait qu'il soit devenu sans s'en rendre compte maltraitant psychologiquement. Depuis le décès de son père, il a radicalement changé. Son entourage a finit aussi par le remarquer.
C'est à ce moment là que je suis devenue l'empêcheuse de tourner en rond. Car son père ne m'appreciait pas du tout. Avoir des envie de rencontrer du monde de sortir plus souvent, comme il me disait à commencer à avoir de l'appetence pour des choses qui était juste futile auparavant à ses yeux.
Et moi j'avais juste l'impression qu'il avait changé du tout au tout il n'était plus l'homme que j'avais connu. Et puis découvrir ses infidélités mon détruite... Donc plus de confiance... Donc plus de disputes.
Enfin c'est du passé tout ça. Maintenant tout ce qui compte c'est le bien-être de nos enfants... Voir à faire leur éducation à deux... Malgré le fait que la communication est très difficile parfois avec lui. Car, comme je m'affirme plus, et dit non sans équivoque. Cela le déstabilise et l'ennerve du coup il coupe court à toute discutions ou fuit les discutions qui le dérange. Ce qui me perturbe aussi car je l'ai quitté pour finir avec cette dépendance affective avec lui. Et il cherche constamment à me ramener la dedans. Car il sait très bien quoi dire pour me faire mal.
Voilà, je cherche les meilleures solutions pour que les enfants n'empatissent pas. Elles vont chez leur père régulièrement malgré mes craintes et ses troubles qu'il ne voit pas toujours comme des troubles mais comme sa personnalité.
@jeromes91oui tout à fait. Je me suis retrouvée. La femme joyeuse qui sors de temps à autres, qui voient du monde. Et fait de nouveau des activités. Car je m'étais complètement oubliée avec lui car je ne voulais que son bonheur. Mais l'amour ne fait pas tout. Et je l'aime toujours... Mais la peine est tellement immense que je ne ferais jamais machine arrière. De toute façon, on a été trop loin autant lui que moi dans cette relation toxiques entre insultes et même en venir au mains.
Je ne sais pas si lui est heureux finalement d'avoir tout perdu si il vit bien la situation car la communication est presque coupé. Car, il m'a toujours laissé l'impression que rien ne comptais pour lui. Qu'il sera toujours présent pour ses enfants mais que moi au finale j'étais juste la pour le maintenir à flot.
