Céline,

je me reconnais dans ce que tu subis. Pour moi cela a été dévastateur car non seulement je suis en invalidité mais en plus l'année dernière j'ai subi une séparation suite à une crise maniaque. J'ai été hospitalisée 4 mois et cela m'a permis de trouver un traitement et reprendre de l'énergie. L'hospitalisation dans ton cas me parait être une issue (mais je ne suis pas médecin) car cela permet d'ajuster le bon traitement et ne s'occuper que de la guérison. Reste optimiste tot ou tard tu verras le bout du tunnel.

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Merci Estelle d’avoir pris le temps de me répondre, j’ai affreusement peur d’aller en HP.. 

Peur pour mes enfants dont mon aîné se tracasse pour sa maman... je ne m’imagine pas séparée d’eux , mon conjoint et mon univers ou ma « grotte ».

Un cabinet de psychiatre m’a appelé en fin de journée pr un  rdv jeudi (étais mise sur liste d’attente) que j’ai accepté direct ! Normalement 2 mois d’attente...

Côté pro, tu as rencontré des problèmes dû à quels symptômes ?

Comment faire reconnaître sa maladie étant invalidante ?

C’est hyper frustrant et dévalorisant. Je dois systématiquement porter différentes casquettes selon les personnes que je rencontre ou situations... pour ne pas laisser entrevoir mon mal-être... Sauf qu’avec tous ces efforts, cela ne fait qu’accentuer le mal et chuter le peu d’énergie qu’il me reste avec beaucoup de fatigue et d’irritations les jours suivants.

Je crains d’être à jeudi pour reprendre mon poste. Peur qu’on me pose des questions. Peur qu’on lise les traits tirés qui se sont dessinés sur mon visage...ça ne trompe pas malgré le maquillage !

Purée ce que le cerveau 🧠 peut nous faire subir...!!! Ou comment ressentir de tels maux insoutenables.....et handicapants.....

Bonjour Celine, 

Tu me rappelles ma mère. Elle est bipolaire depuis toujours mais on ne connaissait l'existence de la maladie que depuis très peu (suite à des recherches qu'on a fait avec mon frère car on voyait bien que notre mère n'allait pas bien). Depuis que j'étais toute petite jusqu'à maintenant, elle a enchaîné phase maniaque, dépressive et période calme. Elle n'a jamais pris de traitement pour ça, car elle même ne sait pas qu'elle en est atteinte. Mais lors de sa dernière crise de depression, elle a perdu plus de 10kg. Je ne vis plus avec eux, 10.000km nous sépare mais au Skype je n'ai jamais vu qu'elle était si mal. Elle ne dormait plus. Et comme elle est diabétique,  son taux de glycemie etait tres perturbé aussi. Son médecin lui a alors prescrit du laroxyl, juste pour son effet de somnifère. Il n sait pas qu'elle est bipolaire. Mais je crois que ce médicament l'aide a aller mieux physiquement et moralement, comme c'est un antidépresseur si je ne me trompe pas. J'ai du venir la voir en décembre, et maintenant elle est dans son état normal. (J'espère qu'elle va pas commencer une phase maniaque directement après 🙁 ) 

Depuis ces annees, a chaque fois qu'elle est en phase de déprime, on essaie de lui apporter tout notre soutien. On essaie de mettre un rythme régulier a notre vie sans trop d'imprevu pour pas encore plus l'angoisser. On dirait que la routine lui fait du bien. Elle est comme toi, plus envie de sortir ni voir du monde, ne parle plus beaucoup, rien ne lui fait plaisir. Elle était même contente qu'il fait nuit pour ne plus voir du monde. On lui laisse le temps d'aller mieux, mais en même temps on la considère comme une personne normale. On lui dit de continuer d'aller au boulot, car mine de rien, ça l'occupe quand même et l'aide à aller mieux avec le temps. Mais il faut beaucoup de patience.. des fois ca prends des mois, des annees.je ne sais pas si ça pourrait vous aider mais dans le cas de ma mère, notre compréhension et notrenpatience l'a beaucoup aidé. Il faut que votre compagnon prenne conscience de cela. C'est primordial pour vous aider à remonter la pente. Bon courage 

Bonjour Céline,

côté professionnel j'ai été licenciée car j'étais en phase maniaque et depuis suite à une demande faite par mon médecin traitant auprès de la sécu je touche une pension d'invalidité mensuelle.

Bonjour Céline!

Comme tu peux le voir, tu n'es pas seule, loin s'en faut!

Je me reconnais totalement dans ce que tu décris. Seulement moi, j'ai pas d'enfants, et j'imagine que ça doit te culpabiliser encore plus! 

J'aurais plusieurs choses à te dire.

D'abord, ça va passer! Je sais, si tu es en phase de dépression, tu n'y crois pas, tu ne vois pas le bout du chemin et tu n'as aucune confiance en l'avenir, mais j'ai de bonnes raisons de te le dire. Sache qu'en décembre j'étais en train de choisir mon cercueil sur le net, les chansons pour mes funérailles etc etc. Je ne sortais bien évidement jamais, je faisais de la phobie sociale, je n'ouvrais plus la bouche, même à la caisse du super marché, je ne parlais à personne et restais dans ma tanière  7j/7 etc etc. Aujourd'hui c'est fini, je fais du bénévolat dans 2 assos et suis très impliquée dans la vie citoyenne de ma ville. Bon, je suis un peu "up" je vais pas te la cacher, mais au moins je ne suis plus au fond du trou! 

Ensuite, à propos de l'hôpital, ne t'inquiète pas! Il y a hôpital et hôpital. On a souvent l'image du centre fermé avec des malades effrayants et fous, avec des grilles partout etc, mais personnellement, j'ai été hospitalisée dans 2 établissement différents, et à chaque fois, c'était de chouets endroits. Dans nos cas, on est pas mis avec les malades graves ou dangereux! On y est pas enfermé,il y a souvent des parcs pour se promener, on y fait des activités, des groupes de parole, des activités artistiques et tant qu'on est pas prêt, et ben on reste dans son lit le temps qu'on veut. Ca permet de ne plus s'en faire pour les gens à l'exterieur, ça permet surtout d'ajuster son traitement et de voir des psy tous les jours...  c'est vrai que cela dépend un peu des régions, mais mes expériences sont positives. 

L'autre côté "positif" de l'hospitalisation, c'est que ça "crédibilise" ta maladie, car souvent aux yeux des personnes en bonne santé, on fait du cinéma, on se "pousse pas assez au cul", on fait pas d'efforts etc. Quand on parle d'hospit', on est pris au sérieux. Et puis ça donnera un peu de souffle à ta famille peut-être, qui se sentira moins impuissante face à ta catatonie si elle te sait en sécurité?! 

D'ailleurs, à ma dernière hospitalisation, une assistante sociale m'a prise en charge et a remis tous mes papiers à jour. Elle a fait une demande de reconnaissance travailleur handicapé, que j'ai obtenu assez rapidement. Et quelques années plus tard (en novembre 2017) j'ai fait une demande AAH (aide financière). J'ai reçu la réponse positive hier, je vais donc toucher une aide pendant au moins 2 ans. Tu pourras faire la même chose, mais les réponses se font au cas par cas. 

Au niveau du travail tu peux aller sur la page "le bipolaire et le travail"  pour te faire une idée de l'ampleur du pbl. Ce qui est sûr (selon moi) c'est qu'il ne faut pas en parler à ses employeurs. Personnellement, malgré la reconnaissance travailleur handicapé, je n'ai jamais osé en parler à un entretien d'embauche, car il est clair que les employeurs recherchent des employés stables et que la bipolarité implique un peu l'inverse. Sans compter que la maladie psychique, c'est un handicap bien plus flippant qu'une jambe en moins ou avoir mal au dos (je ne minimise pas leurs difficultés ni leurs souffrances, je dis juste que ça fait moins peur à l'embauche). Personnellement je suis passée par le burn-out et l'aphasie totale, et aujourd'hui je ne suis plus capable de reprendre le travail pour le moment. Mais je ne vais pas rentrer trop dans les détails pour ne pas te faire flipper. Toutes les histoires sont différentes, et la mienne n'est qu'un exemple parmi d'autres!

Ce que je souhaite que tu retiennes, c'est que ça va s'estomper petit à petit, sans forcément t'en rendre compte tu vas commencer à aller mieux, et puis un jour, comme ça, tu apprécieras un rayon de soleil, ou un mot de tes enfants... et ce sera reparti pour un bon moment! Ne lâche rien, accroche toi bien à ton psy et peut-être fais en sorte que ta famille se documente sur la maladie, les différentes formes etc... pour qu'ils ne soient pas trop paniqués, qu'ils ne te jugent pas, te soutiennent mieux et surtout ne se sentent pas seuls eux non plus.

Je t'envoie plein de courage et de patience, 

Amicalement, 

A.

Bonsoir Alice

Ton message me touche énormément et cela m’app Beaucoup pour la compréhension de mes maux... C’est incroyable mais moi aussi j’ai fait exactement comme toi de choisir un cercueil blanc etc etc... grave je sais mais si on pouvait au moins recevoir une dernière et seule volonté autre que la santé...

Jaimerai y croire mais là, ça dépasse le supportable, mes muscles sont contractés du matin au soir jusqu’à ce que je me couche. Je n’ai rien mangé à nouveau et j’ai aussi des pressions dans la tête.. est-ce que tu as déjà eu ces symptômes?

Je n’en gagne pas au contraire je reste immobile pendant des heures...

Quand au psychiatre 1er rdv jeudi dernier . Il m’a rajouté du Lamictal 25mg en plus de Alprazolam 0,50mg et Citalopram 0,20mg. Je dois y retourner le 13 prochain. Afin de voir l’évolution (aucune pour moi) et rencontrer mon conjoint pour poser un diagnostic..

Je suis en plein gouffre et ne parle plus dans le foyer tellement mon noeud me serre la gorge. Je suis en mode végétative. C’est incurable ce truc !!? 

Si je n’avais pas mes enfants j’aurais fait le saut ça c’est certain.

en tout cas merci pour ton soutien Alice, 

a très vite j’espère, Céline (de Normandie) 

Bonsoir Céline,

sans indiscrétion où habites-tu en Normandie car je suis aussi Normande d'adoption. Je vis dans l'Eure près de Bernay et d'Evreux.

bonsoir céline,

oui évidemment ça va passer et pour ne pas que ça recommence,il faut te soigner.alors à l'hopital te permetta aussi de souffler un peu du côté "je ne parle plus,j'ai un noeud dans la gorge".tu ne sera pas obligée de parler ni de culpabiliser à cause de ça,comme à la maison. 

je ne sais pas quel âge ont tes enfants,tâche de leur expliquer que tu est malade et que tu vas à l'hopital pour te reposer et te faire soigner.

c'est bien aussi si le médecin peut les tranquiliser et expliquer très précisément au mari.et ausii ce qu'il ne faut pas dire!

et au moins,tu te rends compte de ce qui t'arrive,ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

concernant les médicaments,il faut parfois tatonner avant de trouver le bon.on ne réagit pas tous de la même façon.

on sait tous ici quel genre de douleur il faut supporter,le genre de douleur que tu ne pourras pas décrire à tes proches. mais nous,nous comprenons ton immense désarroi,pauvre petite maman. tes enfants s'en remettront .

il y a des bipolaires qui vivent tout à fait normalement,alors:

N'aies pas peur!!!

Tiens bon Céline, oui pense à tes enfants. Je le comprends pour y avoir songé aussi.  Dis toi que le soleil va revenir.

Le suicide est le pire de ce qu'on peut infliger aux gens qu'on aime.

Merci à vous et comme j’ai envie d’y croire... C’est tellement surréaliste et puissant. Je suis de Caen. Nous avons prochainement un repas de famille et je sais d’ici là que je vais faire une crise !! Devoir sur jouer l’air de rien me parait compliqué vu mon état actuel. 

C’est vrai que d’infliger ma perte serait douloureux pour ceux que j’aime mais là c’est trop fort pour moi, c’est pire que l’année dernière... (de mai à août sous Effexor).

Le fait de rechuter toute ma vie...est inconcevable ; je ne veux plus ! Comment peut on accepter ?? Rien ne changera pour moi. Je suis fatiguée et trop  faible .

J’ai bien lu vos commentaires mais par ici, les hôpitaux ne sont pas terribles... Quand à mon conjoint, il ne sait pas comment réagir et comment me soutenir. On n’a pas dialogué sur mon problème. Et ça, c’est dur. Dur de ne pas le voir s’alarmer plus que ça. Je ne lui jette pas la pierre car ça l’epuise physiquement... 

Enfin... je vais essayer de me détendre en écoutant des méditations sur YouTube, voir hypnose pour m’apaiser et trouver le sommeil ce soir.

MERCI d’être là, c’est très gentil à vous et c’est réconfortant de se sentir comprise.

Céline,

Prends soin de toi, as tu essayé quelques comprimés d'euphytose ? Soigne toi avec des fruits, jus d'orange frais, des légumes (c'est ce que me conseille ma mère et elle a pas tort). Essaye le yoga, la sophrologie, moi ça m'a fait du bien, respire profondément et souffle fort. Je viens de passer par là, tiens bon. Si tu as un animal garde le près de toi, le ronronnement d'un chat est très bénéfique. Fais toi du bien, un bon bain, un bon morceau de musique. Rassemble tout ce qui te fait du bien pour t'apporter des ondes positives. 
Et essaye de dormir.
Bises, mes pensées t'accompagnent.

Isa

Une petite pensée pour toi, Céline, ce matin. 
Bises

Isa

Bonjour Céline!

Je sais que tu n'y crois pas et c'est normal dans ton état, comment faire autrement?! Tu as peur que ça dure toute ta vie, qui n'a pas peur de ça? Je ne vais pas te mentir, on va garder la maladie avec nous toute notre vie, mais une fois que l'on a trouvé le traitement qui nous convient, les choses se calment énormément! 

Personnellement, mon traitement m'allait très bien, et j'ai voulu en changer pour une bête histoire, et ça a tout foutu en l'air. Mon conseil: patiente jusqu'à ce que ton psy trouve le bon traitement, vous allez y arriver! Pour le moment rien ne change, mais c'est encore normal car il faut quelques semaines pour que ça marche! Une fois la bonne molécule trouvée, tout va s'améliorer, promis! Ensuite, il faudra que tu n'arrêtes jamais, ou en tout cas le moins possible! 

Pour ton mari, c'est bien qu'il aille aussi chez le psy, qu'il lui explique bien ce qui te frappe et qu'il l'empêche de te culpabiliser trop. Et puis ça lui fera du bien aussi de mieux te comprendre!

Je t'envoie plein de courage et de patience toujours!

Amicalement, 

Alice.

rebonjour céline,

comme tu as l'air épuisée et qu'en plus tu as à te tracasser pour des choses pas importantes (par rapport à ton état)comme un repas de famille et qu'essayer de faire bonne figure est harassant,je serait toi,j'irais me faire hospitaliser.même dans hopital pas  "terrible",il suffit de tomber sur le bon médecin.

 il y a un autre gros avantage:l'hospitalisation libre permet des libertés qu'on n'a pas en arrivant dans le camion de pompier.

et 3ement,tu  es lucide sur ce que tu as,tu pourras réagir si quelque-chose cloche.

en plus,vu ta manière de t'exprimer,tu seras peut-être considérée différemment par le personnel soigant.ils n'ont pas l'habitude de recevoir des gens comme toi.

tout ce que je te raconte est vrai,cette dernière remarque ,on me l'a faite.

les autres situations ,je l'ai  connues.aprt que le chs ici,n'a pas mauvaise réputation,mais le médecin sur qui je suis tombée est un salaud.j'étais dans le déni et mon ex mari n'a rien fait pour me sauver.

et j'oubliais,en principe,tu peux sortir quand tu veux,et tu auras droit à des "perm" pour le week-end,quand ton état s"amélioreras.

ce serait moi,j'irais me mettre à l'abri.

mais je ne suis ni toi ni médecin.

Merci Isa, 

Merci Alice,

Merci Marie-Lou,

Encore une nuit bien agitée avec plusieurs réveils et à nouveau des rêves (...). Et en pleurs...

Je sais que je devrais partir en HP sauf ce weekend repas est prévu depuis un moment et pour un événement spécial.. Je ne peux pas ne pas y être et je ne veux pas inquiéter ma belle famille, lâcher mon homme et mes enfants !  il va me falloir des forces pour surmonter les montagnes qui m’attendent ; je sens que ça va être au-dessus de mes forces. Mais je n’ai pas le choix. Sûrement que ces efforts se transformeront en apocalypse au retour...la chute libre... [a ce moment là effectivement j’opterai pour une hospitalisation].

3 jours à paraître « normale » ça va être chaud... vraiment chaud.

Que me conseillez-vous ? 

Je pourrais essayer de choper la grippe mais je crois qu’elle est passée... lol

bises à toutes 

bonjour Céline,

si ta belle famille est bienveillante et t'aprécie,s'il y a quelqu'un à qui tu peux te confier,vas-y plus paisiblement car si tu ne tiens pas le coup,tu pourras aller t'isoler,ils comprendront..

3 jours à jouer la comédie...c'est dur.mais quand on est nombreux,on n'est pas toujours sollicité.

tu nas rien pour t'aider à dormir?

Bonjour Marie Lou,

J’ai comme traitement : Alprazolam + Citalopram + Lamictal. Ça fait plus de 3 semaines de prises et n’en vois pas les effets positifs...ne serait-ce qu’une pause, un peu de repis, un peu de liberté quoi ! Tous mes réveils se font dans des angoisses très intenses; toute la journée perte d’appétit...d’énergie...d’intérêt dans les choses qui me plaisent (arts créatifs...). Ça peut aller jusqu’à ne pas décrocher au téléphone !!! Sauf que ces mêmes personnes qui ont essayé de m’avoir à plusieurs reprises, je vais devoir y faire face ce week-end et là c’est comme si je passais en jugement !!!??? Rien que d’y penser j’ai le corps qui est en surchauffe...J’ai une pression énorme !!!

Je me sous-estime énormément à la base, n’ai aucune confiance en moi et suis limite parano aux réactions; je ne supporte pas les regards beas et les jugements.

J’ai une pathologie et ne l’accepte pas. Je suis une malade mentale !! Je me déteste dans ces phases là. 

Mais comment vais-je m’expliquer ... C’est impossible... Impossible !

Je vais me mettre plus bas que terre... J’ai peur de me réduire encore et encore... Je ne suis que NÉGATIVITÉ.

Désolée 😣 

j'ai l'impression de m'entendre...

tu ne suis pas ma négativité,c'est une croute qui s'est formée autour de toi,que tu as rajoutée.tu n'es pas ta maladie,.TOI,tu es autre chose,quelqu'un de bien mieux.  essayer d'enlever cette couche,petit à petit.  et cohabiter avec cette saloperie de maladie,petit à petit,. pas dans ton état évidemment.

perso,je n'y suis pas encore arrivée.la croute est tout de même entaméé.

quand il a fallu que je justifie une tentative de suicide dont mes ex-beaux-parents avaient eu vent,(ils ne m'aimaient pas beaucoup,du coup moi non plus),c'était quelques mois plus tard et j'allais bien.c'était un repas où toute la belle famille était là.  je mme suis levée et j'ai simplement dit que j'avais eu un geste malheureux et que j'étais bipolaire. personne n'a rien dit. personne n'a demandé de mes nouvelles par la suite à part l'autre pièce "rapportée",ma belle-soeur. je me foutais bien de ce qu'ils allaient penser.

pour ne pas te répéter xfois,je te conseille de dire au maximum de gens en même temps que tu es très déprimée,angoissée,fatiguée ,que tu ne sais pas pourquoi et que c'est pour ça que tu ne réponds pas au téléphone;que tu te fais suivre.   point terminé.

et si les gens que tu vas voir t'aiment et t'aprécient,il n'y aura pas de jugement.on ne juge pas quelqu'un qui a trop de fièvre pour se lever!

et ce n'est pas confession non plus ;ne parle pas de malade mentale si ça te gêne ;tu es déprimée,très anxieuse,c'est tout.les gens comprendront.

prends un somnifère ,tu dormiras longtemps.

essaie de penser à autre chose,même si c'est très très difficile.

Bonjour Céline ,

Oui nous sommes atteins d' une maladie mentale ,et alors !!! Nous sommes comme n' importe quel autre être humain ,nous respirons ,nous pensons, nous jugeons également ,mais ce n' est pas pour autant que nous sommes "fous" ; La bipolarité est une maladie mentale difficile à gérer au quotidien mais nous pouvons la combattre et l' enrayer avec les médicaments. La médecine d' aujourd'hui ne peut la guérir mais peut la soigner ,et nous avons la chance d 'être dans un pays ou nous pouvons être aidé par des médecins et nous pouvons également recevoir un traitement.

J'ai bien lu tes mails et crois bien que je suis également passé par le même chemin. Les phases dépressives sont très compliquées à gérer ,nous avons tendance à nous culpabiliser , à nous rabaisser , à nous sous-estimer.

Tu dis ne pas supporter le jugements des autres ,mais qui à le droit de te juger ??? les gens qui t' entourent devraient plutôt t' aider que de te juger non ?. C'est tellement facile de cracher sur les gens que plutôt d' essayer de comprendre et de donner un peu de soi.

Maintenant ,Pour ce qui est du traitement , dis toi qu' il faut plusieurs mois (voir année) ,pour trouver le dosage parfait afin de rouler sur une belle ligne droite.

Si tu suis scrupuleusement ton traitement à la lettre ,tu devrais te sentir mieux ,avoir une humeur plate mais avec moins de symptômes dépressifs.

Tu te sentiras Mieux ,plus reposée , et tu accepteras mieux ce qui se passe autour de toi.

En ce qui me concerne ,je suis bipo type 2 ,mais depuis que je suis( stabilisé) je dirais que j' ai plutôt tendance à vivre des phases de dépressions mineures , surtout pendant les périodes hivernales. Je vis dans la panique ,l' angoisse de mourir , l' angoisse de dormir seul ,d' avoir une maladie grave et de quitter cette terre trop jeune.

Pendant ces périodes ,je ne veux voir personne ,je ne pense que du mal des autres ,je me dis que ce sont les autres qui ne vont pas bien ,et que c' est eux qui ne me comprennent pas. Comme toi ,je ne supporte pas les repas avec des personnes que je n' ai pas forcement envie de voir et de partager quoi que ce soit.

J'ai la chance d' avoir une fille de 22 ans qui m' épaule , qui s' est intéressé à ma maladie et qui sait quoi faire et me dire pendant ses périodes noires.

Tout ce que je peux te dire ,c'est de rester forte ,de croire en l' avenir , d' aimer ceux qui te sont chers ,et tu verras que tu verras le bout du tunnel .

Tu n'as pas à avoir honte de toi , de ton état , de ta maladie ! je te souhaite beaucoup de courage et si tu as besoin d' un renseignement ,n' hésites pas à me solliciter , je ne suis pas une personne méchante , je suis inscrit sur ce site pour aider les autres , et par chance j' ai rencontré des personnes qui m' aident également ,et je serais très fier à mon tour d' aider quelqu'un comme moi qui souffre de cette maladie

Bonne journée

Franck

Bonjour Marie Lou et bonjour Franck,

Merci pour vos messages que j’ai lu avec attention. Je n’ai dormi que 4hres.. et reveil bien évidemment avec les mêmes angoisses que d’habitude ce sont des noeuds qui partent de l’estomac jusque dans la gorge. J’essaie d’atténuer en me pressant le ventre en position fœtale, mais tellement mon corps se contracte que j’en ai des douleurs articulaires. Je reste des heures et des journées entières comme ça !!! Immobile ! Absolument dingue et incompréhensible pour mon conjoint, désarmé et impuissant face à ces troubles. Jusqu’à quand tiendra t’il ? C’est sûr qu’il y aura un jour où il n’y aura plus de nous. Il sera épuisé et à crans.

Je revois mon psychiatre vendredi 13, en espérant que ça me porte chance !!! Lol

Rien ne change, depuis que je prends ces médocs à la noix ! 1 mois que ça dure et c’est invivable, je suis angoissée en permanence, suis totalement inactive !! Comment sortir de cette spirale infernale interminable ??? Je verrais ça avec le psy..

J-2 pour mon coming out... Je vais commencer par mes beaux parents car je n’ai aucun atome crochu avec ma belle sœur malgré les perches envoyées. Quand à mon beau-frère il serait du style un coup de pied au cul et ça repart !! Vous voyez... Gentil mais pas du tout délicat. 

Bref, heureusement que vous êtes là, ça me permets de vider mon sac... qui malheureusement est un peu ennuyeux et répétitif... Je n’en vois pas le bout mais si ça continue il faudra me faire une raison, sur  l’hospitalisation...et ça me tue rien que d’y penser........... Bref je vais me concentrer sur mon rdv psy en croisant les doigts pour  un autre traitement. 

N’oublions pas que ce sera un vendredi 13 ! Un peu de superstition et d’espoir ça pourrait être une chance ?

Bises à vous,

Amicalement, 

Celine