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Bonjour à tous et à toutes !

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Humphrey
(@humphrey)
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Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 1
Début du sujet  

Bonjour à tous et à toutes, 

Je l'ai déjà dit dans le titre je sais. Je m'appelle Humphrey. J'ai 39 ans bientôt 40. Je n'ai jamais été diagnostiqué bipolaire. Enfant, j'ai toujours eu des crises d'angoisses et vers l'adolescence, j'ai toujours reproché à mes parents de m'avoir égoïstement donné la vie. Je n'ai jamais ressenti l'amour de l'existence humaine ou plutôt ses bienfaits. Vers l'adolescence, j'ai fait plusieurs tentatives de suicide et après avoir passé un séjour en psychiatrie, je me suis cru guéri. J'ai essayé au fur et à mesure du temps de combattre mes angoisses. J'ai écrit des tonnes et des tonnes de pages manuscrites, mais aussi sur des blogs, sur des forums qui ont tous fini à la poubelle parce que je n'ai jamais trouvé ça assez bien mais aussi parce qu'au bout d'un moment je me lasse. Je ne vais jamais au bout des choses. Je me suis inscrit à un club de kick boxing, j'ai lâché au bout de six mois. Je me suis acheté une guitare, j'ai abandonné au bout de deux mois, je deviens de plus en plus paresseux et tout m'énerve. Tout. Je suis quelqu'un qui a besoin de règles et si on me change un évènement qui n'est pas prévu, je me retrouve déboussolé. Quand je parle de règles, ça peut être tout et n'importe quoi. Par exemple, un conducteur qui ne met pas ses clignoteurs pour dépasser, ça va vite m'agacer, me mettre en colère ou me frustrer. Une sortie d'autoroute fermée ou je dois changer le plan de mon GPS ou encore au travail, quand un changement n'est pas prévu. Depuis plusieurs années maintenant. J'ai des périodes d'euphorie intense ou je fais le clown ou je sollilotte, ou je m'invente des personnages dans la tête comme si je me jouais une pièce de théâtre à moi seul. Je peux aller très loin dans mes délires ce qui fait souvent rire ma femme et mes enfants. J'ai souvent aussi des périodes de colère intense ou je vais carrément péter un câble parce que je vais voir une tâche sur le coin de la table et ça va m'oripiller. D'autres fois je ressens toute la misère du monde sur mes épaules. C' est là que les idées noires me traversent l'esprit et que j'ai envie de prendre ma voiture, faire du 140 sur l'autoroute et claquer le frein à main. En finir pour toujours, adieu cette vie misérable. Je suis quelqu'un de croyant malgré tout et je prie chaque jour pour Dieu me pardonne d'être ce sur je suis et je lui demande aussi souvent de me foudroyer sur place, de me donner un cancer ou de me faire mourir afin de me ramener auprès de lui. Bipolaire ? Bordeline ? Dépressif ? Je ne sais pas ce que je suis.

Merci de m'avoir lu. 


   
Citation
Beautifulice
(@beautifulice)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 2
 

Bonjour,

merci pour votre très touchant témoignage. 
c’est la première fois que j’ose m’exprimer ouvertement sur internet sur ce sujet délicat qu’est la pathologie psychique. Je porte en moi une souffrance, un poids lourd de plusieurs millions de tonnes et je ne sais pas quoi faire pour m’en séparer, le rendre plus léger, l’accepter... Pour l’instant je reste bloquée à la phase de culpabilité : pourquoi suis-je comme cela ? Qu’ai-je fait pour en arriver là ? Comment justifier mes écarts de conduite? Envers les autres, envers moi-même. Suis-je responsable? Ne le suis-je pas? Et lorsqu’on me reproche d’être défaillante dans mon rôle professionnel? Dois-je renoncer à mon métier ? Pourquoi suis-je comme ça? POURQUOI? est-ce une punition que Dieu m’inflige? Ai-je fait quelque chose de mal? Suis-je née comme cela? Suis-je folle ? A qui dois-je cette souffrance, À QUI ? À quoi ? Je n’aurais probablement jamais la réponse.

Quand la souffrance, le tourment, le désarroi extrêmes me laissent tranquille, la culpabilité elle en revanche ne me quitte jamais. Parfois cette culpabilité j’ai l’impression de me l’imposer exprès pour me faire payer mes erreurs, mes faux pas, le tort que j’ai causé même involontairement, parce que culpabiliser c’est conscientiser, et conscientiser permet de ne pas tomber dans la folie, le déraisonnement.
 
Je suis un peu troublée, c’est la première fois que je m’ouvre de la sorte sur le sujet. 
 
Nous souffrons parfois tellement que nous en perdons le sens du raisonnement logique. C’est vrai. Mais ne pouvons-nous pas être pour autant des gens attachants? Des personnes douées de qualités agréables, des gens intelligents et de bonne compagnie? Nous sommes constamment stigmatisés et taxés de fous.
Pourquoi la maladie psychique est-elle diabolisée à ce point ? Pourquoi est-elle si peu respectée, contrairement aux autres maladies. Pourquoi les gens témoignent-ils toute leur empathie au cancéreux et non à la personne qui souffre psychiquement? Est-ce parce que c’est la seule forme de maladie qui vienne directement se heurter aux mœurs sociales et s’attaquer aux relations humaines ? Est-ce parce qu’il y aurait une cause environnementale et que l’homme pourrait donc en être la cause? Pourquoi sommes-nous tant pointés du doigt? Comme si notre détresse psychologique et notre culpabilité de ce qui arrive n’était pas suffisamment lourde. Il faut en plus qu’on nous couvre de honte, de mésestime, qu’on nous mette au ban de la société. Pouvez-vous imaginer une seule seconde que l’on pointe du doigt une personne porteuse d’un cancer, qu’on la blâme parce qu’elle est malade ? Tout comme la personne cancéreuse je n’ai pas choisi de contracter cette maladie, si seulement j’avais pu.... 
 
Pourtant c’est un fait, souffrir psychiquement c’est (malgré soi) venir perturber les mœurs sociales. Et s’attaquer aux mœurs sociales c’est mal, même involontairement, c’est mal et condamnable.
 
Il y a d’un côté les touchés et de l’autre les épargnés. D’un côté les aidants et de l’autre les aidés. Ceux qui réussissent à gérer et ceux qui n’y arrivent pas. Ceux qu’on qualifie de « sains dans la vie », et ceux que l’on t’axera de fous. C’est comme s’il y avait les gentils d’un coté, les tarés de l’autre. Je suis du mauvais côté de la barrière et j’ai beau me débattre comme une folle, tourner le problème dans tous les sens, culpabiliser, pleurer, prier, renoncer, je reste bloquée du mauvais côté de cette barrière. Pourtant je ne pense pas être une mauvaise personne. Je pense même être quelqu’un de bien, quelqu’un de respectueux et de bienveillant.
 
Je pense que c’est parce que c’est la seule catégorie de maladie qui a trait directement aux relations humaines, que les gens en ont si peur et la condamnent.... et bizarrement il semblerait qu’il n’y ait que les gens destinés à être épargnés de cette souffrance à vie qui semblent s’en amuser . N’est-ce pas ironique ? Les autres savent. Ceux qui l’ont vécu dans leur chair, dans leurs entrailles, et ceux qui ont vu leur proches être démolis par la souffrance psychique et s’effondrer à terre. Il y a ceux qui ont connu les méandres de la souffrance et du désarroi extrême, qui ont été obligés de s’y confronter, et qui par expérience savent que la bataille est perdue d’avance : même si la douleur finit par passer avec le temps ou les médicaments, ce n’est que temporaire. Cette douleur dont je parle, cette atroce souffrance ne disparaît jamais complètement de ma sphère existentielle. Meme quand ça va mieux, même quand le moral est là, elle ne part jamais, elle est là, elle rôde tout autour de ma personne, elle est prête à me sauter à la gorge et à me priver de ma bonne humeur, de mes rêves, de mes rires. Elle me confisque ma joie d’exister et affadie mes petits bonheurs. Elle m’assaille, m secoue violemment et m’ébranle complètement jusqu’à ce que je sois face contre terre et que j’implore le ciel la terre et toutes les forces existantes. Pourtant je suis toujours là, debout, je tente de survivre, mais la ritournelle ne s’arrête jamais. C’est un combat perdu d’avance. Combien encore de phases de désarroi extrême mon Dieu ? Vais-je survivre à la prochaine? Probablement, pourtant chaque fois je me dis s’il vous plait mon Dieu faites que ce soit la dernière fois, car la prochaine me sera fatale, c’est sûr, je n’y arriverai pas, c’est trop dur.
 
Je n’ose pas relire ces quelques lignes que j’écris, aussi je vous prie de m’excuser pour les fautes d’orthographe et les redondances. Pourtant en laissant mes yeux parcourir très rapidement mon texte les choses m’apparaissent parfaitement claires, la souffrance que je décris relève du domaine pathologique psychiatriquement. Je suis malade psychiquement. On veut me faire croire le contraire pour ne pas que je panique, pour ne pas que j’aie peur, pour que je me sente normale, pour me donner l’illusion que je ne suis pas folle... pour que je poursuive ma route le plus normalement possible. 

   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 

Bonjour @humphrey & @beautifulice

Bienvenue sur ce forum.

Vos deux témoignages sont très touchants mais je ne sais pas quoi dire pour vous le prouvez. En général j'écris, mais là, je suis sec. 

@beautifulice vous avez fait vibrer ma corde sensible, elle a failli casser   😉

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Ma blague de la journée je pense.

Encore une fois, bienvenue.


   
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yannounnet1973
(@yannounnet1973)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 173
 

@beautifulice pourquoi les autres dit saint d'esprit ont peur de nous c'est qu'en réalité par rapport à un cancer qui n'est pas contagieux la folie destabilise et même les personnes sois disant normales ou saines sentent qu'elles ont en elle le potentiel de devenir comme nous c'est à dire avoir des problèmes psychologiques en réalité elles ont peur d'elle même que la pathologie sous jacente est en elles donc on leur fait peur car ils ont peur d'eux même la contagion psychologique fait peur car nous avons tous en nous quelquechose qui peut se réveiller de l'ordre de la psychologie d'ailleurs de nombreuses personnes peuvent faire une dépression une seule fois dans leur vie mais quand c'est tout les ans me concernant cela devient un handicape bien à vous yann.

Ce message a été modifié Il y a 3 ans 2 fois paryannounnet1973

   
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ghano
(@ghano)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 75
 

bonjour

 

merci a touts et a tous de vous temoianauge

 

je suis bipolaire  comme vous

 

je sais  pas bien exprime on francais ici

 

c est  possible de discuter de vive voie?

 

au  plaisir

 

 


   
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