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bipolarité longue durée et stabilité

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rafiot
(@rafiot)
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Début du sujet  

bonjour, 

je suis bipolaire depuis l'âge de 25 ans (j'en ai 60) donc une remarquable stabilité dans la durée et dans un parcours des plus heurtés, des hauts très hauts et des bas idems. Je ne compte plus les rechutes et les (re)départs  zéro après des hospitalisations plus ou moins volontaires surtout qu'au départ en 1984 la sectorisation m'a confiné dans une région qui m'a fait fréquenter différents CHS avec des résultats décevants et pour une raison que j'ignore m'a fait surtout rencontrer des psychiatres, en centre ou privés férus de psychanalyse...et dans ce cas faire dévider l'écheveau de ses pensées à un bipolaire en phase de manie est une très bonne façon de ne pas avancer, avec le sentiment de faire du surplace et de n'arriver à rien. J'en suis sorti au bout de dix ans d'abrutissement par des neuroleptiques grâce à une hospitalisation à l'hôpital Sainte Anne à Paris (nique la sectorisation) et à l'aide d'électrochocs, on dirait plutôt maintenant électronarcoses puisqu'on les subit sous anesthésie générale. J'en avais une trouille bleue because le splendide livre et film "vol au dessus d'un nid de coucou", splendide mais mensonger et source d'erreur car historiquement daté et connoté...Non on ne devient pas un légume malgré une série d'électrochocs...Puis je suis réparti pour 15 ans de vie "normale" (petit boulot, concubines diverses et changeantes, amis de tous bords) avec un traitement à base de lithium, tégrétol et neuroleptiques (dont haldol) en cas de mauvaise montée; et là crac je me marie et je rechute cause arrêt du traitement par mon généraliste cause insuffisance rénale et lithiémie insuffisamment contrôlée. Et du coup re-sainte anne et re série d'électrochocs (quinze). Depuis je vis heureux en ménage avec traitement à base de xéroquel et d'abilifly...ça fait dix ans, sans voir ailleurs mais malheureusement privé de boulot et en invaldité, et autre contre coup je commence à avoir du mal à bander, je me demande si je ne vais pas essayer le viagra...Je termine sur le fait que la vie est belle même avec des secousses et qu'on n'a pas toujours la chance de tomber sur un bon psychiatre qui maîtrise parfaitement la posologie des médicaments psys. Si la capacité d'écoute est un grand plus, il faut aussi manier et doser ce que nous offre la pharmacopée et là il faut rencontrer un vrai professionnel alliant les deux et c'est souvent un chemin de croix; la vie n'est pas un fleuve tranquille ni un lit de roses.


   
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