Bonjour,
Un point commun sur ce site, nous sommes atteints où connaissons des personnes atteintes d'un trouble psychique la bipolarité ou autres dérivés.
J'ai 21 ans. J'ai enchaîné les hospitalisations depuis 4 ans.
Je sors de 6 long mois d'hospitalisation suite a une crise maniaque.
Pendant me ces six mois je suis passé par le déni, la colère, la peur, le désespoir, une profonde tristesse.
Un jour, j'ai cessé de m'agiter, je me suis assise et j'ai observée ce qui se passait à l'extérieur et à l'intérieur de moi.
J'ai pris conscience que j'étais malade, puis que les medecins étaient de mon côté et ne pouvaient pas me soigner sans moi.
J'ai pris conscience qu'un profond mal-être m'habitait depuis des années et que j'avais laisser une voix intérieure malveillante infiltrer mes pensées et grandir en moi. J'ai pris conscience qu'il fallait que j'arrête d'écouter cette voix malgré cette peur du vide. Et dans le vide de mon esprit j'ai entendu un murmure.
Cette petite voix était si douce, je ne l'avais pas entendu depuis des années, elle m'aimais et me conseillais avec sagesse.
Cette voix c'était ma conscience.
J'ai commencé à constater en écoutant cette nouvelle voix que j'avais mis en place des schémas mentaux liés à des peurs irrationnelles et que si je voulais être dans la vérité et l'amour je devais remettre en question toutes mes certitudes.
La vie à l'hôpital devenait si existante, le jeu était lancé.
Dès que je détectais des pensées lié à ma mauvaise voix je lui désobéissais et je me rendais compte que cette voix me mentais donc j'avais gagnée, ce n'était que des peurs qui n'avaient pas lieu d'être et me boufaient la vie depuis des années
J'ai fait prise de conscience sur prise de conscience avec une profonde satisfaction d'avancer et de changer.
Méditer et faire du sport sont devenus des besoins vitaux pour me lire corps et esprit.
J'enchaînais les crises d'angoisses, je ne dormais pas mais la méditation me ramenait à l'essentiel et je continuais à me battre contre cette voix, moins je l'écoutais plus elle était forte alors je l'écoutais me dire des choses comme, "tu vois cette dame, elle est mauvaise, elle ne t'aime pas". Alors j'allais voir la femme, on discutait puis elle me disait qu'elle m'appréciais. Cette recherche de vérité et de déconstruction des préjugés est devenue ma drogue de vie.
- Je vais voir les personnes exclus, fragiles et je sais pertinemment qu'elle m'apporterons autant voir que moi je leur apporterai.
Joli témoignage Jeannee
Merci ça me touche d'avoir une réponse.
Je ne vais pas paraphraser...en fait si, c'est un témoignage touchant et émouvant.
Un jour peut être aurais-je ce genre de déclic. Ca tarde à venir !
Je te promets que n'importe qui sur terre peu avoir ce déqulique.
Moi je l'ai eu en touchant le fond, donc dans une solitude extrême ou j'ai du choix entre la vie et la mort.
Je sais que ce choix j'aurais dû le faire depuis longtemps sans attendre d'être a ce stade.
Chaque jour, chaque choix que tu poses, te font choisir entre la vie et la mort.
Le bon choix tu le connais. Et c'est souvent bizarrement l'opposé du choix que tu aurais fait spontanément.
Méditer c'est remettre en question toutes tes habitudes en te posant dans un endroit calme où bruyant et en faisant comme si tu étais seul, et que le temps s'arretait. Tu cherches alors la présence qui t'habite et si un jour tu la trouve, ta nouvelle vie peu commencer, ce sera une vie belle et vraie.
Je te le souhaite de tout mon cœur.
