À la barre limite de mes 18 ans, j’atteins un sommet dont je ne peux descendre. Ça fait bien longtemps que les choses me dépassent, j’en suis arrivée à me demander si tout ce que j’avais entrepris était bordé par ma conscience ou par ma maladie. Après tout, ces montagnes émotionnelles toutes les heures rendent la persuasion de mes envies et de mes sensations simplement floues. Je n’arrive plus à savoir si de ma vie j’ai pu apprécier le goût des choses, si toutes les couleurs aux alentours j’avais pu les observer car ça fait bien longtemps que tout ça sommeille en moi. Je suis bipolaire et bordeline, ce n’est pas que je le sais mais je le sens, tout est un calcul psychique. Je sais que si je vous parle de notre persuasion du monde, vous, vous comprendrez que les bouquins généralisent et que peu de mots apaisent. Peu de gens comprennent. Je me suis toujours retrouvée à l’écart sans vraiment savoir, à dire oui et non sans avoir le pouvoir, ma maladie m’abstient de tout commentaires. Sommes-nous tirés par des fils ou est-ce que sommes-nous plus humains que les autres grâce à la bipolarité ? Il est minuit vingt, j’ai encore fuis un bout de relation que je ne peux continuer. Je suis frustrée sexuellement à cause d’une trop grande hypersexualité, moi, c’est ça ma came. La sensation la plus forte c’est le sexe, après une sensation de vide que je ressens quand je ne suis en contact avec rien, être bipolaire ça peut-être être à l’affût de tout abandon et de tout mal être autour de nous. On se sent maître du monde un instant, pourquoi pas partir à Tahiti ? Une heure après on est assis en haut des escaliers, les larmes qui coulent sans goût, la larme fraîche sur la paupière dans un Été qui nous rappelle combien nous sommes seuls. Malades, pourris, cloîtrés, calcinés, ravagés, bancals, minimes, triturés. J’ai essayé de me lancer sous les roues d’une voiture avant d’aller en cours, toujours sans goût. Mes phases downs se confondent aux up, je n’en vois plus le bout. L’amour, parlons-en, qu’est-ce pour nous ? On se sent au chaud mais jusqu’à quand ? J’ai l’impression d’être dans une tranchée avec mon fusil, on sait jamais quand la maladie frappe. Maman est malade depuis que je suis petite, je l’ai vu nier sa maladie et toutes les humeurs violentes j’en ai pris l’habitude. Elles sont devenues miennes maman. J’ai l’habitude de me renfermer dans ma bulle, j’ai cru au début être parano, schizophrène, phobique sociale, frigide au lit car il y avait mon corps mais l’esprit s’emancipait ou bien mieux encore, j’ai cru que je me mentais. Je pensais que je m’inventais tout ce bordel jusqu’au jour où j’ai eu l’envie de me sortir les boyaux, me faire du mal de manière chirurgicale. Cette agressivité visuelle qui aurait pu m’extasier n’était pas une réaction normale. J’aurais pu avoir le contrôle un instant de mes humeurs. Je vous poste ce message car j’arrête, j’ai trop essayé d’expliquer comment je fonctionnais sans savoir moi même comment les rouages marchaient. Je ne vais pas demander de l’aide car je ne sais plus comment faire.
Bonsoir bathilde
vous avez eu les mots juste je vous avouerai que je me sens souvent jamais à ma place je n’ose jamais, par peur, ne veux pas déranger, pas à ma place....
votre histoire a des similitudes comme beaucoup d’histoires de bipolaire mais j’en viens à penser comme vous.. j’ai 23 ans pas encore diagnostiqué mais je sais, je le sens mais ne sais pas quoi en faire, ce battre je veux bien mais ai-je vraiment un bonheur ou la vrai moi réapparaîtrai un jour ?! Comment m’en sortir ?! Comment ne plus penser ?! Comment retrouver l’appétit ?! Avoir une vie sexuel normal?! A quand une vie de famille stable? Toute ses questions les culpabilisations les histoires d’amour qui ne dure jamais l’entourage qui nous lâche... j’en suis venu à la même conclusion les mots ne suffisent pas car souvent tout est voué à l’échec...
Rachla,
C'est vrai, souvent les mots ne suffisent pas, doit-on pour autant renoncer ? Ma devise perso c'est "tu as le droit d'échouer et te vautrer, mais pas celui de pas essayer..." . M'avouer vaincue sans me battre, non, ce n'est pas ma came... Donc avant tout recherche du "diagnostic", voir si on est d'accord, se renseigner, s'affirmer aussi (c'est un satané boulot et c'est pas facile tous les jours, c'est vrai), mais oui, ça le fait, parce que il y a encore du bonheur et de l'intérêt à vivre, et que se battre c'est comprendre, nous, les autres, le monde, et ça enrichit...
Alors, non, tout n'est pas voué à l'échec, écoute la bonne musique aussi 😉
Merci pour ses lignes je que comprend et que j’accepte en « quelque sorte » mais aujourd’hui je te cache pas que cet devise me parle pas, ce n’est pas pour autant que j’abandonne j’ai une petite de 5 ans qui demande qu’à vivre sa vie d’enfants qui n’en me laisse le choix que subir cet existence ( ne lisez pas avec la voix du mal ) mais j’avance tout doucement concernant ma bipolarité ce n’est plus un doute depuis des années aux yeux de mes proches mais font tout pour m’enfoncer alors souvent ce n’est pas qu’une affaire de mots mais de ce qu’on l’on juge sincère utile viable durable ou pas malgré mes 23 ans ce que j’ai surmonté ( je ne dit pas être la seule ) aujourd’hui a fait que je sais qui je suis à peu près mais ne sais pas pourquoi ? La seule chose que je désire tant au monde je ne l’aurai jamais dû moins je n’aurai jamais réponse à mes questions ni à ma vie ni recevoir l’amour d’une mère d’une sœur d’une familles... Alors c’est dur pour moi de me dire que les mots suffisent car ce sont eux souvent qui me torture....
mais malgre les problèmes je continue, malgré les échecs j’essairais encore.....
Pour mon suivi jai pris contacte avec une psychiatre on verra au fur et à mesure ce que ça donnera.. je n’ai pas peur réellement à force d’avoir grandi avec cet maladie j’ai l’impression que plus je grandi plus ça de renforce et s’aggrave... aujourd’hui je ne suis presque maître de rien hors avant j’arrive quelque fois à gérer mes crises et à vivre normalement avec ma fille aujourd’hui je ne me sens pas d’être seule avec ma fille j’en ai limite peur et je ferais n’importe quoi par exemple pour l’éviter.. voilà la raison pour laquelle je me suis rapproché de ce site et d’autre pour le rassurer ne plus me savoir seule...
je broyer du noir seule dans mon coin incomprise mais aujourd’hui en vous lisant même si rien ne nous ai adressé directement on n’y trouve du soutient de l’aide et de l’humour j’ai recherché sa toute ma vie lol
mais parfois les postes de médicaments prise de poids HP et autres mésaventures même si je ne les ai pas vécu directement sachant que mon ex aussi été bipolaire j’en ai peur Et après plus rien...
Pour mon suivi jai pris contacte avec une psychiatre on verra au fur et à mesure ce que ça donnera.. je n’ai pas peur réellement à force d’avoir grandi avec cet maladie j’ai l’impression que plus je grandi plus ça de renforce et s’aggrave... aujourd’hui je ne suis presque maître de rien hors avant j’arrive quelque fois à gérer mes crises et à vivre normalement avec ma fille aujourd’hui je ne me sens pas d’être seule avec ma fille j’en ai limite peur et je ferais n’importe quoi par exemple pour l’éviter.. voilà la raison pour laquelle je me suis rapproché de ce site et d’autre pour le rassurer ne plus me savoir seule...
je broyer du noir seule dans mon coin incomprise mais aujourd’hui en vous lisant même si rien ne nous ai adressé directement on n’y trouve du soutient de l’aide et de l’humour j’ai recherché sa toute ma vie lol
mais parfois les postes de médicaments prise de poids HP et autres mésaventures même si je ne les ai pas vécu directement sachant que mon ex aussi été bipolaire j’en ai peur Et après plus rien...
Bonjour,
Je ne connais pas la profondeur de vos souffrances, je ne peux que l'imaginer. Mais je tenais juste à vous dire qu'il faut savoir faire le deuil d'une famille ou d'amis qui refusent de vous comprendre. Ne pas vous embarrasser de ce chagrin, vous avez déjà tellement à gérer. Peut être que vous n'êtes pas très entourées, mais il y a des personnes, plus qu'on ne croit, qui peuvent vous aider à traverser les périodes noires. Je vous assure que vous pouvez avoir une vie, presque comme tout le monde. Mon chéri, avec son traitement, a bien des périodes plus ou moins longues ou il se renferme (mais sa maman bipolaire est malheureusement souvent responsable de ses graves phases de dépression), mais sinon nous avons une relation tout à fait normale. Il ne faut pas que vous culpabilisiez vis à vis de votre entourage. Votre maladie, vous n'y pouvez rien, à part mettre en place un traitement et une hygiène de vie adaptée. Alors c'est à votre entourage de s'adapter à vous s'ils vous aiment. S'ils ne le font pas, ne vous embarrassez pas d'eux : ce ne sont que des soucis supplémentaires pour vous.
Bon courage à vous.
Bien parlé Nath!
Moi suis encore empêtrée dans ma dépression qui veut pas me lâcher. Je suis en train de la tuer à petit feu avec du "Krishnamurti" bien glacé!!
Il dit dans son livre "Vivre d'une façon complétement différente" que la peur, la souffrance et bien c'est le penseur, l'observateur qui le crée, sinon ben y a que dalle!
Bref, tout ce qu'il faut pour me booster ma cervelle de bipote en détresse!!!
Bathilde si t'es encore en vie ben tu devrais t'y mettre! ça aide mais t'as pas idée à quel point!!!!
Bonne lecture à toi.
Je suis désolée pour toi, Mayi...Mais déjà, si tu arrives à lire, c'est que cette glue de dépression n'a pas autant d'emprise que ça sur toi et que tu es surement sur la bonne voie pour qu'elle te lâche la grappe 😉
Mon chéri, quand il est au plus profond de sa dépression, n'a plus la concentration nécessaire pour lire, alors il se rabat sur les mots fléchés pour éviter que de mauvaises pensées ne l'assaille.
Je vais m'intéresser au bouquin dont tu parles 😉
J'ai rencontré aussi dans ma vie, toujours aux "bons moments" des livres qui m'ont aidée à vivre et à "muter" quelque part, ces livres demandent toujours un travail sur nous-mêmes et une prise en charge de nous par nous, lol, et oui ça vaut bien un antidépresseur...
Nath à raison (elle a souvent raison 🙂 ), il faut apprendre à faire le deuil de la famille qu'on n'a pas eue ou qu'on n'aura jamais, ce n'est pas vrai que pour les bipo, mais encore plus vrai pour nous à cause de notre grande sensibilité... Accepter de ne pas avoir ni avoir eu les parents qu'on aurait aimé.... ça prend du temps mais on y arrive et on continue d'avancer...
Rachla, continue d'avancer, tu es formidablement courageuse 🙂 Mayi, heureuse pour toi que tu aies rencontré cet auteur 🙂
Nath, tu es un ange 😉
Les mots m'ont fait plonger dans la maladie , parce que je prenais tout à la lettre , résultat ; je ne comprenais plus l'être humain, je le trouvais contradictoire et méchant. Mais les mots m'ont fait renaitre , par l'écriture automatique, j'ai décortiqué ma vie, essayé de comprendre le pourquoi et pardonner . J'ai découvert mon inconscient à travers mes manies et ce joker a comblé toutes mes interrogations .Aujourd'hui, je suis une autre femme , plus humaine, plus intéressante qu'avant la maladie; oui la bipolarité m'a révélée ! Il faut cheminer vers la découverte de soi, et la recherche d'un équilibre, c'est possible, je l'ai fait .
PS ; Ne faites pas comme moi, car même si j'ai beaucoup appris de mes manies, c'est très dangereux de leur laisser libre court, (on risque des conduites à risques pour soi et les autres ) on peut se comprendre autrement, de manière plus douce, par l'écriture automatique, par les rêves....ou simplement en se parlant à soi même et en faisant les questions réponses ainsi on trouve un équilibre optimum comme si on parlait à sa conscience . Bon courage, je suis de tout cœur avec vous .
Bjr Ver00,
"Aujourd'hui, je suis une autre femme , plus humaine, plus intéressante qu'avant la maladie; oui la bipolarité m'a révélée ! Il faut cheminer vers la découverte de soi, et la recherche d'un équilibre, c'est possible, je l'ai fait ."
S'il te plait raconte nous ton histoire. ça me plait moi que tu me parle d'éveil!!! Enfin, quelqu'un qui raisonne comme moi!!!! Merci Seigneur!!!!
Depuis le temps que je m'évertue à dire à mes chers bipotes que la bipolarité n'est rien d'autre qu'un éveil en cours!!!!!
Toi t'es un exemple vivant et bien réel alors raconte-nous ton histoire, moi j'ai essayé de percer par les rêves mais gourmande comme je suis j'ai un peu forcé et résultat... j'ai gâché le processus.
Raconte-nous tout de A à Z et dans les moindres détails!!!
cachette, je ne suis pas un ange (les anges ne mangent pas de Kinder Bueno...rapport avec leur poids, sinon ils ne pourraient pas voler. Rire.)
Mais je vois ce que tu veux dire 😉 Et des gens comme moi, il y en a plein. Il faut juste leur ouvrir la porte de votre coeur quand vous pensez qu'ils sont dignes de confiance. Il faut vraiment que vous ayez au moins une personne sur qui compter, et tant pis si ce n'est pas un amoureux ou une amoureuse, mais quelqu'un qui vous soutiendra dans les moments difficiles. Je crois vraiment que la bienveillance attire la bienveillance, alors aidez les autres, et ils vous aideront 😉
Bon, je dis ça, mais j'ai plus d'animaux et d'enfants que d'amis. Rire. 😛
Oui Cachette, n'est-ce pas qu'il est merveilleux cet auteur?!!!!
Ce qui me plait énormément chez Krishnamurti c'est qu'il ne nous parle pas de Dieu, ni de religion, ni de voie à suivre. Mais juste d'observer "ce qui est". Et ensuite libre à nous de découvrir ce qu'il y a... suivant notre niveau... sans aucune contrainte ni aucun conditionnement de sa part.
C'est une façon très libérale et surtout très douce de se transformer.
Bonjour Mayi ,
Oui , effectivement, ce que j'ai vécu ressemble à un éveil, mais je n'en parle pas souvent de cette façon, je dis plutôt mutation , transformation . Mon histoire est longue, de 16 ans, je vais la résumer rapidement maintenant car je dois reprendre le travail , je suis infirmière libérale , si tu veux , je complèterai plus tard .
Je suis de type 1 , j'ai fait un déni de maladie de presque 8 ans, avec de nombreuses manies très prolifératives littérairement parlant mais aussi parfois dangereuses sur la route; aussi je ne conseille à personne de suivre mon chemin . Bref, j'ai eu de la chance , tout c'est bien passé , j'ai perdu quand même tous mes remplacements d'infirmière jusqu'au jour ou je n'avais plus que la solution de m'installer toute seule ; abandonnée par tous, la mort dans l'âme.1 an après mon installation je replongeais après 12 mois et un mois sans aucun repos, il faut dire ! Je crois que j'ai alors compris que c'était ma dernière chance, j'ai été choqué par une garde à vue ... Plus que par les 2 camisoles physiques de ma vie ! J'ai rencontré l'abilify et nous nous sommes appréciés ! Depuis, c'est mon pote ! Si on accepte pas un traitement, il ne peut pas fonctionner, le mental est comme ça, il faut l'approbation du sujet , ça évite au max les effets secondaires . Depuis, ma patientèle est prospère .
En parallèle, j'ai continué mon auto psychothérapie par l'écriture , ça fonctionne bien pour moi, j'ai trouvé la réponse à toutes mes questions existentielles, réponses subjectives bien sur, que je peux faire partager mais qui ne sont en rien une science infuse ... En tout cas, cet univer00 comme je l'appelle est l'aboutissement de ma bipolarité réussie, et je conseille à tous les bipolaires de trouver leurs "univers eux", c'est surement une bulle ? Peu importe, elle me rend le monde non seulement acceptable mais je dirais même beau ! parce qu'enfin, je le comprends .Ce qui est sur, c'est que je ne regrette rien, même si mon cerveau est plus petit que la moyenne d'après un certain article, hihihi, j'ai réussi ma vie, j'ai atteint mon but ; grâce à mon univer00 , j'ai éradiqué mon mal être. Je dois quitter, gros bisous, à bientôt
Ah d'accord, merci pour ta réponse. Finis ton travail et raconte-nous la suite.
Là tu nous as parlé de la partie physique de ta vie, côté maladie comme on la connait tous. Reste la partie spirituelle de ta vie, le côté "la bipolarité m'a révélée", l'enseignement que t'en a tiré, l'expérience même de ta transformation. C'est le côté le plus croustillant je trouve! Dans les moindres détails stp!!!!
