Bonjour à tous, et merci à ceux qui auront la patience de lire ce témoignage que je vais tacher de faire synthétique, mais se présenter c'est toujours compliqué si on veut que ça soit complet sans être carrément chiant, alors je vais faire de mon mieux.
J'ai 35 ans.
Le premier diagnostic de bipolarité a été posé il y a 10 ans, en 2008, à la suite d'un épisode maniaque suivi d'un burn-out.
D'après moi, le premier épisode maniaque date de mes 16 ans. Ma mère avait été hospitalisée pour une longue durée; je me suis retrouvée en roue libre à la maison et du coup à 16 ans vous imaginez la sensation de liberté! J'ai commencé à fumer du shit en grande quantité et, tant qu'à faire, à en vendre. Des grosses cuites avec les potes tous les weekends. Tout ça chez moi, puisque de la bande j'étais la seule à "vivre" seule, du moins temporairement. Pour des ados c'était la grande classe et cela a renforcé mon sentiment de toute-puissance. J'ai aussi testé les premiers taz, les teuf, bref, ce que font beaucoup d'ados à cet âge et donc...personne ne s'est aperçu que ça n'était pas normal.
Le premier épisode dépressif s'est déclaré lorsque j'avais 17 ans à la suite du retour d'hospitalisation de ma mère, qui m'avait beaucoup perturbée, mine de rien. Je pleurais, je pleurais, une véritable dépression mais chez les ados, n'est-ce pas, c'est fréquent non? Je l'ai avertie de cet état, elle a mis cela sur le compte de la crise d'ado, des hormones etc... Les crises de boulimie commencent mais, à cet âge, quoi de plus normal que le rejet de son corps? Et voilà le déni qui commence...
Alors pour faire court, jusqu'à 25 ans: alcool à gogo (perte de permis et de jobs entre autres). Drogues en libre service: amphet', coke, héro tout y passe! La boulimie est devenu un handicap quotidien (ceux qui l'ont vécu ne le disent pas assez mais on ne fait pus grand-chose à part"criser").
A 25 ans je suis rentrée de 5 mois en Guyane ou j'avais décidé de déménager sur un coup de tête et dont je suis revenue aussi sur un coup de tête. Je suis partie en saison au ski, et là ma chef m'a envoyée chez son médecin traitant, le médecin de la station, car elle avait bien remarqué que quelque chose n'allait pas chez moi... J'arrivais au boulot sans avoir dormi, j'étais surexcitée, je me surestimais professionnellement, je buvais (et ça se voyait) et je prenais beaucoup de prods. Diagnostic bipolarité immédiat; lithium; retour à la maison (c'est à dire dans ma région). Aucun suivi psy: arrêt du lithium, début de saison été, grosse phase dépressive, etc....
De 25 à 30 ans on répète l'histoire. Encore et encore. A 30 ans, big burn out après une phase maniaque. J'ai pris une méga cuite, j'ai fait une TS et me suis retrouvée à l'hosto 3 semaines. On m'a pour la 2ème fois diagnostiquée bipolaire et mise sous médocs mais devinez quoi? J'ai tout arrêté, vu que je me sentais mieux, et du coup...Perte du job, phase dépressive et on recommence le tour de manège! Sauf que cette fois ça s'est compliqué... Ma bonne copine l'héroïne s'est invitée dans ma vie, et comme je ne fais jamais les choses à moitié (ça vous parle ;-)?) je me suis mise à en vendre, à traîner dans la rue, à me shooter... Pendant 4 ans. Ca m'a conduite en désintox pendant 15 mois, où on m'a de nouveau diagnostiquée bipolaire, et mise sous traitement. Je suis sortie en juin, avec mes conneries j'ai gagné le statut d'handicapée et l'alloc qui va avec, je suis chez ma mère, j'ai plus que mon chien et mes yeux pour pleurer et je suis à la limite de la rechute dans la drogue.
Alors je ne sais pas si je suis la seule dans ce cas de figure mais s'il vous plaît dites moi que non parce que suis en lutte quotidienne contre moi-même, et à plusieurs on est plus forts, non?
Non tu n’es pas la seule, faut juste pas regretter le passé et s’en servir comme force. Trouve des missions humanitaires.
J'ai toujours bossé dans le social et le médico social mais malgré les diplômes aucune ONG ne veut de ma candidature. Recalée aux test psys. Mais merci.
Appelle moi 0663148606
J'ai toujours bossé dans le social et le médico social mais malgré les diplômes aucune ONG ne veut de ma candidature. Recalée aux test psys. Mais merci.
Ne leur dis pas.
Pas leur dire quoi? C'est des tests, je peux pas y faire grand-chose. Et arrête avec ton numéro de téléphone à toutes les sauces stp, je te tiens juste au courant et je reste gentille: c'est pas un site de rencontres.
Pas leur dire quoi? C'est des tests, je peux pas y faire grand-chose. Et arrête avec ton numéro de téléphone à toutes les sauces stp, je te tiens juste au courant et je reste gentille: c'est pas un site de rencontres.
Lol, tu peux m’appeler quand même.
En fait tu es bipolaire seulement en crise, sinon tu es normale...
Tes réponses sont inappropriées, voire carrément vexantes et déplacées. Cela n'amuse que toi...
Bonne soirée.
Bonsoir Sakao
pas facile ta situation mais comme dans ton titre ,tu as bien nommée tes maux
As tu le traitement de fond? et le suivi psy qui va avec la maladie diagnostiquée?
j'ai entendu parler de groupe des Narco Anonymes ceci afin de t'aider a decrocher des addictions
Surement a la manier des AA qui marchent sur l'alcool, autre drogue dur
Enfin ton parcours en montagne russe c'est du passé,maintenant avance!
Merci seb de m'avoir lue!
J'ai entendu parler des N.A, un de mes "collègues de désintox" (on s'appelait comme ça entre nous)m'a fait découvrir ce groupe. Ca m'a tellement parlé que j'hésite carrément à y aller parce que ben...faudrait renoncer à la drogue et ça c'est pas gagné psychologiquement...
Niveau traitement je suis sous Lamictal et Sertraline; ça fonctionne plutôt bien mais à mo avis ce n'est pas assez puissant. Le problème c'est que si je prends en plus un antipsychotique, comme préconisé par le doc qui m'a prise en charge en désintox, étant donné que je suis une véritable junkie pharmacodépendante on vire vite en mésusage et surdosage! Ouais je sais je cumule un peu les problèmes... Ce qui revient à ta question/suggestion: le suivi psy!
Tu vois quelqu'un? Ca aide? Quel type de thérapeute?
Tu peux pas tout arreter d'un coup
mais un petit peu de tout ,ca va aussi
c'est surtout les melanges ou comme tu dit 'mesusage'(il a fallu que je relise plusieurs fois..)
faut trouver un equilibre et les pentes sont rudes
Voire escarpées 😉
Merci seb!
Bonsoir Sakao ,
Je te trouve dure avec Laurent, mais bon, pour moi, il voulait juste d'aider ... La drogue, je ne connais pas, mais l'alcool et les conneries , je connais . Pour moi, la bipolarité , c'est l'inconscience qui rentre dans notre conscience pour la démolir, donc, on ruine notre vie acquise . Et comme l'inconscience s’apparente à la folie, on refuse le diagnostic, ce qui ne nous aide pas . Je ne vais pas répéter mon blog ici, si je te saoule, tu sais déjà que ce n'est pas pour toi . ver00.fr avec 2 zéros .
Si j'avais une phrase à te dire, je dirais ; la connerie humaine se définit par la conscience commune actuelle, notre intelligence sera reconnue dans tes temps éloignés .
Tu vois, j'ai pas besoin de fumer pour être à des lieux ! Mon esprit me saoule bien plus que tous les sky du monde !
Tu n'es pas seule à te rebeller contre un monde " à peu près " , ne te fais pas de mal pour autant, aime toi, tu es quelqu'un de bien, c'est le monde qui n'est pas terrible !