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DrLot
(@drlot)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 39
Début du sujet  

Bonjour à tous,

C'est la 1ère fois que je m'inscris sur un forum. C'est en "tombant" sur le message de Ben que j'ai franchi le pas. Je suis médecin et diagnostiquée, depuis peu, bipolaire. Cela fait 30 ans (j'en ai 48) que je vis un enfer alors qu'objectivement, j'ai tout dans ma vie pour être heureuse et "stable". Après de nombreux suivis psy-chiatriques, -chologiques, je me suis rendue compte que les diagnostics psychanalytiques étaient erronés. Ce sont 2 confrères, qui ne se connaissent pas, mais qui me connaissent bien, qui ont posé le diagnostic. Ma psychiatre n'a fait que confirmer.

Le fait d'enfin savoir me soulage, mais m'inquiète beaucoup.

A très bientôt


   
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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

Bonjour et bienvenue sur ce site 🙂 

Ici on pourra vous rassurer, répondre à toutes vos questions (ou presque).

Il y règne beaucoup d'empathie et de bienveillance.

C'est une nouvelle page de votre vie que vous allez écrire 😉 


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Bonjour DrLot et bienvenue ici .

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Accepter le diagnostic , c'est ce qu'il y a de plus dur à faire , moi, j'ai mis 8 ans . Après, faut trouver la bonne molécule, au bon dosage, celle qui nous permet de travailler et vivre normalement, sans trop de hauts ni de bas . C'est possible ; nous sommes tous , ici, dans le même bateau , indépendamment de nos personnalités et de nos milieux sociaux . Mais, ce qui est sur, comme dit Nath, il règne dans ce site, beaucoup d'empathie et peut être même plus que ça .


   
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kust
 kust
(@kust)
Famed Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3055
 
Posté par: DrLot

Bonjour à tous,

C'est la 1ère fois que je m'inscris sur un forum. C'est en "tombant" sur le message de Ben que j'ai franchi le pas. Je suis médecin et diagnostiquée, depuis peu, bipolaire. Cela fait 30 ans (j'en ai 48) que je vis un enfer alors qu'objectivement, j'ai tout dans ma vie pour être heureuse et "stable". Après de nombreux suivis psy-chiatriques, -chologiques, je me suis rendue compte que les diagnostics psychanalytiques étaient erronés. Ce sont 2 confrères, qui ne se connaissent pas, mais qui me connaissent bien, qui ont posé le diagnostic. Ma psychiatre n'a fait que confirmer.

Le fait d'enfin savoir me soulage, mais m'inquiète beaucoup.

A très bientôt

Bonjour, oui c est souvent ça avec la psychanalyse 😛


   
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DrLot
(@drlot)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 39
Début du sujet  

Merci à tous.

Idées suicidaires quotidiennes, tentative d'autolyse, épuisement et moral à zéro dès le matin, culpabilité puissance x, perfectionnisme, lenteur dans le travail, nécessité de nouer des liens forts avec les autres (besoin d'être aimée ?)... et j'en passe. A côté de tout cela (que je cache très bien dans la journée, à mon travail, entrainement lié à l'âge oblige), je m'effondre le soir quand j'ôte le masque. Je deviens intolérante, impatiente, irascible, agressive et me réfugie dans le sommeil, peuplé de cauchemars. 

Voici mon quotidien et peut-être le vôtre.

De temps en temps, les idées fusent, je fais des plans sur la comète et mon mari bienveillant met un frein à mes projets qu'il juge un peu fous, mais il a l'habitude.

Les cordonniers sont les plus mal chaussés et je suis bien placée pour dire que le diagnostic n'a pas été aisé, même si j'accepte sans problème un suivi spécialisé.

Bonne journée


   
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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@thommy

Je n'ai pas trop compris votre post 🙄 

C'est possible d'avoir un décodage pour une pauvre petite provinciale ? 🙂  Même s'il ne s'adresse pas à moi 😉 

Dites moi si je me trompe : J'ai l'impression que vous voulez répondre avec humour (si c'est le cas, est ce approprié comme réponse à quelqu'un qui dit vivre un enfer ? 🙄 ) Et quand vous parler de "ce machin-là", vous parlez de quoi ? 🤔 


   
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thomas
(@tommy)
Trusted Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 77
 

Hello "boss", j'ai un peu picolé pour être honnête; donc sincèrement navré si le message passe mal, je sais bien qu'on est pas au troquet du coin, y avait aucune mauvaise intention...

"humour" maladroit peut-être, mais c'est surtout parce que ma fille a fait Paces (1ère année commune aux études de santé) que j'ai répondu à ce message en particulier, y a surement pas de diplômes faciles, juste pour dire que là c'est pas évident, en gros 10~15 % de prétendants qui se voient attribuer le droit de continuer leurs études, ceci dit il semblerait qu'une modification du numerus clausus soit en cours, bref...

Tout ce bla-bla pour dire que si quelqu'un est arrivé à achever ses études puis à exercer sa profession (pas simple au demeurant) et ce pendant 30 ans, hé bé...ça force le respect, le mien en tous cas pour ce qu'il vaut...

"Le machin-là" c'est en fait la notion de "courage", que j'ai pas et qu'apparemment elle a, ça m'intéresse, encore désolé si c'est déplacé.

ça me prends des plombes d'écrire 2 phrases, j'essaierai de repasser à un meilleur moment, bonne soirée.

(les ravages de l"alcool en live 😶 ) 


   
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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@tommy

Y'a pas de boss, ici 🙄 

Effectivement avec un décodage, je comprends mieux   😉 

Bonne soirée également.


   
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DrLot
(@drlot)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 39
Début du sujet  

Bonjour,

Empathie et bienveillance disait Nath ?

Pas toujours à ce que je vois, mais ce n'est pas grave. Les médecins sont souvent vus comme des nantis.

Je viens d'une famille très modeste, qui portait tous ses espoirs dans ma réussite scolaire.

Mon 1er épisode dépressif est apparu alors que j'avais 20 ans. Les choses se sont "calmées" pendant mes études, ce qui m'a permis de ne pas échouer. Puis j'ai eu une longue période pendant laquelle j'ai voulu changer de métier. Un métier passionnant mais générateur d'angoisses terribles. 

J'ai fait un autre boulot, mais j'étais toujours aussi mal. J'ai arrêté de travailler pendant des mois. Puis est apparue une phase hypomaniaque pendant laquelle je me sentais assez bien, même bien, car hyperactive, enjouée, avec plein d'idées qui fusaient dans tous les sens.

A suivi une longue descente douloureuse avec TS, suivi psy et remplacements professionnels, pas trop fréquents, uniquement alimentaires.

Re-phase d'hypomanie : changement de région et ouverture d'un cabinet médical. Là, je me sens bien. Je peux exercer ma profession, prendre du temps avec chaque patient et essayer de prendre en charge globalement chaque personne (tout sauf de la bobologie, Thomas). La fatigue, le stress reviennent avec le manque de médecins. Les vacances, le sommeil ne changent rien. Gros burn-out et 9 mois d'arrêt de travail, le temps d'accoucher d'un changement de cap : arrêt de mon activité libérale et début d'un travail hospitalier. Re-déception, car je ne supporte pas l'à-peu-prêt et veux faire les choses à fond. Errance encore...

J'ai poursuivi les consultations psy. Les idées suicidaires s'imposent depuis des années et je parviens à lutter contre le passage à l'acte pour mes enfants.

Depuis 1 mois, je vais mieux, grâce au Dépamide. Pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression de ne plus porter de masque. Quand je dis que je vais mieux, je m'entends : toujours envie de rien sauf de rester chez moi, pas vraiment de projet, mais je peux travailler et les idées suicidaires se sont estompées.

Ma force, c'est mon mari : il ne comprend pas, mais il est là, toujours. Il joue un rôle de thymorégulateur depuis des années (quelques décennies) et c'est grâce à lui que je n'ai pas consommé de drogues ou autres. 

Voilà, en résumé.

On peut être en grande souffrance, même quand tout est au mieux dans le meilleur des mondes.

Bonne fin de nuit

 


   
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thomas
(@tommy)
Trusted Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 77
 

@ DrLot :

En relisant mon torchon plus haut je me rends compte à quel point certains passages peuvent prêter à confusion, carrément l'inverse de ce que je voulais exprimer en fait...ça m'apprendra à mélanger alcool et forums 😟 ...  

Mille excuses et bonne journée


   
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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@tommy

Si l'auteur de ce topic prend aussi mal votre post que moi, c'est que vraiment il était inapproprié. Je l'ai donc supprimé.

Vous êtes nouveau sur le forum, et avec ou sans alcool, tout propos dérangeant sera supprimé.

Le forum doit rester un lieu d'empathie et de bienveillance.

Bonne journée.


   
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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@drlot

Je suis navrée que certains propos aient pu vous blesser. Sachez que ça reste quand même assez exceptionnel. Car comme je vous l'ai dit, c'est ici un lieu d'écoute bienveillante.

Vous dites que votre mari ne comprend pas. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi ? Est-ce qu'il ne s'est pas intéressé à la maladie d'assez prêt pour en connaitre tous les maux qu'elle peut engendrer ? Il y a tellement de livres, de vidéos sur le sujet, ou alors juste un appel anonyme sur un numéro national d'une association ou une rencontre avec quelqu'un d'un CMP. A t il déjà rencontré votre psy ?

En tout cas, j'espère que le Dépamide continuera à remonter votre moral.

Bonne journée ensoleillée.


   
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Roald
(@amundsen)
Trusted Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 77
 

Bonjour @DrLot,

Vous attendez des réponses, mais vous ne savez pas lesquelles.
Vous avez des explications à donner, vous ne savez pas qui peut les écouter, mais ce ne sont pas vos proches.
Vous vous demandez ce que vous faites ici à raconter votre vie à des anonymes.

Votre intégration sociale est un atout.
Votre parcours semble un stéréotype de celui d'une personne atteinte d'un trouble de l'humeur.
Les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés, mais vous avez aussi beaucoup de ressources.

C'est peut-être un challenge de plus, si ce n'est le principal.
Paradoxalement le sens de la vie peut être trouvé dans des épreuves.


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

DrLot, moi aussi, je bois trop, je veux toujours arrêter mais je n'en ai pas le courage ... Pourtant, il le faut si je veux vivre mieux, et manger plus équilibré, ce serait bien aussi . Je suis infirmière et suis censée montrer l'exemple comme vous . Mais ce n'est pas si simple .


   
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DrLot
(@drlot)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 39
Début du sujet  

Bonjour à tous,

Ce forum est un lieu d'échanges et nous cherchons à partager ce que nous traversons. 

Les addictions sont un grave problème : personnellement, j'essaie de ne pas toucher à l'alcool car je sais que je pourrais devenir vite dépendante. Quand je bois, je deviens "up" et ai un comportement inadapté : je deviens sexuellement provocante, volubile, totalement désinhibée, ce qui amuse bien sûr "la galerie". Les post-cuites sont désastreuses et la remise en question dure des semaines, voire des mois. 

Je me suis débarrassée du tabac il y a quelques années (grâce à mon cher et tendre), mais mon addiction majeure, c'est l'alimentation. Aucune sensation de satiété, des excès en tous genres et un poids qui ne cesse de varier.

Dans mon métier, je ne cherche pas à donner l'exemple, mais, au moins, à être crédible. 

Quant à mon mari, il subit cette maladie qu'il ne comprend pas ou qu'il ne comprenait pas. Désormais, je peux lui expliquer que mon hypersomnie, mes colères, mes changements d'humeur sont pathologiques. J'ignore s'il est prêt à se renseigner davantage, sachant que pour lui je représente la "connaissance".

Je raconte là ce que je ne parviens pas à résumer dans une consultation psy. Psy qui n'avait pas posé le diagnostic et pensait que je ne faisais qu'une dépression endogène. 

Le traitement me permet de ne plus être en colère en permanence et semble m'apaiser un peu.

C'est un peu décousu, mais ça vient comme je le pense.


   
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DrLot
(@drlot)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 39
Début du sujet  

Roald,

Vous dites "Votre parcours semble un stéréotype de celui d'une personne atteinte d'un trouble de l'humeur".

Pourriez-vous m'expliquer ?

Merci


   
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Roald
(@amundsen)
Trusted Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 77
 

Je me suis mal exprimé, j'aurais dû écrire : "La description de votre parcours semble un stéréotype de celui d'une personne atteinte d'un
trouble de l'humeur"

Vous décrivez une séquence d'états bas suivis systématiquement de rebonds, vous y intégrez le vocabulaire psychiatrique dédié, et certains
éléments que l'on retrouve habituellement dans les phases up. Cela ressemble aux témoignages qui illustrent habituellement les troubles de
l'humeur.

(Ce sont les éléments de comportement utilisés pour definir les classifications diagnostiques qui ont nécessairement un aspect stéréotypé. Les
parcours de vie sont personnels et singuliers, la manifestation de la pathologie parfois aussi, d'où la difficulté d'établir certains
diagnostics. Chaque vie peut être décrite de cent façons suivant les points de vues et les éléments retenus. Une fois le diagnostic établi, il
peut y avoir un effet de révélation évidente.)

J'ai lu le témoignage de Ben, il ne contient de mon point de vue que des élements correspondant à des phases dépressives, ce qui n'est pas le
cas de votre témoignage.

Je pense que les troubles de l'humeur sont un peu plus que des pathologies, et que les personnes atteintes partagent aussi des schémas
cognitifs particuliers, une manière de percevoir, de ressentir et de concevoir leur environement.

Intuitivement, mais aussi par l'analyse de tout un ensemble de détails de la description, je vous classerais presque évidemment dans les
troubles de l'humeur, mais je ne suis pas du tout psy.

Ce qui n'est pas exprimé aussi c'est la réflexion que je me suis fait qu'il était paradoxal que le diagnostic est pris autant de temps, et
qu'il doit y avoir un truc qui a fait que ce n'était pas aussi évident que ça.


   
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DrLot
(@drlot)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 39
Début du sujet  

Ce qui a retardé le diagnostic repose en partie sur mon métier, soignante. L'autre élément est que l'on m'a exclue de ce diagnostic parce que je n'ai pas fait de crise maniaque sous antidépresseurs. 

Malgré les idées suicidaires, le passage à l'acte, on ne m'a pas vue comme une vraie patiente. Ma psy actuelle a du mal à comprendre que je refuse de me prescrire mon traitement !!! L'accès aux soins est bien plus difficile qu'on ne le pense quand on est du "milieu".

La réponse partielle aux antidépresseurs a suffi à écarter un peu vite le diagnostic. Je précise, très partielle. J'étais toujours autant en souffrance, mais je parvenais tant bien que mal à le masquer et je me suis prescrit des IRS pendant longtemps (grosse, grosse erreur). Les phases hypomaniaques m'ont fait passer pour une originale, un peu farfelue.

C'est l'aggravation majeure des troubles en période prémenstruelle, après mes grossesses, qui m'a poussée à demander davantage d'aide. J'ai expliqué à ma psy que j'allais finir par me foutre en l'air avant mes règles (j'avais même déjà le scénario bien en place) et que le diagnostic était à revoir, ainsi que le traitement. 2 médecins de mon entourage avaient déjà posé le diagnostic.

Enfin, on a toujours cru que mes problèmes remontaient à des "souffrances" de l'enfance. Foutaises ! Ces histoires-là sont réglées depuis longtemps et le fait d'en parler ne m'émeut même pas.


   
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