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Amour de bipolaire

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Daria
(@daria)
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Quand je suis au milieu de la foule. Quand je marche dans la rue. Personne ne voit mon handicap. Personne ne sait ce qui se passe dans ma tête. Mais est-ce que je suis si différente des gens autour de moi? 

On n'a pas besoin d'être bipolaire pour faire n'importe quoi. Qu'elle différence entre la personne qui fait des achats compulsifs et qui dépense son salaire et une personne en crise maniaque qui achète à s'endetter également? Est-ce que tous les gens fichés à la banque de France pour avoir fait trop de crédits sont bipolaire? Je ne crois pas. 

Une fois stabilisée par les médicaments, nous avons une vie à peu près comme tout le monde. Et il y en a beaucoup des personnes stabilisées. 

Je hais les médias qui font de nous des fous, des instables, des personnes dangereuses. La personne à qui l'ont fait du mal, c'est à nous. 20%des bipolaires mourront en se suicidant mais bien sûr ça ne passe pas aux infos. La psychiatrie maltraitante personne n'en parle. C'est mieux par contre de faire des émissions pour dire que tu es en couple avec un bipolaire qui est un monstre.

Alors je le dis direct. Personne ne vous demande de nous supporter. Personne ne vous demande de nous aimer. Si c'est trop pour vous, (on peut le comprendre) alors passez votre chemin. Personne ne peut forcer un malade à prendre son traitement.  Personne ne peut forcer non plus de continuer à vivre. Dans des pays voisins au nôtre, on euthanasie des personnes qui n'en peuvent plus mentalement. Des personnes qui ont essayé tous les traitements mais qui ont tous échoué. Dans d'autres pays plus lointain, on dit que nous les malades mentaux sommes possèdes. Et nous sommes attachés à des arbres comme des bêtes pour ne pas contaminer les personnes saines d'esprit. 

Une bipolaire pour seulement avoir été mal garé a été arrêté par la police en étant mise à terre et à moitié deshabillé et ça en France. La psychophobie est aussi au travail. Elle est dans les yeux de nos amis, de notre famille. On la voit partout. 

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QuEeN reacted
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Daria
(@daria)
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Pourtant, je suis. Nous sommes avant tout des êtres humains. Nous sommes souvent créatifs parce que nous sommes plus hypersensible.  

Alors oui, c'est difficile de voir la personne qu'on aime cloîtré au lit parce qu'il n'est pas bien. Mais dans notre tête, c'est un vrai combat. Une bataille que vous ne voyez pas. 

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Et en phase maniaque, on est à 10000 milles à l'heure. On fait des conneries. Nous sommes malades. Comme les cardiaques, les épileptiques, les diabétiques... Nous sommes handicapés, nous avons nos chaises roulantes qui sont notre traitement.

Je sais certains d'entre nous refuse le traitement. Ils ont fait leur choix. Mais vous saviez où mettez les pieds, non? Quand on aime, on ne doit pas tout accepter. On a le droit de mettre des limites. Je crois que les bipolaires, on a besoin qu'on nous mettent des limites. Un peu comme quand on est ado. 

Mais on peut aimer. On sait aimer. Peut-être mieux que d'autres êtres humains. 

Je n'ai pas eu beaucoup d'amis. Je n'étais pas vraiment la gamine qui aime être en groupe. Je me suis souvent intéressée au gosse dans le coin. J'avais toujours à cœur d'aider les personnes à aller mieux. Bon maintenant, je sais que ça s'appelle le syndrôme de l'infirmière. Je suis hyperempathique, je suis une vraie éponge. Alors je ressens bien la tristesse des autres et je fais tout pour faire rire. Je ne suis pas l'amie que vous verrez souvent car je me suis toujours cachée quand j'allais mal et montré quand ça allait mieux (je n'ai pas de phase maniaque). J'ai toujours pris sur moi malheureusement.  Par contre mes amis que j'avais aidé m'ont toujours laissé tomber quand ils allaient mieux dans leur vie. Et ça m'a fait mal. Vraiment mal. 

Je n'ai jamais eu de visites ou d'appels quand j'ai été en clinique de repos. Pareil quand j'ai été opérer de l'utérus.  Pareil quand j'ai appris que j'étais atteinte d'endometriose... Tous le monde a été aux abonné absents. 

J'ai ecris à ma meilleure amie qui m'avait fait un sale coups. On s'était un peu pris la tête. Et elle m'a dit " ben je me suis dis que tu faisais ta crise alors je me suis dis que tu reviendrais quand ça irait mieux."

What the fuck? Alors quand je l'ai rencontré elle souffrait de harcelement scolaire. Je l'aidé à aller mieux. Je l'ai soutenue quand elle ne trouvait personne et maintenant elle me lâche cette bombe?

Je croyais que quand on avait une amie on essaye de parler ( j'étais partante hein). Psychophobie dans ma face. Comme un coup au cœur.

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QuEeN reacted
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Daria
(@daria)
Reputable Member
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Ma famille m'a toujours regardé de travers. Parce que je suis la fille d'un bipolaire. Je suis forcément folle. Pas de réactions quand ils ont appris que j'étais bipolaire. "Ben OK s'en doutait hein".  

Et là, je vais vous raconter le truc qui m'a fait le plus de mal. J'ai déménagé quand j'avais 6 ans dans une autre ville. Bon pour faire bref, ma mère m'a laissé à une femme qui s'est occupée de moi pendant près de 6 ans. Son fils adoptif B, était dans ma classe. Gamine j'étais très autiste . Je parlais très peu, j'étais dans ma bulle. Mais Benjamin a su m'apprivoiser. On a grandit ensemble. On est passé de copains, à amies, à frère et sœur, à jumeaux. Même l'école nous a voyais comme ça.  

Et puis, tout s'est arrêté.  Ma mère a réapparu. S'en est suivie de longues années de solitude, de cauchemar. Je l'ai revu une fois, il a fait semblant de ne pas me reconnaître mais il avait les larmes aux yeux. On s'est retrouvé sur internet. On discutait mais c'est toujours moi qui devait prendre des nouvelles et puis il a appris que j'étais bipolaire et depuis... le grand silence. Voilà, en ce moment, j'arrête pas de pleurer parce que c'est comme la moitié de moi. Je ne sais pas pourquoi peut-être que c'est la personne que j'ai aimer après le décès de mon père...

Si vous saviez comme ça me fait mal. Parce que c'est la personne que j'aime le plus au monde

Je suis en couple avec quelqu'un de pas méchant mais perdu. Il a un traitement plus fort que moi pour dépression. Je n'oserais pas divorcer. Déjà parce que je ne suis pas pour le divorce. Mon père est décédé 1 mois avant de divorcer de ma mère. Et moi, à 3 ans, j'étais au milieu de ça. Ma garde passant problème.  Après le décès de mon père,  ma mère a perdu ses droits de parentalité. C'est l'état qui a pris le relais. 

Mon mari a été là pour moi mais j'en ai bavé aussi. Il a une famille compliquée dirons nous. Alors moi je lui disais "hé mais tu ne vas pas te laisser faire?".  C'est moi qui m'en prenait pleins la tête. Un jour sa sœur m'a donner un baffe en me traitant de folle. La colère était partout et j'ai craqué.  Je me suis barrée.  

Mon mari a pète un câble. Je suis revenue mais depuis ce n'est plus comme avant. Je me dis que c'est de ma faute. Que c'est ma bipolarité. Mon fils a le syndrome Asperger alors je ne veux pas qu'il souffre. Je me dis que c'est moi. C'est dans ma tête.  Que c'est ma bipolarité qui parle. Je m'en veux rien que d'écrire ces lignes mais j'en ai marre. 

Alors voilà, je suis bipolaire et je suis fidèle.  A m'en faire mal. Je ne demande pas qu'on se force à m'aimer. Je ne veux plus être l'infirmière.  

Les bipolaires savent aimer aussi. Je prend mon traitement tous les jours. Je suis stabilisée. Je m'impose une discipline. Mais j'ai personne pour être mon ami. Personne qui peut voir que la bipolarité,  ce n'est qu'une toute petite partie de ce que je suis. 

Tous les bipolaires sont différents. Mais tout monde à le droit d'être aimer. 

Voilà 


   
poppy, Calmette and Vette reacted
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Vette
(@vette)
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@daria merci. Tu exprimés ce que je ressens depuis longtemps à l'égard de la société et du regard que l'on porte sur nous.

Mais je crois qu'on est aimé malgré tout grâce au bien qu'on fait autour de soi et parfois par des anonymes, des gens qu'on connait peu.

Je suis sûre que tu es très appréciée par les personnes que tu as aidées autour de toi ou au forum.

L'amitié absolue sans trahison et éternelle c'est très rare tu sais.

A un moment où j'étais en proie à des hallucinations ce ne sont pas mes amies qui m'ont aidée c'est la gérante du casino à qui je ne parlais jamais qui a été humaine avec moi.

Et puis je voudrais parler d'un petit garçon handicapé que j'ai eu pour élève. Lors d'une réunion avec son ancienne instit qui déclarait qu'il était nul (sa mère était en larmes) il a bravé (sept ans) tous les adultes en s'écriait courageusement " c'est pas vrai! Je ne suis pas handicapé !" Même l'inspectrice n'a rien trouvé à lui répondre. 

Je crois qu'il faut braver les préjugés et tu le fais avec humour aussi 

 

 

 

 

 


   
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Daria
(@daria)
Reputable Member
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Merci @Vette 

J'aime ton calme et ton optimisme qui traverse mon écran. Je ne sais pas si j'aide les gens. Je fais ma part en espérant que je ne fasse pas trop de dégâts sur mon passage. Si je fais du bien alors tant mieux. 


   
Calmette reacted
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Stefa
(@stefa)
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Posté par: @daria

Merci @Vette 

J'aime ton calme et ton optimisme qui traverse mon écran. Je ne sais pas si j'aide les gens. Je fais ma part en espérant que je ne fasse pas trop de dégâts sur mon passage. Si je fais du bien alors tant mieux. 

Pour ma part, tu me fais du bien 😉

Ton histoire est touchante. Et, si mon histoire est forcément différente, je me reconnais dans ton ressenti.


   
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Daria
(@daria)
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@Stefa On a bien rigolé l'autre jour. Ça faisait longtemps pour moi. 

On est tous différents parce qu'on a tous des histoires différentes. Et aucun bipolaire ne ressemble à un autre bipolaire. 

C'est pour cela que les médias arrêtent de faire des généralités. Ainsi que le cinéma qui nous font beaucoup de mal. 


   
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 Anonyme
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@daria

Juste un petit mot, très tôt j'en conviens, pour dire juste ces quelques petits mots: j'entends, je vois, je comprends, et surtout je ressens. 

Oui je sais, ça peut avoir l'air obscur, je rassure tout le monde c'est pas du tout mystique. J'ai lu le post hier, après une journée au boulot, et je me suis demandé un moment comment je pourrais faire passer ce que ça m'a inspiré. Alors voilà, c'est ça. C'est le plus sobre que je puisse faire sans tomber dans la tendance que je peux avoir parfois de faire des parallèles avec mon histoire. Parce que je crois que là, il ne faut pas que je fasse ça. 

Alors Daria, je te redit: j'entends, je vois, je comprends, et surtout je ressens.  

 


   
Daria reacted
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Fantomette
(@fantomette)
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Posté par: @daria

Personne qui peut voir  que la bipolarité ce n est qu'une toute petite partie de ce que je suis. 

Tous les bipolaires sont différents. Mais tout monde à le droit d'être aimer. 

Voilà 

 

Well done Daria !!! 

Pas à t en vouloir d écrire "ça" comme tu dis, en plus nous sommes au moins deux à t avoir lue!

Perso, j écris beaucoup, exercice qui me convient. 

Donc ta conclusion, non tu n ES pas bipolaire, tout comme le diabétique n est pas diabétique...,

Il s agit d étiquettes, notre société en est friande, elle les colle, elle les classe, elle les note... 

Okay, quand tu vis avec la bipolarité tu prends du lithium, de l insuline quand tu vis avec le diabète, ou que sais-je ? 

Mais celà ne te définit pas. 

Idem pour l étiquette de la fille, de la mère, de l épouse, de l amie, etc. 

Être soi même en dehors de ces rôles, découvrir l être qui nous compose, celui qui résonne à l intérieur de chacun... et qui nous pousse à toujours grandir. 

Une quête de soi, tout un programme ! 


   
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Fantomette
(@fantomette)
Noble Member
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"De Ceux" FAUVE

Ça peut donner la pêche ! 


   
Daria reacted
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Zorglub
(@zorglub)
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Texte très intéressant Daria. Je te rejoins sur de nombreux sujets, les violences psychiatriques en particulier, et perso je pense également que les labos font pas vraiment d'efforts pour rendre les médocs plus faciles à prendre et plus tolérables.

Pour ce qui est de la stigmatisation, je suis plus nuancée. Autour de moi, je pense que peu de gens ont des idées sur la bipolarité, en fait très peu de gens, dès lors qu'ils ne sont pas concernés par ces sujets, s'intéressent aux maladies psy. Ils ont des préjugés, bien sûr, merci les médias, mais réalisent peu que des gens autour d'eux peuvent être concernés, surtout si les gens concernés sont stabilisés. Et puis la dépression, c'est devenu quelque chose de relativement courant, hélas, mais, du coup, dédramatisé.

Après, je pense qu'il y a un réel problème avec les psy qui assomment les malades de médocs, les rendant incapables de bosser ou de s'intégrer dans la société. Mais on en revient au sujet des violences psychiatriques.


   
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Stefa
(@stefa)
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Posté par: @zorglub

Après, je pense qu'il y a un réel problème avec les psy qui assomment les malades de médocs, les rendant incapables de bosser ou de s'intégrer dans la société. Mais on en revient au sujet des violences psychiatriques.

Je ne parle que de ma propre expérience, mais, si j'ai travaillé plus de 15 ans dans la même boite, avec des responsabilités, des horaires à rallonge et irréguliers, c'est grâce à la psychiatrie et aux traitements qui m'ont été proposés. Que j'ai toujours pris, qui ont des effets secondaires, mais rien comparé aux traitements que je prends pour un autre problème de santé. Je pense que c'est la maladie qui isole, qui détruit notre vie, et qui fait que certains ne veulent pas prendre un traitement. Je ne dis pas que c'est Byzance, mais en ce qui me concerne, rien à voir avec "avant" que je prenne enfin un traitement.

Ce n'est que mon expérience. Je ne juge personne. J'ai été contrainte de changer de traitement, et c'est là que tout a foiré pour moi. Là on essaie de retrouver un équilibre, en tenant compte des autres traitements.


   
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Zorglub
(@zorglub)
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@stefa 

Paradoxalement, je suis dans le même cas que toi, avec un traitement léger grâce auquel je vis normalement. Mais quand je vois le nombre de médicaments que prennent généralement les bipolaires, je m'estime plutôt chanceuse.


   
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Vette
(@vette)
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@stefa Tu as raison. Je suis un peu dans le même cas. Le lithium et la psychiatrie m'ont aidée. Mais il existe des psy autoritaires qui travaillent au plus vite et qui font n'importe quoi. Certains ont même des propos blessants ou prescrivent de façon irresponsable (surdosage dangereux)Il faut être prudent car il y a parfois maltraitance. 


   
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Stefa
(@stefa)
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Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

C'est vrai que je relativise, car, au total, je prends 27 comprimés par jour, et que je sais que si j'arrête mes traitements, sur le plan psy je vais me dégrader, sur le plan somatique, je vais me dégrader. Donc je prends mon traitement.

Et les connards, je ne les ai pas rencontrés en psychiatrie. Il y a certainement des cons, comme partout, mais la majorité des médecins, psychiatres ou autres, sont des personnes qui font bien leur travail.


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

@stefa  Bien sûr, il n'est pas question d'arrêter un traitement. Mais je m'interroge toujours sur la lourdeur des traitements. Je vais prendre mon cas personnel : il y a 15 ans je suis sorti de mon passage en HP avec thymorégulateur, neuroleptique et benzodiazépine. Un traitement lourd, inefficace sur mon état de l'époque et que j'ai arrêté l'année suivante, ma vie perso s'étant stabilisée. Quelques aléas plus tard, aujourd'hui je ne prends plus qu'un seul médicament, un neuroleptique, et à une dose relativement faible. Si j'avais écoutée ma psy de l'époque, je serais toujours avec le même traitement, et les effets secondaires associés (et quels effets sur le long terme ?) et pour quel résultat ? Mon ressenti, au bout de quinze ans avec ce diagnostic et quelques hauts et bas, c'est que trop souvent les psychiatres appliquent "leur" méthode sans jamais la remettre en cause. Sauf que ce sont les patients qui en ont les effets, les bons, certes, mais aussi les moins bons. Mais c'est un avis tout à fait personnel, bien sûr.


   
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Daria
(@daria)
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Bonjour tout le monde!

Honnêtement, c'est vrai que les traitements nous permettent d'avoir une vie plus ou moins normalement. 

Perso, je prends 2 cachets de lithium. 1 à 2 de paroxetine (pour le côté depressif mais aussi pour mon anxiété social). Et je prend 1 alprazolam qui est une vraie saloperie. J'ai regardé des reportages sur ces saloperies, et les psy disent qu'il est plus facile d'arrêter la drogue que les benzodiazepines. J'ai réussit a descendre de 4 à 1 avec difficultés. Les symptômes de sevrage sont horrible. Je ne sais pas si certains connaissent mais vous avez des grosses sueurs, mal partout, vous tremblez à cause du manque. C'est horrible. Sinon, je devais avoir du Tercian aussi mais comme je l'ai expliqué j'ai faillit y passer à cause d'un surdosage prescrit par la psy de garde. Le Tercian et compagnie, c'est horrible. Oui encore le mot horrible. Y'a trop d'abus de ce genre de "tranquillisants" qui vous rendent comme un légume. 

Après, moi j'en ai un peu marre des émissions style sur France 2 ou le gars vient dire qu'il était en couple avec une bipolaire et que c'était horrible. 

C'est bon, perso j'aimerais qu'on insiste plus qu'avec un traitement Adapté, une fois stabilisé nous avons une vie normale. J'aimerais qu'on arrête de noircir le tableau. Je ne sais pas. C'est comme dire que les bipolaires sont menteurs. Perso, je ne sais pas mentir. Ça se voit sur ma tronche si je mens et je me dis que la vérité se sait tôt où tard.

 Je crois que quand quelqu'un a du mal avec son conjoint "bipolaire" c'est pas à cause la bipolarité directement. Enfin, peut-être que je me trompe. Mais si ton conjoint voit son psychiatre normalement, à un traitement adapté, qu'il est stabilisée...

Après si tu es avec quelqu'un qui ne veut pas se soigner. Ne veut pas de traitement. Veut rester avec ses addictions. Je suis désolée t'es pas obligé de subir. La personne est grande. Enfin, c'est mon avis. 

Et puis, c'est vrai que nous sommes dans une société où tout le monde doit être rangé dans une case. C'est un truc qui m'énerve bon sang. 

La bipolarité est une maladie parce que c'est dû à un mauvais fonctionnement du cerveau. Je ne sais pas pourquoi, cette organe est mise à part. Enfin, apparemment, un traitement arrivant des États-Unis est en test. Il ciblerait plus précisément ce coin du cerveau. Rendez-vous dans 20 ans en France. Mais c'est vrai que parfois j'ai l'impression d'être un rat de laboratoire. 


   
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Lavander
(@lavande16)
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Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 4
 

@daria merci beaucoup, vraiment.

Tout ce que tu écris... C'est une vérité, une vérité bien présente. Je me retrouve vraiment dans ce que tu dis et beaucoup d'autres ici aussi j'imagine. Mais merci, ça fait du bien d'entendre qu'on n'est pas seule...


   
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Daria
(@daria)
Reputable Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 320
Début du sujet  

@Lavander En réalité, pour ma part et rien que pour ma part, je préfère me dire que je suis seule. 

Les gens ne font que passer dans la vie. Et surtout, quand tu es face au mal, tu es seul face à la douleur ou les coups durs. Les amis, ne sont là que pour les bons moments et la famille n'est pas garanti de soutien. 

Je préfère me voir seule. Déjà parce que c'est une vérité. Et puis, ça m'oblige à faire face à moi-même et à la réalité de la vie. Je suis en enfer, et faut que je me débrouille. Y'a des amis qui sont en réalité des démons, des collègues sympa qui t'enfonceront pour avoir la place et les coups durs qui tombent sans crier gare. 

On est dans une jungle, tu ne peux compter sur personne. Mieux vaut apprendre à se mettre une carapace et apprendre à encaisser les coups. 

Et puis, les gens m'ont trop déçu. J'en ai marre de finir en pleure... mieux vaut être seule.  Et puis, qui voudrait d'un monstre comme moi? 😈


   
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Lavander
(@lavande16)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 4
 

@daria je comprend 🙂


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

Je vais tempérer les propos de Daria, en fonction de mon expérience personnelle. Je suis seule également et j'en fait souvent l'amère expérience, mais il arrive aussi que parfois on découvre des mains tendues, des sourires offerts. Parfois, aussi, il faut savoir oser demander de l'aide, affronter les refus qui font mal, c'est vrai, mais parfois recevoir une aide là où on ne l'attendait pas. Je marche beaucoup, et je souris à chaque personne que je croise, parce que peut-être que dans ces personnes que je croise l'une d'elle est en train de vivre l'enfer, et que mon sourire lui fera du bien.


   
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