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Ma conjointe refuse de prendre son traitement

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AimRonin
(@aimronin)
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Inscription: Il y a 2 ans
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Début du sujet  

Bonjour tout le monde,

Je me présente sous mon nom anonyme "AimRonin". Je suis actuellement en couple avec ma copine atteint du trouble bipolaire (elle a entre 20-25 ans). Je préfère donner une tranche d'âge pour éviter quelle tombe dessus.

J'ai découvert qu'elle était bipolaire le jour où elle a prononcé ses mots "Après tous les médecins, on dit que j'étais maniaco-dépressive". À ce moment, j'ai compris pourquoi elle me disait qu'elle avait perdu le sens à la vie et elle souhaitait disparaître.

Normalement, elle est censée prendre l'aripiprazole, mais elle refuse. Pourquoi ? Car elle dit ne pas être bipolaire et prendre ce traitement, s'est avoué qu'elle est.

Selon vous comment puisse l'accompagner dans cette étape de sa vie ?

P.S : cela fait 5 mois qu'elle a été diagnostiquée et apprit qu'elle est bipolaire.


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 

Salut @aimronin

Posté par: @aimronin

Normalement, elle est censée prendre l'aripiprazole, mais elle refuse. Pourquoi ? Car elle dit ne pas être bipolaire et prendre ce traitement, s'est avoué qu'elle est.

Je ne peux évidemment pas parler en son nom. Nous sommes tous différents et avons tous des symptômes d'intensité variable. Chaque personne a sa propre bipolarité.

Voilà pour ce petit Disclaimer.

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Personnellement, j'ai tout de suite extériorisé cette pathologie en en parlant autour de moi, ce qui va me coûter mon travail. J'en ai parlé car le choc est d'une violence extrême, et j'étais pas encore net-net à l'époque, aussi 😛 

Je peux comprendre qu'elle ne souhaite pas prendre son traitement, et en toute logique, ne pas voir de psy (?). Se dire que l'on a une maladie chronique de cette gravité, c'est tourner une page de sa vie. Et pas obligatoirement une page que tu aurais du voir un jour. Si je prends un exemple saugrenu, c'est se mettre à trembler alors que l'on est chirurgien (j'suis vraiment gentil pour l'exemple). Il faut de reconstruire pour accepter cette perte, puis puiser au fond de soi pour savoir vers où aller. Ce n'est pas une mince affaire d'être obligé de se reconstruire, pour ne pas dire autre chose. On ne peut le comprendre que le jour où l'on doit le toucher du doigt, le vivre. Les personnes "normales" ne peuvent pas se rendre compte de la chance qu'elles ont, sans passer par là.

Je ne sais pas si j'ai été clair.

N'hésite pas à me le dire si c'est le cas, ou pour parler tout court.


   
Mily reacted
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 
Posté par: @aimronin

Selon vous comment puisse l'accompagner dans cette étape de sa vie ?

Déjà, il serait opportun de te protéger toi-même en premier. C-à-d prendre des renseignements à l'UNAFAM ou ARGOS2001 par exemple. Voir un psy aussi.

Être à l'écoute en premier, la supporter, sans la mettre dans du coton . Pour faire simple, l’écouter tout court.

Factuellement, tu ne maîtrises rien, tu ne peux pas la forcer. Elle ne fera son cheminement que d'elle-même.

 

A te lire


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

Le diagnostic, c'est juste un mot posé par des psys. Dans 20 ans, on utilisera peut-être un autre mot, peut-être qu'on aura encore découvert autre chose sur ces troubles.

L'essentiel c'est surtout de prendre conscience qu'au delà d'un mot, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, et qu'un traitement peut permettre de vivre mieux.


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  
Posté par: @noon

Salut @aimronin

Posté par: @aimronin

Normalement, elle est censée prendre l'aripiprazole, mais elle refuse. Pourquoi ? Car elle dit ne pas être bipolaire et prendre ce traitement, s'est avoué qu'elle est.

Je ne peux évidemment pas parler en son nom. Nous sommes tous différents et avons tous des symptômes d'intensité variable. Chaque personne a sa propre bipolarité.

Voilà pour ce petit Disclaimer.

Je te remercie pour ce disclaimer @noon.

Posté par: @noon

Je peux comprendre qu'elle ne souhaite pas prendre son traitement, et en toute logique, ne pas voir de psy (?).

Effectivement c'est également le cas pour les psy.

Posté par: @noon

N'hésite pas à me le dire si c'est le cas, ou pour parler tout court.

C'est tout a fait clair et je te remercie pour cet éclaircissement. 


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  

@noon Quant entends tu par "sans la mettre dans du coton" ?

Je vais me renseigner vers ses organises que tu m'a donnés. Encore merci 


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  

@zorglub Selon-toi comment puis-je l'aider à lui faire comprendre ceci ? "qu'un traitement permettre de mieux vivre"


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

Lui proposer de venir faire un tour ici ? 


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 
Posté par: @aimronin

@noon Quant entends tu par "sans la mettre dans du coton" ?

Je ne répondrai pas pour Noon, mais à mes yeux, c'est que le diagnostic ne rend pas votre compagne ultra fragile à laquelle il faut faire attention en permanence et surveiller comme le lait sur le feu.

Ce dont j'ai besoin, c'est que mon entourage me regarde comme une personne à part entière, "normale" si tu préfères. Le diagnostic ne signifie pas la fin de la vie. Elle devient forcément un peu différente, par exemple dans le sens d'avoir une vie plus réglée, avec des rythmes réguliers. 


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 
Posté par: @aimronin

Quant entends tu par "sans la mettre dans du coton" ?

Stefa le dit mieux que moi. J'ai pris du Théralène et chez moi, il me fait un effet bœuf, à en avoir le tête dans le soubassement longtemps le lendemain. D'où ma proposition d'éclaircissement si nécessaire. Bref.

Posté par: @stefa

Ce dont j'ai besoin, c'est que mon entourage me regarde comme une personne à part entière, "normale" si tu préfères.

En effet, il ne faut pas la voir comme une bête curieuse.

Posté par: @aimronin

Selon-toi comment puis-je l'aider à lui faire comprendre ceci ? "qu'un traitement permettre de mieux vivre"

Posté par: @zorglub

Lui proposer de venir faire un tour ici ? 

Tu peux la guider gentiment, sans mettre en exergue le fait qu'elle ait été identifiée comme malade. C'est un juste milieu à trouver entre devenir infirmier personnel et l'indifférence. L'envie de saisir la main tendue ne dépend que d'elle.


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@aimronin   dans les trucs "pour comprendre sans trop se prendre le chou" un livre très bien fait " goupil ou face" qui traite de la cyclothymie, mais qui permet de comprendre les hauts et les bas en général.


   
Mily reacted
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AimRonin
(@aimronin)
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Début du sujet  

@zorglub J'y ai pensé mais j'avais peur que cela soit brusque (qu'elle considère que je ne la vois que par le prisme de la bipolarité sachant qu'elle ne l'accepte pas encore).

Comment puis-je l'amener vers vous, vers le forum ? Comment puis-je introduire le sujet ?


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  

@stefa J'aime beaucoup la métaphore du lait. Comment as-tu réussi pour ton entourage te regarde normalement ? (Ne te regarde plus que par le prisme de la bipolarité ?)


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  
Posté par: @noon

Tu peux la guider gentiment, sans mettre en exergue le fait qu'elle ait été identifiée comme malade. C'est un juste milieu à trouver entre devenir infirmier personnel et l'indifférence. L'envie de saisir la main tendue ne dépend que d'elle.

Très bien, je vais méditer dessus pour trouver le juste milieu.


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  

@stefa Merci, je vais regarder ce livre.


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@aimronin  J'ai un parcours un peu douloureux. J'ai décompensé sur un mode dépressif très grave à la naissance de mon bébé. J'ai été hospitalisée plusieurs mois, je ne voyais mon bébé qu'une heure par semaine au début. Puis j'ai eu une hospitalisation de jour en unité maman bébé.

Puis j'ai repris et fini mes études, travaillé, mené une vie "normale" pendant des années grâce à mon traitement, mon suivi psychiatrique. J'ai eu des phases down où j'ai été hospitalisée. Je ne suis jamais montée très haut, donc j'étais surtout très efficace et productive en up.

 

Ma famille a vécu au rythme de ces hauts et bas. Elle a fini par comprendre que je suis comme ça. Il y a eu des consultations familiales au début de ma maladie, pour leur expliquer.

Mon mari est dans une forme de déni, mon ado est vigilant et protecteur, mais je veille à rester la maman. Ma mère est plutôt hyper inquiète, donc je la mets un peu à distance.

J'ai des amis qui "savent", d'autres qui ne savent pas, seulement que j'ai une maladie chronique, qui fait par exemple que je ne bois pas d'alcool, que je prends des médicaments (je fais mon pilulier). Au travail, ils ne savaient pas, seulement la maladie chronique à cause des absences possibles.

 

j'ai eu une nouvelle grosse décompensation au décours d'événements de vie, j'ai été mise en invalidité et licenciée pour inaptitude. Chose difficile à vivre pour moi.

Là je me reconstruis une vie sociale sans le travail. C'est un défi au quotidien.


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

Je précise quand même que je cumule, avec une autre maladie chronique. Donc ça rend parfois les choses complexes.


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  

@stefa Je trouve ton histoire juste incroyable. Tu fais preuve d'une grande force mentale. Je te souhaite le plus grand épanouissement et de continuer chaque jour à relever chaque défi que la vie t'envoie.


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
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@aimronin merci 🙂

 


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@aimronin   Comment vas-tu ? Comment va ta compagne ?

 

Je crois que ce qui a fait la différence pour moi dans l'acceptation de la maladie, c'est qu'on a mis un nom sur ma souffrance, j'avais une maladie, ce n'était pas qu'une question de volonté et de faiblesse.

Le fait d'avoir un nom, c'est vrai, c'est une étiquette. Mais pour moi, elle a été salvatrice.

Je ne dis pas que ça a été simple à vivre pour autant ! 🙂

 

Je vous souhaite beaucoup de courage à tous les deux. N'oublie pas de prendre soin de toi. Comme le disent les consignes dans les avions : pour pouvoir aider, il faut d'abord s'occuper de soi (mettre le masque à oxygène avant de le donner à l'autre).

Au plaisir de te lire


   
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AimRonin
(@aimronin)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 10
Début du sujet  

@stefa Salut Stefa, je te prie de m'excuser pour mon message tardif. Je vais bien. J'ai pris du temps pour moi comme vous me l'avez conseillé et je dois dire que cela fait du bien. Je vous remercie pour ce conseil.

Concernant, ma copine, elle semble bien aller. Bien qu'elle ai tenté de se suicider.

Malheureusement, l'idée qu'elle accepte et reconnait sa maladie est une utopie.

Ton histoire sur :

Posté par: @stefa

Le fait d'avoir un nom, c'est vrai, c'est une étiquette. Mais pour moi, elle a été salvatrice.

Je le remarque chez ma copine. C'est bien une chose qu'elle déteste "Mettre une étiquette sur elle". Après tout, c'est compréhensible, personne n'aime en général qu'on lui mette une étiquette.

Cependant, ce que j'apprécie chez toi, c'est que tu dis : avoir eu un nom dans ta souffrance a été salvateur pour toi. Pour ma copine, elle préfère trouver une logique rationnelle autre de son comportement "de temps en temps incompréhensible" pour elle par soit : je le pensais vraiment ou je me suis mal exprimé ou encore ce n'est pas ce que je souhaitais, etc.

Posté par: @stefa

Je vous souhaite beaucoup de courage à tous les deux. N'oublie pas de prendre soin de toi. Comme le disent les consignes dans les avions : pour pouvoir aider, il faut d'abord s'occuper de soi (mettre le masque à oxygène avant de le donner à l'autre).

Je te remercie et suivrais à la lettre ce conseil 🙂

 

Au plaisir de te lire également 


   
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