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Bonjour c’est confirmé je suis une nouvelle bipote!

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patachi055
(@patachi055)
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Début du sujet  

je me présente. Tatiana, 40 ans en mai, mariée et maman de 3 enfants (2 filles, 12 et 9 ans et 1 garçon 7 ans). 

Par où commencer... bonne question. Je suis actuellement en phase dépressive qui m’est tombée dessus fin septembre début octobre. Comme j’en sus vécue une assez forte il y a voici 3 ans, j’ai tout de suite tiré l’alarme. Peur de retomber aussi bas (j’avais frisé l’hospitalisation). Je suis donc retournée chez mon psychiatre qui m’a conduite chez sa psychothérapeute et ais entamé une nouvelle thérapie. Je suis de nature extrêmement structurée et ordonnée, ce qui de dehors peut paraître super, mais qui est très difficile à vivre de l’intérieur, surtout pour mes enfants et mon mari. Aucuns tocs, mais super ordonnée et perfectionniste, et ce dans tout les domaines. Je m’egare...

la therapie n’a pas suffit et je me suis sentie plonger j’ai donc demandé une médicalisation (ce que j’avais refusé il y a 3 ans). Ça fait donc 3 semaines que je prends des AD (escitalopram) j’en suis à 12mg. Je dois encore augmenter à 15mg-20mg selon mon ressenti. 

 

Seulement il y’a deux semaines alors que j’etais chez mon psy pour contrôler ma réactivité aux AD, il me pose certaines questions ciblées et ensuite me lance qu’il y a de grosses chances que je sois bipolaire! Mmmmmh? Il a dit quoi le monsieur? Me dis-je... sans vraiment approfondir (la consultation était presque terminée). Depuis j’ai fais beaucoup de recherche, lu énormément sur le sujet (typique, lorsque quelque chose m’interresse, je suis extrême, je deviens quasi incollable sur le sujet en un temps record, ça m’obsede Nuit et jour). Et j’en suis venue à la conclusion que oui. Je devais bel et bien l’être. J’en ais parlé à mon mari et à des proches qui me connaissent bien et ils confirment tous que je ne me fais pas des idées. 

 

Hier j’au revu mon psy, nous en avons parlé. Et oui, pour lui c’est clair, pas besoin de rechercher ou faire d’autres tests. Je ais bel et bien des troubles bipolaires de type 2. Hypomanie. Des phases dépressives j’en ais eu plusieurs, la première à 7 ans (mise sur le compte de jalousie envers mon petit frère. Je ne mangeais plus, ne dormais plus, et ce durant des semaines, là aussi j’ai frisé l’hospitalisation). Ensuite mon premier gros chagrin d’amour à 19 ans (il m’a bien fallu 1 an et demi pour en sortir) avec le début de troubles alimentaires, boulimie vomitive (troubles passagers, que je n’ai qu ‘en phases dépressives), et puis La naissances e ma premières filles avec un accouchement assez difficiles qui a failli me coûter la vie (a nouveau légère dépression s’en s’est suivie). Et puis ce gros « burn out » il y a 3 ans qui a tourné en dépression. 

 

Voila en gros les phases noires de ma vie. Et puis entre deux je suis une personne débordante d’énergie, passionnée, hyper créative, beaucoup me disent artiste. Gérant  le travail, la vie de famille, une grande maison, l’éducation des enfants, le sport quasi journalier, et l’art et la créativité sans qui tout serait fade et sans couleur. Tout doit être parfait. Notre vie, notre style, notre santé, notre image, notre vie sociale, notre couple.... et de l’exterieur  je vous jure que c’est le cas. Combien sont en extase devant ma personne (ce qui pour moi est très difficile à entendre et à accepter bien que je fasse tout pour). J’aimerais tellement être différente. « Comme tout le monde » prendre la vie plus simplement, plus légèrement. Car ma vie j’ai l’impression de ne pas la vivre. De ne pas être libre. Et j’en suis seule responsable. 

 

Maintenant je comprends mieux mes excès de colères, mes pétages de plombs, mes sauts d’humeurs épuisants, penibles pour ma famille, mon mari mais encore plus penible pour moi même. Car je m’en veux énormément pour cela. De blesser les gens qui m’aiment, gratuitement, parce que ça doit sortir, ça retombe malheureusement sur eux. C’est affreux. 

 

J’ai peur à la longue de les perdre de trop les user. 

 

En même temps ce diagnostique m’aide à comprendre, me donne des réponses, à pourquoi je me suis toujours sentie différente, pourquoi j’ai toujours dû me forcer à faire comme tout le monde. Alors que ce fût une bataille intérieure pour moi. 

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C’est difficile à exprimer tout ce que je ressent ces derniers jours. Une libération d’un côté. Et en même temps je suis triste de ne le comprendre qu’a 40 ans. Tout ce temps perdu... 

 

j’ai un adorable mari qui m’entoure. Des enfants géniaux, avec qui je communique beaucoup. Je leur parle de cette dépression. Qu’ils n’en sont pas la cause. Que je me bat la contre et que ça va revenir. La joie de vivre reviendra. C’est sur. Que je les aime plus que tout. 

 

Maintenant je ne leur sis pas encore parlé des troubles bipolaires. Ni à eux, ni à ma famille ou belle famille. J’ai besoin de me familiariser avec ce diagnostique pour pouvoir le leur dire. Je pense les informer le plus simplement du monde et essayer de leur expliquer comment je me sens en crise et face à certaines situations contrairement au gens sans troubles. 

 

Une chose après l’autre... un pas après l’autre... 

 

côté traitement c’est prévu que je prenne les AD jusqu’en mai, puis que je me sevre. Et puis une thérapie à lumière et de la vitamine D. Et un supplément alimentaire le Lithium orotate 5mg par jour. 

 

Je suis positive... 

 

 


   
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theo
 theo
(@theo)
Trusted Member
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Posts: 57
 

Bonjour patachi055,

 

Je me reconnais beaucoup dans ton témoignage.

J'étais moi aussi hyper organisé, tout devait être planifié, compté, checké, etc

T'es du genre à avoir plusieurs to-do lists, n'est-ce pas ? 😉

Ne te sens-tu pas finalement être une grande anxieuse tout au fond de toi ? Et tout ces moyens mis en place ne seraient donc qu'une réponse (incomplète) à cette anxiété, je dirais même plus une façon de l’ignorer ... qu'en penses-tu ?

 

Concernant la prise d'AD, je suis sceptique d'autant plus que l'on t'a bien diagnostiqué un TB. C'est maintenant proscrit de prescrire des AD à un bipolaire au risque de virer en phase maniaque. Mais don't stress lol. Au pire pose la question la prochaine fois que tu vois ton psychiatre.

Peut-être qu'il maintient le traitement ainsi le temps de te sortir de ta phase dépressive pour ensuite traiter le problème de fond. Qui sait ce qu'il se passe dans la tête de ces psys ? 😀

 

Pour revenir à ta vie, dis toi que malgré la souffrance intérieure, tu as une vie bien construite jusqu'ici: travail, mari, enfants, maison, ... C'est loin d'être le cas de tout le monde. Et crois moi, ça fait beaucoup pour la suite de l'aventure ...

Enfin, comme on me l'a dit un jour, on ne peut pas être et avoir été ... il est maintenant temps de penser à toi, ton vrai toi, pour pouvoir passer au-dessus de cette prison dans laquelle tu t'es enfermée année après année.

 

Courage à toi.

Ce message a été modifié Il y a 5 ans 2 fois partheo

   
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patachi055
(@patachi055)
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Début du sujet  

Oh oui tu as certainement en partie raison sur le fait que je sois une grande anxieuse... je ne l’avais pas regardé ainsi, mais c’est bien possible que c’est ma façon de ne pas me laisser emporter. Tout avoir sous contrôle évite le surprises, les mauvaises comme les bonnes. Je crois que j’ai surtout peur de moi même, peur d’un moi qui explose et fait n’importe quoi. C’est un des Grand thème de ma psychothérapie, je suis curieuse d’en apprendre plus. Et puis il y a les bons côtés de tout voulait contrôler. Je pense que ça m’a éviteé pas mal de surprises comme les manies, addictions, etc... à part donc la boulimie vomitive qui refait surface en dépression. Il y a du bon me disait mon psychiatre d’etre Disciplinée en étant bipolaire. Ça aide à garder une bonne hygiène de vie. 

Sinon oui tu as raison si sujet des AD. Je lui en ais parlé d’ailleurs. Et il le sait. Ça n’a vais pas l’air de l’inquiter pour le moins du monde. Je crois que le premier objectif est de me sortir la tête de l’eau. Et comme ça fait 3 semaines et demi que j’en prends et qu’ils n’ont jusqu’ici que peu d’effet sur moi (j j’ai retrouvé un peu de stabilité et ais fini de plonger plus bas. Par contre la vie est loin d’être Rose et je suis toujours épuisée). Je ne montre aucun signe de retour à une hypomanie, ce qui est jusqu’ici rassurant. Maus je me garde à l’oeil! 🙂 Je pense et j’espere Qu’il sait ce qu’il fait. 

 

Ma famille et mon mari sont mes meilleurs alliés je pense. Ça va être aussi plus facile à gérer sachant pourquoi j’ai certains comportements étranges et où je peux être tout à coup hyper distante ou blessante sans raison. J’avoue que ça doit pas être facile à vivre. Déjà pour moi c’est extrêmement difficile. Car je suis hyper  lucide et consciente de tout mes faits et gestes, ce qui me donne tellement mauvaise conscience par rapport à eux. Je me hais pour ça! Sans pouvoir pour autant agir différemment. 


   
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theo
 theo
(@theo)
Trusted Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 57
 
Posté par: patachi055

(...) Je crois que j’ai surtout peur de moi même, peur d’un moi qui explose et fait n’importe quoi (...)

Tout est dit  😉 


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Bonjour patachi055,

Oui, pour moi, c'est ton inconscient qui surgit et fait n'importe quoi ; sauf que pour toi, ce n'est pas n'importe quoi, c'est ton subjectif pur,  mais personne n'étudie vraiment les manies . On est né trop tôt encore . lol


   
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