@vdaria
Malheureusement dans la pensée collective la maladie mentale est associée soit à la folie, soit à la violence, voire les 2. Comme tu dis, un bipolaire peut être généreux, empathique et n'est pas un dangereux psychopathe par définition, même les schizophrénes d'ailleurs. Le soucis c'est qu'à priori, quasi tous les criminels ont une maladie mentale (enfin c'est ce que je pense, ou ils ont une bouffée délirante ou autre) et que du coup pour beaucoup, la réciproque est vraie.
La bipolarité fait peur et le dire risquerait de nous isoler un peu plus. Tout comme l'homosexualité faisait peur à une époque... Gardons donc espoir sur le fait que les mentalités évolueront là dessus aussi!
Le trouble bipolaire c'est une maladie à la mode de chanteuses et d'actrices de cinéma, pas de criminels !
@m
Je ne peux m'imaginer comment ce trouble peut-être à la mode. Une pathologie peut-être à la mode selon vous? Telle actrice est bipolaire donc ses fans voudraient être bipolaire?
Je n'ai jamais dit que tous les criminels étaient bipolaires et encore moins que les bipolaires étaient tous criminels, loin de là.
Salut à toutes et à tous 😇
Alors pour la représentation de la bipolarité ça n'a pas toujours été ainsi, lorsque j'avais 16ans, 17ans, 18ans, c'etait tapis rouge pour moi, accueil extrêmement bienveillant et positif que ce soit de la part de mes enseignants au lycée et des psychiatres ensuite.. c'était une maladie qui avait une aura positive auprès des psychiatres puisque celle qui m'a diagnostiqué à 18ans m'avait dit ceci : vous savez beaucoup de personnes brillantes ont votre maladie même des médecins 🤗😇 alors avec mon cursus en philo j'étais bon 🏆😁
Je crois que les psychiatres de tv tête de gondole comme Chritian Gay par exemple et d'autres y sont pour beaucoup dans cette image éclatée au sol actuelle de la maniaco-depression, à faire circuler dans les médias mainstream grand public énormément de conneries.
Même topo sur la schizophrénie alors que la plupart des schizophrènes sont doux, et gentils, j'en ai connu, mecs comme filles.
Pour mon bonheur jamais je n'ai eu à subir de stigmate, sans doute suis je chanceux sur cet aspect.. faut dire aussi que le physique compte là aussi hélas, si on présente bien, on ne subit pas, si on a un sourire à faire rougir la Joconde alors ça aussi c'est un plus.
Je crois que la stigmatisation existe énormément en psychiatrie en revanche, mais comme on dit : les chiens aboient la caravane passe, la bêtise et la cruauté n'ont pas de visage.
Alors un conseil aux bipos : assumez votre maladie, soyez à l'aise avec et vous ne subirez pas de stigmate. C'est ainsi que je le vis en mode naturel, genre maladie comme une autre.
Enfin pour la mémoire dans mon cas c'est assez particulier puisque c'est l'épilepsie qui me cause des soucis mnésiques paradoxaux, je ne retiens que le positif, que ce qui me plaît émotionnellement, ma mémoire est liée à mes émotions, et seulement positives, donc souci de mémoire avec tout ce qui m'indiffère et le négatif aussi je ne retiens rien 😁😂 si je m'en fous émotionnellement alors mon cerveau aussi 😂 je zappe 😂 je peux zapper les noms de légumes ou de pâtisseries mais pas les termes de neurologie 😂 je peux zapper les abrutis mais pas le moindre détail des femmes de ma vie 😇
Excellente mémoire du positif et zéro mémoire du négatif 😁 mon cerveau se reconfigure, il se fait un raz cognitif 😁 le négatif se perd dans les limbes sans fond de l'oubli 😇
Prenez soin de vous les bipos 🤗😇
C'est ainsi que je le vis en mode naturel, genre maladie comme une autre.
Salut HecLeGrand (ça m'intrigue toujours ce pseudo, j'ai fait prépa et école de commerce...😂)
tu le dis à ton taf ?
vous savez beaucoup de personnes brillantes ont votre maladie même des médecins
C'est ce que les psychiatres disaient à ma sœur tout le temps. Elles s'en battait les c... elle souffrait tellement. Après, effectivement, elle avait une maîtrise de philo mention très bien ; avant d'être lobotomisée par loxapac à gogo abilify xyprexa bla bla-bla-bla.
Excusez-moi je parle de ma sœur tout le temps ; c'est que j'en veux à la terre entière pour son suicide, et à moi en premier, et quand je suis angoissée ça ressort.
C'est ainsi que je le vis en mode naturel, genre maladie comme une autre.
Salut HecLeGrand (ça m'intrigue toujours ce pseudo, j'ai fait prépa et école de commerce...😂)
tu le dis à ton taf ?
Quand je bossais à l'hôpital non, pas eu besoin, après j'estime qu'au boulot la santé c'est privé ça se passe entre le médecin et la personne.
Enfin je veux dire que ça me viendrait pas à l'idée d'arriver au boulot et de dire : hey au fait j'ai la tuberculose 🤣😂😂 alors pareil pour le reste des maladies 😁
En revanche pour la vie privée pas de souci 😇 et au niveau médical non plus 😇
vous savez beaucoup de personnes brillantes ont votre maladie même des médecins
C'est ce que les psychiatres disaient à ma sœur tout le temps. Elles s'en battait les c... elle souffrait tellement. Après, effectivement, elle avait une maîtrise de philo mention très bien ; avant d'être lobotomisée par loxapac à gogo abilify xyprexa bla bla-bla-bla.
Excusez-moi je parle de ma sœur tout le temps ; c'est que j'en veux à la terre entière pour son suicide, et à moi en premier, et quand je suis angoissée ça ressort.
Moi aussi je m'en foutais 😁 mais ça m'a valu quelques avantages agréables néanmoins 😇 et de belles choses et rencontres 😇
pour ta sœur, faut en vouloir à personne. C'est ainsi. Ça arrive, il y a bien des personnes qui meurent de cancer ou autre maladie, là c'est pareil. Enfin je ne connais pas ton histoire donc je ne sais pas quoi te dire de plus qui ne soit pas maladroit.
Le trouble bipolaire c'est une maladie à la mode de chanteuses et d'actrices de cinéma, pas de criminels !
A la mode, on peut le voir de deux points de vue, à mon avis :
-> genre, Kane West + bipolaire = fucking genius. Homeland, elle tartine l'héroïne.
-> on diagnostiquerait la chose à tour de bras, vu les contours flous de la maladie.
Pour la criminalité, je demande à voir des chiffres, représentatifs.
d'actrices de cinéma
Hummm... Catherine Zeta-Jones 😛
C'est la première à l'avoir avoué, en 2013 je crois.
Et pis la Princesse Leia
[\img] 
@vdaria
C'est légitime que tu parles de ta soeur tout le temps, c'est un événement traumatisant et il vaut mieux en parler que d'enfouir la douleur et la garder pour toi.
Par contre, pourquoi est-ce que tu t'en veux? Penses-tu que tu aurais pu empêcher ça ?
Je suis d'accord, ne pas travailler c'est comme se résigner et laisser le handicap prendre le dessus. Mais il est certain que dans certaines phases ce n'est pas possible. J'ai du mal aussi à prendre du recul par rapport à ce que peuvent penser mes collègues ou ma hiérarchie par rapport aux arrêts. Je ne devrais pas non plus. Parfois, j'ai envie de dire que je suis bipolaire, mais je sais très bien comment est perçue cette maladie... J'ai encore beaucoup de travail à faire sur moi j'en suis consciente. Travail que tu as réussi à faire visiblement!
Oui le yoga aide beaucoup. J'en pratiquais régulièrement avant ma rechute. En ce moment je fais de la marche rapide, ce qui est déjà bien au vue de mon état de fatigue! Je compte m'y remettre dès que possible. Tu en fais en club?
Pour le yoga, oui, en club, toute seule c'est faisable (il y a des vidéos sympas sur Youtube) mais j'ai du mal à me motiver. Et je suis comme toi, je marche aussi, en particulier quand je suis fatiguée, ça me fait du bien.
Pour le boulot, je travaille dans une grosse boîte et il y a plusieurs personnes autour de moi qui travaillent à temps partiel pour des raisons médicales diverses. On en a pris l'habitude et puis il faut dire ce qui est, avec le télétravail on s'en aperçoit moins puisque dans tous les cas, les gens sont moins souvent présents sur site. Pour ce qui est de parler de bipolarité, peut-être devrais-tu simplement dire que tu es sujette à des états dépressifs récurrents, ça parlera peut-être davantage que le terme "bipolarité" dont je trouve personnellement qu'il correspond peu, en fait, aux réalités de ce que vivent les gens qui en souffrent.
Bonjour,
est-ce que le trouble d'angoisse généralisé c'est avoir tout le temps peur de quelque chose ?
En ce moment je suis en euthymie mais peut-être parce que je sais que je retombe toujours à cause de l'angoisse et que j'ai peur de retomber en dépression, ou bien c'est ma fichue culpabilité d'être vivante alors que ma sœur est morte, mais mon cerveau "cherche" en permanence des trucs sur lesquels angoisser 😳. Ça te fait ça aussi à toi ?
Non, pour moi c'est plutôt une tendance à stresser trop facilement, tout le temps.
Oh oui on veut de l'espoir ! Déjà je vais arrêter de chercher des réponses à mes questions sur Google car c'est déprimant.
J'aimerais tellement avoir des témoignages de personnes qui sont bien stabilisées depuis un certain temps et qui n'ont pas trop de séquelles de cette foutue maladie! On a tous, Je crois besoin de penser ou de savoir qu'une vie active, professionnelle et sociale est possible à long terme.
En fait je pense qu'il y en a, mais qu'on le sait pas parce que, justement, ils sont stabilisés et vivent normalement. Ma collègue bipolaire qui est stabilisée depuis plusieurs années a une vie relativement normale (elle a un peu de mal à se concentrer sur le boulot, en même temps elle ne travaille que deux jours par semaine alors se concentrer sur une activité qu'on exerce que deux jours, c'est peut-être plus difficile), elle est mariée avec des enfants. Il y a quelques années j'avais fait la connaissance d'un prof, bipo de longue date, et socialement tout à fait intégré. Après, tu sais, il n'y a pas que la bipolarité. J'ai autour de moi des personnes fragiles psychiquement, et des collègues atteints de pathologies cardiaques (l'infarctus de la 50aine fait des ravages parmi mes collègues) qui se posent eux aussi des questions, car ils ont des traitements à vie, avec plus ou moins d'effets secondaires, une fatigue plus importante qui peut jouer sur leur vie sociale. La normalité d'une vie active, professionnelle et sociale ne concerne peut-être pas la majorité des gens finalement ?
Oui je pratique avec des vidéos YouTube. En particulier avec le yoga masterclass, je les trouve bien faites et claires.
Chez moi, les collègues s'en rendent compte et sont très facilement dans le jugement. Ils voient le mi-temps comme des vacances la moitié de la journée. J'aurais envie de leur dire :"si vois voulez mon mi-temps prenez mon handicap, je prendrais le temps plein avec plaisir !".
Personnellement, je mets ça sur le compte du burn out, ce qui est très crédible (et ce qui en grande partie à l'origine de ma rechute)car j'ai bossé comme une acharnée l'année dernière (90% des collègues au chômage). Par contre, eux ont vite oubliés qu'ils ont été payés un an et demi à ne rien faire!
Je trouve ça bien que les personnalités l'assument et en parle ouvertement. Ça va peut-être déstigmatiser ce trouble.
Comment vas-tu ? Des avantages concernant ton boulot?
Tu as raison. Il y en a qui arrivent à mener une vie sociale, professionnelle et sentimentale. Pour ma part c'est la sociabilité qui pêche de plus en plus. Je perds mes amis car je m'isole beau et n'ai pas forcément envie de m'en faire et de sortir. Je suis très bien avec mon conjoint et ses enfants. Si un jour il me quittait je me retrouverais seule et ça ça me fait peur...
De plus, les personnes stabilisées ne viennent, en général, certainement pas sur le forum car ils n'en ressentent plus le besoin. D'où le manque de témoignages.
Il est vrai que l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Et, finalement, les personnes ayant un problème de santé sont nombreuses. C'est juste que les personnes ayant une maladie physique ne sont pas jugées et, au contraire, sont souvent vues comme des personnes courageuses car elles affrontent la maladie. Nous aussi, pourtant, sommes très courageux de lutter contre ce trouble et d'essayer de mener une vie "normale ".
Quelle chance d'avoir pu parler de ta maladie sans subir de jugements !
En fait je te rassure : la majorité des gens se referment sur leur couple et leurs enfants dès lors qu'ils en ont. Il faut voir le succès du site OVS par exemple : on y trouve essentiellement des gens divorcés qui, en divorçant, découvrent qu'ils n'ont pas ou plus de cercles d'amis et qui sont là pour remédier à leur solitude.
Sur les a priori face aux maladies psychiques : oui, hélas :-/
Juste une petite contribution, si je peux appeler ça ainsi, sur le sujet: et je précise que ça m'est personnel, en aucun cas je ne prétend que c'est généralisé. Alors voilà, personnellement, je pense que j'ai déclaré la pathologie très tôt dans ma vie. A l'école, j'ai toujours été incapable d'apprendre par coeur les conjugaisons aux différents temps, ainsi que les tables de multiplication. J'ai du coup développé ce que j'appelle aujourd'hui des stratégies de contournement ou de dérivation, a savoir que pour pallier, j'ai toujours beaucoup lu et en général, encore aujourd'hui, je calcule en visualisant les faces d'un dé ou je rapproche les chiffres des nombres entiers ou chiffres ronds les plus proches, que j'additionne ou soustrait pour arriver au résultat. J'ai des difficultés aussi, par exemple, en tant que prof remplaçante, a préparer des cours en présentation orale, du coup souvent j'improvise a partir d'un support écrit succinct et de mes connaissances. D'où ma réflexion: je pense qu'en cas de perte de certaines facultés cognitives, il est possible de développer des stratégies de contournement ou de dérivation.
En ce qui concerne une vie amicale, sentimentale, de travail considérée comme "normale", je ne sais pas, je n'en ai jamais eu. Donc je n'ai pas de point de comparaison.
Je ne sais pas si ça parlera a quelqu'un, juste un petit aperçu de mon propre vécu.
@lilith39
C'est intéressant ce que tu dis, parce que j'ai eu le même problème avec les tables de multiplication, impossible de les apprendre à partir de la table de 6, et le calcul mental est quelque chose sur lequel je bloque encore aujourd'hui. Je ne mets pas ça sur le compte d'un quelconque trouble (on parle beaucoup des dys... en ce moment) ou maladie (la bipolarité m'est tombée dessus à la quarantaine), je pense en fait que les méthodes d'apprentissage scolaires ne sont tout simplement pas adaptées à tout les enfants, et que je fais partie des enfants qui auraient eu besoin de méthodes différentes. C'est peut-être ton cas aussi ?
