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Rupture après 4 ans avec femme bipolaire non traitée

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Steph75
(@steph75)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Bonjour,

Je viens ici vous présenter l'histoire de mes 4 dernières années avec une femme bipolaire, soldées par une rupture de sa part dans une phase difficile de sa vie. Dans l'espoir que le point de vue de bipolaires ou proches de bipolaires m'aide à comprendre et à me mettre dans la meilleure des positions pour l'aider ...

Elle avait à priori été diagnostiquée bipolaire à son adolescence après avoir beaucoup souffert du comportement de sa mère, entre alcool, humiliations, violences envers la belle-mère ... Avec le recul il me paraît de plus en plus clair que c'est ce qui a fait naître sa peur de l'abandon, ce sentiment de ne pas avoir le droit d'être aimée ...

Je l'ai sincèrement aimé (elle ou sa maladie, qui sait) et je pense qu'elle aussi. Je la trouvais même trop entreprenante, à vouloir se marier après 3 ans dont une seule de vie commune, à m'avouer que j'étais le seul homme qu'elle avait réellement aimé, me présenter à ses amis et sa famille presque comme un messie ... A me dire que si un jour elle se retrouvait trop malheureuse, elle partirait de honte que je ne la voie ainsi. Récemment, je la sentais particulièrement triste de ses soucis familiaux et de s'être vue refuser un licenciement éco sur lequel elle comptait pour se former et trouver un job plus épanouissant (formatrice, car c'est quelqu'un de pédagogue et bienveillant dans le fond je pense ...).

Je sais l'avoir plus qu'attristée en traînant sur des applis à un moment puis en mettant à boire, lui rappelant malheureusement le comportement de sa mère ... Je l'ai vue me pleurer dans les bras de peur que je l'abandonne, la quitte pour un meilleur "pedigree", à être maladivement jalouse de collègues de bureau, persuadée qu'elles valaient mieux qu'elle ... Sauf qu'avec le recul et un peu de lecture, je me rends compte que l'alcool était probablement ma carapace contre ses crises de manies (égocentrisme et volonté de rabaisser pour se voir meilleure, hyper libido ...) et les applis celle contre ses phases de dépression où il devenait impossible de la toucher de la semaine.

Le moment de la rupture fut plus que particulier puisqu'elle en avait fait les démarches 2 semaines avant, alors que j'étais souvent en déplacements (changement d'adresse, bail de coloc, RDV chez le psy alors que sans traitement pendant 4 ans car j'étais son "médicament" ...). J'ai vu les yeux d'une personne que je ne reconnaissais pas me dire qu'elle n'appréciait pas ma façon d'être, qu'on n'avait pas le même style, que sa décision était plus que réfléchie. Je la sentais malgré tout hyper tendue, préparée et surtout irritée par les remarques à son égard. A me dire "mon coeur" par lapsus etc... Tout ça couplé avec un ton narquois et condescendant donc vraiment très étrange.

Les 3 jours suivant elle n'a pas dormi, essayé de me convaincre que je réagissais durement car c'était "frais", presque à me montrer qu'elle allait vers un changement en me parlant de sa prise de RDV au CMP, de crèmes pour sa peau, du suivi de ses comptes qu'elle a toujours négligé ... J'ai effectivement réagi très durement, voyant en elle quelqu'un de trop changeant, inapte à maîtriser ses émotions et donc sa vie. Je lui ai demandé de supprimer l'intégralité de notre passé sur réseaux sociaux et de tout emporter nous concernant, ce qu'elle a mal pris.

Aujourd'hui je la sais de source sûre en dépression et en arrêt maladie alors que son boulot était hyper important pour elle. A s'inscrire sur un site de rencontre pour le quitter le lendemain, être froide face à mes derniers sms quant à son déménagement (que j'ai un peu poussé il est vrai) et sans répondre au "j'espère que tu vas bien" ... J'ai appris qu'au départ elle niait tomber en dépression, alors qu'elle me disait après ses 3 très courtes nuits que pour elle, "ca durera 3 jours et ça ira" (mais sans tenir le regard ...).

Je me demande donc si elle a pu vraiment pu faire tout ça pour aller "souffrir seule" et si tel est le cas, quelle pourrait être ma manière de l'aider à aller mieux ? Sachant qu'ayant une grosse fierté, elle aura du mal à faire la courbette et à venir parler ...

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Merci de vos conseils 🙂


   
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kust
 kust
(@kust)
Famed Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3055
 

J'ai pas compris

Vous vous êtes mis à vous alcooliser et à aller sur des applications de site de rencontre ?


   
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marlasinger
(@marlasinger)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 364
 

Moi non plus pas bien compris... Pas bien compris vos véritables intensions, ni qui est véritablement à blâmer au final. Voulez-vous véritablement l'aider? Car ce n'est ni en la rejettant ni en la trompant ni en vous alcoolisant que vous le ferez. Et mettre tout ça sur le dos de sa maladie je trouve ça franchement dérangeant. 

Bien sûr qu'elle est triste, c'est courant après une rupture. Et plutôt brutale dans votre cas. Qu'attendez vous donc, de ce forum? Qu'on vous dise "méchante fille, pauvre petit"? 

Grosse fierté grosse fierté... c'est quand même elle qui est revenue vers vous pour prendre de vos nouvelles. En revanche, c'est vous qui avez été trop fier ou méprisant pour lui répondre. 

Je ne veux pas me faire méchante ni heurter votre égo, mais je pense que la situation peut se voir de plus d'une façon. Peut-être même qu'une petite remise en question vous (lui) serait utile. Je dis ça, je dis rien. C'est mon point de vue, bien subjectif peut-être. 


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Bonjour,

 

Je ne juge pas, je sais combien les relations avec un ou une bipolaire peuvent être compliquées . Même les relations humaines tout court . On ne peut pas savoir pour vous ce que vous voulez ... Alcool, sexe ...Et oui, ça arrive, nous ne sommes pas tous des anges ! A vous de faire le point, sur vos sentiments et votre réel désir de vie ... Après vous prendrez les moyens . Bon courage, désolée de ne pas vous aidez plus, on est tous en prise avec notre inconscient, les bipolaires encore plus, mais ce qui compte, vraiment c'est notre conscience, et ce qu'on en fait .


   
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Mosis
(@mosis)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 495
 

Bonjour et bienvenue, 

Je pense qu'il faut se détacher de la maladie. Soit vous voulez continuer cette relation pour une raison qui vous appartient, soit non. Si c'est le cas je vous conseille une thérapie de couple pour éviter de retomber dans les mêmes travers. 

Le trouble bipolaire n'a pas le monopole des mauvaises décisions, de l'ambivalence et des conduites à risque ou addictives. Le trouble bipolaire n'a pas le monopole de la bienveillance. 

Attention à l'abus d'alcool, ça finit par détruire les couples, les familles, les possibilités et la santé. 


   
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Steph75
(@steph75)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Vous avez en effet bien compris. Je l'aimais probablement trop et ai préféré boire pour supporter les humiliations à répétition devant les amis, les crises de nerfs pendant 3 heures pour une poêle restée dans l'évier etc ... plutôt que de la quitter. Sachant que je n'avais eu de penchant pour l'alcool auparavant et que je n'en ai plus aujourd'hui ... L'idée de la quitter m'est passée par la tête un nombre incalculable de fois. Mais à chaque fois, l'idée d'une relation qui s'apaiserait me rattrapait.

Et à une période de notre relation il était impossible de la toucher pendant parfois plusieurs semaines, sans aucune raison si ce n'est un simple "chut". Pendant des périodes de dépression principalement. Sauf que je n'ai jamais été plus loin que de tchater sur les applis car je n'aurais pas pu la tromper, je l'aimais trop.

Je trouve votre réaction particulièrement dure. Pendant 4 ans j'ai insisté maintes et maintes fois afin qu'elle reprenne un traitement, qu'elle avait irresponsablement arrêté quelques mois après notre rencontre. Cela me laissera l'image d'une personne terriblement égoïste, préférant faire subir ses sautes d'humeur aux autres plutôt que sortir du déni et de se traiter. Je ne me rends compte qu'aujourd'hui après 1 mois de rupture à quel point le fait de devoir la ramener "au centre" à chaque saute m'a coûté une énergie mentale démentielle.

Je ne prétends aucunement être exempt de défauts et je ne m'attends pas à non plus à ce que vous me disiez "méchante fille", surtout si sa maladie non traitée est la cause de ces sautes d'humeurs. Je ne mets pas les choses sur le dos de sa maladie mais au moins en partie sur son déni quant au besoin d'un traitement la stabilisant. Probablement qu'un super héros aurait supporté tout cela le sourire aux lèvres mais j'aimerais bien le croiser un jour voyez-vous 🙂

Ma réelle volonté aujourd'hui est donc de l'aider à aller mieux, mais comment ? Car je suis persuadé qu'au fond d'elle, c'est quelqu'un d'exceptionnel. Soit en allant vers elle sachant qu'elle se terre dans son malheur, soit en sachant comment réagir à une éventuelle reprise de contact.


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Soyez simple, vous même, vous pouvez aller la voir, et lui dire que vous avez pris contact avec un site de bipolaires, qu'il n'y a pas de répit sans un bon traitement, que vous pouvez l'accompagner, mais qu'elle doit le vouloir . Que vous l'aimez ... Mais que l'amour n'est pas possible sans traitement . Vous pouvez dire  que ça vient d'ici . Je pense que nous sommes tous d'accord .


   
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marlasinger
(@marlasinger)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 364
 

@steph75

Je me suis relue... ma réponse était un peu agressive, pardonnez-moi. Quoi qu'il en soit, je ne voulais pas minimiser votre souffrance quant à cette situation qui semble vous dépasser. Seulement, je trouve ça trop facile de tout mettre sur le compte de la maladie. Si tatati c'est parce que tatata. Pas cool, et comme je dis, trop facile. 
Bon courage dans tous les cas, j'espère que vous parviendrez à l'aider elle, sans pour autant vous oublier vous-même.


   
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Steph75
(@steph75)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Bien sûr que la situation me dépasse parce qu'aujourd'hui, je me rends compte que je ne connais pas la personne que j'ai aimé pendant 4 ans, et c'est probablement ce qui fait le plus mal. La dichotomie entre son amour niais d'il y a quelques mois et sa réaction sur-mégalomaniaque fait naître une colère contre soi-même, celle d'avoir cru qu'on changerait quelqu'un qui en fait n'avait aucune chance de changer sans stabilisation chimique. Quand je lui aujourd'hui sur ce forum la manière dont se soldent (et se reforment pour se resolder etc etc etc) les relations avec des bipos non traités, je m'en veux. Pour moi comme pour elle car cela l'a certainement elle-même enfoncé. Et je comprends d'autant moins la réaction qui consiste à afin se décider à se soigner exactement le jour où l'on part ... Quel gâchis.

Si tout est trop facile comment expliquer qu'elle ait fait le choix délibéré, sans en parler à un psy ni à sa famille, d'arrêter de se traiter ? Quand vous prenez ces décisions, avez-vous malgré tout conscience que les gens en face ne sont pas des éponges ? Comment pesez-vous dans la balance les dégâts faits aux autres VS le fait de pouvoir vous priver des effets secondaires des médocs pcq quelqu'un joue le tampon stabilisateur ? D'abord vous et ensuite on verra pour les autres ?

 


   
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Mosis
(@mosis)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 495
 

@steph75

Il me semble que ce sont des questions qui s'adressent à elle ou à un psychologue. Vous êtes entrain de réaliser et de vivre des choses désagréables, ça va peut-être mettre un peu de temps pour les digérer. Vous avez pensé à chercher le soutien d'un psychologue ?


   
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Steph75
(@steph75)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Ayant subi ces crises durant plus de 4 ans, je considère que, accessoirement, ces questions m'ont aussi concerné ... La réponse, elle me l'avait répété: elle vivait un bonheur momentané qui l'a laissé croire, à tort, que ses médicaments ne lui étaient plus nécessaires.

Mais vous m'avez collectivement convaincu que je ne lui devais finalement plus rien 🙂 Elle a décidé de se soigner auprès d'un professionnel compétent et c'est surement ce qui l'aidera le mieux.

Me concernant, je ne me suis jamais senti aussi libre et sain depuis des années ... Enfin je peux me consacre à moi. Elle m'a tant coûté que je préfère la laisser vivre.

Merci à tous pour votre point de vue avisé 🙂

  


   
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