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shaiamdc
(@shaiamdc)
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bonjour ou bonsoir à tous. 

J'ai 22 ans bientôt est je viens d'être diagnostiquée bipolaire. Malgré mon jeune âge, il s'est passé tant de choses dans ma vie... 

Si je devais commencer quelque part, et ce qui a alerté mon entourage, c'est un épisode très précis de ma vie dont je dois vous faire part. 

En février 2018, je consommais énormément de stupéfiants et j'étais alors étudiante en lettres modernes. j'avais mon appartement et un job étudiant. Un soir, je croise deux jeunes sans-abris dans la rue et me vient l'idée soudaine de les inviter à loger chez moi, eux-mêmes ayant été chassés de leur squat. Durant deux semaines, ils ont logé dans mon petit appart avec leur chien. Un jour que je me promenais avec l'un des deux, je lui dis spontanément que je souhaite tout quitter et partir loin, laisser mes études, ma famille, mes projets... ( à cette époque je faisais des insomnies etc)

On prend alors la décision de partir en rave party avec ma voiture puis de partir sur Rouen, où mon camarade SDF a des amis. Nous allons à la rave et je consomme beaucoup de drogues, je décide d'abandonner ma voiture après la fête et on fait du stop pour nous rendre à une gare. Nous arrivons sur Rouen et je décide de jeter mon téléphone ma carte bancaire enfin bref tous mes effets personnels. Je me met à faire la manche avec eux, je ne mange pas pendant 3 jours ni ne dors. 

J'épargne les détails, mes parents après des recherches et l'aide de beaucoup de monde me retrouvent... et ils mettront ça sur le compte de ma toxicomanie. 

1 an plus tard, je me réveille dans la salle de bain chez mes parents, les cuisses ouvertes par un couteau de cuisine, n'ayant plus aucun souvenir. ma mère décide de m'emmener aux urgences psychiatriques et je suis internée durant 1 mois. là-bas, cet enfoiré de psychiatre me dit que c'est simplement la drogue qui me rend comme ça, alors que depuis j'étais clean depuis plus de 8 mois. Je ressors avec 6 Tercian par jour à prendre et des antidépresseurs. 

Mon état après ça est le suivant: je ne dors plus, je décide de me réinscrire à l'université mais cette fois en biologie alors que j'étais nulle au lycée. Je trouve du travail et je fais d'énormes projets: je veux devenir généticienne. 

Je rentre à l'université en septembre 2019 et rien ne peut m'arrêter, je travaille mes cours comme une forcenée, je suis deuxième de ma licence et la vie semble tout m'offrir. Il n'y a pas d'ombre au tableau, je nettoie ma maison à la brosse à dent, je prépare mes cours avec 1 mois d'avance, je m'apprête tous les jours, entretien une vie sociale et bois beaucoup de café. Ma filière me passionne et ma vie est comme parée d'un filtre rose enchanteur, je suis passée de la jeune femme toxicomane sans avenir à la jeune femme brillante à qui tout réussi. 

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Mais c'était trop beau pour être vrai. Fin 2020, après 1 an de succès scolaire et une nouvelle relation amoureuse épanouie, je me lève un jour avec les jambes coupées, je rate mes partiels de fin d'année, je prend du poids et ne sors plus de ma chambre. le monde me tombe sur la tête, je suis une incapable, et c'est un enfer: comment se fait-il que je passe d'une femme motivée et enthousiaste à une femme accablée et résignée? La mort m'obsède mais je tiens bon pour la personne qui partage la vie... 

Je décide d'aller aux urgences psychiatriques et d'en parler avec une psychiatre fort compréhensive. Elle me donne un deuxième rdv quelques semaines plus tard, suite à ce premier rdv, je fais deux insomnies et paf, je me réveille un matin, plus motivée que jamais, je recommence à me maquiller, met des vêtements extravagants et rien ne peut m'arrêter. Mon compagnon ne comprend pas ce revirement mais est enthousiaste car ça lui fait plaisir de retrouver la femme qu'il a rencontré. 

 

je me rend au deuxième rdv chez la psy en lui disant que tout va bien, je n'ai plus besoin de la voir, que tout est rentré dans l'ordre. et là, le choque, elle me dit qu'elle soupçonne que je soit bipolaire et s'en suit rdv au CMP etc

 

J'ai oublié de préciser: ma tante est bipolaire, ma grand-mère l'était aussi et ma cousine, malheureusement décédée à 16 ans, était en psychiatrie pour enfant depuis quelques années déjà.. Malheureusement sa santé mentale l'a rattrapée et elle en est morte. 

 

Aujourd'hui je vous écris car mon psy m'a prescrit de la Quetiapine car il ne souhaite pas me donner du lithium à mon jeune âge, sauf que j'ai l'impression que ce médicament me rend folle: les idées fusent dans ma tête, tout est incohérent, dans ma tête tout va trop vite, je commence quelque chose mais ne l'achève pas, je m'ennuie mais ne sais pas quoi faire, est-ce le médicament qui me fait ça? J'aimerai mettre mon cerveau en veille juste une minute... 

Merci à ceux qui auront eu la patience de lire ce message, car effectivement il est très long. Cela me fait du bien de m'exprimer par écrit et de ne pas garder tout ça pour moi 

Merci 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Salut!

Ces un des effets secondaires rares. Appelle ta psy.


   
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RollerCoaster
(@rollercoaster)
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Merci à toi d’avoir partagé tout ça. Ce que tu racontes ressemble beaucoup à une bipolarité de type I, amplifiée par les psychotropes que tu as consommés, mais il est impossible de faire un diagnostic à distance et, de toute façon, je ne suis pas psychiatre, juste bipolaire, comme toi, quoi que type II.

Pour répondre à ta question directe, cette impression des idées qui fusent très vite dans ta tête, sans que tu puisses les contrôler, c’est de la tachypsychie : ton cerveau est hyperactif – je connais ça – mais je suis surpris que la quétiapine puisse engendrer cela, puisque les neuroleptiques sont justement prescrits pour “freiner” le cerveau et donc le flux des idées. Cela dit, des effets paradoxaux et des effets rebond en cas d’arrêt ou de mauvais dosage peuvent engendrer des effets surprenants. Parle-en à ta psy.

Je ne vais pas te faire la morale sur la consommation de stupéfiants – je suis passé par là ; moins que toi, mais quand même – mais évite absolument les stimulants (cocaïne, amphés, speed, etc.). Avec ton passif et tes prédispositions génétiques, ça va te propulser dans des épisodes maniaques à tous les coups.

J’ai publié hier un texte sur ma bipolarité. Si tu le lisais, tu pourrais me dire si tu y retrouves des points communs avec certains de tes états.

Tiens bon la rampe. Tu es jeune et un traitement adapté te sera sans doute bénéfique. Et tiens-nous informés des suites.


   
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shaiamdc
(@shaiamdc)
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@malette Coucou

C'est bien ce que je me disais, en plus le psy m'a vendu ce médicament comme un thymorégulateur la blague c'est un antipsychotique. Je ne comprend pas de m'avoir dit ça, bizarre....

Et merci pour ton conseil 


   
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shaiamdc
(@shaiamdc)
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@rollercoaster Bonjour et merci à Toi pour ta réponse détaillée. 

Il est vrai que la consommation de stupéfiants a eu des conséquences terribles. Et pour être honnête, il m'arrive souvent de vouloir reprendre de la cocaïne lorsque j'ai sommeil ou que je ne me sens pas au top intellectuellement. 

merci de m'éclairer sur ces pensées qui fusent sans cesse, je pense que c'est commun à nous tous. 

Je vais de ce pas aller lire ton texte et je reviendrai vers toi, et effectivement je vais contacter mon psy par rapport à son médicament de l'enfer. 

A très vite


   
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RollerCoaster
(@rollercoaster)
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@shaiamdc Ton psy n’a pas totalement tort en te présentant la quétiapine comme un thymorégulateur puisque, dans ton cas, un anti-psychotique t’empêche de repartir dans la manie débridée qui finirait trop mal. Il veut, avec cette molécule, réguler ton humeur, même si en effet – stricto sensu – la quétiapine est un neuroleptique/antipsychotique.

Personnellement, je n’ai pas supporté cette molécule, mais on est tous différents.

Et puis, il n’y a pas tellement de thymorégulateurs efficaces à (presque) tous les coups, à part le lithium. Cela étant, si tu lis mon texte, tu sauras ce que je pense de ces médocs. Même si j’en prends (ni lithium, ni quiétiapine, cela dit) et n’ai rien contre dans l'absolu, à condition qu'ils soient adaptés, bien choisis, bien dosés et qu’on ne mélange pas avec d’autres psychotropes, surtout illégaux et donc coupés avec tout et n’importe quoi, à des doses destinées à un bébé éléphant. C'est pour ça que…

… Question coco, tu devrais sans doute y réfléchir et te demander si ça n’a pas déclenché tes épisodes maniaques. Il est évident – tu en conviendras, j’imagine – que ça n’a pu que les amplifier. Là encore, je ne moralise pas : quand on est au 36ᵉ dessous, dans la dépression crasse, un “remontant” est tentant, mais ces trucs sont « more-ish », comme on dit, faciles à prendre, reprendre, encore et encore, jusqu’à lâcher la rampe de la réalité. Médite le truc : les stimulants, sur le long terme t’ont-ils fait plus de bien, ou plus de mal ?

Avec tous mes encouragement et mon soutien moral. Take care.


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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@shaiamdc

la quetiapine est un neuroleptique mais aussi à thymoregulateur. Il en existe bcp dans ce cas là : abilify, olanzapine, quetiapine.

ensuite il existe d’autres molécules qui sont thymoregulatrices comme le lithium, le lamictal, la depakote.

pour la quetiapine c’est rare mais ça peut induire des virages maniaques.

appelle ton psy si tu peux. Si tu vois que ça deconne trop va aux urgences et expliques leur ou appelle les.


   
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RollerCoaster
(@rollercoaster)
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Posted by: @malette

@shaiamdc

la quetiapine est un neuroleptique mais aussi à thymoregulateur.

Techniquement, non, je ne crois vraiment pas. D'ailleurs, elle est parfois prescrite en association avec un thymorégulateur.

La quétiapine est un neuroleptique atypique, donc antipsychotique, et je n'ai vu nulle part que cette molécule était thymorégulatrice, au sens strict. Vous avez une source ? Ça m'intéresserait.


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Des sources écrites je ne sais j’ai jamais vraiment cherché. Je sais qu’à l’hôpital ma psy en libéral m’ont dit que c’était un thymoregulateur comme l’olanzapine et l’abilify. Ce sont des antipsychotiques qui jouent ce rôle de régulateurs de l’humeur.


   
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RollerCoaster
(@rollercoaster)
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@malette : Ah d’accord – je comprends mieux – régulateur de l’humeur, mais pris au sens large, pas strictement thymorégulateur, comme le lithium ou les sels de valproate.

En effet, de nombreuses molécules régulent l’humeur, mais ce n’est pas forcément leur effet premier recherché. Dans le cas de la quétiapine, ça régule l’humeur au sens où ça enraye la manie, par exemple, mais c’est avant tout un neuroleptique atypique, un antipsychotique, pas un thymorégulateur au sens strict.

Je suis toujours surpris quand des pros de la santé mentale présentent une molécule comme ayant telle ou telle propriété alors que le laboratoire la présente comme appartenant à une classe différente. Ce n’est pas un truc qui met le patient en confiance quand il se renseigne, je trouve, d’où mon côté “pointilleux” sur les classes de molécules 😉 


   
Melo and yannounnet1973 reacted
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yannounnet1973
(@yannounnet1973)
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@rollercoastereffectivement quand on nous propose un nouveau traitement je regarde à chaque fois de quoi il s'agit,car en effet parfois les effets secondaires sont bien plus nombreux que l'aspect positif antidépresseur ant phase manique  neuroleptique pour éviter de ruminer enfin bref des anxiolytiques pour l'angoisse enfin tout cela cela fait beaucoup de mollécules différentes pour un résultat souvent mitigé bien à vous yann bipolaire de son Etat bien à vous et courage


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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A la base le sel de valproat est un anti épileptique comme le lamictal.


   
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RollerCoaster
(@rollercoaster)
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@malette Ah, la Dépakine, ou valproate de sodium/acide valproïque, je connais bien. J'en ai pris pendant des années pour l'épilepsie et, en effet, c'est un anti-convulsivant, donc antiépileptique, mais c'est également, au sens strict, un thymorégulateur.

C'est justement d'en avoir pris des dizaines d'années qui a partiellement camouflé ma bipolarité, induisant de nombreuses erreurs de diagnostic. Ceux qui auront lu mon texte le sauront, d'ailleurs ; j'y mentionne ce fait.

Et en effet, oui, la lamotrigine (Lamictal) est aussi un antiépileptique. Et Il y en a d'autres.

À mon âge, j'ai dû arrêter la Dépakine (valprote) qui commençait à me flinguer le foie, et passer sous clonazépam (Rivotril) qui est aussi anti-convulsivant, mais de la classe des benzodiazépines, plus tolérable pour le foie.


   
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Urantia
(@urantia)
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@yannounnet1973 Salut oui tu as raison pour les effets secondaires des médicaments, le quiétapine me provoque des mouvements involontaires dans le corps . En même temps je suis énervée, je ne saurais dire si cela vient du traitement ou du deuil que je suis en train de vivre . Je revois mon psy vendredi pour lui faire part de tout ça


   
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Sophie77
(@sophie77)
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Bonjour 

je ne connais pas la quetiapine mais j’ai été sous abilify et plus tard sous risperdal 

les neuroleptiques n’ont fait qu’aggraver la situation, j’ai eut les mêmes symptômes que toi, comme si j’étais en phase maniaque mais provoqué par les médicaments 

les neuroleptiques ne sont pas pour moi, ni pour toi. après chacun réagit différemment  


   
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yannounnet1973
(@yannounnet1973)
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@rollercoaster écoutez je viens de lire vôtre texte il est formidable dans le sens ou il me rappelle quelqu'un qui me direz vous et bien moi bien sur merci à vous yann

 


   
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yannounnet1973
(@yannounnet1973)
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merci à vous biern à vous yann


   
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yannounnet1973
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@urantia là je ne peux pas te dire concernat le deuil j'ais 48 ans et pas d'enfants je vis chez ma mère de 70 ans à 78 ans en 2021 bref la situation n'est pas idéal surtout qu'elle est infrmière psychiatique à le retraite depuis ses 5 ans pour haecèlement morale et donc dépression de 3 ans au moins après en 2021 ça va mieux me concernant c'est de pire en pire à 48 ans je fais des dépressions en état mixte de 3 mois ave angoisse fois 1 et la dernière fois je suis allé 2 jours dans une clinique pour richr genre unhotele chambre particulière télé toilettes et douche ainsi qu'un lit une personne et une armoire ainsi qu'un bffet en plus de tiroires bref au bout de deux jours de cafés à base de 4 par jours ainsi que clope sure clope le paquet de tabac me faisait difficillement journée bref bien à toi yann bipolaire de 48 ans

 


   
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yannounnet1973
(@yannounnet1973)
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@urantia 


   
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yannounnet1973
(@yannounnet1973)
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@rollercoaster bof bien à vous yann


   
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yannounnet1973
(@yannounnet1973)
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@urantia merci à toi bien à toi yann 48 ans bipolaire de types deux

 


   
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