Je suis dans un cau...
 
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Je suis dans un cauchemar...

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Auberose
(@auberose)
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Bonjour à tous. Je ne sais pas si ce message sera lu, ni quel sera son utilité, mais je crois que j’ai simplement besoin d’écrire ce qui m’arrive. D’avance désolée pour l’orthographe et la forme mais j’écris cela dans l’urgence. J’ai 24 ans, tout va bien dans ma vie et pourtant je suis au bord d’un précipice. Je pense à me suicider chaque jour. Chaque jour, je survis.
Il y a quelques mois, tout allait bien dans ma vie. Je suivais mes études dans un domaine qui me passionne. J’ai réussi mes partiels et les félicitations de mes professeurs. Mes parents, adorables, sont très fiers de moi. Mes amis sont bienveillants et heureux de mon nouveau parcours. Je me sens bien avec moi-même. Je ne m’ennuie jamais : toujours quelque chose à faire, toujours dans le mouvement. Je bouquine, ou bien j’étudie, j’ai découvert un nouveau plaisir depuis la reprise de mes études : le bonheur de m’instruire. Je me sens complétement remplie par ce désir d’apprendre. Je fais du sport, je prends soin de moi, je suis bien dans ma peau. Je sors, je discute avec mes amis. Je passe des heures au téléphone moi qui déteste ça d’habitude. Je suis de bon conseil pour mes amis, ma lucidité et ma nouvelle philosophie de vie leur fait beaucoup de bien. En bref, tout va bien. J’ai une vie saine. Je suis organisée. Je cuisine, je prends soin de moi, j’ai une vie sociale épanouie. Tout roule. Puis je renoue contact avec un garçon, une ancienne connaissance.

Nous ne nous sommes vus que quelques fois, pour aller boire des verres et j’en ai un souvenir flou. Mais nous échangeons énormément par messages. Je lui envoie des poèmes, des textes, nous passons des heures au téléphone. Il me déclare bien vite sa flamme et moi aussi. Je ne me souviens même plus à quoi il ressemble vraiment mais je m’en fou, je suis persuadée d’avoir rencontré mon âme sœur, que tout était écrit, que c’était pile le bon moment, que Dieu nous a réuni… Bref, je passe des semaines à échanger avec lui, à lui déclarer mon amour par des pavés interminables. Nous faisons l’amour au téléphone et mon désir n’a jamais été aussi haut, j’arrive à me faire jouir au simple son de sa voix en quelques minutes, ce qui ne m’était jamais arrivé.
Bien évidemment, nous décidons de nous voir. Il habite à 1 heure de chez moi mais on a convenu qu’il passera le week-end dans mon appartement. J’angoisse à l’idée de le revoir : j’aurai préféré le voir dans un café, pour une première approche, pour moins d’émotion, mais c’est le confinement et il ne va pas repartir chez lui après avoir fait autant de route. J’ai peur de le décevoir. Quand je le vois arriver, je ne sais plus ce que je ressens mais tout s’enchaîne très vite. A peine la porte passée, il me saute dessus. Il m’a tant attendu, il est fou amoureux de moi. Tout d’un coup j’ai l’impression que tout m’échappe mais je laisse les choses se faire. Je ressens de l’excitation mais je crois que tout va trop vite, je me laisse emportée, je baise sans être là. Moi qui m’attendais à une fusion de nos deux corps, j’ai l’impression de ne plus être moi, de me forcer à faire la chose. J’ai couché avec de nombreux hommes sans éprouver d’amour ni même parfois de désir à leur égard, mais toujours éprouvé du plaisir. Là, je me force un peu, mais je me persuade que tout va bien. J’ai eu une addiction sexuelle pendant des années, j’enchainais les partenaires et les situations rocambolesques mais depuis quelques temps je me suis stabilisée. C’est la première fois que je ressens si peu de désir.

Nous passons donc le week end ensemble, il me parle beaucoup de sa vie et de son passé, moi pas du tout. J’ai toujours eu du mal à parler de moi, à me révéler. Gros manque de confiance en moi. Pourtant il y a quelques mois, je pensais avoir remonté la pente, je me sentais en harmonie avec moi-même mais plus ce garçon reste avec moi et plus j’ai l’impression que tout m’échappe. Pourtant on passe des bons moments, on boit, on mange, on rit, on se promène mais tout va trop vite. Il me dit qu’il veut m’épouser, que je suis la femme de sa vie et je le pense aussi.
La deuxième fois qu’on se voit je fais deux crises d’angoisse parce que c’est trop. Je me sens étouffé. Je n’arrive pas à réviser et à faire mes activités habituelles en sa présence. Mon corps semble ne pas être d’accord avec ma tête : je me force à baiser et je saigne et je continue jusqu’à en avoir mal. Je ne m’écoute plus. Je fais semblant. Je lui dis je t’aime, que je l’aime plus que tout mais je ne sais même pas si je le ressens vraiment. Quand il s’en va, je commence à sombrer dans une angoisse profonde. On se revoit une troisième fois, l’alcool m’aide à oublier que je me suis sentie mal, mais rapidement l’angoisse revient.
Depuis , j’ai l’impression d’être dans un autre monde. Je ne suis plus que le fantôme de moi-même. Je ne supporte plus ni mon visage, ni mon corps, ni ma personne. Je ne ressens plus ni tristesse, ni haine, ni désir. Je suis comme anesthésiée. Je suis dans cet état depuis plus d’un mois, mais cela empire de jour en jour. Pour ne pas sombrer je suis chez ma maman qui s’occupe de moi autant qu’elle le peut. Elle ne supporte plus de me voir comme ça et je lui fais du mal. Et le garçon imaginez sa réaction. Il doit souffrir le martyr et ne plus rien comprendre. Je ne sais même pas vers quelle porte frapper, je ne sais pas si je suis bipolaire. J’ai plusieurs fois eu des grosses périodes de haut puis de gros bas mais là c’est la première fois que je me sens comme ça. C’est comme si plus rien n’avait d’importance. Je n’ai qu’une envie, me foutre en l’air mais je m’y refuse pour mes proches. J’ai l’impression d’avoir lamentablement raté ma vie. Mes études ne m’intéressent plus, je ne parviens plus à lire ni à écrire . Ecrire ce message me coute mais je crois qu’il faut que je le fasse. Tout me coute. Me laver, me regarder, me lever. Chaque jour est un instant de survie. Je n’ai plus aucune estime de moi, je me trouve minable. Je ne cesse de me rappeler toutes mes erreurs du passé et croyez moi j’en ai fait des choses épouvantables. Je croyais avoir fait la paix avec tout ça. Hypnoses, psychothérapies….je pensais être guérie mais tout me revient en pleine gueule.

J’ai l’impression que je ne vais jamais pouvoir remonter la pente, que tout est foutu. Et pourtant objectivement tout va bien dans ma vie j’ai une famille géniale, de l’argent sur mon compte, des amis, un homme qui m’aime. Mais j’ai tout gâché et je fais du mal à tout le monde. Mon médecin m’a mise sous anti dépresseurs , du brintellix mais j’ai l’impression que c’est pire. Mon humeur est encore plus maussade et je ne pense qu’a manger, c’est la seule chose qui me soulage. Je n’ai plus aucun désir sexuel, c’est la première fois que ca m’arrive. J’ai toujours été obsédée par le sexe, ce qui m’a valu pas mal de problèmes. J’ai l’impression d’avoir perdu la chose que j’aimais le plus au monde. Seul mon appétit de nourriture est bien présent. J’attends l’heure du repas comme une libération. Le sommeil me fait du bien mais dès le réveil mon cauchemar reprend. Je ne peux rien faire dans cet état. Je devais trouver un travail pour l’été mais j’ai foiré tout mes entretiens. De toutes façons je suis incapable de quoi que ce soit. Même me faire à manger et le ménage est devenu compliqué, donc ma mère s’occupe de moi comme si j’étais une handicapée. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je n’ai jamais été au plus bas. Je ne sais même plus qui je suis. J’ai l’impression d’être déjà morte, c’est horrible. Ma mère pense à m’emmener aux urgences sur les conseils d’un amie bipolaire, pour être hospitalisée quelques temps, mais j’ai peur qu’on m’enferme et de ne plus en sortir, j’ai peur qu’on me shoote. J’ai déjà connu l’hopital et j’ai pas envie de revivre ça. Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais même pas ce qui cloche chez moi : bipolarité , folie, stupidité ? Je n’en sais rien mais je veux pas ça s’arrête.

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout.


   
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Auberose
(@auberose)
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* je veux juste que ça s'arrête


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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@auberose 

bonsoir.

je pense que tu es dans une grande détresse et que tu ne peux rester ainsi.

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tu devrais accepter de te faire hospitaliser. Ne t’inquiète pas ils ne garderont pas plus que de raison et tu ne sera pas shootee.

bon courage à toi!


   
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Serleena
(@choupie)
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Bonsoir, 

Tu ne peux effectivement pas rester dans une telle détresse.

Ici nous pouvons te lire, te répondre, mais nous ne pouvons pas remplacer l'écoute de professionnels.

Courage et prends soin de toi 


   
Melo reacted
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Lyleith
(@lyleith)
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Salut @auberose,

Vu de loin, on dirait que tu as subi un choc en rencontrant ce garçon. Tu tombes amoureuse d'une idée, d'une âme, du concept d'un amour idéal, du coup de foudre. Tu es sur un petit nuage. Le jour où tu rencontres ce garçon, c'est un peu rapide, tu es légèrement stressée par le fait qu'il vienne directement chez toi donc tu n'es pas dans d'excellentes dispositions. Quand il te saute dessus, tu n'es pas prête et tu subis l'acte au lieu d'en profiter.

J'ai vécu exactement la même chose et depuis, j'ai eu le temps d'analyser mon traumatisme qui était dû à deux choses: j'étais tombée amoureuse d'une âme, mais je n'ai senti aucune attirance pour le corps. Culpabilisant de décevoir monsieur, je lui ai offert ce qu'il voulait sans en profiter et en étant presque dégoûtée par l'acte. A la fin, j'avais vraiment l'impression d'avoir été violée alors que je m'étais juste forcée.

Tu es en grande détresse. Ta mère est adorable, elle s'occupe de toi mais il vaudrait mieux que tu voies un professionnel. Tu n'es pas à l'abri d'un coup de tête dangereux; tu es au plus bas et seul un coup de pouce pro pourra t'aider à te retrouver. Ta famille t'aide à survivre et c'est admirable mais l'idéal, ce serait de recommencer à vivre.

Bon courage et prends soin de toi 


   
Serleena and NooN reacted
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NooN
 NooN
(@noon)
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@auberose 

Salut,

De ce que j'ai retenu de tes écrits, est que tu as énormément projeté de désirs dans ce garçon. Arrive le moment où l'idéalisation rencontre la réalité. Tu répètes que la situation s'emballe. Je me fais le miroir de cette situation afin de le surligner :

Posté par: @auberose

Il me déclare bien vite sa flamme et moi aussi.

Posté par: @auberose

Quand je le vois arriver, je ne sais plus ce que je ressens mais tout s’enchaîne très vite.

Posté par: @auberose

Je ressens de l’excitation mais je crois que tout va trop vite, je me laisse emportée, je baise sans être là.

Posté par: @auberose

on se promène mais tout va trop vite.

Puis ton corps te fait sentir le malaise, somatise, tu n'arrives plus à l'exprimer ?

Si tu as pris la décision d'écrire ici, de plus avec autant de détails, c'est que ta souffrance est à la hauteur de l'intimité de ton texte, selon moi.

As-tu encore la possibilité de refuser la main tendue d'un professionnel ou d'un passage en hôpital ? Même si ton ami va souffrir, il te faut penser à ta santé en priorité, sinon tu ne seras disponible pour personne. Au final, je suis on ne peut plus d'accord avec @lyleith

Aujourd'hui, tu compenses dans la nourriture. Prochaine étape ?

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et en plus je suis un peu à côté de la plaque ce matin. Ceci est mon humble avis en réaction à ton cri de secours.

A te lire

NooN


   
Lyleith and Serleena reacted
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MmeKingKong
(@mmekingkong)
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Bonjour, 

Je viens d être diagnostiquée bipolaire à 35 ans g eu une vie très compliquée niveau familial ce qui ma valu une decompensation psychotique avec hallucinations auditives cinétique et visuelles. Mariée à une personne porteuse dun handicap on a 4 enfants. Je me suis battue pdt une décennie ppur préserver ma famille des griffes de mes parents ki nont pas accepté mon époux (pas de même origine). Ils nous ont menacé de mort et traîné devant tribunaux pdt 6 ans pour un droit sur nos enfants dont ils disaient kils étaient d bâtards. Voili voilu. Après avoir gagné les procès contre cette famille de délinquant g cru commencer à vivre une vie normale sauf ke les séquelles qsont apparues o moment où je me suis retrouvée surmenée avec une entreprise une formation (bac +2 en 6 mois sous café non stop +atarax)un déménagement sachant que mon mari ne gérait presque rien et était devenu très aigri et macho. Voilà ke je suis tombé amoureuse dune voix... et hop les urgences psy peu après ma demande de divorce.. et je suis actuellement suivie pour bipolarité sous abilify 15 et lexomil. Enchantée 😉


   
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NooN
 NooN
(@noon)
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@mmekingkong 

Bienvenue à toi sur ce forum.

Ton histoire familiale est vraiment dure à encaisser. Avec une relation de ce type avec ses parents, on a pas besoin d'ennemis, si je peux me permettre.

Ton parcours me semble ne pas s'être bonifié avec le temps, tu ne peux que remonter du fond du trou maintenant.

N'hésite pas à écrire ici, on a tous des chemins différents, plus ou moins lourds. On papote, on échange, on brise la solitude. Pas de jugement sur ce forum, ce qui vaut de l'or voire du platine dans cette société.

A te lire


   
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MmeKingKong
(@mmekingkong)
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@noon 

Merci c gentil 😊.

Ça s'est arrangé avec mon mari c déjà ça on se reconstruit peu à peu une relation plus saine, on essaie.

Oui je my attendais pas surtout kils m'avaient mise dans leurs magouilles financières avec mes papiers id etc... autre cause de leur opposition à mon mariage lol mais ce qui ne te tue pas te rend plus fort comme on dit. 😊

C simplement que j'avais pas prévu non plus d'être bipolaire... on est comme possédé par d esprits c très étrange... mais bon on va faire aller lol 


   
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MmeKingKong
(@mmekingkong)
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Posté par: @noon

@mmekingkong 

Bienvenue à toi sur ce forum.

Ton histoire familiale est vraiment dure à encaisser. Avec une relation de ce type avec ses parents, on a pas besoin d'ennemis, si je peux me permettre.

Ton parcours me semble ne pas s'être bonifié avec le temps, tu ne peux que remonter du fond du trou maintenant.

N'hésite pas à écrire ici, on a tous des chemins différents, plus ou moins lourds. On papote, on échange, on brise la solitude. Pas de jugement sur ce forum, ce qui vaut de l'or voire du platine dans cette société.

A te lire

Pas de jugement ça c bien car il ny a vraiment aucun intérêt. Perso quand je lis les "troll" ou les moralisateurs en manque de reconnaissance sur les forum qui prenne un malin plaisir à juger les faiblesses des autres je zap directement, c du vent c gens là. 


   
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MmeKingKong
(@mmekingkong)
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@noon et ton histoire ? 

Tu te considère comme grand bipolaire ou c un diagnostique des médecins ? 

Hâte de te lire.


   
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NooN
 NooN
(@noon)
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Posts: 895
 

@mmekingkong 

Mon histoire, pour faire court. J'ai décompensé à 43 ans, il y a deux ans, suite à un gros stress au taf, ainsi qu'un "accident" vasculaire.

J'avais l'artère de ma jambe droite qui s'est obstruée en un temps record, je ne pouvais marcher que 100m, pause 1mn, 70m, pause 1mn, 50m, etc. L'oxygène ne venait plus au muscles, elle tétanisait. Au début je pensais naïvement au fameux sciatique, mon doc y avait cru aussi.

Puis la vérité éclata au grand jour, surprise ! Pose d'un stent, à 43 berges. J'ai fondu un plomb, genre je touche mon espérance de vie du bout du doigt. Je redoutais que mon cœur soit touché, banco, re-stent (sans comptez d'autres merdes du type en futurs cadeaux). Bref, si j'ai l'âge de mes artères, je suis un vieillard.

Début 2019, je sens que mon irritabilité est complètement hors de contrôle, je démarrais au huitième de tour. Je décide de consulter aux urgences. Ils ne voient rien alors que je suis speed à  mort et gratte le bureau, pour pleurer dans la seconde d'après. Le responsable a reconnu après coup la faute professionnelle. Je suis diagnostiqué par une psy libérale en 5mn car en pleine hypo. Elle me propose de me faire confirmer par un prof de fac (si pas tdah), Ok mais je veux rester dans mon jus (pas de thymo, juste anxio). Pas le temps d'arriver au RdV, le Samu vient me pécher, je faisais vivre un enfer à ma femme (hypersexualisation, colères, etc.). Elle avait demandé à un ami de venir chercher mes filles avant que ce soit lui qui décide d'appeler le Samu.

Posté par: @mmekingkong

Tu te considère comme grand bipolaire ou c un diagnostique des médecins ? 

C'est con mais je ne connais pas la signification de "grand bipolaire". Tu sous entends depuis la jeunesse, diagnostiqué selon historique ?

En ce qui me concerne, je n'avais aucune idée de ce qu'est la bipo avant il y a 2 ans. J'ai eu une autre décompensation up il y a trois mois, en réponse à une proposition de rupture conventionnelle. Heureusement, elle fut jugulée à temps car prise en charge ultra tôt. Je pense avoir la chance d'être de sévérité basse. Un peu moins pour la partie vasculaire...

 

Sens toi libre d'écrire ici. Je me suis des fois beaucoup épanché mais de toute façon, lit qui veut. Et quelle déception de voir l'incompréhension dans l’œil de "l'autre", ceux qui sont de l'autre côté de la barrière. Je comprends leur incompréhension, mais c'est un ancien monde qui s'écroule. Le temps fera son affaire.

A te lire

 


   
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CleaDaria
(@cleadaria)
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Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 274
 
 

Sens toi libre d'écrire ici. Je me suis des fois beaucoup épanché mais de toute façon, lit qui veut. Et quelle déception de voir l'incompréhension dans l’œil de "l'autre", ceux qui sont de l'autre côté de la barrière. Je comprends leur incompréhension, mais c'est un ancien monde qui s'écroule. Le temps fera son affaire.

 

Comme ces lignes me parlent. Je viens de passer un week-end dans les Landes, invitée par une amie chez un couple qui "super bien réussi". Villa avec immense jardin, piscine, invités tous plus successful les uns que les autres.

et moi à côté avec ma vie chaotique, mes dépressions, mes hypomanies, mes délires, le suicide de ma sœur. J'ai essayé de prononcer le mot bipolaire, on m'a regardé avec des yeux gênés, genre "elle s'est mal demmerdée et elle invente une excuse psy. Il aurait juste fallu qu'elle se lève le matin et qu'elle travaille dur comme nous..."

sauf que non, pour moi parfois me lever est un calvaire tellement je ne veux pas vivre, et chaque fois que j'ai entrepris des choses dans ma vie ça s'est fini au fond de mon lit en dépression...

le regard des autres et leur incompréhension face au handicap psy est rude

je me rassure en me disant que j'ai déjà réussi à avoir un boulot certes pas glorieux mais où je prends plaisir et suis appréciée. Des moments où j'ai davantage d'énergie et réussis à passer de bons moments. Ma sœur est morte de ce bazar dans le cerveau, je suis vivante, même si c'est pas facile 

 


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
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Posts: 895
 

@vdaria 

Salut à toi,

Posté par: @vdaria

un couple qui "super bien réussi". Villa avec immense jardin, piscine, invités tous plus successful les uns que les autres.

Tout d'abord, car les incompréhensions commencent déjà par là, qu'est-ce qu'une succefull living ? Quelle est la définition du bonheur de chacun, car il y a une définition très personnelle de ce dernier. Il n'y a pas un bonheur unique (du pognon, point), mais il y a bien d'autres paramètres à y intégrer (dont en effet le pognon, dont découle la piscine, les vacances en mode insta, etc.).

Attention, ce n'est pas Gandhi qui écrit ces lignes ici, ni Sœur Marie-Thérèse. Je peux être aussi un jaloux, un con, à mes heures perdues. Tout est une question de point de vue. J'essaie de prendre du recul par rapport à tout ça et tente de m'améliorer, surtout depuis la maladie. Notre société actuelle nous vend du bonheur à tout bout de champ. Du moment que tu le consommes ce bonheur, grâce à toutes les belles expériences qu'on te vent. Un bonheur forcené en somme, comme unique horizon commun.

L'argent n'est pas une fin en soi, il nous "sécurise" et nous console de la vie de travail que nous vivons, grâce aux biens que nous achetons avec ce qu'il en reste. Pour le dur labeur, il y a tellement à dire... Là aussi, tout est dans l’œil de chacun. De Bernard Arnaud à l'ouvrier Good Year.

Je commence à m'emporter, heureusement, il y a la fonction effacer.

 

Posté par: @vdaria

et moi à côté avec ma vie chaotique, mes dépressions, mes hypomanies, mes délires, le suicide de ma sœur. J'ai essayé de prononcer le mot bipolaire, on m'a regardé avec des yeux gênés, genre "elle s'est mal demmerdée et elle invente une excuse psy. Il aurait juste fallu qu'elle se lève le matin et qu'elle travaille dur comme nous..."

A mon retour au taf, un collègue m'a dit que je devais arrêter d'être pessimiste. J'essaie pourtant, si si, j'essaie. Je ne devrais pas en vouloir, il ne peut pas le comprendre en un claquement de doigts. D'un autre côté, essayer de comprendre, c'est se projeter dans la maladie, se dire que basculer peut arriver à tout le monde. C'est flippant, quand on est un "autre". Il m'a fallu du temps pour prendre l'obus dans le "bon sens". Et c'est là que je suis un con, car j'ai encore du mal à lui pardonner certaines remarques. Un peu du genre : "rentre chez toi et tu reviens en pleine forme demain, hein ? Tu arrêtes tes conneries".

La stigmatisation à de beaux jours devant elle. C'est à nous de devenir philosophes, eux n'y y arriveront pas.

A te lire


   
ver00, Eliebipbip, MmeKingKong and 1 people reacted
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MmeKingKong
(@mmekingkong)
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Inscription: Il y a 3 ans
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@noon oui ne t'inquiète pas C est déjà énorme ce que tu as surmonté et en plus tu as pleine conscience du problème... j'espère que du positif pour ton avenir.


   
NooN reacted
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MmeKingKong
(@mmekingkong)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
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@vdaria oui n'écoute pas ces pollutions. Il se trouve peut être que tu vaux mieux qu'eux..


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
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Posts: 3991
 

@vdaria 

pour moi la bipolarité c’est comme le sexe et la religion : super perso, j’en parle très peu ou tout du moins a des gens extrêmement proches.


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
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@mmekingkong 

Posté par: @mmekingkong

j'espère que du positif pour ton avenir.

Merci à toi. Je te rends la pareille, enfin tu vois !

J'espère aussi que la stigmatisation disparaitra un jour. Oh là, je me prends à rêver les yeux ouverts...

A+


   
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MmeKingKong
(@mmekingkong)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
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@malette oui C est sûr qu'il vaut mieux éviter de se livrer trop sur ce sujet. Déjà qu' avec les proches C est compliqué... moi aussi j'ai cette tendance car on a besoin de parler tout de même. À croire que j'adore tendre le bâton pour me faire battre. Là C est difficile jose pas dire à mon mari que j'entends encire bcp d hallucinations... et encore moins au psychiatre car j'ai peur qu'on massome de médicaments 🙄😑


   
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Vine
 Vine
(@vine)
Eminent Member
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Posts: 20
 

@mmekingkong 

Je sais combien c'est difficile de parler de cette maudite maladie mais je pense sincèrement que si vous avez toujours des hallucinations,  il faudrait au moins que vous osiez en parler à votre psychiatre pour qu'il puisse vous aider à les dépasser sans forcément vous abrutir...

Votre mari peut-être également être un soutien...comme ce forum. ..

En espérant que vous sortiez de cet état...

Séverine 

 

 


   
MmeKingKong and Mily reacted
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Mily
 Mily
(@mily)
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Posts: 383
 

@mmekingkong bienvenue à toi 😊 sacré parcours de vie 😲 j'espère que tu trouveras ton équilibre et ton bonheur ❤️

Pour ma part, j'ai eu mes premières crises très jeunes (4e) suite à des agressions sexuelles. J'ai vécu tout ce temps avec des hautes et des bas, me sentant en décalage avec les autres sans trop comprendre pourquoi... Je n'ai été diagnostiquée qu'il y a un an (29ans) une première fois puis on m'a dit que j'étais autiste puis il y a quelques mois après l'arrêt du traitement j'ai fait une phase d' hypomanie. Et re diag bipolaire et cette fois ci c'est sûr...avec des traits autistiques. C'est un parcours du combattant.

J'ai du mal à accepter ce diagnostic qui avait été annulé... En même temps je suis dans une phase mixte là donc j'essaie de ne pas me fier à ma pensée...

Ça fait du bien de parler sur le chat, j'espère que je ne vous soûle pas trop. Je le redis je suis vraiment soulagée de pouvoir échanger avec vous 


   
MmeKingKong reacted
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