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Première fois

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Charlotte
(@charlotted)
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Début du sujet  

Bonjour,

C'est la deuxième fois que je dépose ce message sur un forum. Un peu à tout hasard. Et sans doute parce que je suis plus mal et plus seule que jamais je ne l'ai été.

Ma situation est complexe. Je vis aux Etats-Unis. Je suis diagnostiquée depuis vingt ans, peu de temps après une tentative de suicide. Aujourd'hui à 42 ans, je me trouve sans travail (depuis deux ans - j'ai été professeure des écoles pendant 13 ans avec des hauts et des bas).

Je vis depuis quelques années une situation malheureuse. Je ne parle plus, semble avoir perdue toute capacité cognitive. Ma mémoire me fait défaut et n'est tournée que vers des épisodes négatifs/traumatiques et il y en a eu (5 hospitalisations dont une volontaire seulement en une année l'année dernière). 

Je suis extrêmement isolée en dehors du fait de (sur)vivre avec fils et mari- sur lesquels évidemment mon mal de vivre permanent retentit. J'ai des petites périodes de mieux, deux semaines par-ci par-là. Suis sous médicaments (lithium 1000 et lamictal 150) mais n'ai quasiment aucune confiance dans l'aide qu'ils représentent.

Je peux dire, le cœur très gros, que je suis parfaitement suicidaire même si c'est une idée plus qu'une réalité (peur et peur de rater).

Ma vie s'est arrêtée. Je suis sans vie, véritablement. Mon cœur bat, mon corps fonctionne, je m'alimente. Mais depuis des années et à force d'épisodes dépressifs terribles, souvent longs, la rumination a pris le dessus.

Je ne m'aime pas/plus du tout. N'aime pas ma vie. Ne vis que dans le regret ou dans la peur d'un avenir impossible. 

J'ai le statut de travailleure handicapée ici mais suis tellement devenue muette, ne sais plus rien, n'ai plus aucun contact (j'évite avec la peur aux ventres les très rares coups de fil de ma famille ou de mes quelques amis d'Europe - tous fatigués de ma litanie maladive et "dégoûtante") que je ne sais plus comment faire pour remettre un pied dans la vie.

Annonce

La misère intellectuelle, morale et affective, réelle, est bien lourde à porter.

Plus que bipolaire, et loin des bipolaires "géniaux"/stabilisés, je me sens débile, malade, tout le temps négative, diminuée.

Et tout est réellement effrayant...

Merci à ceux qui me me liront


   
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Sandrine
(@mangue)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 30
 

Bonjour charlotte

difficile de vivre bipo Mais il faut  Garder le morale

c est bien de parler Avec une personne idem

bien sur nous avons tous des synthomes differents

passe une bonne soirée 

A bientot💁

 

 


   
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Pilou
(@lola2015)
Active Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 15
 

Bonjour Charlotte,

 

Je viens de te lire et c'est avec beaucoup de compassion que je viens de parler,. Ayant connu cet état affreux que tu décris pendant 11 années de ralentissement de culpabilité d'incapacité à exister, ton récit me touche et je comprends ta détresse.

Pour moi tout à commencé par une énorme dépression avec etat stuporeux, la psychiatre voyant que rien ne m'améliorait m'a proposé d'aller plusieurs fois par semaine dans un centre d'ergothérapie. Cela m'a redonné un rythme et m'a montré que j'étais capable de ressentir des sentiments positifs. Je me sentais alors comme une grosse tache inutile car j'avais perdu mon job d'infirmière en raison de mon état : inaptitude, ils disent.

C'était en 2004 et en 2015 j'ai demandé à prendre du lithium et ça a été comme une résurrection, stabilité et envie de comprendre pleins de choses sur notre vie.

Mais la bipolarité c'est un long chemin de solitude car dépressif ou maniaque, stable ou pas, la perception est différente de celle des autres individus dits normaux.

Chaque jour est un combat que tu mène seule mais après tout on est tous seuls dans notre être. Se connaitre et vivre au mieux avec ce que l'on est et ce que l'on aime. Il est important d'avoir des hobbies, pour moi : broderie, peinture, musique et internet pour un abord global de ce monde où nous avons atteris,  je suis un peu accro mais les temps actuels sont fascinants.

Le sport , les balades, aussi mais tout à ton rythme et sans te comparer aux autres car la bipolarité est une différence et quand tu arrivera à apprivoiser la souffrance morale, tu pourras jouir de ta vie mais différemment de ce que tu as vécu auparavant. et le travail rémunéré tu oublies, c'est pas facile mais le travail, n'est pas la vie et après tout pourquoi faut t il la gagner ? on est inapte pas fainéant.

Nos réactions parfois déstabilisantes pour l'entourage sont ce que nous sommes et il est important aussi de se protéger quand on voit que l'on perd pied. Alors courage et prends soin de toi, les autres pourront te juger parfois mais ce qui compte c'est ton équilibre à maintenir. Essayes de faire ce que tu aimse pour reprendre confiance en toi.

Bisou

Pliou

 


   
olivier reacted
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Coralie
(@cmnecmergitur)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 14
 

Merci Pilou pour ce témoignage et ce message plein d'espoir. Vraiment merci.

Charlotte, je suis vraiment désolée de ce que tu traverse en ce moment. Je compatis vraiment. D'autant que je vois exactement ce que tu veux dire. Je ne sais pas si ça te console mais  sache qu'on est beaucoup à être passé par là et plein à s'en être sorti. Moi aussi j'enrage souvent quand je vois des bipo "parfaits" car ça me semble irréalisable, injuste... mais le meilleur conseil que je peux nous donner à toutes les 2 (et je sais que c'est dur car je n'y arrive pas encore malgré mes tentatives) c'est de continuer à espérer, à maintenir incandescente la flamme de l'espoir et de la combativité et surtout de décomposer les problèmes qui semblent insurmontables et qui nous assomment et les régler 1 par 1 sans pression et sans se comparer aux autres. 

Je t'envoie toute mon empathie.

Coralie


   
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Charlotte
(@charlotted)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  
Posté par: Sandrine

Bonjour charlotte

difficile de vivre bipo Mais il faut  Garder le morale

c est bien de parler Avec une personne idem

bien sur nous avons tous des synthomes differents

passe une bonne soirée 

A bientot💁

 

 

Bonjour Sandrine,

Merci pour votre réponse. Garder le moral, ce serait bien. C'est déjà très difficile de garder l'espoir ou la force. Et puis me dire que (peut-être) ça ira mieux, dans une, deux, trois semaines, qui sait, mais qu'après ça ça continuera, inlassablement.

Je me sens très très vieille, abimée, épuisée... comme un très vieille pierre : )

Bon courage à vous et merci encore


   
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Alexia
(@lexia)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
 

Bonjour Charlotte,

Je comprends tout à fait ton mal-être...

"Je ne parle plus, semble avoir perdue toute capacité cognitive" ton message reflète cependant un être douée de raison et qui s'exprime très bien, et qui veut parler, ici en tout cas!

C'est déjà une belle victoire que de réussir à exprimer sa douleur.Si tu parvenais à poser ton fardeau ne serais ce que quelques minute,  en mettant des mots sur tes maux, et en vomissant cette souffrance!!!

Je suis passée comme toi par des années de léthargie, à regarder vivre cet être qui n'était pas moi.D'ailleurs je ne savais même plus qui j'étais...18 hospitalisations en 10 ans...Tentatives de suicide dont j'ai honte aujourd'hui vis à vis de mes enfants et de mon mari....Changement réguliers de traitements et de médecin...

Puis la rencontre avec un psychiatre, l'acceptation de la maladie et l'acceptation de la médication obligatoire dans mon cas(bipo. type I) et l'hôpital du jour!!! 

Hôpital du jour pendant 1 an, ou j'ai appris à avoir de nouveau une obligation dans la journée et des horaires à respecter(9h-16h) 4J/semaine. Aujourd’hui je travaille en alternance et j'étudie....

Ce n'est pas pour parler de moi que je t'écris ça, c'est pour tenter de te montrer que rien n'est perdu.Très difficile à dire quand on est en souffrance mais il est possible de voir le jour au bout du tunnel.Si tu n'y crois pas en ce moment, saches que ça existe...

 


   
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Charlotte
(@charlotted)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  
Posté par: Pilou

Bonjour Charlotte,

 

Je viens de te lire et c'est avec beaucoup de compassion que je viens de parler,. Ayant connu cet état affreux que tu décris pendant 11 années de ralentissement de culpabilité d'incapacité à exister, ton récit me touche et je comprends ta détresse.

Pour moi tout à commencé par une énorme dépression avec etat stuporeux, la psychiatre voyant que rien ne m'améliorait m'a proposé d'aller plusieurs fois par semaine dans un centre d'ergothérapie. Cela m'a redonné un rythme et m'a montré que j'étais capable de ressentir des sentiments positifs. Je me sentais alors comme une grosse tache inutile car j'avais perdu mon job d'infirmière en raison de mon état : inaptitude, ils disent.

C'était en 2004 et en 2015 j'ai demandé à prendre du lithium et ça a été comme une résurrection, stabilité et envie de comprendre pleins de choses sur notre vie.

Mais la bipolarité c'est un long chemin de solitude car dépressif ou maniaque, stable ou pas, la perception est différente de celle des autres individus dits normaux.

Chaque jour est un combat que tu mène seule mais après tout on est tous seuls dans notre être. Se connaitre et vivre au mieux avec ce que l'on est et ce que l'on aime. Il est important d'avoir des hobbies, pour moi : broderie, peinture, musique et internet pour un abord global de ce monde où nous avons atteris,  je suis un peu accro mais les temps actuels sont fascinants.

Le sport , les balades, aussi mais tout à ton rythme et sans te comparer aux autres car la bipolarité est une différence et quand tu arrivera à apprivoiser la souffrance morale, tu pourras jouir de ta vie mais différemment de ce que tu as vécu auparavant. et le travail rémunéré tu oublies, c'est pas facile mais le travail, n'est pas la vie et après tout pourquoi faut t il la gagner ? on est inapte pas fainéant.

Nos réactions parfois déstabilisantes pour l'entourage sont ce que nous sommes et il est important aussi de se protéger quand on voit que l'on perd pied. Alors courage et prends soin de toi, les autres pourront te juger parfois mais ce qui compte c'est ton équilibre à maintenir. Essayes de faire ce que tu aimse pour reprendre confiance en toi.

Bisou

Pliou

 

Merci beaucoup Pilou pour ta réponse détaillée. Tu sembles être en paix avec ta maladie et avoir de quoi être fière de toi.

Les médicaments qu'on m'a donné depuis disons deux ou trois ans n'ont pas provoqué de changement radical ou de mieux avéré. Je ne sais même pas/plus depuis quand je prends du lithium. Je sais que j'y réagis puisque j'ai des tremblements essentiels, plus ou moins supportables.

Je me suis finalement levée ce matin, mais mal, malheureuse, inquiète. Ce weekend vide m'inquiète. JE me sens tellement coupable d'avoir provoqué un tel vide autour de ma famille et le reste du monde. Mon fils de neuf ans grandit surtout seul et avec une maman qui ne parle pas. Je ne m'intéresse plus vraiment à rien, toujours obsédée par ma mémoire en morceaux et mon langage qui ne me permet pas/ plus (ou pas en ce moment) de faire miennes des connaissances, techniques, discussions avec d'autres (et dieu sait si les autres sont rares et se sont raréfiés).

L'ergothérapie, j'en ai fait quand j'ai été hospitalisée en France en septembre. Même si j'ai aimé avoir les mains occupées, ma tête restait lourde et préoccupée et c'était très difficile de communiquer avec les autres patients. Ici en Amérique, on ne m'a jamais proposé ce genre de soins.

Et puis, pour finir sur une note pas drôle du tout, avoir des pensées suicidaires est peut-Être la douleur ultime. Je trouve très difficile de vivre, de "rester en vie"en ayant (ou ayant eu) ce genre de pensées. Difficile de se regarder dans la glace, de regarder le monde, les autres, mon enfant... Depuis 20 ans déjà je vivais avec la culpabilité d'une tentative de suicide. Et depuis un an je dirais, c'est revenu, par vagues et c'est évidemment absolument destructeur.

Merci encore pour ton partage et bon week end


   
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Charlotte
(@charlotted)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  
Posté par: Coralie

Merci Pilou pour ce témoignage et ce message plein d'espoir. Vraiment merci.

Charlotte, je suis vraiment désolée de ce que tu traverse en ce moment. Je compatis vraiment. D'autant que je vois exactement ce que tu veux dire. Je ne sais pas si ça te console mais  sache qu'on est beaucoup à être passé par là et plein à s'en être sorti. Moi aussi j'enrage souvent quand je vois des bipo "parfaits" car ça me semble irréalisable, injuste... mais le meilleur conseil que je peux nous donner à toutes les 2 (et je sais que c'est dur car je n'y arrive pas encore malgré mes tentatives) c'est de continuer à espérer, à maintenir incandescente la flamme de l'espoir et de la combativité et surtout de décomposer les problèmes qui semblent insurmontables et qui nous assomment et les régler 1 par 1 sans pression et sans se comparer aux autres. 

Je t'envoie toute mon empathie.

Coralie

MErci Coralie pour tes conseils pleins de justesse et de sensibilité.

Depuis 30 ans je crois, j'entends ma maman me dire : "comparaison n'est pas raison". J'ai appris aussi que le pendant de la psychologie positive, de la visualisation positive est malheureusement bien réel et qu'envoyer un message triste, lourd, douloureux aux autres ou à soi-même finit (assez vite) par nous revenir. Non seulement je ne suis jamais (encore jamais - c'est la version optimiste) sortie de cette obsession de la comparaison, mais en plus, dans mon vieux cerveau abîmé et amoindri (par les médicaments entre autres) des habitudes de pensée archi négatives se sont formées et semblent maintenant / en ce moment, impossibles à enrayer. J'aime assez l'image des sillons sur un disque ou dans les champs, sillons qu'on creuse toujours un peu plus.

Je me sens vraiment dans une phase de torture où je m'enfoncerais de plus en plus avec de moins en moins de forces pour remonter. Et malheureseument l'alternance de phases stables ou vaguement hypomaniaques avec des phases de dépressions majeures/ sévères / résistantes est devenue complètement déséquilibrée, injuste... Disons que c'est de l'ordre de 10 jours à un mois.

Tu parles de flamme de l'espoir et de combativité. Je ne sais plus comment faire. Même avec fils et mari, ou parents, que j'aime profondément, je suis devenue zombie. Les envies de mort, idées d'une vie impossible, ne rendent pas la vie possible. JE ne sais plus (ou pas, s'il faut s'exprimer de manière un peu optimiste) regarder devant.

Tout mon passé me pèse. A 42 ans, j'ai souvent l'impression d'en avoir 1000.

Et vivre de manière complètement isolée n'est pas possible. C'est à ce niveau-là que souvent je me compare aux autres, à la norme sociale, à ceux que je vois dans la rue... Et c'est triste... JE suis "heureuse" de voir des enfants ou des jeunes sourire ou rigoler dans la rue ou dans des cafés mais je n'arrive pas à ne pas me dire que moi je ne ris plus depuis des lustres... (car évidemment j'oublie que j'ai au moins souris et peut-être ris la dernière fois que j'avais l'âme un peu plus en paix).

Merci en tout cas de me donner la possibilité d'avoir une autre perspective, d'essayer de rallumer cette "flamme" de l'espoir et de te répondre.

Bon week end


   
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Charlotte
(@charlotted)
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Début du sujet  
Posté par: Alexia

Bonjour Charlotte,

Je comprends tout à fait ton mal-être...

"Je ne parle plus, semble avoir perdue toute capacité cognitive" ton message reflète cependant un être douée de raison et qui s'exprime très bien, et qui veut parler, ici en tout cas!

C'est déjà une belle victoire que de réussir à exprimer sa douleur.Si tu parvenais à poser ton fardeau ne serais ce que quelques minute,  en mettant des mots sur tes maux, et en vomissant cette souffrance!!!

Je suis passée comme toi par des années de léthargie, à regarder vivre cet être qui n'était pas moi.D'ailleurs je ne savais même plus qui j'étais...18 hospitalisations en 10 ans...Tentatives de suicide dont j'ai honte aujourd'hui vis à vis de mes enfants et de mon mari....Changement réguliers de traitements et de médecin...

Puis la rencontre avec un psychiatre, l'acceptation de la maladie et l'acceptation de la médication obligatoire dans mon cas(bipo. type I) et l'hôpital du jour!!! 

Hôpital du jour pendant 1 an, ou j'ai appris à avoir de nouveau une obligation dans la journée et des horaires à respecter(9h-16h) 4J/semaine. Aujourd’hui je travaille en alternance et j'étudie....

Ce n'est pas pour parler de moi que je t'écris ça, c'est pour tenter de te montrer que rien n'est perdu.Très difficile à dire quand on est en souffrance mais il est possible de voir le jour au bout du tunnel.Si tu n'y crois pas en ce moment, saches que ça existe...

 

Bonjour Alexia,

J'aime beaucoup ton message. J'ai téléchargé la photo et souris... Dans ce que je me raconte, à moi ou à mes thérapeutes en tous genres, le tunnel est devenu soit sans fond/ sans fin soit éclairé par le dessus et seulement par moments...

C'est "drôle" tu aies utilisé le verbe vomir. Avant hier, une amie de longue date et qui m'a toujours beaucoup soutenue jusque-là, m'a dit au téléphone que ce que je lui envoyais par textos ou mails, c'était du vomi. Ca a été très violent pour moi qui me sens déjà en permanence dans une espèce d'état de sidération mentale ( = je ne sais plus rien - instit pendant 13 ans je suis infoutue d'expliquer les choses les plus basique à mon fils - je ne peux pas parler/ converser/ dialogue puisque je n'ai plus d'idée, j'ai tout le temps honte de mes silences et de mon absence de savoirs... Comme si j'avais grandi avec un gros handicap intellectuel en plus de ma maladie mentale. Un événement dans l'enfance qui aurait fait je crois que j'ai arrêté de prendre la parole, de revendiquer mes droits, d'avoir mes opinions puis des études supérieures complètement destructrices). Bref, qu'elle me dise (et c'ait la première fois) que tout ce que j'écris est du vomi... oui, je veux bien le reconnaître mais je trouve cela très très blessant, "dur à encaisser". Je ne crois pas être vexée. Mais blessée. JE me sens déjà si idiote, si incapable, si imparfaite et pas adaptée au monde (et j'en ai des preuves tout le temps puisque je suis seule quasiment tout le temps), que lire en plus que mes quelques mots de souffrance ne sont que du vomi, ben, ça a été dur pour moi... M'enfin c'est une amie. Je pourrai lui dire... Même si de toutes façons cette habitude/gangrène de ne savoir plus que maladroitement parler (ou plutôt écrire sur) moi, est totalement dégoûtante, je le reconnais. JE suis enfermée en moi - même si je n'oublie pas la souffrance d'autres...

Si j'étais en France, je suivrais peut-être ton exemple pour aller en hôpital de jour (ou faire de l'ergothérapie comme quelqu'un le conseillait). Heureuse de lire que pour toi, les choses même si elles ont pris un temps très long, se sont apaisées. Tu sembles avoir trouvé un peu de lumière au bout de ton tunnel.

18 hospitalisations c'est "pas mal. Moi j'ai du mal à accepter de me souvenir (ou d'avoir des "flashs") des 5 hospitalisations vécues en un an l'année dernière (avec flics chez moi 4 fois, puisqu'ici en Amérique c'est comme ça, avec menottes même une fois, épisodes "psychotiques", neuroleptiques en injection de force dans la fesse, cellule d'isolement... Ces choses qui sont en moi, comme d'autres traumatismes, ont fait comme un écran très noir entre le monde et moi... Comment assumer ? Comment "faire semblant d'être normale", surtout quand comme la plupart du temps je ne peux pas faire semblant puisque je ne peux plus échanger...

Je suis assez dégoûtée, de moi-même, de ma vie (mon "destin", mon "karma"). Passer ce temps qui m'est donné enfermée dans un tunnel, à regarder par terre, à oublier de regarder le ciel, de penser aux étoiles, à cultiver l'amour pour les autres, pour mon fils, pour la vie (petits oiseaux, fleurs de lotus ou croissant bien beurré...). Mais toutes ces choses, sont toujours meilleures à deux. JE voudrais pouvoir vivre et partager. A la place de quoi, je n'ai plus aucune estime de moi, plus de "plan de vie", plus d'objectif,  plus d'espoir.

Pour finir, sur une note bien douloureuse, tu dis avoir fait des tentatives de suicide. Il ne m'est pas vraiment arrivé je crois de pouvoir échanger avec quelqu'un qui avait vécu ça. J'ai déjà entendu des gens (en groupe dans un hosto psy près de chez moi) dire qu'ils l'avaient fait mais sans que ça donne lieux à un échange. Récemment je lisais/cherchais sur google des trucs comme "tentative de suicide, traumatismes, regrets" ou "vivre après une ts", "s epardonner après une ts".  Depuis que mes velléités suicidaires sont revenues, que je suis retombée dans une phase de très grand effondrement, le spectre de ma tentative (j'avais 21 ans) revient me hanter. Et pour le dire d'une manière assez froide et horrible - pardon - si je ne suis pas morte aujourd'hui, c'est parce qu'à l'époque je n'ai pas réussi. Et l'idée de "retenter" ne me plaît pas beaucoup. Si j'avais encore mon boulot ou un boulot, une vie sociale plus "dans les normes", j'aurais sans doute moins de mal à vivre avec cet événement peut-être le plus traumatisant de toute ma vie. Mais là, c'est vraiment dur de vivre. Ou en tout cas, vraiment dur d'entrapercevoir la lumière du bout de ce tunnel que l'on connaît trop bien.

Merci encore en tout cas et j'espère ne pas avoir trop "vomi".

Bon week end


   
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Alexia
(@lexia)
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C'est bien!!!!Il faut Sortir toute cette pourriture qui nous fait étouffer....Une personne malade physiquement et qui vomie, on la stigmatise?On la rejette?Non, on l'aide en lui tenant le front pour qu'elle se soulage!Je ne peux pas te répondre ce soir Charlotte mais je le ferais dès demain, on a pas mal de choses à partager!!!

Alexia


   
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Alexia
(@lexia)
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Posts: 6
 
Posté par: Charlotte
Bonjour Alexia,

"C'est "drôle" tu aies utilisé le verbe vomir"... que mon amie " me dise (et c'ait la première fois) que tout ce que j'écris est du vomi... oui, je veux bien le reconnaître mais je trouve cela très très blessant, "dur à encaisser". Je ne crois pas être vexée. Mais blessée. 

  • Je crois comprendre que tu écris...Le fais tu dans tous les états psychiques dans les quels tu est ou seulement en "up"?Pour moi, l'écriture m'a permis de passer des étapes importantes.J'ai même par moment tenu des journaux pour me rendre compte de l'évolution de la maladie puis pour témoigner pour mes enfants(dans le cas ou j'aurai transmis cette "abominable bipolarité").Aujourd'hui, tu écris peut être du "vomi' comme te le dit "ton amie"mais demain tu sera contente d'avoir consigné ton mal-être car la maladie évolue, en bien, en mal, à force de décrire ton état d’Esprit, tu pourras plus tard jauger ton état psychique et ainsi tu pourra mieux l'expliquer à ceux que tu veux mais surtout aux médecins...En ce qui concerne "ton amie", ne sois pas blessée...Elle ne sais pas et ne comprends pas par ou tu passes....L'inconnu fais peur et elle a sans doute eu un réflexe de défense.

JE suis enfermée en moi - même si je n'oublie pas la souffrance d'autres...

  • Il est clair que nous ne sommes pas seules à souffrir, les proches aussi...peux tu échanger même par écris avec tes proches?Lors de certaines de mes nombreuses  crises, je ne pouvais pas communiquer avec les miens.J'ai alors un jour mis mon journal entre les mais de mes enfants et écris"c'est maintenant notre journal".Ils se sont mis à le lire et à ajouter des mots ou des émoticônes à coté d mes écrits: ça nous a fait beaucoup de bien à tous...

Si j'étais en France, je suivrais peut-être ton exemple pour aller en hôpital de jour (ou faire de l'ergothérapie comme quelqu'un le conseillait).

  • N'y a t il aucune structure qui ressemble à un hôpital du jour? Meme dans le privé?Ou une association, un groupe de parole(ou tu pourrai écouter en attendant de partager et de retrouver la force de parler?C'est pas facile au début mais ça vaut le coup d'essayer de renouer des liens sociaux avec des personnes qui peuvent te comprendre....

Moi j'ai du mal à accepter de me souvenir (ou d'avoir des "flashs") des 5 hospitalisations vécues en un an l'année dernière (avec flics chez moi 4 fois, puisqu'ici en Amérique c'est comme ça, avec menottes même une fois, épisodes "psychotiques", neuroleptiques en injection de force dans la fesse, cellule d'isolement... Ces choses qui sont en moi, comme d'autres traumatismes, ont fait comme un écran très noir entre le monde et moi... Comment assumer ? 

  • J'habite une petite ville.En crise de manie, je me suis aussi faite ramassée dans la rue par la police, menottée, raillée...dans cette ville ou j'ai du retourner par la suite faire des courses....Sur mes hospitalisations, 5 ont été des hospitalisations d'office.Je me suis prise une fois pour le Christ, une autre fois pour un psy...Injections....Liens aux mains et pieds...Chambre d'isolement avec un matelas au sol....Repas dans un bol ou assiette en plastique seule dans un vestibule entourée de 3 soignants...toilette avec ces mêmes soignants sans intimité...Passage devant un juge...Aujourd'hui, ces épisodes douloureux me font moins mal, c'est la maladie...J'ai accepté d’être malade et de me soigner et je sais que tant que je prendrais mon traitement régulièrement, ces épisodes ne pourront plus revenir.

Je suis assez dégoûtée, de moi-même, de ma vie (mon "destin", mon "karma"). Passer ce temps qui m'est donné enfermée dans un tunnel, à regarder par terre, à oublier de regarder le ciel, de penser aux étoiles, à cultiver l'amour pour les autres, pour mon fils, pour la vie (petits oiseaux, fleurs de lotus ou croissant bien beurré...). Mais toutes ces choses, sont toujours meilleures à deux. JE voudrais pouvoir vivre et partager.

  • C'est déjà bien que tu te rendes compte que ces petits moments de bonheur existent.L'odeur de la pluie quand revient le soleil...Mr et Mme tout le monde, eux aussi les oublient souvent...Tu ne peux peut être pas apprécier aujourd'hui mais le temps permet parfois d'arranger les choses.En tout cas tu dois te faire aider et accepter de te soigner pour redevenir toi!!!Crois tu qu'une personne cardiaque hésite à se soigner?Non...C'est une maladie comme les autres...Un tétraplégique ne pourra plus jamais se mouvoir...Nous, on a de l'Espoir, des traitement existent, pas seulement chimiques mais humain aussi...Nous pouvons garder cet espoir de retrouver le sourire et la parole dans ton cas.Pourrais tu te prêter à un exercice avec moi?Tenter chaque jour de me décrire la belle chose que tu as vu, dans la journée(un oiseau à la fenêtre..Et la pire aussi...

 Si j'avais encore mon boulot ou un boulot, une vie sociale plus "dans les normes", j'aurais sans doute moins de mal à vivre avec cet événement peut-être le plus traumatisant de toute ma vie.

  • Il est clair que travailler ou œuvrer apportent beaucoup, j'ai repris une formation en février 2017 et depuis novembre en alternance dans une société pour préparer un autre examen.Je parle d’œuvrer dans le cas d’associations   et même de travaille passionnant...Avant cette étape il faut se stabiliser émotionnellement. Tout est question de la gestion de ses émotions.Et surtout, accepter de se soigner et de prendre un traitement est à vie...

Voilà, je pense avoir répondu ou commenter ta réponse. J’ espère t'avoir apporté un peu d'espoir.Je pense fort à toi et je comprends ta souffrance...

Alexia


   
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Charlotte
(@charlotted)
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Début du sujet  

Bonjour Alexia,

J'espère que ta semaine a bien commencé. J'essaie de répondre dans le corps de ton mail comme tu as fait.

 

Je crois comprendre que tu écris...Le fais tu dans tous les états psychiques dans les quels tu est ou seulement en "up"?Pour moi, l'écriture m'a permis de passer des étapes importantes.J'ai même par moment tenu des journaux pour me rendre compte de l'évolution de la maladie puis pour témoigner pour mes enfants(dans le cas ou j'aurai transmis cette "abominable bipolarité").Aujourd'hui, tu écris peut être du "vomi' comme te le dit "ton amie"mais demain tu sera contente d'avoir consigné ton mal-être car la maladie évolue, en bien, en mal, à force de décrire ton état d’Esprit, tu pourras plus tard jauger ton état psychique et ainsi tu pourra mieux l'expliquer à ceux que tu veux mais surtout aux médecins...En ce qui concerne "ton amie", ne sois pas blessée...Elle ne sais pas et ne comprends pas par ou tu passes....L'inconnu fais peur et elle a sans doute eu un réflexe de défense.

J'écris dans des cahiers depuis bien des années mais y revenir est difficile ou me semble peu utile. J'ai l'impression de tourner en rond. J'écris plus quand ça ne va pas que dans les moments où je suis mieux. Et c'est dans les moments les plus durs que ce que j'écris ressemble à des lettres de l'au-delà... à des écrits bien trop sombres.

 

JE suis enfermée en moi - même si je n'oublie pas la souffrance d'autres...

  • Il est clair que nous ne sommes pas seules à souffrir, les proches aussi...peux tu échanger même par écris avec tes proches?Lors de certaines de mes nombreuses  crises, je ne pouvais pas communiquer avec les miens.J'ai alors un jour mis mon journal entre les mais de mes enfants et écris"c'est maintenant notre journal".Ils se sont mis à le lire et à ajouter des mots ou des émoticônes à coté d mes écrits: ça nous a fait beaucoup de bien à tous...

C'est chouette cette idée de journal familial. Dans mon cas, je ne vois pas comment le mettre en place. Mon fils ne lit pas le français. Et je ne vois pas ce qu'ils pourraient ajouter à mes mots sans espoir. Quand j'écris ce genre de etxtos/mails, il arrive de plus en plus souvent que mon mari, mes parents ou certaines rares amies ne me répondent plus, sans doute trop fatiguée de mes horreurs ou désespérés eux aussi...

  • N'y a t il aucune structure qui ressemble à un hôpital du jour? Meme dans le privé?Ou une association, un groupe de parole(ou tu pourrai écouter en attendant de partager et de retrouver la force de parler?C'est pas facile au début mais ça vaut le coup d'essayer de renouer des liens sociaux avec des personnes qui peuvent te comprendre....

Il y a dans un hosto psy pas loin un groupe bipolaire-dépressifs qui se réunit plusieurs fois dans la semaine. J'y suis allée plusieurs fois. MAis c'est en anglais et même si je parle bien, quand ça ne va pas, je suis complètement bloquée et sans mot. Je suis souvent sortie de ces réunions en me étant frustrée et plus triste de voir à quel point d'autres malades pouvaient Être drôles malgré leur état, cultivés, intéréssés par tout un tas de sujets, alors que moi je me sens ignorante et incapable...

  • J'habite une petite ville.En crise de manie, je me suis aussi faite ramassée dans la rue par la police, menottée, raillée...dans cette ville ou j'ai du retourner par la suite faire des courses....Sur mes hospitalisations, 5 ont été des hospitalisations d'office.Je me suis prise une fois pour le Christ, une autre fois pour un psy...Injections....Liens aux mains et pieds...Chambre d'isolement avec un matelas au sol....Repas dans un bol ou assiette en plastique seule dans un vestibule entourée de 3 soignants...toilette avec ces mêmes soignants sans intimité...Passage devant un juge...Aujourd'hui, ces épisodes douloureux me font moins mal, c'est la maladie...J'ai accepté d’être malade et de me soigner et je sais que tant que je prendrais mon traitement régulièrement, ces épisodes ne pourront plus revenir.

Tu as aussi un sacré parcours traumatique. BRavo pour ta lucidité, ton courage, la paix que tu sembles avoir faite avec ton histoire.

Moi je ne sais malheureusement pas si les médicaments empêcheront ces épisodes psychotiques/traumatiques de revenir. Ca n'a pas été le cas dans le passé proche. Depuis 7 mois, pas d'hospitalisation. Ca ressemble peut-être à une mini victoire.

Là je vais mieux depuis une semaine, j'ai eu des plaisirs et du plaisir.  Mais je sais et je sens que la force très sombre qui est en moi (toujours liée à isolement, écroulement professionnel et absence de plan pour la suite, énorme manque de confiance et sentiment d'un cerveau en friche avec incapacité de communiquer normalement...) veille, tout près. Je ne veux pas retomber dans 4 à 5 semaines de dépression. Au lieu d'un sentiment d'en sortir grandie, j'ai l'impression de tomber/ m'enfoncer un peu plus à chaque fois.

 

  • C'est déjà bien que tu te rendes compte que ces petits moments de bonheur existent.L'odeur de la pluie quand revient le soleil...Mr et Mme tout le monde, eux aussi les oublient souvent...Tu ne peux peut être pas apprécier aujourd'hui mais le temps permet parfois d'arranger les choses.En tout cas tu dois te faire aider et accepter de te soigner pour redevenir toi!!!Crois tu qu'une personne cardiaque hésite à se soigner?Non...C'est une maladie comme les autres...Un tétraplégique ne pourra plus jamais se mouvoir...Nous, on a de l'Espoir, des traitement existent, pas seulement chimiques mais humain aussi...Nous pouvons garder cet espoir de retrouver le sourire et la parole dans ton cas.Pourrais tu te prêter à un exercice avec moi?Tenter chaque jour de me décrire la belle chose que tu as vu, dans la journée(un oiseau à la fenêtre..Et la pire aussi...

Tu as sans doute raison mais j'avoue que j'ai l'impression de me soigner sans résultat, depuis près de 20 ans et surtout depuis deux ou trois ans.

LE petit exercice de mise en lien et d'observation que tu me proposes, je ne m'imagine pas de le faire ici, sur ce forum. Mais tu me redonnes un peu la motivation pour écrire - en dehors de mes quelques lignes régulières dans mon journal - une liste quotidienne ou presque de "reconnaissances". Je me suis dit que je devrais recommencer à le faire. Des gens comme Christophe André recommandent beaucoup ce genre de pratiques, en parallèle à la méditation. Apparemment cela peut au bout d'un certain temps transformer un peu nos "chemins neuronaux"et habitudes de pensée.

  • Il est clair que travailler ou œuvrer apportent beaucoup, j'ai repris une formation en février 2017 et depuis novembre en alternance dans une société pour préparer un autre examen.Je parle d’œuvrer dans le cas d’associations   et même de travaille passionnant...Avant cette étape il faut se stabiliser émotionnellement. Tout est question de la gestion de ses émotions.Et surtout, accepter de se soigner et de prendre un traitement est à vie...

Depuis la perte de mon boulot d'instit, je n'ai pas eu la force mentale de refaire quoi que ce soit. JE ne me suis jamais sentie capable de donner des cours privés alors que j'ai longtemps été instit. Et aujourd'hui, je me sens enfermée dans la quasi certitude que je ne peux pas vraiment reprendre un chemin professionnel. JE fais un peu de volontariat, mais moins qu'avant et prends un cours dans la semaine. Mais le plus clair de mon temps se passe seule. 

Merci beaucoup pour ton message, les partages et autres conseils. Bonne semaine 

(et désolée pour ce message que je n'arrive pas vraiment à rédiger comme je voudrais. MA pensée manque de fluidité et relire ces lignes écrites il y a une semaine en plein dans la crise dépressive, ravive un peu mes plaies...)

 

 


   
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Alexia
(@lexia)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
 

je te réponds ce soir ou demain, c'est la grève ici, je mets 3h30 pour aller bosser!!!

Alexia


   
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olivier
(@pistolstar)
Reputable Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 368
 

Bonjour Charlotte, je ne peut  qu'imaginer ce que tu vis.

Il m'est arrivé aussi d'avoir perdu toute capacité cognitive. Dès que j'essayais de me concentrer sur quoi que ce soit, il m'était devenu impossible de l'imager, de me le représenter, moi qui suis quelqu'un de très visuel, mon cerveau était cassé, je n'avais plus aucun retour, je ne comprenais plus rien. La conséquence la plus directe à été l'arrêt de mes études. Puis je me suis rendu compte qu'il ne l'était pas, il était en train de tourner en boucle à fond pour essayer de résoudre un problème qui serait resté insoluble sans un travail conscient de ma part.
Vois-tu ici tu t'exprimes très bien. Je ne sais pas quel(s) problème(s) occupe(nt) actuellement ton cerveau et bouffe(nt) littéralement ton énergie intellectuelle, à 22ans pour moi c'était un gros chantier dans ma tête, je me suis mis à y réfléchir, a écrire, parler de ce problème a un psy, à des proches. Bref à mettre en ordre les choses dans ma tête Et si j'étais dépressif pour toutes les choses de la vie, j'arrivais à bien m'investir dans ces pensées là. Et petit à petit j'ai pu libérer mon intellect.
Si ça te fait du bien de parler ici c'est que ça doit être bénéfique. Cherche les choses pour lesquelles ton cerveau n'est pas amorphe, essaye de donner à ton inconscient les clés pour que tu puisses avancer.
Je ne pense pas que tes capacités cognitives soient parties, elles sont seulement endormies.

En tout cas courage. Quand ton tunnel se désagrègera tu te rendras compte que tu étais sous un ciel bleue depuis le début.


   
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