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Bien diagnostiqué ?

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Tanguy
(@ts94)
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Inscription: Il y a 7 ans
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Début du sujet  

Bonjour à tous,

Veuillez m'excuser pour ce long message, j'ai besoin de vider mon sac auprès de personnes qui pourront me comprendre. 

Voici mon histoire, en espérant que celle-ci puisse vous aidez à m'aider :

Quand j'étais petit, j'étais extrêmement timide, replié, renfermé sur moi-même, fusionnel avec mes parents, surtout avec mon Papa (je suis un homme). Je manquais de répartie, de force, et les moqueries des autres enfants étaient vécues comme une véritable souffrance. Un simple refus de me laisser monter sur un toboggan et j'étais extrêmement attristé. (d'ailleurs, cela fait 15 ans, j'avais 5 ans à l'époque, et je m'en souviens comme si c'était hier !). Cependant je vivais au milieu de mes parents, et là je me retrouvais dans un cocon protecteur et j'étais rempli d'un bien être énorme (trop énorme ?). J'étais d'ailleurs fusionnel avec mon père.

Tout allait bien... Jusqu'à ce que mes parents se séparent et que mon père quitte le domicile. J'ai développé une haine énorme envers lui fasse à celui que je considérais m'avoir abandonné, et avoir abandonné ma mère et mon petit frère. Mon père m'a en plus menti sur les raisons de son départ, alors que j'ai toujours été très observateur, intellectuel etc. ... J'ai alors appris qu'il avait refait sa vie avec un homme. 2ème choc après son départ. Quelques années après, m'étant à peu près fait à cette nouvelle vie, son copain a déclaré un cancer... et j'ai appris en même temps qu'il n'était rien d'autre qu'une maladie opportune fruit du SIDA. J'ai donc eu toujours peur pour mon père depuis ce jour. 

J'ai fait ma rentrée au collège, où j'ai fait une puberté précoce, laquelle m'a fait avoir une acné sévère très disgracieuse bien avant les autres, une mue de la voix, une pilosité importante... Bref : tout ce qu'il fallait pour être, là encore, différent des autres. Et j'ai été dès  lors raillé, et à de très nombreuses reprises. Puis après sont venus les  insultes et enfin les coups. D'autant que j'ai toujours été un "intello" et quelqu'un qui n'ennuyais pas les profs. 

Au lycée, j'ai vécu un répit de ce point de vue-là, j'ai beaucoup plus morflé niveau travail où j'ai totalement sur-investi mon boulot pour impressionner tout le monde, y compris mon père. Le faire regretter d'être parti, lui montrer que j'étais meilleur que lui, mais aussi le rendre fier de moi pour pas qu'il me quitte une seconde fois. 

J'ai obtenu mon bac avec mention TB, au prix d'efforts vraiment acharnés et d'une anxiété majeure. La copine que j'avais à l'époque (ma première) m'a quitté et je suis d'ailleurs toujours bloqué là dessus.

Je suis rentré à la fac, déprime les quelques premiers jours puis un coup de pied aux fesses de mon père, et étrangement le lendemain j'ai découvert de nouvelles personnes, de nouveaux lieux... et je me suis senti très heureux, très très heureux. Beaucoup plus à l'aise pour parler (y compris avec les femmes - et notamment avec une envie de séduire plus importante qu'avant), avec un débit de parole accéléré, des idées grandioses (je me voyais déjà être le meilleur de ma fac, pondre une théorie révolutionnaire, et imaginer mes obsèques en grandes pompes avec des centaines de milliers de personnes en larmes) puis j'ai rencontré une nouvelle fille avec qui ça a été fusionnel jusqu'à en devenir toxique puisque j'ai arrêté de bosser pour ne pas qu'elle me quitte (j'avais décrété que si je travaillais, je passais moins de temps avec elle, qui dit moins de telle dit que potentiellement elle pourrait s'en sentir délaissée, et de ce fait qu'elle pourrait me quitter. En même temps, mon anxiété n'a cessé de monté, donc j'ai vu un psy qui m'a diagnostiqué un Trouble Anxieux Généralisé (TAG). Au final, elle m'a quitté du fait de l'avoir étouffée, elle aussi). 

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Et là j'ai fait une énorme "dépression" (ce qui était caractérisé comme tel en tout cas) : idées suicidaires, nuits de 15h, perte totale d'hygiène corporelle, perte de l'envie de manger, incapacité d'aller en cours, pleurs incontrôlés, crises... La douleur émotionnelle était telle qu'elle en devenait physique. Un soir, ma mère m'a trouvé dans un état catastrophique, presque inanimé, et j'ai été conduit aux urgences : j'ai accepté l'hospitalisation en psychiatrie, et y suis resté plus d'un mois et demi. Secteur fermé, pas de visite, pas de téléphone, un nombre limité d'objets par chambre, pas de cordon, pas de chaussures à lacet... Moment difficile. Mais à force de Seresta et avec l'introduction de Dépakote et Venlafaxine, je me suis senti de mieux en mieux jusqu'à me sentir vraiment bien. Bien comme je n'avais jamais été. J'ai été diagnostiqué comme souffrant d'un trouble du spectre bipolaire en mai 2017, puis je suis sorti en juin 2017. 

Les mois passant, mon humeur se dégrade de nouveau... Mon stress n'a jamais été si haut (nausées, céphalées, idées qui se bousculent les unes aux autres, rêves bizarres parfois très perturbants quasiment toutes les nuits), mon sommeil de plus en plus long (11, 12 voire 15h au lieu de 8/9h quand ça va et 10h le we max), idées suicidaires, sensation de perdre le contrôle totalement, de devenir fou, que ma tête va exploser...  Voilà où on est actuellement

 

Pourquoi je doute ? C'est la fréquence des fluctuations de l'humeur et les autres symptômes : 

- sentiment très fréquent de vide
- besoin de se sentir aimé, d'aimer, protégé
- sentiment de culpabilité 
- dévalorisation fréquente
- humeur qui peut changer d'une minute à l'autre par un déclencheur
- tendance à la manipulation, à la méchanceté... si contrarié ou si sentiment de perte de contrôle... notamment  d'abandon
- efforts permanents pour ne pas être quittés
- envie de me faire du mal
- certaines journées : obsessions sur un sujet en particulier selon la journée
- dépenses excessives
- vision du monde en noir ou blanc
- hypersexualité, prise de risque, rapports avec des prostituées non protégés...

Je sais pas comment dire, j'ai l'impression qu'il y a des grandes variations d'humeur et de façon de me comporter sur une durée qui est plus de l'ordre des jours/semaines, et une sur les sensations, les sentiments plus "impulsifs", "immédiats" d'une minute à l'autre

 

Et enfin, y a des fois où je me sens... triste et joyeux à la fois. Je ne sais pas vraiment. Y a une part qui souffre et qui est lente, l'autre qui pète la forme. Des fois je suis débordant d'énergie corporelle alors que dans ma tête c'est la déprime, ou alors je meurs d'envie de bouger mais c'est comme si mon corps était HS... C'est ça les fameux épisodes mixtes ? 

J'ai toujours l'impression d'avoir plein de maladies, de mal être diagnostiqué, de souffrir d'un trouble psychiatrique bien plus grave, que je vais me réveiller un jour dans un asile et qu'on va m'apprendre que j'ai tué quelqu'un :'( 
Comment être sur que c'est bien du spectre bipolaire ? A l'hopital avait aussi été évoqué un trouble borderline (ou état limite), n'ont-ils pas pu se tromper entre les deux ? Est-il possible que les deux soient combinables ? 

Je suis une TCC qui m'aide doucement, déjà je n'envoie plus mon téléphone contre les murs si ma copine ne me répond pas un moment car elle est avec d'autres garçons en soirée étudiante...

Merci de m'avoir lu, et merci pour votre soutien,  

Je souffre en ce moment


   
Citation
David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Bonjour Tanguy

J'ai lu et j'ai relu ton récit.Le fait que je ne suis pas médecin,m’empêche pas dire que tu es effectivement bipolaire. On vois bien les phases maniaque et dépressive. Maintenant il faut mette a place ton traitement .Lithium se propose comme une bon solution,parles on avec ton psy.Au minimum être sur Depakote,Depakine.Aussi ton suivi psychiatrique ,tu vois avec quelle fréquence ton psy??C'est aussi très important!

bon courage!! D.


   
RépondreCitation
Jo
 Jo
(@titeplume)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 4
 

Bonjour,

Je viens d'être (re) diagnostiquée, comme toi des phases dépressives très lourdes, seulement 2 phases maniaques (sans hospi) en 2012 et 2016, la peur de l'abandon et tout faire pour l'eviter est notre synonyme 😉

je suis diagnostiquée cyclothimique... je peux changer d'humeur dans la journée sans savoir pourquoi? Une idée plus sympa, une chanson ou parfois rien du tout...

Si tu doutes, peut être discuter avec ton psy de cette éventualité? 


   
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