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Père bipolaire et expatriation

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mlalos
(@mlalos)
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Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 1
Début du sujet  

Bonjour à tous,

Je viens ici pour échanger avec d'autres personnes vivant peut-être le même type d'enjeux que moi. Je suis fille unique, mon papa a été diagnostiqué bipolaire il y a plus d'une trentaine d'années et je suis aujourd'hui expatriée sur un autre continent. Comme la maladie l'handicape beaucoup, on a mis en place ensemble des mesures pour l'accompagner/le protéger au quotidien. Reste qu'il y a parfois certains enjeux pour lesquels il est bien compliqué de trouver des solutions au loin (en ce moment l'usage qu'il fait des réseaux sociaux est un sérieux soucis du à la fois à la maladie et à sa méconnaissance de ceux-ci = combo infernal 😱 ). Globalement on y arrive mais ce n'est pas facile tous les jours, sans compter le personnel médical qui parfois (heureusement ça reste rare) essaie de me faire culpabiliser de mon éloignement (vu mon métier je n'avais pas le choix et je crois bien avoir aussi droit au bonheur). Bref, on sait que l'expatriation, même sans la maladie, pose milles problèmes de loyauté par rapport à sa famille qui peuvent se transformer en souffrance. Je crois que la maladie d'un parent peut accroitre encore plus cela. Mais l'expatriation peut aussi permettre de lâcher prise de façon salutaire et de mieux se construire, en comprenant qu'il y a certains enjeux auxquels on ne peut simplement rien.
Et vous, vivez-vous des expériences similaires? Comment faites-vous pour "gérer" la maladie de vos proches à distance?
Amitiés. M.


   
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NESHA
(@floreeve)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 1
 

Bonjour Mlalos,

 

Je suis dans une situation similaire : j'ai grandi avec une mère bipolaire (à l'époque il y a un peu plus de 20 ans elle a été diagnostiquée maniaco-depressive). Depuis de nombreuses années je vis à l'étranger, même si je culpabilisais au début, je pense que c'était nécessaire pour moi, j'avais besoin de m'éloigner au moins physiquement. Après je maintiens toujours de très bon contacts avec elle, je l'appelle régulièrement, j'essaie d'aller la voir souvent aussi. La différence est que j'ai deux frères et une soeur, du coup c'est peut être un peu plus simple pour moi. Après ma soeur est partie elle aussi vivre ailleurs (en France mais dans une autre ville). Ma mère a toujours eu une relation de dépendance surtout vis à vis de ma soeur et moi, avec mes frères la relation est un peu plus saine je dirai.

Je crois qu'aussi bien ma soeur que moi avions besoin de nous éloigner pour pouvoir nous construite en tant que femmes. Et de mon côté, mon amour des voyages et des cultures étrangères m'ont aussi poussé à vivre à l'étranger, et je crois qu'il ne faut pas renier qui on est et ce que l'on aime.

Je culpabilise toujours bien sûr, d'autant plus qu'elle ne va pas bien du tout en ce moment... J'essaie d'être là à ma façon, je l'appelle souvent, j'essaie à distance de l'aider dans certaines démarches, je lui dit souvent que je pense à elle et que je suis là, peut être pas physiquement mais en tout cas par la pensée, je lui raconte mes journées, je lui envoi des photos, etc...  Ce n'est pas facile à gérer c'est sûr, surtout lorsqu'elle n'en fait qu'à sa tête et que c'est difficile de lui faire comprendre certaines choses (pbms liés aux reseaux sociaux comme tu l'as dit, voir même aux sites de rencontres). Je crois que le plus difficile pour moi est de m"enlever" ce sentiment de culpabilité. Car comme tu l'as dit, on a aussi droit au bonheur et on ne devrait pas sacrifier nos rêves ou qui l'on est, et cette maladie n'est ni de notre faute, ni de la leur. L'important pour moi c'est qu'elle sâche que je l'aime et que je suis là. 

Et vous, comment gérez-vous ça ?


   
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