Bonjour,
C'est comme ça que je me sens.
Je m'appelle Emilie, j'ai 35 ans.
Je prends des Thymorégulateurs (Lithium, Lamictal), des antidépresseurs(Sertraline), des anxiolitiques(Seresta, Zyprexa), un somnifer (noctamide) un stabilisateur thyroïdien (Levothyrox), plus ma pillule....
J'en suis à au moins 20 cachets par jour, je ne peux plus les avaler, j'ai développé un reflex vomitif, je vous passe les détails.... et j'ai les reins qui commencent à lâcher.
J'ai essayé de me sevrer il y a quelques mois, correctement, petit à petit, médicament par médicament... J'ai échoué, de violentes crises d'angoisses m'ont rattrapé: je ne pouvait plus conduire, plus faire mes courses...
J'ai fait dans ma vie des TS, des hospi, de l'alcoolisme, de l'anorexie, et tant d'autres...
Je suis fatiguée.
J'ai été diagnostiquée à l'âge de 20 ans. La maladie, les phases, les symptômes, je les connais par cœur, ma psy, je la connais par cœur. J'ai lu, vécu... Je crois que je n'ai jamais accepté d'être malade, et en même temps parfois je le revendique...
Je ne sais pas où j'en suis dans ma vie. Je suis seule.
Je voulais juste le dire à quelqu'un...
Et tu as raison de le dire à des personnes que tu ne côtoies pas car de connaître tout le monde par cœur ça n’a quasi plus le même impact pour avancer
bon courage
Bonsoir,
Dans ton titre, comme dans ce que tu écris, je me reconnais. L'impression d'avoir vécu tant de choses... La fatigue... Se sentir seule et surtout je pense mare d'en avoir mare finalement.
Où va-t-on quand nous en arrivons à ce point-là...
Pour ma part, je ne sais pas si ce conseil te sera utile, mais trouver un centre d'intérêt qui te passionne, (le mieux étant celui que tu peux cultiver sans forcément avoir besoin de sortir de chez toi) pourrait te servir. Ce n'est pas toujours évident en tant que bipolaire, mais cela pourrait te permettre de non pas passer à autre chose, mais au moins de vivre un peu plus correctement, en ayant d'autres pensées, pour nous qui réfléchissons à longueur de journée à notre condition. D'autre part, le sentiment continu de s'enrichir personnellement et intellectuellement, de trouver un but à cette existence finalement hors-du-commun peut être parfois notre salut.
Je te souhaite de pouvoir trouver une occupation ou du moins quelque chose qui aura assez de valeur à tes yeux pour te détourner de tes angoisses.
As-tu déjà essayé le dessin ? Collectionner quelque chose ou d'autres activités. Je sais que ça a l"air bête à dire mais pour moi, l'écriture est devenue mon seul réel soutien. Les médicaments ne font pas tout et encore quand on trouve les bons.
Pourtant avant la découverte de cette méthode, l'auto-médication était la réponse que je tentais d'apporter à ma pathologie avec les drogues dures.
Je ne suis aujourd'hui pas sevrée totalement de tout et il m'arrive de rechuter comme dis dans ma description, mais j'arrive, tout comme toi un jour je l'espère, à trouver des moment de répit sans manque, sans angoisses et sans vide intérieur profond.
Courage...
bONSOIR émilie
en effet ,tu es gratininée...mais tu es t'en rend compte
et grace a ta lucidité ,tu vas reussir a regravir la montagne de la vie!
As tu essayer de divisé par 2 le dosage ou les prise?
Très touchant témoignage.
Je compatis et te souhaite beaucoup de courage
Coucou Emilie 🙂
Vi, apparemment à toi toute seule tu fais tourner l'industrie pharmaceutique, il en fallait une et s'est tombé sur ta pomme...c'est un détail mais le Zyprexa n'est pas un anxiolytique, je te laisse deviner à quelle catégorie il appartient...
A part ça je trouve ton message très touchant, si t'as envie de papoter tu sauras ou me trouver, en te souhaitant de bonnes fêtes, @+ peut-être...
