Eh bien aujourd'hui c'est moi qui ne suis pas en forme, j'ai déjeuné avec mon frère qui me précisait qu'il trouve que ma fille se refermait sur elle-même et qu'elle a du mal à se construire vu le contexte familial. Cela me stresse car il a raison mais je ne peux pas changer ce contexte car je ne suis pas encore au top de ma forme et ce constat ne va pas arranger mon état. Je culpabilise d'être malade...

Bonjour

je vous comprends, je suis également malade avec une très mauvaise estime de moi, une forte culpabilité....j’ai élevé mes enfants seule, juste un week end sur deux chez leur père car il n’a pas supporté ma maladie. Mes enfants sont grands maintenant, là vingtaine et je puis vous dire une chose:j’ai fait des dégâts certes sur leur équilibre, mais’malgre Ma,maladie, j ai toujours essayé d être à l.ecoute, présente et pleine d amour....mes,enfants vont bien , ils ont du mal à accepter ma maladie et refusent d.en parler mais l.important n est pas là. L important c est de les voir etudier, entourés d amis, mener une vie saine et sans problème psychique fondamentaux. Aimez votre fille et montrez le lui, avec l.amour maternel ,, on s ens ont toujours....bon courage

Bonjour Armelle, je reviens vers toi concernant ma situation qui ne s’améliore toujours pas. Hier mon conjoint et mon aîné partent ensemble sortir faire 2, 3 choses me disant qu’ils reviendront. Les heures passent et là coup de fil de sa part me disant de les rejoindre car ils se trouvaient chez nos amis. Tout de suite l’angoisse me regagne multipliée. J’ai refusé évidemment étant donné mon état je ne voulais pas sortir n’ayant pas de force et l’envie de parler, surtout de me sentir encore diminuée à eux et lui ai raccroché au nez (j’ai pris ça pour une trahison et un manque de tact de sa part). Je n’ai toujours pas retrouvé l’estime de soit... Je sais que de me faire violence me fait plonger le lendemain dans un état plus bas. Je me trouve avec une 4L dans un fossé gigantesque à monter plutôt qu’avec un 4x4. Je me mets constamment des barrières et n’arrive pas à atteindre quoique ce soit. Mon amie contre l’avis de mon conjoint décide tout de même à venir me chercher alors que je n’etais même pas lavée... bref 1/2 hre après ça sonne et elle était chez nous. Je suis tombée en pleurs ne pouvant même pas la regarder, ayant honte, en crise d’angoisses. J’en voulais à mon conjoint mais c’est elle qui voulais venir de son plein grès uniquement pour me voir, parler et me réconforter. Elle m’a proposé à plusieurs reprises de les rejoindre mais ne pouvais absolument pas. J’étais dans un état ! Pathétique ! Puis au bout d’une heure reconnaissant qu’elle n’arriverait pas à me convaincre, m’a consolé ; puis elle est partie. J’ai ressentis une énorme culpabilité. 

Concernant l’hospitalisation, tout mon entourage est contre même elle. Je suis désespérée d’être dans cet état stationnaire. Rien ne bouge. Le seul qui m’oblige à sortir de mon lit est mon cadet, je m’en veux de montrer cet état. Mais ça ne va pas plus loin que des parties de jeux, film et peinture ce qu’on a fait hier. Ça l’apaise et moi aussi. 

J’ai peur des jours suivants, sans aucune amélioration. Je n’ai aucune force. Ça dure depuis 2 mois maintenant !!! J’en veux à mon psychiatre qui ne fait que donner des médocs à la noix, qui me shootent. Ses consultations durent entre 1/4 et 1/2 d’heure...sans me donner de conseils ni voir un centre de parole à ma demande. Il pense que c’est trop tôt. (??) Il est con ou c’est moi qui ne les supporte pas. Je ne suis jamais restée plus de quelques visites que ce soit psychiatre ou psychologue. Ils me donnent l’impression de s’en foutre et de nous cataloguer dans des cases avec de lourds traitements mais sans travail derrière. Je n’ai plus confiance en personne, ( moi-même principalement ) je me sens prisonnière de mon mal-être qui me dépasse.

Je suis là avec vous, à déballer mes journées ; ce n’est pas plaisant et je dois vous paraître ennuyeuse à la longue... 

Pardonne-moi Armelle mais comment vas-tu ainsi que ta fille ? Je viens de lire ton message. 

Bonjour Céline, comment vas tu ? As tu fait une activité avec ton cadet car si ça te détend c’est bon pour toi. En ce qui concerne l’hospItalisation je pense que toi seule sais ce qui est mieux pour toi. Notre entourage n’a pas vraiment idée de ce que nous endurons avec une boule d’angoisse dans le ventre. C’est atroce et avec le zoloft ma boule a disparu peut-être peux-tu essayer cet antidépresseur ? Enfin vois avec ton médecin. Ce serait bien que tu puisses sortir un peu marcher en écoutant un peu de musique cela t’apaiserai peut-être. Quand j’ecoute Les chansons de jean Jacques Goldman ça me détend, sa voix me sécurise. Tiens moi au courant de ton état, tu n’es pas toute seule je te dis à très vite sur le site.

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Je vais mieux aujourd’hui merci même si je sens que ma fille ne veut rien faire de ses journées mise à part écouter de la musique c’est une vrai casanière, ce constat me stresse, je me demande si je n’y suis pas pour quelque chose ce manque d’envie qu’elle a parfois. Merci de prendre de mes nouvelles Céline tu as l’air d’etre Une bonne personne sensible et attachante. 

Je culpabilise aussi d être malade et parfois je m.enfonce en me disant qu en fait tout est de ma faute, je suis insupportable, invivable et qu il est normal que personne ne me supporte...,...quel âge a ta fille? Les miennes sont adultes, la vingtaine , mais elles ont eu du mal à gérer ma maladie et c est toujours le cas

ma fille aura 15 ans à la fin du mois, elle est en pleine opposition avec moi et je le vis difficilement. Nous étions tellement complices avant. J'espère que cela reviendra car avant je n'étais pas malade, j'étais juste hypomane, toujours d'humeur joyeuse et avec entrain, c'était ma qualité première ma stabilité mais depuis 2 ans, j'alterne les phases. J'ai eu ma première grosse crise maniaque le jour de ses 13 ans.

15 ans c est vraiment difficile. Je comprends ce que tu dis, j avais énormément de mal à accepter qu elles grandissent et surtout de perdre cette tendresse et cette complicité qque nous avions. Ne penses tu pas que ta crise puisse être une réaction à l.angoisse inconsciente de la voir grandir? Perso ça a été le cas, je ne gérais plus l.angoisse de les voir s éloigner et ma dépression s’est accentuée...

Oui je l'analyse comme cela également, elle angoisse de me voir comme ça surtout que j'étais le moteur de la famille, toujours partante pour aller voir les copines, bouger.....ces derniers temps, nous ne sortons plus. C'est d'autant plus dur car elle est fille unique et que nous avons une petite famille, j'ai perdu ma mère et je ne vois plus mon père, ma sœur vit au pérou et mon frère travaille beaucoup et n'a pas conscience de ce que je vis. Du coté de mon mari, idem.

Et ton mari, arrive t il a comprendre ta maladie? Je suis assez seule aussi car nous vivons en Martinique depuis’ 6 ans, on a tout laissé et essayé de se reconstruire une vie au soleil. Mais mon mari est malade et n a pas de boulot, du coup ça ne facilite pas les choses. En fait je suis divorcée et mes filles , à 13 et 15 ans sont parties vivre chez leur père à cause de’ ma maladie. Je l.ai terriblement mal vécu, j aurais probablement mal fini si je n avais pas rencontré mon compagnon ace moment là. Aujourd hui j ai de bons rapports avec mes filles mais cette sensation d.abaondon, de rejet que j ai ressenti à leur départ ne s tu pas vraiment atténué. Je crois que les bipolaires vivent très mal l.abandon

L.adolescence de ta fille passera et tu la retrouveras....différemment......et puis avec le temps’ on apprend à se satisfaire d’en ce ou on a . Je me dis que j ai bien élevé mes filles malgré la maladie car elles sont équilibrées. 

Tu peux être fière de toi d'avoir bien élevé tes filles. C'est extra, cela te fait du souci en moins.

Mon mari comprend ma maladie et analyse mieux mes phases néanmoins ce n'est pas un démonstratif, il est introverti et ne parle pas beaucoup. Tu as raison je n'aime pas me sentir abandonner par les gens que j'aime je suis comme toi. je crois que les bipolaires ont beaucoup de traits communs, empathie, générosité, instabilité, difficulté à gérer le stress, peur de l'abandon....tout un programme !

Oui tu as raison, tout ce que tu cites fait partie de mon tempérament. Ce sont certainement des traits communs des bipolaires, hélas! Difficiles à gérer. Mon mari aussi est introverti, c e n est pas quelqu un qui exprime beaucoup ses sentiments mais   à vivre au quotidien avec moi il sait et comprend là profondeur de’ mon angoisse et de ma dépression, ce que n avait pas accepter le père de’ mes filles.

 Tu y  arriveras aussi avec ta fille, je crois que l.essentiel est de leur démontrer qu’on les’ aime plus que tout même si on est difficile à vivre parfois. L amour leur donne confiance en eux. Et puis  elle va mûrir et comprendre un peu mieux les choses avec le temps

Bonsoir les filles,

oui on a peur de l'abandon mais dans mon cas avec mes conjoints, ou je me barre ou comme en ce moment j'ai l'impression de tout faire pour qu'il me mette dehors car je ne le support plus alors qu'il m'aime et que c'est quelqu'un de très bien. Je l'impression inexorablement de recommencer le même schéma dès que je vais mal!

Rassure toi Armelle je vis la même chose avec la mienne qui va avoir 14 ans!

Coucou Armelle et à toutes, ça fait du bien de se sentir comprise, j’essaie de mettre des mots mais en ce moment mon vocabulaire est très pauvre ! Comme tu le penses Armelle, je suis en règle générale quelqu’un de compréhensive, attentionnée envers ceux qui sont dans le besoin d’écoute. Je n’aime pas voir quelqu’un de triste. Mais quand il s’agit de mon cas alors c’est tout autre chose !! Je suis très très sensible à la base et prends tout au 1er degré ; j’évite les infos car ça me fait cogiter et ce n’est pas bon pour moi...moralement.

Comme tu dis je me retrouve dans tout ce que vous énoncez sur les traits bipo. C’est incroyable. Heureusement qu’on peut se sentir épaulé, s’entraider et se comprendre sur beaucoup de points.

Je n’ai pas fait grand chose jusqu’à 18h, douche et parties de Mario Kart avec mon petit loup puis dîner. Pas très palpitant n’est-ce pas ! J’ai prendre mon 2ème repas depuis mardi, c’est peu pour retrouver des forces mais quand tu te trouves au fond, bah il n’y a aucune volonté. Enfin... 

Mon aîné est distant aussi ; il est passionné par le foot comme son père et ont tout 2 plus de complicité... Je lui ai expliqué dans les grandes lignes dans quelle position maman se trouve. Mais je sens qu’il y a comme un gène de sa part. Il s’habitue à me voir en retrait. Et ne fais plus attention je dirais... Quand à ta fille, est-ce que tu l’as déjà envoyé chez un pédopsy ? J’ai déjà envoyé mon grand par sécurité ou par prévention plutôt. Peut-être a-t-elle des choses à évacuer mais qu’elle ne veut pas te faire de mal en te culpabilisant.  Je n’en suis qu’à la pre/adolescence donc je ne peux pas trop savoir... Moi-même je marche sur des œufs en ce moment. Je ne situe plus mon rôle et j’ai peur de me soumettre durant cette phase.

Au plaisir de te lire en te souhaitant une bonne soirée ainsi qu’à toutes , 

Est-elle, ce que tu décris m.est très familier. Combien de fois j ai pu chercher à me montrer invivable, sans doute pour teste inconsciemment l.autre et me’ rassurer sur son amour. Ma peur de l.abandon’est ectreme et m.a conduite à des relations de couples debiles, juste par terreur de rester seule. Ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à avoir cette peur maladive de l.abandon. J ai eu des parents qui je m.ont pas franchement aidé, ne comprenant ni n acceptant pas qui je suis vraiment. Alors je suis comme un toutou délaissé, en quête de compliments d être rassurée....

comme toi Céline, je suis hyper sensible’ et je n’en peux pas me confronter aux infos, au monde’ reel, ça me rend misanthrope, asociable, déjà que je suis exigeante et susceptible, bref, pas simple. Je me demande si c est un trait récurrent de la personnalité des bipolaires cette susceptibilité à fleur de peau, cette exigeante.....j ai l.impression que oui en lisant les posts, ça me fait du bien....

Bonjour Céline, juste rapidement remettre quelque chose que tu dis et que je trouve bien dur envers toi-même: "Je n’ai pas fait grand chose jusqu’à 18h, douche et parties de Mario Kart avec mon petit loup puis dîner. Pas très palpitant n’est-ce pas !" Et il y a aussi un autre moment où tu dis que tu as fait de la peinture et je ne sais plus quelle autre activité (je ne retrouve plus le passage). Et bien pardon, mais pour savoir dans quel état nous sommes en période de dépression, je te considère comme une super-héro de réussir à t'occuper de ton cadet. Nombre de parents en bonne santé ne partagent pas ces moments avec leurs enfants. Je refuse de t'entendre dire que tu culpabilises alors que tu luttes pour la vie et tes enfants tous les jours. Qu'importe si tu es la seule à le voir; nous, on sait, et on est tous d'accord je pense pour te tirer notre chapeau. En plus, je ne trouve pas ce que tu écris ennuyant...... sinon je ne te lirais pas (et les autres bipotes non plus d'ailleurs) et te répondrais encore moins. Vivement le bon thérapeute et le bon traitement pour que tu puisses souffler un peu. Ne change rien, t'es au top..... guerrière

Estelle ta fille réagit comment à tes sauts d’humeur ? A t elle un rejet ? Est elle indifférente en apparence ? Ma fille va chez la psychologue une fois par semaine pour évacuer mais comme elle est très introvertie et timide je ne sais pas trop si cela lui fait du bien. Comment vis tu au quotidien avec elle ? Merci d’avance