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Nouvelle sur le forum

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Elona
(@elonawasikowska)
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Bonjour tout le monde. Ca fait un moment que je lis le forum, je me suis dit qu'il serait temps de participer. J'avais oublié que j'avais créé ce compte il y a deux ans en plus.

J’ai été diagnostiquée bipolaire de type 2  il y a deux ans, à l’âge de 32 ans. J’en ai donc 34. Je m'excuse par avance pour le roman qui va suivre (pourtant j'ai vraiment essayé de résumer), et si l'écriture laisse à désirer car je n'ai pas les idées très claires (je suis en phase mixte actuellement).

J’ai commencé par des gros troubles anxieux avec attaques de paniques depuis toute petite, d’aussi loin que je me souvienne. J’ai grandi avec un père pervers narcissique et violent, une mère codépendante surprotectrice et intrusive au possible, et un frère plus âgé qui me frappait et m’insultait la plupart du temps quand nous étions petits. Le miroir de mon père sans doute. La mère de mon père a fini ses jours en psychogériatrie pour un trouble schizo-affectif (de ce que je sais, j’avais environ 10 ans quand elle est décédée). Lorsqu’à mes 14 ans mes parents ont divorcé, j’ai coupé les ponts avec mon père. La séparation avait visiblement aggravé les soucis émotionnels de ma mère, son emprise grandit, et on peut dire qu’au niveau violence elle a pris le relai de mon père. En parallèle, j’étais harcelée à l’école et je n’avais pas vraiment d’amis, à vrai dire je n’ai jamais vraiment appris à sociabiliser quand j’étais petite. Donc c’est violent à l’école, et c’est violent à la maison.

Après des « états dépressifs » selon le médecin, j’ai fait mon premier épisode dépressif majeur à 17 ans, avec phobie scolaire. Ma mère n’a rien compris, pour elle j’étais une paresseuse et une bonne à rien, la honte de la famille, je la rendais malade,... Mon frère s’y est mis aussi, et l’encourageait même dans cette voie. J’ai quand même pu voir une psychologue, puis une psychiatre. Elles ont toutes les deux insisté sur le côté contre productif des rabaissements de ma famille, mais « c’est pour te faire réagir et te faire un électrochoc pour que tu décides à te bouger le cul ». La paroxétine (Seroxat) et le xanax ont fait des miracles au niveau maîtrise de l’anxiété, ce qui a peu à peu fait diminuer la dépression, j’ai même repris l’école.

Deuxième épisode dépressif majeur en 2010, j’avais 24 ans. J’ai été hospitalisée en avril 2011. Je suis restée là trois mois, antidépresseurs à haute dose fait ce qui sera plus tard qualifié de virage maniaque. Une fois la dose diminuée, tout est redevenu normal. Serais-je donc bipolaire ? « Non, vous n’êtes pas bipolaire, vous avez juste fait une intolérance au médicament » m’assure la psychiatre du service. Quand j’ai raconté ça à mon psychiatre actuel, il a failli tomber de sa chaise. Ca aurait pu être diagnostiqué à ce moment là, il y a 9 ans. Si cette hospitalisation m’a aidée ? Ca aurait été plus efficace si ma mère ne venait pas me rendre visite TOUS LES JOURS pour enfoncer le clou, me rabaisser et me sermoner, les soignants semblaient trouver ça normal. 

Fin 2011, j’ai fait une tentative de suicide. Ma mère a eu un choc émotionnel au point qu’elle en a été physiquement malade plusieurs jours, et c’est tout ce que la famille en retiendra. « Regarde ce que tu as fait à ta maman, tu n’as pas honte ? ». Pourquoi j’avais fait ça ? Comment j’allais ? Personne ne me l’a demandé. Nouvelle hospitalisation en avril 2012 (encore en avril), mêmes visites intempestives. Je repars de là sous escitalopram (Sipralexa) et de la fluoxétine (Solian,que j’ai vite arrêté de prendre car ça me stonait).

Entre temps j’ai multiplié les relations amoureuses foireuses. Des relations toxiques avec des gars instables qui ne me respectaient pas, de l’alcool, du cannabis, des fréquentations douteuses,… Fin 2013 je suis partie à l’autre bout du pays pour vivre avec un type que je connaissais à peine, loin de ma mère. Je me suis évadée de prison pour entrer dans une autre évidement, j’ai absorbé tous les discours de ma mère donc c’est normal que mon mec ne me respecte pas, normal que des collègues me harcèlent, j’osais rien dire pour pas risquer que ce soit encore pire. J’ai repris des études d’infirmière en 2015, avec le recul je me demande si c’était vraiment ce que je voulais ou si c’est ce que mon ex voulait que je sois car il voulait me façonner à son image. Je suis allée jusqu’en dernière année, avec ses « si tu rates ou arrête je te quitte ». J’avais remarqué qu’augmenter ma dose d’antidépresseurs provoquait un virage hypomaniaque, donc je le faisais régulièrement pour me donner un coup de fouet et être productive, et j’ai renoué avec mon vieil ami le cannabis pour gérer le stress. J’en suis arrivée au burn-out, et on s’est séparés fin 2017.

2018, l’errance seule dans mon petit appart (je suis restée dans le coin, loin de ma famille), entourée de mes bouteilles de vin, mes joints et mes innombrables médicaments que je prends n’importe comment. Puis un jour j’ai pris rendez-vous avec un psychiatre, et c’est là que j’ai été diagnostiquée bipolaire de type 2, et on commence la lamotrigine. Puis j’ai rencontré mon compagnon actuel quelques mois plus tard, que j’ai mis directement au parfum concernant mes soucis psy, il a répondu « ça me fait pas peur, on verra bien ».  J’ai recommencé mon année d'infirmière « parce que je dois et j'en ai pas bavé autant pour arrêter maintenant » ça n’a pas marché, burn-out encore plus violent en février 2019. Littéralement la cervelle grillée, les neurones ne répondaient plus et mon corps avec. C’est la deuxième fois que j’entame des études supérieures, réussis les deux première sans trop de problèmes, flanche en dernière année, la recommence et puis arrête car c’est foireux. La première fois c’était assistante sociale.

Donc actuellement, je vis avec mon compagnon, ça se passe bien, ça me fait toujours bizarre d’être avec un homme qui me respecte et m’aime pour ce que je suis et non pas à condition que je fasse ce qu’il dit, mais c’est chouette en fait. J’ai tout arrêté niveau consommations : tabac, alcool, cannabis, anxiolytiques, tout. Vu que j’ai arrêté infirmière, je travaille comme aide-soignante depuis un an. Je me pose sans cesse la question de savoir si c’est vraiment ça que je veux faire, mais je sais pas quoi faire d’autre, encore moins de quoi je suis capable car j’ai toujours les mots de ma mère qui résonnent. Des fois j’aime bien, des fois bof, des fois j’ai pas envie, des fois j'en ai marre. C’est mal payé, c’est mal considéré, j’aurai pu faire des études sup et avoir un meilleur salaire.  J’ai pas vraiment de passion, pas grand-chose qui me motive vraiment. Mes collègues n’ont jamais su que j’étais bipolaire, je le cachais car j’avais peur que ça me porte préjudice. Je m’en sortais pas mal au boulot malgré tout, toujours avec un gros manque de confiance en moi, avec encore quelques trous de mémoires, parfois des absences, le cerveau un peu ralenti niveau concentration et réaction. Je ne sais pas si c’est un effet secondaire de médicament ou les restes du burn-out.

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Niveau médocs, l’excitalopram a été remplacé par du bupropion (Wellubtrin) il y a un peu moins d’un an car il faisait interaction avec la lamotrigine, en me stonant littéralement. C’est une catastrophe niveau anxiété depuis ce changement, j’ai des flash-backs envahissants de ma mère et de sa violence psychologique (parfois elle a été physique même), le pire c’est qu’elle nie tout en bloc et c’est moi la « méchante de l’accuser d’être une mauvaise mère ».

Et depuis mi-avril (avril, encore), j’ai encore foiré. Je pensais être stabilisée pourtant, avec seulement l'anxiété qui me dérangeait encore. La crise du covid qui met tout le monde sur les nerfs et surtout au boulot, un changement de service imposé qui s’est mal passé (un spécialisé pas fait pour moi, et des collègues ont été exécrables), le changement de saison sûrement, notre chien qui est subitement décédé, ça a fait un beau mélange C’est monté, monté, je prenais sur moi pour tenir le coup en ravalant mes angoisses. Et c’est le « tu ne fais vraiment rien de bon » d’une collègue, pour une raison ridicule, devant tout le monde, qui a été l’étincelle. Je ne sais pas si c’est encore un burn-out, mais ça a commencé par un énorme pétage de câble (comme les autres fois), puis vers une phase mixte qui est toujours là. Première phase mixte, je pensais que c’était réservé au type 1. Qui dit déséquilibre dit changement de traitement, Wellbutrin doublé il y a une semaine, je déguste niveau effets secondaires. Je suis en arrêt de travail jusque fin mai, mon contrat se termine le 30 juin et je sais que je n'aurai pas repris le travail d'ici-là, je ne sais même pas si j’ai envie de retourner travailler là, ou dans ce domaine. On a parlé d’hospitalisation mais tant que les visites seront interdites et qu’il faudra rester confiné dans une chambre, il en est hors de question. Être séparée de mon compagnon (qui est présent et me soutient à 100%) et de mes chats est la dernière chose dont j’ai besoin. Et donc j’erre, je vis au jour le jour sans savoir dans quel état je serai demain, sans savoir quel sera mon avenir professionnel (j’angoisse toujours pour l’argent aussi, pas de boulot = pas de thunes), sans savoir si un jour je pourrais avoir une vie normale.

 

Voilà donc pour l’histoire, merci de m’avoir lue jusqu’au bout.


   
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marlasinger
(@marlasinger)
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Salut! Ton témoignage me touche beaucoup. Tu as vécu beaucoup de violences, rencontré beaucoup de personnes toxiques... Ce genre de parcours laisse des traces. Je connais la codépendance, l'intrusion, l'invalidation de la souffrance et du mal être... La violence psychologique est insidieuse, elle fout le cerveau en l'air.  

Je ne peux que te souhaiter de meilleurs jours et de plus belles rencontres. J'espère que tu trouveras un peu de paix sur ce forum! 


   
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Elona
(@elonawasikowska)
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Posté par: @marlasinger

Salut! Ton témoignage me touche beaucoup. Tu as vécu beaucoup de violences, rencontré beaucoup de personnes toxiques... Ce genre de parcours laisse des traces. Je connais la codépendance, l'intrusion, l'invalidation de la souffrance et du mal être... La violence psychologique est insidieuse, elle fout le cerveau en l'air.  

Je ne peux que te souhaiter de meilleurs jours et de plus belles rencontres. J'espère que tu trouveras un peu de paix sur ce forum! 

Bonjour, merci pour ton retour.

Comme tu dis elle fout le cerveau en l'air, mes parents m'ont foutue en l'air. Depuis que ces flashbacks sont revenus je ressasse beaucoup de rancoeur envers ma mère. Je sais pas pourquoi plus elle que mon père, peut-être parce qu'elle disait m'aimer (mon père lui ne se gênait pas pour dire que j'étais une "gosse de trop") et que ça a été plus long et plus récent. Je ne comprends pas vraiment ces parents qui disent aimer leur enfant et vouloir le mieux pour eux, mais qui concrètement font tout pour les démolir et les empêcher de prendre leur envol. Des fois je lui reproche de m'avoir mise au monde. J'en viens à me dire que quand tu es dans une situation pareille, avec un mental aussi fragile et prisonnière d'un mari violent, tu ne fais pas d'enfants, ils vont automatiquement en souffrir. Je sais que mon père ne voulait pas d'enfants, c'est elle qui a insisté pour en avoir. Je sais que c'est un raisonnement simpliste, mais voilà... J'ai toujours des contacts avec elle mais elle ne veut rien entendre, elle nie et déforme, pour elle elle a été une mère aimante qui a tout fait pour ses enfants. Et elle ne comprend toujours pas pourquoi je suis partie aussi loin, pourquoi on n'est pas super complices comme certains duos mère-fille.

J'espère que tu trouveras la paix aussi, si ce n'est pas déjà le cas.


   
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marlasinger
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@elonabloodshed

Je comprends ta rancoeur... Je suis de ton avis, je ne pense pas qu'on devrait avoir d'enfants quand l'environnement n'est pas sain (même si c'est triste, je trouve). Surtout si un des 2 parents ne veut pas avoir d'enfants, l'air de rien après, toute sa vie l'enfant risque de se voir comme quelqu'un de "non désiré", de "trop". 

Après, sans doute que ta mère ne voit les choses que de son point de vue, comme tu dis "mère aimante, mère parfaite". Difficile pour elle de se remettre en question alors! Laisse faire, ta vérité est la plus importante. 

Je suis très loin d'avoir trouvé la paix, mais c'est mon "life goal"!

 


   
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Elona
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@marlasinger 

C'est typiquement le désir d'enfant égoïste, je pense qu'on fait rarement un enfant pour une autre raison que pour soi au départ. Enfin, je dis ça mais j'ai pas d'enfants, justement pour pas risquer de reproduire un schéma que j'ai vécu (on le fait souvent inconsciemment), donc je sais pas ce que c'est d'être mère. Maintenant on ne peut rien changer au passé, je voudrais juste qu'elle comprenne, qu'on puisse en parler sans "c'est pas vrai j'ai jamais dit ça".

Trouver la paix est le "life goal" de tout le monde je pense 😀 


   
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marlasinger
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Posté par: @elonabloodshed

@marlasinger 

C'est typiquement le désir d'enfant égoïste, je pense qu'on fait rarement un enfant pour une autre raison que pour soi au départ. Enfin, je dis ça mais j'ai pas d'enfants, justement pour pas risquer de reproduire un schéma que j'ai vécu (on le fait souvent inconsciemment), donc je sais pas ce que c'est d'être mère. Maintenant on ne peut rien changer au passé, je voudrais juste qu'elle comprenne, qu'on puisse en parler sans "c'est pas vrai j'ai jamais dit ça".

Trouver la paix est le "life goal" de tout le monde je pense 😀 

moi j'en veux plein des enfants 😭 C'est plutôt ça mon life goal... J'ai de la chance, je suis jeune et j'ai encore pas mal de temps devant moi pour me soigner correctement. Si pas le nirvana... trouver au moins la force, l'amour, et la bonté. C'est déjà pas mal!!

 


   
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Elona
(@elonawasikowska)
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Au moins tu en as conscience, c'est déjà un grand pas. Ma mère elle était normale, c'était moi qui avait un gros problème et qui avait besoin d'un psy, pas elle. Je pense pas que troubles mentaux et parentalité soient forcément incompatibles, mais c'est une difficulté en plus.


   
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marlasinger
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Posté par: @elonabloodshed

Je pense pas que troubles mentaux et parentalité soient forcément incompatibles, mais c'est une difficulté en plus.

Je suis d'accord avec toi. Après tout, il faut pas spécialement avoir une pathologie mentale pour foutre en l'air ses enfants. A moins de voir le malade en chaque être humain... 

""Nous sommes tous fous ici. Je suis fou. Tu es folle.
– Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
– Tu dois l’être, répondit le Chat, autrement tu ne serais pas venue ici. »


   
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Elona
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Non, c'est sûr qu'il y a des parents sans maladie mentale qui vont maltraiter ou négliger leurs enfants, il suffit qu'il soit non-désiré ou qu'ils ne s'en préoccupent pas. Comme il y en a avec des pathologies stabilisées qui sont de merveilleux parents.

Je crois que je fais un rejet total des enfants et du monde de l'enfance aussi, avec celle que j'ai eue. Je suis pas à l'aise avec eux, il y a toujours un truc qui m'y renvoie. 


   
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marlasinger
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Je comprends ce que tu dis.

Moi c'est le contraire, je m’y réfugie. J'ai trop vite grandi, trop vite perdu mon innocence. J'ai une haine des adultes qui me reste dans la tête, une haine de l'apparence, du mensonge, des secrets, de la perversité... 

Pour moi l'enfant c'est la pureté des sentiments, des intentions. La sagesse!

 


   
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Elona
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C'est clair que le monde des adultes est une vaste arnaque 😀 Mais je peux pas dire "c'était mieux quand on était enfant", j'ai grandi trop vite aussi, un enfant ne devrait pas être exposé à la violence, vivre dans la peur, et être mêlé à des affaires d'adultes. C'est plus un rejet dans le sens que ça me provoque systématiquement un malaise. Je me dis toujours "si j'avais fait ça, je me serais fait tabasser", quand je vois un parent passer un bon moment avec son enfant "pourquoi j'ai pas vécu ça avec mes parents, il a de la chance",... J'ai une fois littéralement traité de gros con quelqu'un qui rendait visite à une patiente, son gamin est sorti de la chambre et m'a fait signe coucou, son père l'a ramené dans la chambre et lui a collé une énorme gifle. Tout ce qui implique un enfant me renvoie à mon enfance.


   
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marlasinger
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Posté par: @elonabloodshed

le monde des adultes est une vaste arnaque

joliment dit!


   
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marlasinger
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Posté par: @elonabloodshed

Tout ce qui implique un enfant me renvoie à mon enfance.

Faut travailler tout ça en thérapie! Faut soigner l'enfant avant l'adulte. 


   
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Elona
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Posté par: @marlasinger
Posté par: @elonabloodshed

Tout ce qui implique un enfant me renvoie à mon enfance.

Faut travailler tout ça en thérapie! Faut soigner l'enfant avant l'adulte. 

C'est pas faux, j'avais jamais vu ça sous cet angle. Je me dis souvent que je devrais rechercher un(e) psychologue, du moins une prise en charge autre que juste des médicaments. Avant je me disais que comme c'était endogène, des médicaments suffisaient pour régler le truc vu que c'est de la chimie du cerveau. J'en ai jamais trouvé un avec qui le contact passait, ou je trouvais ça inutile, du coup je n'y allais plus après 4-5 séances. J'ai du mal à faire la démarche. Et avec le confinement je sais absolument pas si c'est possible.


   
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marlasinger
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@elonabloodshed

Je pense qu'il est vraiment important de faire un travail sur sois-même en plus de la médication. On peut pas évoluer sinon. 

Mais je me fais rire parce que mes conseils je suis la première à pas les appliquer. J'ai arrêté de voir ma psy parce que ressasser le passé me rendait folle. Mais j'ai compris je pense, que pour remettre un peu d'ordre dans le cerveau, il faut d'abord y remettre le bordel, et tout reprendre à 0. Il faut être patient, un peu maso, un peu maniaque. 

 

 


   
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marlasinger
(@marlasinger)
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Posté par: @elonabloodshed

J'en ai jamais trouvé un avec qui le contact passait, ou je trouvais ça inutile, du coup je n'y allais plus après 4-5 séances.

Tu trouveras! 


   
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Elona
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Je suis aussi une spécialiste pour donner des conseils que je suis incapable d'appliquer 😆 Je me disais aussi que c'était pas la peine de déterrer le passé, il est bien là où il est. Sauf qu'il se déterre tout seul depuis un moment. Je finirai sûrement pas trouver oui. 


   
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Elona
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Pour poursuivre. Mon arrêt de travail a été prolongé jusqu'au 30 juin, date de la fin de mon contrat. Il est de plus en plus clair que je me vois mal reprendre le travail à cet endroit. Je dois sonner à la DRH pour lui expliquer, mais j'ai la trouille, je sais pas pourquoi, c'est ridicule. Je pense de plus en plus à changer de boulot aussi. Il faut dire que quelques jours avant mon arrêt, avec le stress et la fatigue, j'ai donné des médicaments à la mauvaise personne, ceux d'un cas psy avec des trucs bien bourrins comme du Seroquel. Par chance la dame n'a rien eu, elle va bien, mais ça m'a traumatisée, j'étais en larmes et j'ai eu du mal à continuer ma journée. Je crois que j'ai perdu le peu de confiance en mes compétence que j'avais ce jour-là. Ca plus la crise du covid et la gestion criminelle de cette situation. J'en ai marre. J'ai mal au dos en plus. Je pense à faire une formation de secrétaire médicale, je dis toujours que je ne saurais pas travailler à un bureau, mais maintenant je me dis pourquoi pas. Je sais pas ce que je veux, juste un truc tranquille et la paix. Dans l'immédiat j'ai peur de perdre mon revenu, déjà l'assurance maladie j'ai que 60% de mon salaire (vive la Belgique), j'ai plus droit au chômage, avec le covid ça va être un bord d'ailes économique pas possible. J'ai pas les idées claires non plus. C'est difficile de sauter dans l'inconnu. J'ai dormi que 3h, je suis crevée, je baille toutes les deux minutes, mais impossible de me rendormir. J'envie mon homme qui dort toujours comme un chat.

Mon traitement maintenant:
- Wellubtrin 150 (depuis un an, qu'on va sûrement finir par arrêter)
- Cipralex 10 (depuis une semaine, qu'on va peut-être finir par augmenter)
- Lamotrigine 200 (depuis deux ans)
- Abilifly 2,5 (depuis trois jours)

Le Cipralex je connais ça, la première fois j'avais eu la tête dans le coltard pendant deux semaines. J'ai donc la tête dans le coltard. Plus d'état mixte on dirait, mais je suis claquée. Je sais pas ce qui est mieux dans le font. J'ai peur d'une éventuelle augmentation, le 20mg me faisant virer hypomaniaque, mais j'ai deux thymorégulateurs et je fais confiance à mon psychiatre. J'en ai plein le derche de tout ça. J'ai une chance inouïe d'avoir un compagnon présent, patient et compréhensif. Je veux juste être stabilisée et avoir une vie normale avec un boulot qui me plait et un salaire qui me fait vivre. Je pense pas demander la lune.


   
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marlasinger
(@marlasinger)
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@elonawasikowska

Je trouve l'idée de secrétaire médicale pas mal du tout! Tu resterais dans le milieu médical, en gardant une certaine limite avec ce qui te faisait souffrir. Je t'encourage donc de tout coeur!

Focalise-toi sur le positif, c'est à dire sur ton compagnon, ou sur certaines choses que tu aimes faire. Tout n'est pas rose, mais tout n'est jamais noir non plus. Repose-toi bien.

Courage Elona. 


   
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Elona
(@elonawasikowska)
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@marlasinger Merci. J'y avais déjà pensé plusieurs fois, j'ai déjà un bon bagage en terme de connaissances médicales, je suis juste pas sûre d'être capable de rester assise à un bureau toute la journée. Ca se fait en un an à deux pas de chez moi en plus. Mais j'ai peur qu'on me dise aussi qu'il faut laisser la place aux gens qui n'ont aucun bagage. Il faut passer des tests de français et de calcul mais ça ne m'a jamais posé de problèmes. On verra bien, j'ai encore du temps pour y réfléchir, et faut voir où on en sera avec le covid en septembre aussi.


   
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