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Moi

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Loïc
(@loic279)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 41
Début du sujet  

Bonsoir.

C'est suite à une insomnie que je me décide enfin à poster/créer un profil sur ce site.

J'ai 23 ans, je suis bipolaire de type 1, comme ma mère d'ailleurs.

Je me suis ainsi décidé à abordé quelques sujets qui me tiennent à cœur.

Tout d'abord, sur ma maladie.

Tout a commencé à mes 16 ans, on peut donc dire que je ne suis pas devenu récemment bipolaire, même si certains pourrait penser qu'on nait ou non avec cette maladie, enfin c'est ce que je pense parfois, il est vrai que j'étais plutôt casse cou durant mon enfance.

Enfin bref à mes 16 ans, après une deuxième troisième surement dépressive, j'arrivai tout juste en seconde, mon père me disant de plus travailler, je le prix mot pour mot, jusqu'à en faire faillir ma santé mentale.

Je jouais beaucoup aux jeux vidéos à cette période là, j'en étais peut être accro d'ailleurs, en tout cas, après des grandes vacances sur ma console j'eus la mauvaise idée de démarrer la rentrée en dormant tard et en me réveillant tôt au café, j’essayais d'être studieux à ce moment là, mon corps était très fatigué, et c'est là que la phase haute se fit poindre le bout de son nez.

Je devins hyperactif, je n'arrivais plus à me concentrer en cours, au point de parfois me lever durant quelques séances, j'étais irritable, j'avais l'embrouille facile, chose que je n'assume pas souvent, à l'instar de ma mère j'eus peut être entendus des voix durant cette période. Pas très valorisantes, cela me ramena bien souvent à des embrouille avec d'autres élèves, comme si elle provenait d'eux même, paranoïa ou voix, je n'en sais rien, demain si l'on me parle je dirai bien surement paranoïa. Cette période ne m'amena pas à l’hôpital, juste à me faire couler quelques semaines chez moi sans allez en cours le temps que cela passe, mon père estimant que je n'étais pas en état d’aller en cours à ce moment là.

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Le reste de l'année fut plutôt dépressive, ça passe mieux en société!

Le lycée en profita alors pour m'orienter en filière technologique, je ne risquais en effet pas, pendant mes montagnes russes du bocal, d'avoir des notes décentes, elles étaient médiocre, sans surprise.

En première, à la rentrée scolaire, appréhendant celle-ci en me recroquevillant dans les jeux vidéos une nouvelle fois, j'eus droit comme la plupart des bipolaires de type 1, à ma première allée en hp suite à un pétage de boulon à l' amiable, j'étais de nouveau en phase haute, qui aura été, et le deviendra ainsi, récurent en septembre.

En terminale je me trouva une nouvelle passion, n'appréciant pas mes études techniques, la littérature, en effet, je me mis à lire et à écrire en cours comme ailleurs.

Je n'allai pas aux épreuves du bac, sans surprise je ne l’eus pas.

Je continua tout de même à écrire en année sabbatique,années qui bien que je finis par chercher à devenir libraire à certaines périodes, continuent encore aujourd'hui.

En 2016, je dénigrai ma maladie, j’arrêtai mon traitement, 6 mois plus tard je finis en Hp, les 5 premiers mois fut d'un bonheur, je me sentais pousser des ailes, le 6e mois en fut différent, tel Icare je me brulai les ailes, une nouvelle fois en phase haute ce fut un allé simple en hp, pour un mois.

Cette deuxième année fut horrible pour ma vie, je mis un an à m'en remettre.

Je n'écris plus après ce deuxième séjour, plus d'inspiration, chose qui parait moindre soucis, mais qui, pour quelqu'un qui voulait être auteur est pire que tout.

J’arrêtais aussi le sport, de 62kg pour 1m 72, j'en fais 85 maintenant. Je pense que cela est surement du à mon traitement, mais je préfère cela à finir par me suicider, l'oreille coupé en main.

Je suis sous abilify en intramusculaire de 400mg par mois et en sertraline deux comprimés de 50mg par jour.

En amour je ne crois plus en rien, je suis désabusé, j'ai beau avoir eu quelque amourettes, ma maladie, mon statut social comme les barrières invisibles que je me place ne m'y aide pas, mon romantisme non plus, ce n'est qu'une chimère, un idylle.

Sinon je suis stabilisé depuis 2 ans et demi, je ne m'en fais pas pour cela, même si les stigmates de la maladie se font souvent sentir, comme mes troubles du sommeil d'ailleurs!

 


   
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Loïc
(@loic279)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 41
Début du sujet  

Merci pour l'accueil.

A dire vrai je ne sais pas trop ce que je cherche sur le forum, peut être tout simplement des gens qui peuvent me comprendre, car lorsque je parle de ma maladie aux autres personnes j'ai l'impression que soi ils ne me comprennent pas tout simplement, comme si ce terme, "bipolaire" était un fourre tout, soi qu'ils me prennent simplement pour un fou, et finissent par me fuir.

Comme embourbé dans "cette maladie", comme j'emploie souvent ces termes tu as du le remarquer, je me cloisonne intérieurement, m'isole, comme si elle me rongeait de l’intérieur, ou plutôt que c'est moi qui me ronge, comme si j'étais indubitablement engouffré dans une fatalité auquel je ne pouvais rien faire.

 

A dire vrai si je pense que je ne suis que malade, je vais te répondre franchement; oui.

J'ai déjà nier tout en bloc et j'ai mal finis, je n'ai pas envie de gagner quelques mois de bonheur pour reperdre un an de ma vie par la suite à réparer les pots cassés, traumatisé par mes propres faits et gestes.

Certes parfois je suis nostalgique de mon hyper-créativité passé sans médicament et de mon côté sportif exacerbé, je garde tout de même chez moi une part enfoui de créativité, et bien que moindre, je compte encore sur elle, dans l'espoir que ma verbe paiera un jour, et que je me remette à courir 13 tours de stade tous les deux jours!


   
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Loïc
(@loic279)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 41
Début du sujet  

Merci à toi pour cette réponse affriolante.

Je la trouve sympathique et digne d'intérêt, à dire vrai j'ai reçus ma dernière hospitalisation comme un coup de massue, mais est ce que je devrais m'arrêter pour autant de songer à mes centres d’intérêts passés, eh bien non, je dois me contenter d'une intensité moindre, mais de cette sérénité et de cette lucidité plus incisive.

Ce n'est qu'une autre page qui se tourne, ce que justement j'aurai mis plus d'un an à comprendre, une perception bien différente.

Pour répondre à tes questions, il est vrai que je suis la même personne qu'hier, mes réactions fassent aux même événements sont moins brutaux, voir même trop stoïque, mais est-ce que mon point de vue est du à mon passé, et donc à ma perception; je pense oui, que tu as raison sur ce point.

Au niveau de l'entrain, il est beaucoup moins présent, et de ce qui était naturel auparavant il en est devenu beaucoup plus dur à faire.

Ce que je pensais être des stigmates est peut être tout simplement de l’expérience, tout n'est question que de perception?

Enfin je suis un jeune homme passionné de littérature et d'écriture, qui dessine à ses temps trouvés, et fait en sorte de tendre à se réveiller pour se remettre à écrire, non pas comme un possédé, mais comme un type normal, qui cherche l'inspiration non pas dans sa tête mais dans la vie qu'il perçoit tout autour de lui.

Il y a 4 ans j'avais démarrer un roman, je l'ai écris pendant 2 ans, mais le coup de massue qu'à été mon séjour à l’hôpital m'aura rendu apathique, il m'aura démoralisé et plus envie d'écrire ni de dessiner, d'ou l'année gâché après cet allé à l'HP; mais je ne compte pas m'arreter là!

Je compte bien m'y remettre!

 


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Merci à vous deux d'avoir partagé autant de vos expériences et vos vécus. Cela me parle tellement! 

En ces quelques mots, vous répondez malheureusement à certaines de mes craintes. Je ne pourrais donc pas retrouver de moments euphoriques comme avant, ni même pourrait m'émerveiller devant une rangée d'onion au supermarché, ou bien un papillon de nuit lambda contre un mur lambda. Je trouve ça vraiment triste parce que ces phases là étaient vraiment jouisantes. Va-t-il donc falloir que j'en fasse le deuil? Et comment le faire? La vie en face de moi semble tellemet fade en comparaison. Comment peut-on en vrai se satisfaire des émotions "plateaux" et se résoudre à ne ressentir plus jamais que ça? 

 


   
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Loïc
(@loic279)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 41
Début du sujet  

Moi même je trouve bien souvent la vie insipide, mais saches que tu es plus que cette simple maladie, car c'est elle qui parle lorsque tu es euphorique pour une raison anecdotique. Je t'avouerais que de mon côté j'en ai fais le deuil, et que je préfère maudire ces moments d'extase que de les regretter.

Disons qu'avec le temps on finit par s'habituer à cette nouvelle ou plutôt à cette personne qu'on est sans les symptômes de notre maladie, même si il est vrai que moi aussi par moment je les regrette.

Tu as des passions, de centres d'intérêt, des choses que tu aimes, que tu détestes,  voilà comment t'en sortir, suis simplement la personne que tu es, et jettes derrière toi ces symptômes, de toute manière même le mieux traité d'entre nous a encore des résidus de ceux ci.


   
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