Notifications
Retirer tout

Suis-je perdue ici?

5 Posts
4 Utilisateurs
0 Likes
1,008 Vu
Chmiiy
(@chmiiy)
New Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 1
Début du sujet  

Bonsoir tout le monde,

 

je me mets sur un coup de tête dans cette soirée d'apathie et de trouble, à écrire cette présentation et un petit récit de ma vie qui pourrait, d'une part me soulager et d'autre part peut être mieux aider à ceux qui s'intéressent à mon post sur ce qui peut me faire penser que je suis bipolaire et si il faut des causes, d'où viendraient elles? Je fais des aller sur ce site depuis quelques temps déjà à la recherche de réponses mais il est dur de totalement s'identifier complètement à d'autres bipolaire, les profils semblent si différents.

 

Alors voilà, j'ai 17 et je suis encore au lycée. Je pense avoir déjà traversée de nombreuses phases de dépression et ceux depuis mes 13 ans. J'ai vécu avec un père autoritaire, manipulateur et violent qui me menaçait corporellement et m'insultait pour le moindre de mes écarts à ses ordres. Ma mère avec qui je ne vis plus depuis mes 14 ans, n'a pas laissée une belle image d'elle dans mon enfance. Mon père travaillait toute la semaine et ne rentrait que les weekends, je ne vivais donc qu'avec elle et mes 2 soeurs. Pour autant, elle était très absente, nerveuse et sinon me portait peu d'intérêt. Elle même fut en dépression, période à laquelle elle fut violente, hystérique et tombait dans l'alcoolisme. Je suppose qu'avoir eut un cadre familial aussi instable à pu moi même me rendre instable maintenant psychiquement.

 

Pour autant, je me suis toujours réfugiée dans l'école. Les professeurs sont en général pour moi de véritables modèles et je cherchais bien plus leurs compliments que les félicitations de mes parents. J'ai toujours été un papillon social, ayant une grande aisance pour m'exprimer oralement. Ma première période dépressive est d'après à mes 13 ans, quand pendant quelques mois je fus harcelé pour m'être publiquement “mise en couple” avec une autre fille de mon collège. Non seulement l'harcèlement me détruisait, mais je savais mon père au moins homophobe et ne pouvait donc en parler à aucun adulte. Je pleurais du matin au soir et finissait par croire les dire que j'étais dégoûtante et haïssable. À partir de là ma confiance en moi à beaucoup chuté et n'est jamais vraiment revenue.

Ma deuxième grande période dépressive a été à la séparation de mes parents. J'étais déjà assez sensible et instable et ce bouleversement, pour lequel je me sentais coupable m'a fait connaître mes premières hésitations à me retenir de passer au suicide. J'y avais déjà pensé comme une chose terrifiante, trop du moins pour que je puisse en être capable. Mais à partir de là, je ne tenais que par la peur (débile en soit) qu'on me détesterait d'autant plus d'avoir fais un acte considéré égoïste au plus point et surtout sans raison valable d'après ma famille à qui j'essayais de donner de pauvre signaux d'alerte.

J'ai finalement tenue et continué ma vie comme je le pouvais. Je passais assez souvent dans des périodes de dépression moins intense mais constante par leur retour inévitable. J'arrivais toujours à me faire des amis, sans jamais vraiment parler de mes problèmes et en me présentant en tant qu'une personne énergique et joviale. Les signes que je ne pouvais cacher de mon trouble était mes pertes d'appétits, mes nausées récurrentes, mes troubles du sommeil et mon manque d'envie de travailler qui par chance ne se ressentait pas sur mes notes grâce à de grandes facilités que j'ai toujours eue en classe.

 

A présent, j'ai quitté le domicile de mon père en septembre. Je découvre la vie gérée par les services sociaux qui m'ont pris en charge après avoir fuit les violences qui s'intensifiaient de la part de mon père et le déni total que ma famille faisait face à cette situation. Je suis depuis dans une succession de phase dépressive plus intense. Pourtant ma vie est bien plus calme et sereine maintenant que je me suis éloignée de ma plus grande source de crainte. Je commence donc à réellement prendre conscience qu'il y a un problème en moi. Non seulement par ce retour incessant des dépressions, mais aussi car après avoir fait des recherches sur la dépression, car je veux m'en sortir ou au moins réussir à vivre avec elle de manière moins douloureuse. J'ai découvert que j'agissais aussi de manière maniaque. Période d'euphorie et d'hyperactivité. Je m'engage dans beaucoup de postes à responsabilités qui me sont très contraignant en période dépressive mais grisant dans la surchage quand je me sens “bien”. Je deviens aussi une gloutonne, je suis totalement addicte aux sucres rapides. Et pour couronner le tout je me laisse emporter par des achats compulsifs et important en termes financiers dans ces moments là ce qui est tout à fait dérangeant quand je pense que dans peu de temps, je devrai gérer mon budget sur tous les plans.

 

Je dois voir une psychologue en vu de ma nouvelle situation et du traumatisme que l'on dit que j'ai. Même si moi, je n'arrive pas tout  à fait à en prendre conscience. Mais l'attente est longue et j'ai de plus en plus peur. Peur qu'une fois dans un appartement seule, je ne sombre un peu plus. Peur de finir par exploser et de pouvoir devenir violente à cause de mes changement d'humeur, déjà que je deviens très facilement irritable. Et aussi peur de finir par me ruiner en une semaine alors que je vais commencer mes études dans le supérieur.

 

Alors au final, je ne sais pas trop ou j'en viens. Je ne sais pas vraiment encore si je suis vraiment Bipolaire. Je ne sais pas si j'en ai vraiment le profil. Si c'est le cas, j'espère ici trouver un “appui” qu'apporte le fait de pouvoir parler des personnes dans les mêmes cas que nous. Et je continue ma quête de réponses.

Annonce

   
Citation
Rosa
 Rosa
(@rosa)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 33
 

bonjour , je n'ai pas eu le temps de lire tout ton texte que je lirai, mais juste pour te dire que ce forum est bien et on trouve du soutien quand on ecrit, en général il y a toujour un bipote qui répond!;


   
RépondreCitation
Calo1970
(@calo1970)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 5
 

Je vis seule j'ai perdu mes enfants mon travail je n'ai plus de famille et j'ai des problèmes financiers 

Oui j'ai appris que j'étais bipolaire depuis 10 mois mais je vis avec cette maladie sans le savoir depuis mon enfance mais voilà je vais avoir 49 ans et j'ai tout perdu depuis que j'ai divorcé à 40 ans sur un coup de tête mais aussi pour d'autres raisons mais elles étaient dues à ma bipolarité méconnue

Je suis en pleine phase basse et je n'ai guère d'aide du corps médical 

La solitude me tue je n'ai plus d'amis et comme en ce moment phase down je suis enfermée chez moi incapable de faire quoique ce soit je ne sais pas comment faire pour vivre mais je ne veux plus mourir

J'ai de nombreuses TS mais la dernière a failli m'être fatale et j'ai beaucoup souffert comme mes enfants mais ils ne comprennent pas et quand j'ai des contacts avec eux c'est pour entendre bouge toi mais c'est plus compliqué que ça pourtant même le corps médical le dit c'est hallucinant 

Mon traitement ne fat rien 

Je n'ai pas de suivi régulier je suis complètement seule alors je ne mange pas je dors et j'attends en me disant que demain est un autre jour seulement voilà c'est toujours pareil 

Je suis désespérée 

Je voudrais parler avec des personnes qui sont comme moi 

C'est la première fois que je vais sur un forum car je n'accepte pas encore que je puisse être bipo car je me sens plus dépressive mais je remarque malgré mon état d'isolement en ce moment qu'avec mes médicaments je fais moins de n'importe quoi comme m'a dit un jour mon fils 

Mais je ne vis pas 

Pour mes courses je fais un drive et même ça c'est très difficile heureusement que je mange peu pourtant je grossis

Bref je suis malheureuse pour mes enfants car ils se sont éloignés de moi pour se protéger de leur propre mère et je ne vois guère mon petit fils pour ma fille il est impensable de me le confier même un peu 

Je souffre comment vivre sans avoir peur de ce que l'on est et qu'on lit la honte dans le regard de ses enfants et le seul qui me soutienne vit à 750 kms de moi je veux le rejoindre et il est prêt à tout pour que je le rejoigne mais mes finances ne me le permettent pas

Il y a aussi le regard du voisinage et le mépris 

Pourquoi pas une marque sur le front bipolaire la galère 

Les autres seraient ils plus indulgents au lieu de vous juger 

Je suis à bout mon psychiatre ne veut même pas me prendre au téléphone il est surbooké ! Je n'ai pas les moyens pour le privé je n'ai même pas de psychologue

Et je suis une ancienne maladie alcoolique je le suis devenue pas longtemps je me suis fait soigner j'en étais arrivée là à cause de la maladie 

On n'a besoin d'être plus soutenus car oui nos vies sont en danger mais ce n'est pas un cancer ou une autre maladie que les gens comprennent non le mental c'est une cochonnerie et j'en ai marre des hôpitaux alors je reste seule dans mon appartement où des choses affreuses ce sont passées 

Vivre seule avec la bipolarité est une horreur 

Je ne sais pas si on me lira mais c'est fait pour la première fois j'ai écrit mon ressenti 

Ne rester pas seul 

Bon courage et merci 


   
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@nath8)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 901
 

Bonsoir Chmiiy, 

Contente que ce coup de tête dont tu parles t'ai poussé à te confier sur ce forum  🙂 ça ne pourra que te faire du bien.

Si tu t'interroges sur tes éventuels troubles bipolaires, tu peux déjà commencer par faire les tests du site. Ensuite tu pourras parler de tes doutes à la psychologue que tu vas rencontrer.

Tu commences une nouvelle vie, qui j'espère, t'apportera un peu plus de sérénité. Alors c'est normal que plusieurs choses te fassent peur. Mais tu devrais commencer par vivre au jour le jour, sans trop penser à l'avenir. Profiter de chaque moment de ta liberté toute neuve et te dire que si vraiment, tu as des troubles bipolaires, tu pourras avoir un traitement qui t'aidera à mieux vivre.

Bon courage à toi.


   
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@nath8)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 901
 

Bonsoir Calo, 

Votre témoignage m'a touchée, car on y lit beaucoup de tristesse.

Vous dites que vous êtes en phase down et incapable de faire quoi que ce soit. Mais vous avez eu le courage de venir témoigner ici, et ça, c'est beaucoup. Alors je vous dis bravo.

Vos enfants ne vous comprennent pas. Mais ils ne vous ont pas rayé de leur vie. Peut être ont ils pris un peu de distance ? Mais on a peur de ce qu'on ne connait pas. Est ce que vous ne pourriez pas par exemple aller ensemble rencontrer votre psychiatre ou assister à une réunion Unafam, pour les aider à en savoir un peu plus sur votre maladie ? Ou alors leur conseiller certains livres, témoignages ou vidéos ?

Je retiens que vous avez quelqu'un qui vous soutient. C'est une grande chance. Malade ou pas, on n'a pas tous quelqu'un sur qui compter. Il habite loin ? Un jour, vous pourrez le rejoindre. C'est de cela dont vous devez vous persuader. Et en attendant, ne peut il pas venir vous voir ? Vous écrire ? Vous appeler souvent ? Tout ce qui pourrait combler un peu votre solitude.

En tout cas, vous avez l'air d'être quelqu'un de très fort, car vous avez réussi à sortir de l'alcoolisme, alors encore bravo !

Peut être que lorsque vous vous sentirez un peu mieux, vous pourriez vous investir un peu dans une association ? C'est un bon moyen pour retrouver une vie sociale, sans avoir trop d'obligations.

Bon courage à vous.


   
RépondreCitation
Annonce
Annonce
Annonce