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Jonat, pas encore diag

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Jonat
(@jonat)
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Début du sujet  

Salut tout le monde,

Moi c'est Jonathan, bientôt 38 ans, en couple depuis quasi 13 ans, 1 garçon de 10 ans et demi et une petite fille de 3 ans et demi.

Mon histoire...

Scolairement, bien que plutôt sérieux, c'était compliqué. J'ai fait 3 lycées dans 3 trucs différents avant d'arrêter quelques années (chez mes parents à ne pas beaucoup sortir de ma chambre, "à fond" à bosser de l'informatique). J'ai arrêté mes études pour pas mal de raisons. Disons que déjà au collège j'avais commencé à me détacher de me scolarité. Je n'allais déjà pas bien à cause d'un "refoulement sentimental" depuis la 6ème puis en découvrant le monde de la nuit et la radio FM je me suis ancré là-dedans au point d'en délirer (ex : j'admirais beaucoup trop le patron de la boîte et j'en suis même arrivé à penser que j'hériterais de sa boîte, bref, un beau délire). Je passais mes soirées dans la cabine du DJ mais je n'ai pas beaucoup pratiqué (à part les slows pendant sa pause pipi). J'ai fait quelques soirées solo les mercredis pendant les vacances d'été mais c'était finalement pas trop ça (je m'en rends compte aujourd'hui mais je me suis cru très bon pendant longtemps). J'étais peu apprécié dans le milieu, et ce sentiment de puissance m'a causé pas mal d'ennuis, car, forcément, ça n'a pas plu.

Au lycée, en seconde, toujours du mal à "gérer" mon amour de 6ème. Puis, en 1ère, j'ai fait ce qui ressemble fortement à une crise d'érotomanie mineure. J'étais persuadé d'être aimé par une amie qui avait déjà un petit copain et je n'ai pas accepté qu'elle me dise non (je pensais qu'elle me mentait), tout du moins un certain temps. Il y a eu du harcèlement, appels en pleine nuit, son mec au téléphone, et je lui avais offert un petit chien en peluche qu'elle m'a rendu quand la situation n'était plus "tenable" (car elle a tout de même essayé de sauver notre amitié un certain temps, ce qui a probablement malheureusement amplifié les choses). Pas de phase haine envers elle, je l'ai retournée contre moi, j'ai à nouveau changé de lycée et je me suis fixé la règle de ne plus jamais l'approcher. Bon après quelques années, bizarrement, elle est revenue vers moi via un site d'anciens élèves, mais j'ai gardé mes distances car à ce moment là j'étais conscient du délire que j'avais vécu. Je l'ai même demandée en mariage sur le quai de la gare !!!

Entre temps j'ai vécu un autre épisode bizarre. Une autre fille qui voulait sortir avec moi, et, comme en 6ème, j'ai refusé à contre cœur de sortir avec elle. Sauf que plus tard je lui ai avoué mes sentiments, mais, elle, ne voulait plus. Et là, idem, je l'ai harcelée sans vraiment m'en rendre compte. Ca s'est terminé au commissariat. Evidemment, j'ai tiré un trait dessus direct, comme si la réalité venait de m'exploser en pleine face.

Comme vous le voyez, il y a de la psychose dans mon passé (parano, manie, dépression)

Après les quelques années chez mes parents, du jour au lendemain je me suis "réveillé". J'ai fait une formation AFPA loin de chez eux, hébergé dans le centre de formation. Formation qui à la base ne m'était pas accessible vu que je n'avais pas le BAC, mais j'ai réussi à les convaincre... Là-bas je suis sorti avec une femme qui aurait pu être ma mère et j'ai même rencontré sa fille (quasi mon âge) lors d'un week-end chez elle (j'ai encore du mal à comprendre pourquoi je suis sorti avec elle, c'était peut-être juste pour ma 1ère expérience sexuelle, ou par provocation dans le centre de formation car j'ai toujours eu un côté provoc à rendre par exemple des copies blanches ou à avoir un jour une excellente note et le lendemain un 0)

J'ai ensuite rencontré ma compagne et j'ai obtenu mon 1er emploi. J'ai d'ailleurs aujourd'hui un peu plus de 11 ans dans cette boîte. Je me suis pas mal stabilisé grâce à ma compagne en fait. Mais ayant un tempérament anxieux de base, j'ai vécu de mauvaises périodes et s'en est même devenu un trouble... J'ai fait 2 dépressions ces 4 dernières années. 1ère suite à une évolution vers un autre poste vers lequel on m'avait poussé (mais pour lequel je me suis retrouvé seul chez moi pour me former). Heureusement j'ai réussi à revenir en arrière et j'ai récupéré mon ancien poste. Ensuite, seconde dépression à cause d'un "pétage de plomb" suite à une réorganisation du service avec nouveau petit chef et mise en place d'un outil "à gerber" définissant les primes. A vrai dire tout ça m'a beaucoup stressé et lors d'une sortie de restau pour faire connaissance avec le nouveau chef j'ai balancé plein de trucs que je n'aurais pas dû dire sur mes collègues... Le genre de chose qu'on peut penser fortement, mais pas balancer quoi...

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Je suis suivi depuis maintenant un peu plus d'un an par une psychiatre que je vois au moins 2 fois par mois mais je n'ai pas encore de diagnostic établi. Visiblement le diag prendra du temps... Elle pense à de la cyclothymie car j'ai des changements d'humeurs rapides, mais j'ai envie de dire que ça n'a pas l'air de coller avec mon passé (exemple : mon épisode maniaque en discothèque qui a duré plusieurs années, car c'était clairement de la manie je pense)
A noter que j'ai une sœur atteinte de bipolarité mais qui n'est plus suivie. Elle n'a jamais vraiment travaillée alors qu'elle est plus âgée que moi, elle vit chez mes parents, et elle refuse de prendre un thymorégulateur. Anorexie, épisodes d'automutilations dans le passé, etc etc. A vrai dire je doute de son diag car au début on lui a dit TPB puis bipolaire. Après y'a peut-être des deux... Elle a connu l'hôpital psychiatrique mais elle n'y restait pas soit disant par manque de place. Elle a aussi connu la maison de repos mais elle s'est fait virer car rencontre avec une mauvaise fréquentation là-bas.

Concernant mon traitement, je suis actuellement sous Depakote 250 matin et soir + un peu de valium 2 mg. J'étais sous Depakote 500 matin et soir depuis quasi un an mais j'ai demandé à baisser et je vais tenter de l'arrêter entièrement à la fin de la boîte. J'ai besoin de ressentir "la différence" et je pense que ça aidera peut-être à avoir un vrai diag. Ce n'est pas un refus d'accepter la maladie, je sais que j'ai un problème depuis longtemps, c'est juste que j'aimerais être "fixé". Et j'envisage d'aller en centre expert prochainement...
En phase de down je prends un peu de Prozac.

Ca part un peu dans tous les sens, désolé, mais difficile de résumer une vie compliquée depuis mon adolescence 🙂

Ce message a été modifié Il y a 2 ans par Jonat

   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

Bonjour Jonathan

Qu'est-ce qu'un diagnostic ? Un mot posé par une personne à un instant T des connaissances psy. On te dira peut-être bipolaire. On t'aurait dit maniaco-dépressif il y a 30 ans. Dans 30 ans, un autre mot encore, ou un autre diagnostic, au vu des avancées scientifiques du moment... Personnellement je n'ai pas besoin d'un diagnostic pour savoir que je fonctionne mieux avec un traitement que sans, et le mot posé sur mes troubles m'importe assez peu.

Réfléchis bien avant d'arrêter ton traitement. Parce que sans, tu n'iras pas bien, et qu'il faudra ensuite remonter la pente une nouvelle fois. Si le traitement te stabilise, pourquoi vouloir l'arrêter ? Pour te confirmer à toi-même que tu en as besoin ? Mais ne le sais-tu pas déjà ? 

Par contre, bonne idée, le centre expert, ça pourra te permettre éventuellement de rencontrer d'autres personnes souffrant de bp, et d'échanger avec eux. De rencontrer d'autres professionnels que ceux que tu rencontres habituellement. C'est intéressant aussi.


   
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